Regional Employment Observatories

August 6, 2017 | Autor: Herve Buigues | Categoría: Employment
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Descripción

L ES P UBLICATIONS ERADRH

Les  Observatoires  Régionaux  de  l’Emploi     Un  outil  au  service  des  partenariats  locaux  pour  l’emploi     Modèle  d’Analyse  Conjoncturelle  du  Marché  de  l’Emploi   ERADRH  2010-­‐01  -­‐  H.Buigues  Expert  International  

E.R.A.D. Ressources Humaines   E s p a c e   d e   R e c h e r c h e s   A p p l i q u é e s   a u   D é v e l o p p e m e n t   d e s   R e s s o u r c e s   H u m a i n e s     ERADRH: [email protected] - [email protected] - +33632044141 +359 877681056 1

E R A D -R H Espace de R echerches A ppliquées au D éveloppem ent des R essources H um aines Emploi-Formation- Insertion Professionnelle - Fonds Structurels FSE & FEDER - Publications

Les  Observatoires  Régionaux  de  l’Emploi     Un  outil  au  service  des  partenariats  locaux  pour  l’emploi   Partie  1.     Modèle  d’Analyse  Conjoncturelle  du  Marché  de  l’Emploi   Référence:ERADRH-200902 Author: Hervé Buigues ERADRH  2010-­‐01  -­‐  H.Buigues  Expert  International   Mentions Légales: Cette publication est réalisée avec le soutien de l’association ERAD-RH son contenu n’engage que son auteur et non l’association, La reproduction de tout ou partie du document est toutefois possible en citant la source.

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Le contenu de ce document élaboré avec l’assistance financière du PNUD n’engage que le Consultant et ne reflète pas nécessairement les opinions du PNUD ou du Ministère de la Formation Professionnelle et de l’Emploi qui par leurs concours ont facilité la réalisation de cette étude dans le cadre des objectifs du millénaire et de l’emploi des jeunes.

Programme des Nations Unies pour le Développement Ministère de la formation Professionnelle et de l’Emploi PROJET YEM : RENFORCEMENT DES CAPACITES INSTITUTIONNELLES DES OBSERVATOIRES REGIONAUX DE L’EMPLOI (ORE) DU KEF, DE GAFSA ET DE L’ARIANA »

TUNISIE

Modèle d’Analyse Conjoncturelle du Marché de l’Emploi Régional 1. Données nécessaires à l’analyse 2. Outils méthodologique les Tableaux de Bord 3. Structure de la Note de Conjoncture

