Véronique Meyer, \"LES MODÈLES ITALIENS DU XVIIIe SIÈCLE INTERPRÉTÉS PAR LES GRAVEURS FRANÇAIS (1700-1800)\", Luis SAZATORNIL, Frédéric JIMÉNO (dir.), El arte español entre Roma y París (siglos XVIII y XIX). Intercambios artísticos y circulación de modelos, Madrid, Casa de Velázquez, 2014.

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LES MODÈLES ITALIENS DU XVIIIe SIÈCLE INTERPRÉTÉS PAR LES GRAVEURS FRANÇAIS (1700-1800)

Véronique Meyer Université de Poitiers — Gerhico-Cerhilim, EA 4270

Si on connaît assez bien les sentiments des Français du xviiie siècle sur la production des peintres italiens de leur temps grâce aux écrits artistiques, aux guides de voyages et aux collections de tableaux, on ne s’est pas interrogé sur l’utilisation de la gravure par les Français dans la diffusion de cette production. Quels sont les artistes italiens du xviiie siècle dont les graveurs français, amateurs et professionnels, ont retranscrit les œuvres ? Pour qui et pourquoi les ont-ils interprétées ? Quelle vision ou quelle connaissance de l’art italien du Settecento ressortent de cette production et que révèle-elle du goût des amateurs pour les créations ultramontaines ? Telles sont les questions abordées dans cette étude. Le corpus comprend 472 gravures d’après 81 artistes1, dont 33 ne sont représentés que par une pièce, 13 par deux, 20 par trois à huit gravures et 14 par neuf ou plus. La disparité est considérable. On compte 9 gravures d’après Amigoni, 11 d’après Creti (11), et pour S. Ricci 12, Cignani 13, Zuccarelli 14, Tiepolo 18, Marco Ricci 20, Cipriani 27, Rosalba 23, Giordano 37, Pannini 30, Solimena 37, Maratti 63. Parmi eux, deux artistes du xviie siècle : Maratti et Luca Giordano ; exclure le premier obligerait à supprimer le second, mais l’interprétation de son œuvre par les Français commence au xviiie siècle, et c’est avec lui que prend naissance l’école napolitaine du xviiie siècle dont les amateurs furent si friands. Les inclure permet de juger de l’importance de la réception des œuvres du xviie et du xviiie siècle, puisqu’à eux deux Maratti et Giordano totalisent 100 gravures. Amputé de leurs créations, ce corpus ne monte plus qu’à 372 estampes, exécutées par des Français travaillant en Italie, en France et en Angleterre. LES FRANÇAIS EN ITALIE

Pas moins de 11 graveurs professionnels français ont séjourné en Italie de 1700 à 1800. De 1672 à 1725 Benoît Farjat grave à Rome 15 estampes dont 5 d’après des peintures religieuses de Maratti, 3 d’après des portraits 1

Voir l’annexe et B. Gady, « Gravure d’interprétation et échanges artistiques ». Luis Sazatornil Ruiz y Frédéric Jiméno (eds.), El arte español entre Roma y París (siglos xviii y xix), Collection de la Casa de Velázquez (143), Madrid, 2014, pp. 211-238.

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de Lodovico David et une thèse représentant Sainte Brigitte d’après Luti. De 1687 à 1711, Nicolas Dorigny grave 2 dessins allégoriques d’après Maratti et Giuseppe Passeri. Jean-Charles Allet travaille à Rome et à Turin de 1683 ou 1693 à 1714 ; il exécute 8 estampes d’après des dessins de G. Passeri, Taricco, Morandi, Pozzo, Odazzi, Zucchetti pour des thèses et des illustrations de livres. Au même moment, entre 1691 et 1714, on trouve également Hubert Vincent. On lui doit 6 planches d’après Maratti, Cibocchi, Giacomo del Po, Giordano, Lenardi. Louis Gomier est arrivé à Rome en 1685 et y réside jusqu’en 1711 ; il y grave une Vision d’Ézéchiel dessinée par G. Passeri. C’est à Turin de 1672-1711 que s’installe Georges Tasnière ; il fait paraître au moins sept estampes d’après des dessins de Grampino, Piola et Taricco conçus pour les livres et les thèses. François IV Poilly, séjournant à Rome de 1700 à 1706, y interprète un Saint Toribio d’après Maratti. Il faut attendre Claude Olivier Gallimard, qui séjourne à l’Académie de France de 1744 à 1751 et grave d’après Pannini, pour trouver à Rome un autre Français. C’est à Venise que Charles-Joseph Flipart grave entre 1737 et 1750 quatre scènes de genre d’après Longhi, les seules interprétations françaises d’après cet artiste, et un sujet religieux d’après Amigoni. Vers 1750, François Brunet interprète une Sainte Thérèse de Domenico Maggiotto et une Vierge à l’Enfant de Pittoni. Vient enfin Pierre-Jacques Gaultier qui travaille à Parme et à Naples vers 1740-1745 ; il grave 18 pièces dont 14 d’après Solimena (fig. 65), les autres d’après Foschini, Saraceni et Bonito. Parmi cette production 73 planches au burin, soit près de 16 % de la production totale des estampes françaises d’après les Italiens du xviiie siècle. Ils ont travaillé d’après 29 peintres différents, d’abord Solimena avec 14 gravures de Jacques Gaultier, puis Maratti et Pannini avec chacun 8 estampes. Giuseppe Passeri 6, Ludovico David 5, Grampino, Longhi 4, Morandi, Piola, Tarrico 3, Baldi 2, Amigoni, Bonito, Rosalba Carriera, Cibocchi, Conca, Foschi, Foschini, Giordano, Lenardi, Luti, D. Maggiotto, Odazzi, G. del Po, A. del Pozzo, Francesco Saraceni, Pittoni, Taricco, Zucchetti, 1 chacun. Ces gravures sont pour la plupart contemporaines des originaux car les graveurs travaillent en collaboration avec les peintres. Bien que Farjat, Dorigny et Vincent gravent plusieurs tableaux de Maratti et Gaultier de Solimena, la réputation d’une œuvre est rarement à l’origine de l’estampe. Il s’agit de répondre à des besoins immédiats : volonté du peintre de faire connaître son œuvre, des éditeurs de satisfaire la piété du moment, attente des libraires et des étudiants désireux d’orner les livres et les thèses. Ainsi, 41 planches représentent des sujets religieux, 21 des illustrations de livre, et on trouve 7 thèses et 7 portraits d’ecclésiastiques. Ces estampes sont pour la plupart antérieures à 1725 car après 1700, les graveurs vont rarement en Italie ou, à l’instar de François IV Poilly (1671-1723), après cette date ils y séjournent peu de temps contrairement à l’époque précédente. Preuve d’un réel désintérêt pour l’Italie, parmi les futurs graveurs académiciens, seul Claude-Olivier Gallimard a fait le voyage. À Rome en 1747, il grava à la demande du cardinal de La Rochefoucauld, 5 bandeaux et 3 lettres ornées d’après Pannini pour illustrer le livret des noces du Dauphin avec Marie-

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Fig. 65. — Pierre-Jacques Gaultier d’après Solimena, Assomption de la Vierge, Naples, 1740, The British Museum, Londres, Dept. Prints & Drawings, inv. 1996,0713.9. AN847046001. © The Trustees of the British Museum

Joseph de Saxe. Le caractère officiel de cette commande de l’ambassadeur de France est attesté par le choix de Gallimard, pensionnaire de l’Académie et de Pannini, qui y enseigne la perspective2. C’est le seul exemple avéré d’une collaboration du peintre avec un graveur français et ce sont les seules estampes de Gallimard d’après un Italien ; il travaille de préférence d’après de Troy, directeur de l’Académie et d’après Subleyras. Ce sont aussi les dernières pièces d’un professionnel français à Rome d’après un Italien contemporain, car après 1730 seulement quelques rares graveurs se dirigent vers Naples et Venise. Ainsi Charles-Joseph Flipart séjourne à Venise de 1737 à 1750, venant de Londres à la suite d’Amigoni d’après qui il grave un Saint Jérôme Aemilien. Il 2 Le cardinal avait également commandé à Pannini un tableau, aujourd’hui au Louvre, pour commémorer la fête qu’il avait donnée à cette occasion dans le théâtre Argentina de Rome.

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travaille pour Wagner, le plus important éditeur de la lagune, qu’il a également connu en Angleterre et qui en 1750 fait travailler aussi François Brunet qui interprète des tableaux de Pittoni et de D. Maggiotto. Installé à Naples de 1740 à sa mort en 1760, Pierre Gaultier y interprète avec délicatesse 14 tableaux et grandes décorations de Solimena son ami. Jusqu’alors, les Français n’avaient gravé d’après lui que des dessins pour le livre, alors que les peintures de Maratti étaient reproduites depuis les années 1680. Les gravures de Gaultier furent célébrées par Dezallier d’Argenville, qui mentionne la plupart en 1753 dans son Abrégé de la vie du peintre. Luca Giordano ne connut pas une si bonne fortune de la part des Français. On ne peut citer qu’un Saint François de Paule gravé à Naples vers 1700 par Hubert Vincent. Ces précisions sont importantes car il en va différemment de la réception de leur œuvre en France. Au xviie siècle les graveurs allaient parfaire leur éducation à Rome, mais après 1760 ils s’en détournent. Plus que des interprétations d’après des artistes italiens, amateurs et éditeurs leur demandent des traductions d’œuvres de français contemporains ou de nordiques du xviie siècle. Dans ces conditions, le voyage en Italie semble moins utile aux graveurs et la diffusion de l’art italien, que la France considère avec circonspection3, passera par d’autres voies. L’ART ITALIEN GRAVÉ EN FRANCE

En France, la production d’après des peintres italiens contemporains monte à 282 gravures dues à 90 artistes qui interprètent 37 peintres. Vient en premier Maratti avec 46 planches, puis Giordano avec 29, Solimena 24, Carriera 21, Pannini 20, Tiepolo et Cipriani 17, S. Ricci 10, Cignani 8, Matteis et Trevisani 7, Batoni 6 (fig. 66), Conca et Locatelli 4, Galliari et Luti 3 ; Ghezzi 2, Bellotto, Coltelini, Giaquinto, Gambarini, Pellegrini et M. Ricci 2, et une pour Franceschini, Gazi, Grampino, Muratori, Nasini, Odazi, Pagani, Passeri, Piazzetta, Pittoni, Rocca et Zuccarelli. Les graveurs se répartissent en trois groupes. Le premier, celui des professionnels est constitué de 76 graveurs dont certains comptent parmi les plus célèbres de leur temps ; ils ont gravé 3 ou 4 planches, rarement plus de 7 car l’essentiel de leur production est consacré aux peintres flamands et hollandais du xviie siècle, aux français contemporains, et dans une moindre proportion aux italiens des xvie et xviie siècles. Le second groupe est celui des peintres. On en compte 5 qui ont exécuté 22 estampes : Fragonard (Giordano 5, Sebastiano Ricci et Tiepolo), JeanBaptiste Hutin (14 d’après les pendentifs de Saint-Jean-de-Latran), Le Lorrain 2, De La Rue et Barbault 1. Ils les ont gravées dans les années 1745-1765, peu après leur retour d’Italie, à partir de dessins faits sur les lieux.