E.R.A.D. Ressources Humaines

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Photo H.Buigues ARR

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Contexte de l’intervention Compte tenu de l’importance de la création d’emploi dans la croissance économique et dans l’amélioration du bien-être social, l'Etat tunisien multiplie les réformes, les programmes, les mécanismes et les initiatives avec pour objectif l'identification des voies et moyens permettant de répondre à cette exigence et de desserrer la pression exercée sur le marché de l'emploi. Ces pressions ont été contenues grâce aux politiques adoptées pour stimuler la croissance, l’investissement et l’exportation et aux programmes mis en place dans le cadre de la gestion active du marché de l’emploi dont notamment ceux relatifs à l’encouragement au travail indépendant et à la création des projets ainsi qu’à ceux se rapportant à l’insertion des diplômés du supérieur dans la vie active. L'emploi en Tunisie constitue l’un des principaux axes du 11ème plan du développement économique et social, qui couvre la période 2007-2011. Une priorité est accordée aux diplômés de l'enseignement supérieur qui représentent en 2009 les 2/3 de l'effectif total des demandeurs d'emploi. Concernant le chômage, il importe de mentionner la régression de son taux de 15.1% en 2001 à 14.2% en 2007. Concernant l’information statistique relative à l’emploi et au marché du travail ont note une nette évolution et la mise en place de structures nouvelles contribuant à l’amélioration du suivi, de la coordination et de la qualité de dans ce domaine, grâce notamment au développement et généralisation de l’utilisation des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) contribuant à la constitution et à une meilleure gestion des fichiers administratifs, potentiellement utilisables à des fins statistiques. Du coté de l’Institut National de la Statistique, principale source statistique sur l’emploi, il faut relever le passage d’une cadence quinquennale, puis bisannuelle, enfin, annuelle depuis 1999, des « Enquêtes- Emplois » auprès des ménages. Cette enquête est désormais envisagée sur une base trimestrielle. Les principales évolutions sont : o La conception et mise en place, à partir de 1994, du Répertoire National des Entreprises (RNE) permettant, notamment, la constitution d’une base de données sur l’emploi dans les entreprises. La mise en place du RNE a inauguré une nouvelle ère de coopération entre l’INS, la CNSS et la DGCF. o La conception et la publication d’une Nomenclature d’Activités Tunisiennes (NAT) comme base de codification des activités dans le cadre du RNE, en 1998 et de la Classification Tunisienne des Produits (C.T.P) en 2002. o La conception et la publication, en 1997, d’une Nomenclature Nationale sur les Professions (NNP) et l’élaboration en 2001 du Dictionnaire des Emploi et l’adoption par la Tunisie, de la Classification Internationale Type de l’Enseignement (CITE). o La création, en 1995, à la CNSS, du fichier national des travailleurs non salariés. o La réalisation, en 1997 et en 2002, d’enquêtes sur les micro-entreprises, offrant un complément d’informations sur l’emploi dans les micro-entreprises et le secteur informel, en général. Les développements du secteur sont animés par le Conseil National de la Statistique (CNS) qui représente un cadre et un espace pour le dialogue et la concertation entre les producteurs et les utilisateurs de données statistiques. En ce qui concerne les statistiques relatives à l’emploi et au marché du travail, les principaux producteurs et utilisateurs de ces statistiques sont représentés au sein du C.N.S et participant à un Groupe de Travail spécialisé « Statistiques de l’Emploi, des Revenus et des Conditions de vie ». L’Observatoire National de l’Emploi et des Qualifications (ONEQ) est un membre du CNS il est appelé à analyser le fonctionnement du marché du travail et à évaluer les différents programmes de la politique de l’emploi. C’est surtout un utilisateur de données statistiques. Néanmoins les besoins urgents en information statistique conjoncturelle, ont conduit l’observatoire à engager des enquêtes sectorielles trimestrielles, dans des secteurs ERADRH: [email protected] - [email protected] - +33632044141 +359 877681056 5

stratégiques et sensibles : L’Enquête trimestrielle dans le secteur de l’hôtellerie (enquête exhaustive fondée sur le fichier de l’ONTT) et l’Enquête trimestrielle sur le secteur textile (dans le cadre de l’évaluation des conséquences sur l’emploi du démantèlement des accords multifibres). Par ailleurs, l’ONEQ a inauguré un Système d’Information sur les Diplômés de l’Enseignement Supérieur et envisage l’évolution de l’enquête sectorielle trimestrielle sur le Textile et son Extension à d’autres secteurs sensibles comme celui des TIC. Ces enquêtes pourraient aboutir, à terme et avec le concours d’autres intervenants (INS, CNSS, etc.) à un système de suivi mensuel des créations et des fermetures des établissements qui ne sont aujourd’hui connues que des seuls services du Ministère des Affaires Sociale et notamment de l’Inspection du Travail. Les Bénéficiaires : Comme les ORE, l’ONEQ a prévu d’engager une action visant à clarifier et à mettre à niveau son organisation et fonctionnement interne et d’améliorer la programmation annuelle des activités. En effet, plusieurs rapports d’expertise ont souligné l’importance, pour l’Observatoire National et les Observatoires Régionaux de revoir et clarifier leurs organisations et de mieux définir les principes de fonctionnement notamment en terme de définition des priorités d’action, de gestion et de suivi des activités et de mise en place d’une fonction de programmation (annuelle et pluriannuelle) ainsi que d’apprécier le regroupement des activités par grandes thématiques. L’amélioration de la situation passe par la mise en place de réels outils de gestion des activités par la mise en place d’une véritable fonction de programmation des activités incluant la clarification des objectifs et des priorités annuelles et par la mise en place de procédures concertées de gestion et de suivi des projets ainsi que par le développement des systèmes de base de données. En vue d’assurer le suivi du marché de l’emploi au niveau régional, le Ministère de l’Emploi et de l’Insertion Professionnelle des Jeunes (MEIPJ) a mis en place, depuis 2006, un ORE dans chaque gouvernorat afin de contribuer à la compréhension du marché de l’emploi à l’échelle régionale. Les principales missions confiées à ces ORE sont : o Le suivi régulier de l’évolution du marché de l’emploi et la connaissance approfondie de la réalité de l’emploi dans les différents secteurs économiques ; o La comparaison intra-régionale de la conjoncture économique et sociale et l’évaluation de son impact sur la situation générale de l’emploi dans chaque région ; o L’identification des potentialités régionales et locales en matière d’investissement et d’emploi afin de les exploiter pour la création de nouvelles opportunités d’insertion pour les différentes catégories de demandeurs d’emplois ; o La mise à la disposition des différents décideurs d’une information utile et pertinente afin de faciliter la prise de décision adéquate en matière d’adaptation des différents programmes d’emploi en fonction de l’évolution du marché. Ces ORE sont appelés à développer une synergie entre les différentes structures productrices des informations sur l’emploi au niveau régional. Or en matière de collecte d’information, les approches préconisées privilégient l’exploitation des données existantes telles les sources administratives sur la production de données originales par enquêtes spécifiques. Le savoir faire National repose sur les approches par enquêtes spécifiques. La capacité à collecter et à exploiter les sources administratives demeure réduite alors que ce domaine constitue l’un de ses principaux objectifs de développement. Cependant des accords interinstitutionnels ont permis de constituer et d’accéder à d’importantes bases de données administratives en relation avec le champ de l’emploi. Les capacités des Observatoires à concevoir un système de bases de données propre à l’organisme dépendent donc de la présence ou de l’accès à système avancé de gestion de ces bases de données de type «Data Warehouse» (entrepôt de données) intégrant les principales sources administratives relatives au marché du travail et de l’emploi. Le traitement de ces sources impose un important volume de travail de récupération, de saisie et de retraitement des informations provenant des différentes institutions (MERST, CNSS CNRPS ANETI…). afin ERADRH: [email protected] - [email protected] - +33632044141 +359 877681056 6

de disposer d’outils spécialisés permettant la récupération et la transformation des données et permettant de produire et de publier aisément l’ensemble des rapports. C'est dans cette perspective et pour faire face à ces exigences que le MEIPJ se propose de s’inscrire dans un projet d’appui institutionnel dans le cadre du Projet YEM du Programme des Nations Unies Pour le Développement en Tunisie et ce, en vue de renforcer les capacités et d’améliorer le fonctionnement de trois ORE pilotes. Le choix des ORE du Kef de Gafsa et de l’Ariana est pertinent car il reflète la diversité des situations économiques et sociales tunisienne. Un bassin d’emploi sinistré suite à la réduction des productions industrielles de phosphates à Gafsa, un Gouvernorat rural El Kef où l’emploi est une préoccupation majeure, et enfin un centre urbain à l’Ariana pôle de développement des TIC qui accueille la mobilité des demandeurs d’emploi d’autre régions. L’objectif général du projet est à travers des interventions adaptées dans le domaine de l’emploi d’Impliquer la jeunesse tunisienne pour atteindre les OMD et notamment des catégories des jeunes diplômés et des demandeurs d’emploi sans qualification. Les objectifs spécifiques sont de : Développer et maîtriser les outils nécessaires à l’analyse de la conjoncture de l’emploi au sein des Observatoires Régionaux de l’Emploi (Le Kef, Gafsa et l’Ariana) Promouvoir l’analyse de la conjoncture sur le marché de l’emploi et la production et la diffusion de publications périodiques. L’expérience accumulée dans le développement d’Observatoires Régionaux de l’emploi et des outils utilisés pour l’observation du marché de l’emploi par l’association ERADRH permet de partager avec les instituions la vision du rôle essentiel des ORE dont la mission générale est de mettre à disposition des acteurs institutionnels, économiques et sociaux concernés par les relations entre travail, emploi et formation, l’ensemble des données, des analyses et des connaissances disponibles sur ces sujets, qu’il contribue à éclairer par ses travaux. Pour y parvenir, l’observatoire doit atteindre et maintenir en permanence un équilibre entre d’une part la production de données, les prestations d’études, les travaux de conceptualisation et de recherche, activités de transfert et de valorisation et d’autre part entre la demande institutionnelle de ses tutelles et les travaux pour le compte d’autres acteurs, publics, privés, nationaux, régionaux ou internationaux en mobilisant des disciplines des sciences sociales et statistiques. Cette triple dimension qui guide l’observatoire doit être comprise dans un sens dynamique, comme une l’articulation des interactions entre le travail d’analyse et le travail d’élaboration conceptuelle supportée par compréhension fine des besoins des décideurs et des tutelles administratives ou scientifiques. Il s’agit, en premier lieu, de faire bénéficier acteurs et décideurs d’une connaissance approfondie des situations conjoncturelles concrètes au regard de l’emploi des individus, des entreprises ou des institutions. Pour ce faire il est nécessaire de maîtriser les analyses et élaborations conceptuelles des diverses disciplines afin de savoir utiliser, puis transformer les observations et les études de terrain en éléments de réponse aux questions de relatives aux de politique d’emploi et de formation. Le programme et les orientations des ORE du MEIPJ doivent en conséquence s’alimenter à deux sources. La première est issue des questions qui prennent corps chez les acteurs concernés par les relations entre travail, emploi et formation. La seconde provient des disciplines et des questions méthodologiques. Les questions qui émanent sont celles des décideurs publics, du système éducatif, des organismes responsables de l’emploi mais aussi ERADRH: [email protected] - [email protected] - +33632044141 +359 877681056 7