3 Voir notamment P. Rosenberg, « Ignorance et incompréhension réciproque », et Chr. Michel, « Les relations artistiques ».

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Fig. 66. — Wille d’après Batoni, La mort de Marc-Antoine, 1778, The British Museum, Londres, Dept. Prints & Drawings, inv. 1845,0906.196. AN316191001. © The Trustees of the British Museum

Le troisième groupe est constitué de 7 amateurs. Caylus grave 14 dessins de la collection Crozat, Caumont de Seytres, un dessin de Conca, Coussin amateur d’Aix-en-Provence un dessin de Maratti et Saint-Morys 5 de Ricci, Cipriani, et Maratti tirés de sa collection. Enfin, l’abbé de Saint-Non exécute 41 estampes d’après Giordano, Tiepolo, S. Ricci, Solimena ; Watelet traduit 2 caprices peints par Pannini et Vivant Denon 7 gravures d’après Giordano, Canaletto, Crespi et 3 d’après la célèbre cantatrice Céleste Coltellini. Ces amateurs ont produit 73 gravures, la plupart postérieures à 1770. Ils prennent la relève des peintres graveurs et s’attachent surtout aux dessins tirés de collections françaises ou aux œuvres qu’ils ont vues en Italie. ROSALBA ET PANNINI Certains artistes ont été particulièrement recherchés des Français. Citons d’abord Rosalba Carriera, qui en 1720-1721, séjourne à Paris chez Crozat qui l’a pressée de venir en France où elle est déjà très appréciée ; son succès lui vaut d’être reçue à l’Académie le 26 octobre 1720. Preuve de sa renommée, Caylus charge Lépicié de graver son autoportrait d’après un pastel qui appartient à Crozat ; ce dernier écrit à Rosalba, le 7 décembre 1736 pour lui apprendre que la gravure, dont il lui envoie 12 épreuves par l’intermédiaire de l’ambassadeur de Venise, est très recherchée et destinée à la Suite des Hommes illustres d’Odieuvre4. Ce n’est pas la première œuvre 4 B. Sani, Rosalba Carriera, pp. 622-623. Plus loin Caylus précise que le portrait n’est pas du goût de tout le monde et que Thomassin prévoit d’en donner une nouvelle interprétation en grand pour la suite des portraits des membres de l’Académie. Crozat demande à Rosalba de faire un buste, car elle n’a représenté que son visage. Il est probable que Thomassin mourut sans commencer sa gravure.

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de Rosalba gravée en France, car en 1709 Duflos avait donné une Femme cousant, et jusqu’à sa mort en 1727, fit paraître d’après elle 10 couvercles de tabatières sur les heures du jour, les saisons, et les sens. Mais malgré son succès, on ne compte alors aucune interprétation d’envergure, avant Le Printemps gravé en 1731 par Lépicié (fig. 67), qui fut le 26 juin 1734 son morceau d’agrément à l’Académie avec cinq autres estampes d’après Boucher, Charles Coypel et Watteau, ce qui par ailleurs témoigne de la reconnaissance du talent de Rosalba. Le pastel appartenait au comte de Morville5, de même que La Dame à la colombe dont Marie-Jeanne Dubos donna peu après une interprétation en pendant qui connût elle aussi un réel succès6.

Fig. 67. — Rosalba, Lépicié, Le Printemps, The British Museum, Londres, Dep Prints & Drawings, inv. 1874,0808.1869. AN769523001. © The Trustees of the British Museum

Mais à partir des années 1740, on cesse de graver ses œuvres, alors que jusqu’au début des années 1780 son nom paraît souvent dans les ventes7. Ce n’est que longtemps après sa mort, au plus tôt en 1762, que Voyez exécute la Mort de Clorinde, œuvre d’un genre rarement abordé par Rosalba ; malheureusement ni le 5

Ibid., p. 462. Le pastel est conservé au Musée des beaux-arts de Dijon. Ibid. Le pastel se trouve dans le même musée. 7 I. Lemainque, « Les tableaux italiens du Settecento », p. 144. 6

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tableau ni la gravure ne sont très réussis. En tout 21 gravures d’après elles furent éditées entre 1709 et 1762 environ.

Fig. 68. — Jacques-Philippe Le Bas d’après Giovanni Paolo Pannini, Ruine Grecque, 1764, The British Museum, Londres, Dept. Prints & Drawings, inv. 1949,1008.181. AN840500001. © The Trustees of the British Museum

Bien qu’il ne soit pas venu en France, Pannini est lié avec le milieu francophone de Rome et très apprécié des amateurs parisiens. La première gravure d’après un de ses tableaux est de Ch.-N. Cochin et date de 1735. Il s’agit des Préparatifs du grand feu d’artifice que S. E. M. le Cardinal de Polignac fit tirer dans la place Navone le 30 décembre 1729 pour la naissance du Dauphin8. L’œuvre connut un grand succès et fut un des titres de gloire du graveur. Il fallut cependant attendre les années 1750 pour que d’autres tableaux ou dessins de Pannini fussent de nouveau interprétés. En 1756, Étienne Charpentier reproduit les Debris d’un ancien Temple de Rome et les Ruines d’un ancien temple, dont la lettre 8

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On y joignait le livret de la relation des fêtes en question.

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indique : Dessinés sur les lieux par Paul Pannini Peintre d’Italie, mais ne précise pas que Charpentier a copié des gravures exécutées un an plus tôt par François Vivares, Français de Londres. En 1761, Moyreau grave les Ruines d’un aqueduc antique et Catherine-Elisabeth Cousinet, quelques années plus tard, Les trois colonnes du Campo Vaccinio et La Pyramide de Sextius, qu’elle dédie à Marguerite Lecomte, dont elles ornent le cabinet. Ces gravures rappelèrent sans doute à la jeune femme son voyage d’Italie en 1763-1764 avec Claude-Henri Watelet, sensible lui aussi aux créations de l’artiste dont il possédait deux tableaux et grava deux autres9. Après la mort de Pannini en 1765, les années 65-70 sont importantes pour la diffusion gravée de son œuvre. Les gravures paraissent en général en pendant, comme celles de Le Bas en 1764 et 1768, d’après deux tableaux du cabinet de Soufflot montrant des Ruines Grecques (fig. 68, p. 217) et Rudera près Le Sans Souci, qu’il dédie à Eugène Descamps, l’auteur de La vie des peintres Flamand et Hollandais10 et de deux aquatintes en couleur de Janinet, les Restes d’un palais égyptien et un Vestige d’un temple de la Grèce, parus peu après 1797, dont les modèles viennent du cabinet de feu M. Basan, le célèbre graveur, éditeur d’estampes et marchand de tableaux. Ainsi contrairement à Rosalba, Pannini continua d’être gravé longtemps après sa mort et pendant tout le siècle, et les graveurs interprètent des œuvres de qualité qui appartiennent à quelques collectionneurs dont on tient à préciser le nom. LES RECUEILS Le xviiie siècle voit fleurir les recueils gravés de collections de peintures et de dessins. Si les peintres italiens du xviiie siècle y trouvent place, c’est dans une faible proportion. Ni Rosalba, ni Pannini n’y figurent. Ces recueils permettent de juger de la demande des amateurs et du goût d’une époque, car il ne s’agit pas en général de graver entièrement les collections, mais d’opérer des choix. Certains artistes se retrouvent d’une collection à l’autre, souvent représentés par plusieurs œuvres, d’autres n’apparaissent qu’une seule fois. Le goût du collectionneur, qu’on devinait avec Pannini et Rosalba Carriera est prédominant, et détermine celui des contemporains, non seulement par la sélection proposée mais aussi par les notices qui accompagnent les planches. Après 1740, on constate que les artistes représentés sont plus variés. Le premier en date de ces recueils, intitulé Recueil d’estampes des plus beaux tableaux qui sont en France, dans le cabinet du Roy, dans celui de Monsieur le duc d’Orléans, et dans ceux des particuliers, divisé suivant les différentes écoles, avec un abrégé de la vie des peintres, & une description historique de chaque tableau est celui de Crozat. Véritable ambassadeur de l’art italien, cet amateur a séjourné à Rome et à Venise notamment ; il est lié avec Ricci, Rosalba et Pellegrini qui ont logé chez lui à Paris ; bien qu’il n’ait pas lui-même gravé, il accorde à la gravure un rôle considérable, puisqu’il 9 10

Ce sont les seules eaux-fortes qu’il ait faites d’après un Italien du xviiie siècle. Sur Soufflot collectionneur voir P. Michel, « Entre utilité et plaisir », pp. 259-261.

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Fig. 69. — Madeleine-Françoise Basseporte et Nicolas Lesueur d’après Sebastiano Conca, Diane et Endymion, Recueil Crozat, The British Museum, Londres, Dept. Prints & Drawings, inv. 1855,0609.215. AN556887001. © The Trustees of the British Museum

reprend l’initiative avortée du duc d’Orléans qui consistait à faire graver ses collections dès 172111. Secondé par Caylus et Mariette, Crozat avait prévu neuf volumes pour les écoles italiennes, flamandes, françaises, et espagnoles, mais seuls deux volumes, sur les écoles romaines et vénitiennes, parurent entre 1724 et 1747, avec quinze planches d’après des artistes du xviiie siècle, vivants ou morts depuis peu. Sept sont gravées d’après des tableaux appartenant à divers particuliers (4 Maratti, 2 Trevisani, 1 Luti) et les 8 autres d’après des dessins de Conca (fig. 69), Morandi, Orazi, Maratti, Garzi, Lenardi, Pietri da Pietro, Rosalba tirés de sa collection, qui permettent de donner un panorama le plus complet possible des écoles italiennes de l’époque. Soucieux d’en rendre le style, Crozat choisit la technique du clair-obscur en couleur : Caylus grave les traits sur le cuivre et Le Sueur les lumières et les ombres sur le bois. L’influence de ce recueil fut déterminante sur Heineken, qui fit graver la galerie du comte de 11

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C. Hattori, « Le recueil Crozat ».

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Brühl, premier ministre du roi de Pologne en 175312. Il confia à des Français trois tableaux italiens du xviiie siècle : Saint Maurice de Giordano à Basan, Apollon et Galathée de Matteis et Madeleine de Trevisani à Pierre-Étienne Moitte. En 1754-1757, Heineken fit aussi graver la galerie d’Auguste III à Dresde13, avec 16 tableaux italiens du xviiie siècle, dont 11 de Giordano, 2 de Maratti et 1 de Cignani, Trevisani et Pagni, confiés aux meilleurs graveurs français comme Beauvarlet, Daullé, Henriquez, Pigné, Tardieu14. Crozat ainsi que Caylus, qui grava indépendamment quelques portraits charge de Ghezzi, avaient marqué leur temps. Le rôle d’un autre amateur, l’abbé de Saint-Non, ne fut pas moins important. Il se constitua une sorte de musée idéal qu’il fixa par la gravure ; son but était sans doute de constituer un voyage illustré. En 1759, il visita l’Italie, et Fragonard dessina pour lui plus de 360 croquis, d’après les œuvres qu’ils avaient appréciées. De retour à Paris, Fragonard en grava 5, et lui-même, entre 1770 et 1774, en traduisit une centaine sous le titre Fragmens choisis dans les peintures et les tableaux les plus intéressants des palais et des églises de l’Italie ; parmi eux, 36 eaux-fortes et aquatintes d’après les œuvres d’artistes du xviiie siècle vues à Venise et à Naples15. Les artistes sont peu nombreux, mais différents de ceux qu’avaient fait graver Crozat et Heineken. Si l’on trouve un Maratti, c’est à Giordano, avec 4 compositions, Tiepolo 7, S. Ricci 8, et Solimena 12 qu’il accorde le plus d’importance ; les œuvres interprétées sont soit de grands décors, soit des palas d’autel que Ch.-N. Cochin avait pour la plupart signalées dans son Voyage d’Italie publié en 175616. L’influence de l’abbé de Saint-Non ne s’arrête pas là. En 1781-1786, pour illustrer le Voyage pittoresque et description des royaumes de Naples et de Sicile, il fit exécuter 11 planches par des graveurs professionnels d’après les dessins de Fragonard17 (fig. 70), ceux qu’il avait lui-même déjà gravés, contribuant ainsi à asseoir la réputation de Solimena, Ricci et Giordano auprès des Français18. La preuve de cette influence, conjuguée avec celle de Crozat et des recueils précédents, se vérifie par la présence en 1781 de Solimena, Giordano et Matteis19 dans le Cabinet Poullain que Basan fit graver en 178120 et dans la galerie du Palais royal21 en 1786. Mais cette 12

C. Dittich (éd.), Johann Heinerich von Heucher. M. Schuster, « Remarks on the Development », et V. Spenlé, « Représentation princière et connaissance des arts ». 14 D’autres tableaux italiens du xviiie siècle figurent dans ses recueils, mais ils ne sont pas gravés par des Français. Ils sont aussi en petit nombre par rapport aux tableaux du xvie et xviie siècles. 15 P. Rosenberg, Saint-Non, Fragonard, Panopticon Italiano. 16 Ch.-N. Cochin, Le voyage d’Italie. Voir aussi J. de Cayeux, « Catalogue des griffonis de Saint-Non ». 17 P. Lamers, Il viaggio nel Sud. 18 Voir A. Brejon de Lavergnée, « Luca Giordano e la Francia ». 19 Élève de Giordano, Matteis fut invité à Paris de 1702-1705 et décora de nombreux palais et églises ; la galerie de l’hôtel Crozat, la maison de Thevenin, le plafond de la bibliothèque des PetitsPères, la galerie du marquis de Clérambault ; voir ibid. 20 Fr. Basan, Collection de cent vingt estampes ; gravures exécutées sous la direction de Basan. 21 Galerie du Palais Royal gravée d’après les tableaux des différentes écoles. 13

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Fig. 70. — Dessin de Fragonard, gravure de Pierre Antoine Martini d’après Solimena, Héliodore chassé du Temple, pour Saint-Non, Voyage en Italie, 1777, The British Museum, Londres, Dept. Prints & Drawings, inv. 1889,0318.61. AN830510001. © The Trustees of the British Museum

représentativité, somme toute assez répétitive, explique qu’exception faite du Recueil Crozat, le panorama de la peinture italienne du xviiie siècle se résume à ces quelques artistes22, même si avec l’abbé de Saint-Non il s’ouvre à l’école vénitienne avec Tiepolo et Ricci. Maratti, Giordano et Solimena L’œuvre gravé de Maratti en France est exemplaire des changements qui s’opèrent dans le type des commandes. Ainsi, alors qu’entre 1680 à 1740 Picart, Vallet et Mariette s’étaient emparés de ses créations pour répondre à la piété populaire et aux demandes des étudiants pour l’illustration des thèses, après cette date elles sont gravées d’abord pour elles-mêmes. Le nom du peintre et leur qualité l’emportent sur toute autre considération : la gravure sert avant tout à faire connaître l’œuvre, et parfois le nom de son propriétaire. À partir des années 30, on grave donc les tableaux conservés dans les collections importantes. Desplaces traduit Diane et Actéon et Diane au Bain en possession de Jacques-

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Ainsi dans les Tableaux, Statues, Bas-reliefs & Camées, dessinés par Wicar et dont les premiers volumes parurent à Paris en 1789 et 1792, on trouve toujours les mêmes artistes : Solimena, Corrado, Cignani, Giordano.

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François Léonard Goyon de Matignon (1689-1751)23, prince de Monaco ; Poilly et Tardieu en 1729, pour le Recueil Crozat interprètent l’Adoration des Bergers du cabinet du Roi et L’Annonciation sur cuivre de la collection de Crozat ; la veuve de Daullé fait graver en 1763-1770 le Mariage de Sainte Catherine, aujourd’hui attribué à Giuseppe Passeri (1654-1714), entré en 1742 dans les collections royales et Borel en 1786, le Triomphe de Galathée du duc d’Orléans. L’attrait pour l’œuvre de Maratti amène à s’intéresser à d’autres aspects de sa production, notamment à la grande décoration. Ainsi vers 1732, le comte de Caylus grave six pendentifs d’après des dessins de Bouchardon. Cette démarche annonce celle de Hutin qui après son retour de Rome, grave vers 1753 ses dessins d’après les pendentifs de Saint-Jean-de-Latran peints par Luti, Conca et Trevisani… et celle de l’abbé de Saint-Non qui en 1759 s’intéresse aux grands décors de Solimena et de Tiepolo. Pour en terminer avec Maratti, on notera qu’après 1760, l’intérêt pour son œuvre décline et qu’il ne fut plus gravé que rarement.

Fig. 71. — Beauvarlet Luca Giordano, Enlèvement des Sabines, 1753-1757, The British Museum, Londres, Dept. Prints & Drawings, inv 1870,0625.747. AN308000001. © The Trustees of the British Museum

La réception de l’œuvre de Luca Giordano est plus récente, et ce n’est qu’à partir des années 1750 que les graveurs s’en emparent. Tout commence vers 1750-1753 avec la galerie de Brühl pour laquelle Basan grave un Saint Maurice. Mais c’est vraiment dans celle de Dresde qu’il est à l’honneur avec 11 gravures, parmi lesquels 6 de Beauvarlet (Le Rapt d’Europe, L’Enlèvement des Sabines (fig. 71), Le Jugement de Paris…), qui valent au buriniste d’être agréé à l’Académie en 1762. Le succès est tel que des amateurs lui demandent de graver leurs 23

Le tableau montrant Diane et Actéon est passé en vente à Londres, chez Christies le 8 décembre 2005, lot 42, vente 7197.

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tableaux, comme L’Enlèvement d’Europe, exposé au salon de 1763, dont une annonce du Mercure indique qu’il appartient à « M. Colins, peintre à Paris », et fait savoir qu’on peut venir le voir chez lui et en faire l’acquisition. La raison d’être de la gravure est évidente : faire connaître les tableaux et leur donner une plus-value. En 1787, Massard précise dans la lettre de l’Adam et Ève d’après Cignani : «Voyez la Vie du P. de [Dezallier] d’Argenville Tom. II Pag. 176. » En 1763-1764 après son retour d’Italie, Fragonard insère une interprétation de La Fuite de Clélie de Giordano24 dans sa suite d’eaux-fortes d’après les maîtres italiens et l’abbé de Saint-Non donne en 1770-1772 Jésus chassant les marchands du temple, fresque de Saint Philippe Neri, La Naissance de la vierge des Santi Apostoli25 et la Vierge du rosaire de l’église Santo Spirito de Naples. Les mêmes compositions sont gravées en 1778 pour le Voyage pittoresque à Naples. Preuve de l’intérêt que suscite encore l’œuvre du peintre à la fin du siècle, le 4 août 1787, Vivant Denon, se fait recevoir à l’Académie avec une Adoration des Bergers, dont le sujet lui avait été assigné par Jean-Baptiste-Marie Pierre, directeur de l’Académie et premier peintre du roi26. Un troisième artiste, qui appartient pleinement au xviiie siècle, retint aussi l’attention des amateurs, Francesco Solimena. La biographie que lui consacre Dezallier d’Argenville en 1745 dans l’Abrégé de la vie des peintres est des plus élogieuses, mais comme pour Ricci, Tiepolo et Giordano, c’est grâce à l’abbé de Saint-Non que les amateurs parisiens qui n’avaient pu se rendre à Naples découvrent son art. Vers 1770, il grava 9 eaux-fortes et aquatintes d’après ses peintures murales, notamment 4 planches montrant les Vertus, l’Ange surmontant l’orgue de l’église San Paolo Maggiore, et Salomé présentant la tête de Jean-Baptiste à Hérode de l’abbaye du Mont-Cassin. Ces compositions sont reprises en 1781 pour le Voyage pittoresque à Naples et en Sicile. Si toutes ces gravures sont bien postérieures à la mort de l’artiste, de son vivant, Bernard Baron avait gravé à Londres Le Repos en Égypte (fig. 72, p. 224). La gravure est assez célèbre pour que Remy la signale dans le catalogue de la vente après décès de Randon de Boisset le 27 février 1777 ; elle l’avait été également par Dezallier d’Argenville, ce qui engagea probablement Poullain à se porter acquéreur du tableau. Déjà évoqué, ce genre de précisions répond à l’attente des collectionneurs désireux de posséder des œuvres à l’historique assuré et l’authenticité indiscutable. Fréquent, ce recours à la gravure pour vendre plus facilement un tableau, semble apparaître aussi dans le Jugement de Paris de Trevisani, gravé par Henriquez et 24 Florence, Palais Corsini ; l’attribution est aujourd’hui mise en doute, voir P. Rosenberg, Saint-Non, Fragonard, Panopticon Italiano. 25 Ch.-N. Cochin, Le voyage d’Italie, t. I, p. 158 « Dans la croisée à droite, est la naissance de la Vierge, d’une très-belle couleur, d’un ton roux & moins gris qu’il n’est ordinaire à ce maître. Ce tableau à toutes les grâces de Pieto da Cortona [comparaison chère à Cochin, qu’on retrouve aussi à propos des œuvres qu’il juge les plus réussies de Solimena] ; il est bien composé, & la Gloire est très-belle. » L’abbé de Saint-Non ne mentionne pas cette composition dans le Voyage pittoresque, il ne fait pas non plus référence au bâtiment. 26 W. McAllister Johnson, Les morceaux de réception gravés, n° 99.

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Fig. 72. — Bernard Baron, Fuite en Égypte, 1724, The British Museum, Londres, Dept. Prints & Drawings, inv. 1874,0808.1924. AN847088001. © The Trustees of the British Museum

Beauvais sous la direction de Basan et dédié à la duchesse de Choiseul (1734-1801), dont la lettre indique que le tableau est dans le « Cabinet de Mr. Labbé Reynoird, chanoine de la cathédrale de Cambray » ; depuis les années 1750, cet abbé Reynoird, ou Reynouard, s’occupe du commerce de tableaux27 ; c’est probablement grâce à cette gravure qu’il s’est défait de cette œuvre avant 1780, puisqu’elle n’apparaît pas dans le catalogue de sa vente dressé par Chariot le 10 février. Le cas d’une gravure de Carmona est plus exceptionnel ; dans l’Allégorie peinte en 1690 par Solimena en hommage à Louis XIV, le portrait du souverain français cède la place à celui de Charles III. Commencée à Paris en 1761 où le buriniste espagnol est venu se perfectionner, la gravure est terminée à Madrid et offerte au roi d’Espagne qui céda le cuivre à l’Académie de San Fernando28. DES DIFFÉRENTES ÉCOLES ITALIENNES

Les écoles sont représentées de façon inégale. Un parallèle avec la production des graveurs français à Londres permet de préciser les spécificités parisiennes. Cette production monte à 112 planches exécutées principalement dans la seconde moitié du siècle par 17 graveurs. Ces gravures sont recherchées et bien 27

P. Michel, Le commerce du tableau à Paris, p. 111, et Id., Peinture et plaisir. J. Carrete Parrondo, El Grabador a buril en la España illustrada, n° 29. Le tableau est conservé à l’Ermitage avec dans le médaillon le portrait de Catherine II. 28

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Fig. 73. — Vivares d’après Francesco Zuccarelli, Paysage avec une Femme tenant un enfant face à un homme allongé, The British Museum, Londres, Dept. Prints & Drawings, inv. 1876,0708.2482. AN852401001. © The Trustees of the British Museum

diffusées en France, et de toute évidence les liens entre les graveurs français installés en Angleterre et les éditeurs parisiens sont étroits. Avec ses 96 planches parisiennes29 et 17 londoniennes, l’école romaine domine : les 17 peintres représentés recouvrent le siècle30. De nouveaux artistes apparaissent. Ainsi, bien qu’il ait séjourné à Paris en 1741 et qu’il ait été reçu à l’Académie, le peintre d’histoire Andrea Casali, élève de Conca installé à Londres cette même année, ne fait l’objet d’aucune gravure parisienne, et les œuvres reproduites en Angleterre appartiennent pour la plupart au duc de Montagu. Le peintre ne semble pas avoir été recherché des collectionneurs français : son nom est absent des catalogues de vente, où l’école romaine est également la mieux représentée, grâce là aussi à Maratti et à Pannini31. Si l’importance numérique des tableaux de Pannini place la peinture de paysage au premier rang, on constate de façon générale que pour la gravure, avec ou sans Maratti, les sujets d’histoire l’emportent. L’école vénitienne vient ensuite avec 73 gravures parisiennes et 58 londoniennes, soit 131 estampes. L’apport des Anglais est considérable : c’est 29 Ont été ajoutées les deux gravures d’après Gasparo, sans doute Gasparo Vanvitelli, les seules gravées par un Français d’après l’artiste néerlandais, exécutées en 1750 à Paris par Pierre Chenu et dédiées à Orry de Fulvy. 30 Maratti 46, dont 2 à Londres, Pannini 25, dont 2 à Londres par Vivares, Batoni 6, Casali 6 à Londres, Luti 5 dont 2 à Londres, Ghezzi 3, Locatelli 2, Monti 2 à Londres, Benefial, Biagio, Foschi, Garzi, Odazzi, Orazzi, Passeri, Pietri, Procaccini 1. 31 I. Lemainque, « Les tableaux italiens du Settecento ». On se reportera à cet article pour la comparaison avec les différentes écoles.

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à Londres que sont gravés les paysages bucoliques et champêtres de Zucarelli (fig. 73, p. 225, 14 planches) et ceux de Marco Ricci (18 planches), qui mettent en concurrence les productions romaines et vénitiennes. Les parisiens n’en gravent aucun, alors que les amateurs français possèdent de nombreux tableaux des deux maîtres. L’excellence de Vivares, spécialisé dans la gravure de paysage, et celle de ses collaborateurs français, Goupy et Chatelain, ainsi que les relations commerciales tissées avec la France, notamment avec Basan, expliquent probablement ce phénomène32. Cependant Canaletto, un des peintres les mieux représentés dans les ventes françaises, ne fait l’objet de gravures ni à Paris ni à Londres. Ses propres gravures et celles produites à Venise suffisent sans doute à la curiosité des amateurs. L’absence de gravures d’après Zaïs et Guardi se comprend mieux, puisque rares sont alors leurs œuvres dans les ventes parisiennes. Sans confrontation avec d’autres éléments, tirer des conclusions sur l’histoire de la réception des artistes à partir des gravures est un exercice périlleux. Preuve de l’écart entre peinture et gravure, l’école vénitienne est représentée par 23 peintres dans les ventes parisiennes, et par 16 seulement33 dans la gravure. Ainsi de la production vénitienne, les graveurs français reproduisent avant tout des sujets d’histoire, alors que les amateurs possèdent essentiellement des paysages et des sujets de genre. De ces sujets, en dehors des têtes de Rosalba et de Tiepolo (fig. 74), gravées en 6 planches par l’abbé de Saint-Non, on ne trouve qu’un exemple à Londres, Trois enfants nus assis sur le sol d’Amigoni, gravés par Dickinson pour l’éditeur français Picot. Autre disparité entre peinture et gravure, alors que les amateurs possèdent de nombreux tableaux d’histoire de Tiepolo, aucun graveur professionnel n’a interprété ses œuvres ; seul l’abbé de Saint-Non s’y est intéressé, ce qui pourrait laisser croire à un certain désintérêt des collectionneurs parisiens. Les artistes vénitiens étaient nombreux à Londres. Le peintre et dessinateur Antonio Zucchi, époux d’Angelica Kauffmann, est de ceux-là à qui les éditeurs demandèrent des dessins pour le livre et notamment pour le Pastor Fido qui furent reproduits par François-Xavier Vispré. Il n’est pas étonnant que les parisiens ne l’aient pas gravé puisque les collectionneurs ne semblent pas avoir possédé de ses œuvres. L’école napolitaine vient ensuite avec 65 planches françaises et 6 londoniennes d’après 6 artistes : Martorelli, dont Vivares grave un paysage, Giordano et son disciple Paolo de Mateis, Solimena et de ses élèves, Giaquinto et Conca, dont Jean-Baptiste Michel grave la Vierge à l’enfant endormi, pour la Gallery 32

Voir P. Casselle, « Pierre-François Basan ». I. Lemainque, « Les tableaux italiens du Settecento », p. 143. Les 14 artistes sont les suivants : Amigoni 3 à Londres (L) et 5 à Paris (P), Balestra 1 à L, Bellotto 2 à P, Canaletto 3 à P. dont 2 avec Pittoni, Pelegrini 2 à P, Piazetta 1 à P, Pittoni 2 à P, 4 à L, Ginanni 1 à L, Pittoni 4 à L, 2 à P, Rosalba 21 à P, 1 à L, M. Ricci 2 à P, 19 à L, S. Ricci 10 à P, 4 à L, Tiepolo 18 à P, Trevisani 7 à P, Zuccarelli 1 à P, 13 à L et Zucchi 8 à L. Ajoutons 6 copies de gravures de Piranèse à Londres par Vivares. Ingrid Lemainque remarque l’absence de Zaïs et de Gian Antonio Guardi. 33

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Fig. 74. — Saint-Non d’après Tiepolo, Tête, pl. 4, The British Museum, Londres, Dept. Prints & Drawings, inv. 1878,0713.1452. AN563897001. © The Trustees of the British Museum

de Houghton éditée par Boydell en 1781. Pour les collectionneurs français, l’école napolitaine se résume avant tout à Giordano et à Solimena ; selon Ingrid Lemainque34 7 tableaux sur 10 passés en vente sont de la main de Solimena et seuls trois autres artistes sont mentionnés Giaquinto, Matteis et Mura, dont pour les deux derniers on ne trouve aucune gravure. Puis vient l’école bolonaise avec 32 planches, 18 à Paris et 14 à Londres pour 7 peintres. Soit 12 planches d’après Carlo Cignani gravées pour 10 à Paris, parmi lesquels Le devoir naturel par Porporati, dédié au duc de Savoie et édité par Basan, et 2 à Londres dont la Charité de la collection du duc de Devonshire, 11 de Creti, 8 à Londres par Saint-Morys qui entre 1793-1795 interprète des dessins de sa collection, et 2 à Paris, mais pour la Suite des Tombeaux des princes de l’anglais McSwiny. Ensuite on trouve Felice Cignani, Gambarini et Palmieri avec deux interprétations chacun et Franceschini, Morandi, Morelli et Rocca avec une. De nouveau, la gravure correspond peu à ce que l’on attend de cette école : on ne compte que 5 sujets de genres sur 32 planches : Le Ménage italien et Les Blanchisseuses italiennes d’après Gambarini par Le Vasseur de la collection 34

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Ibid.

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La Curne de Saint-Palaye (fig. 75), Le Repos du Berger et La Vieillesse laborieuse d’après Pietro Palmieri qui demeurait en France, lorsqu’en 1778 Charpentier grava à sa demande ces deux dessins ; la cinquième planche, Une Jeune bohémienne, est gravée en 1762 à Londres par Ravenet d’après Bartolomeo Morelli pour Boydell et dédiée à Edward Fitzgerald. De nouveau, les sujets d’histoire l’emportent. Très recherché par les collectionneurs parisiens, Crespi n’est représenté que par 2 gravures et les Bibiena, qui comptent parmi les peintres les plus souvent cités dans les ventes, ne font l’objet d’aucune estampe. Quoi qu’il en soit, en peinture comme en gravure ; l’école bolonaise (8 %) est peu présente en France ; dans les écrits, Cignani est l’artiste le plus célèbre, et il vient en tête des ventes de tableaux suivi par Creti.

Fig. 75. — Giovanni Maria Gambarini, Les Blanchisseuses italiennes, tableau de la collection de La Curne de Saint-Palaye gravé par Levasseur, The British Museum, Londres, Dept. Prints & Drawings, inv. 1949,1008.136. AN556510001. © The Trustees of the British Museum

Avec 27 gravures, 15 à Paris, 12 à Londres, l’école florentine, est alors une des moins en faveur, et est avant tout représentée par Cipriani qui travaille à Londres depuis 1754, et remporte un vif succès auprès des éditeurs qui lui commandent un grand nombre d’illustrations et des collectionneurs, dont

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Saint-Morys, émigré à Londres depuis 1792, qui y grave au moins trois dessins qui lui appartiennent (fig. 76). L’école Lombarde n’est représentée que par le peintre Paolo Pagani, dont Tardieu grave Madeleine au désert pour la galerie de Dresde. Dans les ventes parisiennes, seules 4 écoles étaient vraiment représentées : 52 %, pour l’école romaine, 24 % la vénitienne, 15 % pour la napolitaine et 8 % pour la bolonaise 8 %, les autres ne totalisant qu’1 % des ventes. Il en va donc de même pour la gravure.

Fig. 76. — Saint-Morys d’après Cipriani, Groupe de quatre figures, The British Museum, Londres, Dept. Prints & Drawings, inv. 1857,0214. 39AN462782001. © The Trustees of the British Museum

Si les graveurs français se détournent de l’Italie, si le goût des amateurs se porte davantage vers les créations françaises et l’interprétation des œuvres du xviie siècle nordique, le corpus montre qu’ils ne dédaignent pas la peinture italienne contemporaine, même si elle ne tient qu’une place réduite dans leur production. Des œuvres italiennes du xviiie siècle sont présentes dans les grands recueils présentant les collections les plus prestigieuses, et certains amateurs n’hésitent pas à faire graver les tableaux en leur possession ; pour faire leur cour à des personnalités du monde des arts, les graveurs n’hésitent pas à choisir un tableau italien. Ces gravures montrent que, grâce à quelques peintres et à quelques amateurs, le voyage d’Italie enrichit le regard en faisant connaître de grandes palas et des décors de palais ou d’églises. Mais, malgré le nombre important des artistes représentés, la production se cantonne à quelques artistes de renom Rosalba, Pannini, Giordano, Solimena, Matteis. À l’instar des écrits artistiques du moment et des récits de voyages de Ch.-N. Cochin et l’abbé de Saint-Non, la gravure

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témoigne alors d’un réel engouement pour les écoles vénitienne et napolitaine. Cependant alors qu’il est souvent question de Sebastiano Ricci, de Balestra, de Piazzeta, ceux-ci sont peu représentés. Mais la gravure passe les frontières, ce qui explique en partie que certains peintres bien représentés là-bas ne le soient pas ici. Par ailleurs, les liens commerciaux privilégiés entre Paris et Londres, du fait de l’origine française de quelques graveurs installés à Londres, contribuent à offrir une vision plus complète de cette production, celle du paysage vénitien notamment, peu gravé par les parisiens. La gravure française offre un panorama assez proche de celui des ventes, même si on remarque quelques grands absents comme Canaletto et les Bibiena. Des peintres célèbres mais peu présents dans les collections françaises sont peu ou pas du tout gravés : Guardi, Graziani, Diziani ; il en va de même pour la scène de genre, avec Traversi, Magnasco, Pier Leon Ghezzi, Cerruti et Longhi. Le voyage en Italie et l’apport anglais ne comblent pas tous les manques. Le panorama qu’offre la gravure diffère un peu de celui de la peinture. Les sujets d’histoire l’emportent avec 160 gravures (142 à Paris, 19 à Londres) auxquelles il faut ajouter 39 sujets mythologiques (29 à Paris, 9 à Londres) ; le paysage vient donc loin derrière avec 71 œuvres, essentiellement gravées après 1735 en Angleterre, 44 contre 27 à Paris, avant tout d’après Pannini. Ainsi alors que dans les ventes la peinture de paysage l’emporte sur l’histoire, l’inverse s’observe dans la gravure. Il y a là sans doute, de la part de certains amateurs, une volonté de souligner la continuité avec le siècle précédent que ce soit avec Maratti, qu’on regarde alors comme le restaurateur et l’émule de Raphaël et d’Annibal Carrache, ou avec Giordano et Solimena, considérés comme ses successeurs. Ainsi, plus que les Italiens du xviiie siècle, on grave alors ceux du xvie et xviie siècles. Ces gravures d’histoire comptent parmi les plus réussies, et valent à leurs auteurs une reconnaissance officielle ; certaines leur ouvrent les portes l’Académie et du Salon. Le panorama offert pas la gravure et le choix des artistes et des sujets qu’elle opère sont en adéquation avec les écrits du temps, ce qui n’est pas pour étonner, puisqu’ils émanent l’un et l’autre d’amateurs, comme Crozat, Caylus et l’abbé de Saint-Non.

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ANNEXE

Catalogue des gravures Ce catalogue a été établi à partir du dépouillement des collections du département des estampes de la Bibliothèque nationale de France (à l’exception de la série des portraits), de l’Inventaire du Fonds français des artistes français du xviiie siècle qui s’arrête à la lettre L, de la base en ligne du British Museum, et de quelques manuels comme : Huber et Rost, Le Blanc, Heineken, Mariette. Un repérage à l’Albertina et dans les musées et bibliothèques italiennes s’imposerait. Casanova en raison de sa longue carrière française n’a pas été retenu. Faute de place seuls sont précisés les numéros de catalogues, noms de peintres, de graveurs et titre proposé, l’éditeur, la date, le nom du propriétaire du tableau et la localisation de l’œuvre lorsqu’il figure dans la lettre de la gravure ou lorsqu’elle appartient à un recueil. Le chiffre entre parenthèses, placé avant la numérotation des œuvres, correspond à celle des artistes.

Abréviations Les lieux d’exécution. — A. : Aix ; AM. : Amsterdam, L. : Londres ; N. : Naples ; P. : Paris ; R. : Rome, T. : Turin, V. : Venise. Autres. — allég. : allégorie, allégorique ; apr. : après ; av. : avant ; cab. : cabinet ; coll. : collection ; déd. : dédicace ; dess. : dessin ; gal. : galerie ou gallery ; ill. : illustration ; pl. planche ; pt. : pendant ; rec. : recueil, st. : saint ; v. : vers ; veuve : vve ; vte : vente ; % : chez.

Amigoni Jacopo (1682-1752) Benoît XIV % Beauvais, P. 1740-1758 Baron, Thomas Reeve, L. av. 1762 Basan, Antiochus Cantimir % Odieuvre, P. 1750-1756 Dickinson, Trois enfants, deux assis sur le sol % Picot, L. 1774 Flipart, St Jérôme Aemilien, % Wagner, L. v. 1737-1750 Henriquez, La Vierge % Basset, P. v. 1788 Legrand, Diane au bain % Crépy, P. 1785 Legrand Repos des Nymphes % Crépy, P. 1784 Picot, Diane et ses Nymphes, L. 1780 Baldi Lazzaro (1624-1703) David, Rose de Lima et l’Enfant, R. 1668-1718 Farjat, Jean de Dieu et l’enfant, R. 1690-1724 Balestra Antonio (1666-1740) Tardieu, Guillaume III % Basan et Poignant, pour McSwiny, P. v. 1741 Bartolozzi Francesco (1727-1815), Saint-Morys, Trois hommes, L. 1793-1795 Saint-Morys, Un amour, L. 1793-1795 Batoni Pompeo (1708-1787) Porporati, Vénus et l’amour % Basan et Poignan, P. 1787 Romanet, Charles Théodor, Electeur Palatin, P. fin du xviiie siècle

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Gaillard, Potier de Gesvre, P. 1761 Superchy, Entrevue de Joseph II et du Grand-Duc de Toscane à Rome, P. 1783 Wille, La mort d’Antoine, déd. grand-duc de Russie, P. 1778 (fig. 66, p. 215) Wille, Cardinal Colonna de Sciarra, P. 1754 Bellotto Bernardo (1721-1780) Tardieu, Forteresse de Pirna, Forteresse de Sonnenstein, Pt coll. Heineken, vte 1757, P. 1757-1791 Benefial Marco (1684-1764) Hutin, Jonas, P. 1753-1760 Biagio Rebecca (1735-1808) Delatre, ill., John Bell’West, L. 1782 Bonito Giuseppe (1705-1789) Gaultier, Carlo III di Borbone, N. v. 1756 Canaletto Giovanni Antonio (1697-1768) V. Denon, Paysage et fabriques, P. fin du xviiie siècle Canaletto et Pittoni Beauvais, Tombe allég. de l’archevêque Tillotson % Basan et Poignant pour McSwiny, P. v. 1741 Casali Andrea (1705-1784) Bonneau, Ravenet, Grignon, Scotin, 4 pl. allég., déd. duc de Montagu, L. v. 1749 Ravenet, Gunhilda accusée d’adultère % Boydell, L. 1760

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annexe

Chiari G. Hutin, Abbrias, P. 1753-1760 Cibocchi Biagio Vincent, Bartolomeo Ruspoli, R. apr. 1708 Cignani Carlo (1628-1719) Femme de Puthiphar % Basan, gal. de Dresde, P. 1753-1757 Desplaces, Naissance d’Adonis, P. av. 1739 Levasseur, Noli me tangere, gal. Palais Royal, P. 1786-1808 Massard, Adam et Ève, P. 1787 Massard, Madeleine pénitente, gal. de Florence, P. 1789-1807 Michel, La Nativité % Boydell, Hougton gal., L. 1787 Michel, Une nymphe et un berger % Boydell, Houghton gal., L. 1775 Porporati, Le devoir naturel % Basan, déd. duc de Savoie, P. 1770 Ravenet, La Charité, coll. duc de Devonshire, L. 1763 Saint-Non, Résurrection sur le tombeau de st. Philippe, dess. coll. Saint-Morys, P. 1772 Saint-Non, Deux enfants nus, dess. coll. SaintMorys, P. 1772 Cignani Felice (1660-1724) Thomassin fils, Carlo Cignani, P. 1717 Thomassin, Clément XI, P. 1700-1721 Cipriani Giovanni (1727-1785) Boillet, Scène de famille, P. fin du xviiie siècle Bonnet, 2 pl. Prudence, Ginius, copies de gr. de Bartolozzi, P. apr. 1782 Bonnet, Gabriel % Vivares, copie de gr. de Bartolozzi, P. L. 1788 Girard, Héroïsme d’Édouard, fils de Henri VI % Bance, P. 1785-1800 Guyot, 3 pl. Sapho et l’Amour, Heureux père, Détresse maternelle, P. fin du xviiie siècle Launay, 4. ill. Roland Furieux, L. 1775-1783 Legrand, 2 pl. Pouvoir de l’Amour, Pouvoir de la Beauté % Mme Lebreton, P. 1784 Legrand, 2 pl. Laïs, Lamia % Bonnet, copies de gr. de Bartolozzi, P. 1788 Legrand, Flora, P. 1787 Lucien, 2 pl. Le jeu des amours et Le jeu des sylvains, P. fin du xviiie siècle Martini, ill. non identifiée, L. 1783 Cipriani et Barralet John James (1747-1815) Picot et Bartolozzi, 2 pl. Orage, Bain des nymphes, L. 1773 Ruotte, Femme traçant une silhouette % Arthur & compagnie, P. fin du xviiie siècle Saint-Morys, 3 dess. de Groupes de figures, coll. Saint-Morys, P. 1780-1789 et L. 1792-1795 (fig. 76, p. 229) Roy, Guerre : Trois enfants nus % Noël Frères, P. 1780-1812

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Coltellini Celeste (1760-1829) Denon, 3 pl. Étude de mendiants, Vielle femme racontant des histoires à des enfants, Groupe de 4 têtes, P. apr. 1777 Conca Sebastiano (1680-1764) Hutin, Jérémie, P. v. 1753-1760 C. D. B., Tobie recouvrant la vue % Duchange, P. ? av. 1757 Caumont de Seytres, Deux Zéphirs portent le buste d’une femme avec des guirlandes de fleurs, A. ? P. ? av. 1745 Farjat, Card. Albani. R. 1706-1724 Le Sueur, Basseporte, Diane et Endymion, dess. rec. Crozat, P. 1729-1740 (fig. 69, p. 219) Michel, La Vierge & l’Enfant endormi, L. 1779-1804 Crespi Giuseppe Maria (1665-1747) Denon, Autoportrait, P. fin du xviiie siècle Creti Donato (1675-1749) Saint-Morys, 9 pl. : Homme nu tombant bras écartés, Berger avec un agneau, 2 pl. Tête de séraphin, 2 pl. Homme nu étendu dans un ovale, 2 pl. Tête ; Tête d’amour, dess. coll. Saint-Morys, L. 1793 Creti Donato et Ferrajuoli Nunzio Lépicié, Tombe allégorique de Boyle, Locke et Sydenham % Basan et Poignant pour McSwiny, P. v. 1741 J. P. Mirando, N. Ferraiuoli, L. Cars, Tombe allégorique du duc de Marlborough, Basan et Poignant pour McSwiny, P. v. 1741 David Lodovico (1648 - v. 1720) Farjat, 3 pl. Card. Celestino Sfondrati et Card. Pietro Ottoboni, R. 1695-1724 Farjat, Card. Giorgio Cornaro, R. 1697-1724 Farjat, Allégorie de la Foi, R. 1673-1724 Farjat, thèse, Ange présente un calice à une femme qui écrit sous l’inspiration divine, R. 1673-1724 Foschi (? - 1780) Hemery, Montagne près de Rome, L. 1771-1787 Foschini Michele (1711-1770) Gaultier, Reliquaire du sang de st. Gennaro, N. ? 1740-1760 Franceschini Marcantonio (1648-1729) Saint-Non, Extase de Madeleine, Certosa de Bologne, P. 1770-1772 Gabbiani Anton Domenico (1652-1726) Saint-Morys, Alexandre et Diogène, dess. coll. Saint-Morys, L. 1793 Galliari J. P. (1761-1823) Le Bas, 3 pl. Décor de théâtre, P. av. 1783 Gambarini Giuseppe (1680-1725) Levasseur, 2 pl. Ménage italien et Blanchisseuses italiennes (pt.), coll. La Curne de Saint-Palaye, P. v. 1749-1781 (fig. 75, p. 228) Garzi Luigi (1638-1721) Caylus / Le Sueur, Vierge apparaissant à Philippe Neri, dess. coll. Crozat, rec. Crozat, P. av. 1742 Hutin, Joël, P. 1753-1760

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annexe Ghezzi Pier Leone (1674-1755) Caylus, 3 pl. Hörleman 1° architecte du roi de Suède, Portrait charge d’un inconnu, Marquis de Crussik, P. av. 1765 Hutin, Miché, P. 1753-1760 Giaquinto Corrado (1703-1766) Henriquez, Bergère rusée % Vve Chéreau, déd. comte d’Eu, P. 1757-1761 Thomas, Semiramis (?), gal. de Florence, P. 1789 Ginanni Gasparo (mort apr. 1791) Michel, Nymphe et berger, L. 1779-1804 Giordano Luca (1632-1705) Aveline, Sénèque, gal. de Dresde, P. 1753-1757 Basan, St. Maurice, gal. Brühl, P. 1750 Basan, Ariane Île de Naxos, gal. de Dresde, P. 1753-1757 Beauvarlet, Persée et Phinée, gal. de Dresde, P. 1753-1757 Beauvarlet, Loth et ses filles, gal. de Dresde, P. 1753-1757 Beauvarlet, Enlèvement des Sabines, gal. de Dresde, P. 1753-1757 (fig. 71, p. 222) Beauvarlet, Rapt d’Europe, gal. de Dresde, P. 1753-1757 Beauvarlet, Suzanne et les vieillards, gal. de Dresde, P. 1753-1757 Beauvarlet, Enlèvement d’Europe, déd. Partyet, P. 1761 Beauvarlet, Acis et Galatée, coll. Colins, P. 1763 Beauvarlet, Jugement de Paris, P. 1763 Beauvarlet, Mort de Sénèque, Burgley house, L. 1763-1765 Bonnet, St. Thomas de Villanova, P. 1756 - av. 1774 Cars, Christ au Temple, gal. de Dresde, P. 1753-1757 Delaunay, Jésus chassant les marchands, gal. du Palais royal, P. 1790 Delignon, Christ et le paralytique, gal. Palais royal, P. 1786-1808 Denon, Adoration des Bergers, P. 1787 Desplaces, Maison de Joseph, P. av. 1739 Duflos, Hercules et Omphale, P. av. 1727 Duflos, Bacchus et Ariane, gal. de Dresde, P. 1753-1757 Fragonard, Fuite de Clélie, P. 1763-1776 Le Mire, 2 pl., Naissance de la vierge et Vierge du Rosaire, Saint-Non, Voyage Pittoresque, P. 1778 Le Vasseur, Apollon et Daphné, P. 2e moitié du xviiie siècle Marais, Ariane abandonnée, gal. de Florence, P. 1789 Martini, Jésus chassant les marchands, Saint-Non, Voyage Pittoresque, P. 1778 (fig. 70, p. 221) Masquelier, Enlèvement de Déjanire, gal. de Florence, P. 1789 Pierron, Mars, Vénus et cupidon, P. 1780-1812 Ravenet, Mort de Sénèque % Boydell, coll. Burghley, L. 1768

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Ravenet, Sophonisbe, coll. duc Devonshire, L. 1764 Saint-Non, 4. pl. Vierge du rosaire, Jésus chassant les marchands, et détail de Jésus chassant les marchands, Naissance de la vierge, P. 1770-1772 Schulze, Femme nue sur un chien % Basan, cab. Poullain, 1781 Sornique et Gaillard, Enlèvement des Sabines, gal. de Dresde, P. 1753-1757 Vincent, St. François de Paule, N. v. 1700 Grampino Giulio Cesare (1650-1733) Cars, Minerve désigne le portrait d’un prince porté par 2 amours, P. 1700-1730 Tasnière, Le Miracle du saint Sacrement, T. 1703 Tasnière, thèse déd. à Emmanuel de Savoie-Soissons : Amour tenant un astrolabe, T. 1703 Tasnière, front. F. di Lavriano, Augustae Regiaeque Sabaudae, Armoiries des Savoie, T. 1702 Lenardi Giovanni Battista (1656-1704) Caylus / Lesueur, Le St esprit descendant sur les apôtres, dess. coll. Crozat, rec. de Crozat, P. av. 1742 Vincent, Vierge à l’enfant, N. 1700-1730 Locatelli Andrea (1693-1741) Benazech, Pyramide de Sestius, Campagne de Rome, fonds Basan 916, P. v. 1771 Garreau, 2 pl. 1re et 2e vues de Genazzo, P. 1781 Longhi Pietro (1701-1785) Flipart, 4 pl. Lever, Occupation, Leçon de danse, Réception tableaux à L’académie % Wagner, v. 1737-1750 Luti Benedetto (1666-1724) Saint-Morys, Milon de Crotone, dess. coll. SaintMorys, L. 1793 Beauvais, Ste Madeleine % J. Audran, coll. Crozat de Thiers, P. 1755 Farjat, thèse, Ste Brigitte victorieuse de l’Envie, vénérée par les Sages et par 5 étudiants, R. 1707 Hutin, Isaie, P. 1753-1760 Picot, Jeune Garçon tenant une flûte, Hougton gal., L. 1767-1802 (en réalité Lotto, erreur de Saint-Non), SaintNon, Femme en buste, un enfant dans les bras, P. v. 1772 Maggiotto Domenico 1712-1794 Brunet, Ste Thérese, V. v. 1750 Maratti Carlo (1625-1713), aujourd’hui à Giuseppe Passeri (1654-1714) Mariage de Ste Catherine % Vve Jean Daullé, cab. du Roi, P. 1763-1770 Flagellation du Christ % Gissey, P. 1700-1708 (?) Adoration des bergers % Picart, P. 1662-1721 Vierge à l’Enfant aux 3 chérubins % Picart, P. 1662-1721 Vierge à l’Enfant aux 2 anges % Picart, P. 1662-1721 St. Dominique distribue des colliers à des stes devant la Vierge % F. IV Poilly, P. 1707-1723

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La Vierge tient l’Enfant contre son bras g., sur de la paille % Trouvain, P. 1696-1708 Assomption, Vallet, P. 1674-1704 Fuite en Égypte, Vallet, P. 1674-1704 Christ en croix, P. 1700-1704 Andriot, Annonciation en buste % Vallet, P. 1674-1704 Audran J., Galathée, rec. Crozat, gal. d’Orléans, P. 1729-1742 Borel, Triomphe de Galathée, gal. du Palais Royal, P. v. 1786 Caylus, 4 pl. Pendentifs dessins de Bouchardon, P. 1732-1757 Caylus, 2 pl. Anges dessins de Bouchardon, P. av. 1765 F. Chéreau, 2 pl. Assomption et Ange gardien, P. 1700-1729 F. Chéreau, St Grégoire le Grand inspiré par le St Esprit % J. Mariette, P. 1700-1734 J. Chéreau, Ange gardien % J. Mariette, P. 1700-1734 Coelemans, Vierge à l’enfant, rec. Boyer d’Aiguille, A. 1690-1709 Coussin, Assomption, A. av. 1779 Daullé, Vierge à l’Enfant, gal. de Dresde, P. 1753-1757 Daullé, Mariage Ste Catherine, coll. du Roi, P. 1761 Desplaces, 2 pl. Diane et Actéon, Diane au bain, coll. prince de Monaco (Goyon de Matignon Grimaldi), P. 1715-1739 Desrochers, Repos en Égypte % J. Audran, P. 1698-1741 Dorigny, Accademia di Pittura, R. 1704-1710 Duflos, Visitation, ill. pour Figures de la Bible % B. Picart, Am. 1706 Duflos, Adoration des mages, P. 1700-1727 Duflos, Georgius Baglivus, P. 1703-1711 Dupuis, Prédication de St Jean, coll. Crozat, rec. Crozat, P. 1729-1742 Farjat, Baptême du Christ, R. 1700-1724 Farjat, Mariage de la Vierge, R. 1700-1724 Farjat, Martyre de st. André, R. 1700-1724 Farjat, St. Michel et le dragon, déd. card. G. Vincentino, R. 1704-1724 Farjat, Danaé, R. 1704-1724 Flipart, Ste. Famille avec un livre % N. Tardieu, puis Vve Chéreau, P. apr. 1729 Gomier, Immaculée conception % Salvioni, R. 1685-1711 Jardinier, Vierge à l’Enfant, gal. de Dresde, P. 1753-1757 La Rue, Salvator Rossa, P. 1746-1765 La Vallée, Adoration des mages % P. Drevet, P. 1695-1730 Mariette, Adoration des bergers, P. 1680-1734 Michel, Vénus et Cupidon % Boydell, Houghton gal., L. 1779

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B.

Picart, Vierge, Impostures innocentes, Am. 1724-1733 B. Picart, Triomphe du Temps, P. 1693-1710 B. Picart, Vierge à l’Enfant ; nocturne, Am. ? 1695-1733 E. Picart, Sagesse grecque et Sagesse divine, P. 1647-1721 Picault, Visitation % E. Picart, P. 1680-1711 Fr. IV Poilly, St Toribio dans la cathédrale du Pérou, R. 1700-1706 Fr. IV Poilly, Tri du grain, Vatican, R. 1703 J. B. Poilly, Adoration des bergers, rec. Crozat, cab. du Roi, P. 1729-1742 Ruotte, Apparition de la Vierge à st. Jean évangéliste et 2 sts. % J. et J. Boydell, Houghton gal., L. 1787 Saint-Morys, Décollation de ste catherine, dess. coll. Saint-Morys, P. 1780-1789 Saint-Morys, Ste Famille avec st. Jean-Baptiste, dess. coll. Saint-Morys. L. 1792-1795 Saint-Non, Vierge bénit une ste agenouillée, P. v. 1772 Tardieu, Annonciation, rec. Crozat, coll. Crozat, P. 1729-1740 Vincent, Adoration des bergers, R. 1704-1735 Sous le nom Corrège, Tournay épouse Tardieu, Ste Agnès, P. 1751-1773 Martorelli Gaetano (1670-1723) Vivares, Paysage de rivière, L. 1754 Matteis Paolo de (1662-1728) 2 pl. Adoration des mages et Adoration des bergers % Chéreau, P. 1700-1729 Daullé, Jupiter et Sémélé, coll. Damery, P. 1762 Langlois, Comtesse d’Évreux, P. 1704 Macret, Charité % Basan, cab. Poullain, P. v. 1781 Moitte, Apollon et Galathée, gal. Brühl, P. 1748 Romanet et Duclos, Salmacis et Hermaphrodite % Couché et Bouillard, gal. du Palais royal, P. 1786-1808 Melchiori Giovanni Paolo (1664-1745) Hutin, Melchiori, P. 1753-1760 Mielly Francesco actif en 1750 Chatelain, Jésus et ses disciples % Vivares, coll. Richardson, L. 1749 Monti Francesco (1685-1768) et Perraccini Giuseppe Le Bas, Tombe allég. du comte de Godolphin % Basan et Poignant pour McSwiny, L. v. 1741 Monti et Orsoni Giuseppe (1691-1755) Cochin, Tombe allég. du chancelier Cowper % Basan et Poignant pour McSwiny, L. v. 1741 Morandi Giovanni Maria (1622-1717) Allet, Card. Luigi Omodei % D. Rossi, R. 1691-1714 Caylus / Lesueur, Annonciation, dess. coll. Crozat, rec. Crozat, P. v. 1728 Farjat, St. Philippe Neri, R. 1673-1724 Morelli Bartolomeo (1629-1703) Ravenet, Jeune bohémienne % Boydell, déd. Edward Fitzgerald of the Temple, L. 1762 ; rééd. 1768

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annexe Muratori Domenico Maria (1662-1744) Hutin, Nahum, P. 1753-1760 Nasini Giuseppe Nicola (1657-1736) Hutin, Amos, P. 1753-1760 Natali Giovanni Battista III (1698-1765) Gaultier, Arc de triomphe, dess., R. ? 1752 Nicole, Punta di Pusilipo, dess., R. ? 2e moitié du xviiie siècle Odazi Giovanni (1663-1731) Hutin, Osée, P. 1753-1760 Odazzi Antonio (1662-1707) Allet, Cardinal Giovanni Maria Gabrielli, R. 1707 Orazi Andrea Antonio (ca 1710-1749) Caylus Le Sueur, Anges portant la toison de Gédéon, dess. coll. Crozat, cab. Crozat, P. 1729-1742 Pagani Paolo (1661-1716) Tardieu, Ste. Madeleine, gal. de Dresde, P. 1753-1757 Palmieri Pietro (1737-1804) F. Charpentier, 2 pl. Vieillesse laborieuse et Repos du berger, P. 1778 Pannini Giuseppe (?-1812) Le Lorrain, Dessein du feu d’artifice Pl. Farnèse à Rome pour le mariage du Dauphin Louis et de Marie-Thérèse, R. ? 1745 Pannini Paolo (1691-1765) Balechou, 2 pl. «ouvrage imparfait», P. 1750-1764 E. Charpentier, 2 pl. Ruine d’un ancien Temple de Rome, Débris d’un ancien Temple de Rome, P. 1757 Cochin, Préparatifs du grand feu d’artifice que S.E.M. le Cardinal de Polignac, P. 1735 Daudet, Temple de Vesta et arc de Janus, P. fin du xviiie siècle Gallimard 8 pl. bandeaux et lettres ornées pour Fête musicale donnée par le cardinal de la Rochefoucauld au théâtre Argentina de Rome le 15 juillet 1747, à l’occasion du mariage du dauphin de France, Louis, fils de Louis XV, avec MarieJosèphe de Saxe % Rossi, R. 1747 Huquier, 2 Caprices, 1° soldat debout, 2° Vase et morceau d’entablement, P. 1757-1761 Janinet, 2 pl. Vestige d’un temple de la Grèce et Restes d’un palais égyptien, coll. feu Basan, P. apr. 1797 Le Bas, 2 pl. Ruine grecque (fig. 68, p. 217) et Rudera près le Sans Souci, coll. Soufflot, P. 1768 Lempereur, 2 pl. Trois colonnes de Campo Vaccino, Pyramide de Sextius, coll. Marguerite Lecomte, P. 1755-1762 Lorraine, Ruines de l’attique (voir pt. Tardieu) % Vve Cochin, P. 1754-1767 Moyreau, Ruines d’un aqueduc antique, P. 1761 Tardieu, Ruines du Péloponnèse (voir pt. Lorraine) % Vve Cochin, P. 1754-1767 Vivares, 2 pl. Croisée effondrée, Arcade où hommes et femmes entourent une fontaine, P. 1755 Watelet, 2 pl. Caprices, P. 1752-1767

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Passeri Giuseppe (1654-1714) 3 ill. Visitation, Nativité, Fuite en Égypte % Salvioni, R. 1683-1714 Dorigny, thèse du duc de Gevara, La Fureur d’Ajax, déd. Clément XI, R. 1701 Farjat, ill. Naissance de la Vierge (voir Passeri par Allet), R. 1683-1714 Robert de Séry, Assomption, dess. coll. Crozat, rec. Crozat, P. 1729-1764 Gomier, Dieu apparaît à Ézéchiel, R. 1711 Pellegrini Antonio (1675-1741) Cathelin, Mort de Lucrèce, coll. Arnould, P. 1782 Janinet, Les trois Grâces, P. 1786 Piazzetta Giovanni Battista (1682-1754) Thouvenin, Trinitatis deliciae, P. fin du xviiie siècle Pietri Pietro da (1663-1708, 1716 ou 1721) Caylus / Lesueur, La Vierge et plusieurs sts dont st. Laurent, dess. coll. Crozat, rec. Crozat, P. ? av. 1742 Piola Domenico (1624-1703) Tasnière, thèse d’Ottavio Lagomarsi, R. 1700 Tasnière, thèse, Allégorie en l’honneur des Savoie avec la Religion et la Philosophie, T. 1704 Tasnière, front., C. M. Audiberto, Regiæ Villæ Agri Taurinens, T. 1711 Piranese Giovanni Battista (1720-1778) Veduta de St. Jean de Latran % Mondhare, ou Jean, P. 1784 - v. 1792 Charpentier, Vue de la place de S. Pierre de Rome, P. 1748-1792 Charpentier, Pièce allégorique sur la mort, P. 1748-1792 Vivares et Bartolozzi, 6 pl. tirées des Alcune vedute di archi trionfali : Temples de Janus, de Pola et de Jupiter, Arc de Drusus, Forum de Nerva et d’Auguste % Vivares, L. 1748-1770 Pittoni Giovanni Battista (1687-1767) Valeriani Domenico et Giuseppe, Desplaces, Tombe allég. de Newton % Basan et Poignant pour McSwiny, P. 1741v. Brunet, Vierge à l’Enfant % Wagner, V. v. 1750 Hutin, 2 pl. Nativité et Adoration des mages, P. 1753-1760 Beauvais, Tombe allég. de Charles Sackville % Basan et Poignant pour McSwiny, P. v. 1741 Po Giacomo del (1654-1726) Vincent, Vieillard dans une ville en ruine, N. ? 1700-1730 Pozzo Andrea (1642-1709) Allet, Immaculée conception, R. 1703 Procaccini Andrea (1671-1734) Hutin, Daniel, P. 1753-1760 Ré Vicenzo (1695-1762) Lorraine, Bal au théâtre de san carlo à Naples, R. 1748

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Ricci Marco (1676-1730) Goupy et Chatelain, 9 pl. Récolte, Vendanges, Tempête, Bandits, Ruine de Memphis, Palais royal de Richemond, Fête à Richemond, Jardin, Hiver, L. v. 1740 Goupy, Fête à Richmond, L. v. 1740 Vivares, 4 pl. Ruines antiques copiées d’une suite de 24 gr. De Fossati (1708-1795), L. 1743-1770 Ricci Marco et Ricci Sebastiano (1656-1734) Tardieu, Tombe allég. de l’Amirale Shovel % Basan et Poignant pour McSwiny, P. v. 1741 Ricci manière de Saint-Morys, 2 pl. fragments de plafond : Char du soleil attelé à 2 chevaux, 4 personnages et un cheval qui se cabre, dess. coll. Saint-Morys, P. 1780-1789 Ricci Sebastiano (1659-1734) Fragonard, 2 pl. Institution de l’Eucharistie, La cène à Emmaüs, P. 1761-1765 Goupy, Hiero tyran de Syracuse. Saint-Non, 8 pl. Massacre des innocents Venise, Adoration des mages, coll. Smith à Venise, Cène à Emmaüs, Moïse fait jaillir l’eau du rocher, Moïse se désaltère (détail), Communion des apôtres, Transport de l’arche, Massacre des innocents, P. 1770-1775 Rocca Giovanni-Battista actif en 1685 Desplaces, Bouche de la Vérité, coll. comtesse de Verrue, P. av. 1736 Rosalba Carriera (1675-1757) Denon, Autoportrait, P. fin du xviiie siècle Denon, Autoportrait, P. fin du xviiie siècle Desmaretz, Ste Geneviève, P. fin du xviiie siècle Dubos, La Belle Iris ou Femme à la colombe % Duchange, coll. Morville, P. av. 1727 Duflos, 11 pl. de tabatières, Printemps, Été, Automne, Hiver, 4 saisons, Matin, Après-dîner, Soir, enfileuse, villageoise, Bergère caressant un mouton, P. 1700-1727 Duflos, La victoire refusant les lauriers de l’amour, P. av. 1727 Duflos, Femme cousant % Diocre, P. 1709 Flipart, Autoportrait, V. ? 1737-1750 Larmessin, Fileuse % Diocre, 1700-1727 Lépicié, Autoportrait % Odieuvre, coll. Crozat, P. v. 1736 Lépicié, Printemps, coll. Morville, P. av. 1732 (fig. 67, p. 216) Michel, Apollon % Boydell, Houghton gall., L. 1785 Voyez, Mort de Clorinde % Beauvarlet, fin du xviiie siècle Saraceni Francesco (actif en 1722 - apr. 1745) Gaultier, Temple de l’Himen, feu d’artifice à Naples, N. 1745 Simonini Francesco (1686-1753) Vivares, Division delle preda, coll. Panton Betwe, L. 1759

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Solimena Francesco (1657-1747) Baulbault, Christophe Colomb arrivant en Amérique, coll. Bailly de Breuteuil, P. 1753-1762 Baron, Repos en Égypte, coll. Randon de Boisset, L. 1724 (fig. 72, p. 224) Carmona, Allégorie à Charles III d’Espagne, P. 1761 Gaultier, Batailles d’Arbèles, N. 1740-1760 Gaultier, Défaite de Darius, N. 1740-1752 Gaultier, Ecce Homo, N. 1740-1752 Gaultier, St Michel terrassant le démon, coll. Pauli Franconi, N. 1752-1760 Gaultier, Enlèvement de Proserpine, N. 1752-1760 Gaultier, Centaures et Lapithes, N. 1752-1760 Gaultier, Vierge évanouie, N. 1740-1752 Gaultier, Visitation, N. 1752-1760 Gaultier, 4 pl. Quatre parties du monde, N. 1740-1752 Gaultier, Bethsabée, N. 1740-1752 Gaultier, L’Assomption, N. 1740-1760 (fig. 65, p. 213) Goupy, Apelle peignant à la demande d’Alexandre, coll. duc de Devonshire, L. v. 1740 Guttenberg, 2 pl. Tempérance, Prudence, Fortitude et Foi, Espérance, Charité, Certosa di S. Martino, Saint-Non, Voyage Pittoresque, P. 1781-1786 Solimena, Henriquez, Allégories, Sacristie de S. Paolo, Saint-Non, Voyage Pittoresque, P. 1781-1786 Launay, Repos en Égypte, % Basan, cab. Poullain, P. v. 1780 Le Mire, Annonciation, gal. de Florence, P. 1792 Martini, 2 pl. Trinité, Vierge et St. Dominique, plafond des Dominicains de Naples ; Héliodore chassé du Temple, Gesù Nuovo, Naples, SaintNon, Voyage Pittoresque, P. 1781-1786 Prevost, 2 pl. La Charité, S. Paolo Maggiore, sacristie et La Foi, sacristie ; Saint-Non, Voyage, P. 1781-1786 Saint-Non, 9 pl. Tempérance Prudence, Fortitude - Foi, Espérance, Charité - Doni dello Spirito Santo - Ange surmontant l’orgue - Ange musicien, détail de la Chute de Simon, et Chute de Simon - tous à Naples, S. Paolo Maggiore, et Héliodore chassé du temple, Gesù Nuovo, P. 1770-1772 Taricco Sebastiano (1641-1710) Allet, front., E. Tesauro, Istoria della Compagnia di San Paolo, T. 1701 Tasnière, thèse déd. au comte Verdina, T. 1700 Tiepolo Giambattista (1696-1770) Fragonard, 4 pl. Éducation de la Vierge, Venise, S. Maria della Fava ; Festin d’Antoine et de Cléopâtre, Palais Labia ; Mucius Scevola, et Massimo devant le sénat de Cartage, Palais Dolfin, P. 1761-1765 Saint-Non, 6 pl. de Têtes, P. 1755-1778 (fig. 74, p. 227)

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annexe Saint-Non, 7 pl : 2 pl. Festin d’Antoine et de Cléopâtre, et détails, Palais Labia ; 3 pl. Mucius Scevola, Triomphe de Mars, Massimo devant le sénat de Cartage, Palais Dolfin ; 2 pl. Madone et ste Catherine, Ste Rose et Agnes- Éducation de la Vierge, Venise, S. Maria della Fava, P. 1761-1765 Trevisani Francesco (1656-1746) Basan, Jugement de Paris, rec., cab. de Mr. l’abbé Reynoird, déd. à la duchesse de Choiseul, P. 1768 Dupuis, Princesse Sobieski % Chéreau, P. 1761 Hutin, Baruche, P. 1753-1786 Moitte, Ste. Magdeleine, gal. Brühl, P. 1754 Pigné, Ste. Vierge, cab. du Roi, rec. Crozat, P. 1729-1742 Pigné, La Vierge accomp. de plusieurs sts, P. 1700-1740 Vermeulen, Érigone, rec. Crozat (réutilisation 1729-1742), P. 1700-1708/9 Valeriani Domenico : voir Pittoni Valeriani Giuseppe : voir Pittoni Vanvitelli Caspard (1700-1773) Chenu, 2 pl. Vue du Pont de Rialto et Vue de la place St. Marc, déd. Orry de Fulvy, P. 1750 Zuccarelli Francesco (1702-1788) Bartolozzi & Vivares, 2 pl. Couple dansant et Le mariage rustique Italien % Vivares, L. 1775 Goumaz, L’alarme des époux, P. 1784

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Masson, Paysage avec 3 femmes se reposant % Vivares, coll. Knatchbull, pt. par Vivares, L. 1773 Newton, Paysage avec berger % Picot, coll Gamble, L. 1778 Pouncy, Paysage à la laitière % Picot, L. 1777 Picot, Paysage aux nymphes, coll. John Barnard Esqr, L. 1783 Picot, Paysage avec Vénus et Cupidon, coll. Mr Whitford, L. 1789 Vivares, 3 pl. Le Berger soigneux & joyeux, Plaisirs champêtres, Passant le Gue, L. v. 1760 Wilson, Paysage à la femme endormie % Vivares, coll. Wm. Herring Esqr., L. 1753-1770 Vivares, Femme se reposant près d’une rivière, coll. Knatchbull, pt. par Masson, L. 1773 Vivares, Femme tenant un enfant face à un homme allongé, coll. Frederick Frankland, L. 1753-1755 (fig. 73, p. 225) Vivares, 3 pl. Couple avec un enfant, Femme endormie sur le bord d’une rivière, Femme à cheval vue de dos, coll. Wm. Herring Esqr., L. 1756 Zucchetti Filippo (1648-1712) Allet, 2 sts près d’un enfant mort % Sinck, L. 1690-1710 Zucchi Antonio (1726-1795) Vispré, 8 pl., ill. Guarini, Pastor fido, L. 1775-1780

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