celles de l’ensemble des acteurs, employeurs, demandeurs d’emploi salariés, publics, privés, au niveau micro, macroéconomique, social et territorial. L’élaboration des orientations à moyen terme des ORE consiste donc, pour partie, à puiser à cette source et a analyser les tensions et des principales problématiques qui commencent à sourdre, pour envisager, anticiper, essayer de mettre en forme les réponses aux questions relatives au marché de l’emploi régional. Les questions qui émanent des sciences sociales ne sont pas de la même nature. Elles portent avant tout sur les cadres d’analyse, de représentation, les concepts, les méthodes, permettant de penser ces domaines. L’expertise ERADRH estime que, compte tenu des missions des ORE, ces questions doivent être hiérarchisées pour éclairer la demande d’information sur l’emploi en combinant travaux de terrain et l’élaboration des méthodes qui fondent les ORE comme parties intégrantes d’un «pôle public d’expertise». L’intérêt évident d’appréhender ces évolutions à travers des analyses robustes sur la conjoncture du marché de l’emploi à l’échelle régionale a conduit à la création des Observatoires Régionaux de l’Emploi (ORE) au sein des Directions Régionales de l’Emploi et de l’Insertion Professionnelle des Jeunes. Les ORE doivent donc renforcer leurs fonctions de constitution de bases de données et de production analyses périodiques sur le marché de l’emploi au niveau des gouvernorats. Les synergies qui commencent se mettent en place entre les ORE les fournisseurs de l’information brute et des données et les demandes d’analyses conjoncturelles du marché de l’emploi doivent être formalisées dans un cadre méthodologique opérationnel similaire à celui utilisé dans Union Européenne et les dans des structures équivalentes. Les travaux d’analyses conjoncturelles regroupent des tâches complexes qui visent à apporter un diagnostic de la dynamique du marché du travail au niveau des gouvernorats et à identifier les causalités et les interactions affectant l’ensemble des variables explicatives des fluctuations sur le marché de l’emploi à l’échelle régionale. La détermination des indicateurs permettant de suivre l’évolution des variables de l’emploi reste ainsi un élément essentiel d’un système d’observation et d’alerte sur les points d’inflexion et l’analyse prospective des phénomènes liés à l’emploi. Les Observatoires Régionaux exercent une double mission au sein du MEIPJ: • Ils   éclairent   le   débat   économique   et   social   en   produisant   une   information   statistique   régulière,   en   réalisant  des  études,  en  promouvant  et  en  organisant  des  travaux  d’évaluation  des  politiques  publiques   et   en   suscitant   les   recherches   dans   les   domaines   de   l’emploi,   du   travail   et   de   la   formation   professionnelle;     • Ils  contribuent  la  conception  et  la  mise  en  oeuvre  des  politiques  publiques  dans  ces  domaines  au  sein   du  Ministère,  par  la  production  d’analyses  prospectives  et  par  le  suivi  et  l’évaluation  des  résultats  des   politiques  menées.     Les principales missions confiées à ces ORE sont : • Le   suivi   régulier   de   l’évolution   du   marché   de   l’emploi   et   la   connaissance   approfondie   de   la   réalité   de   l’emploi  dans  les  différents  secteurs  économiques  ;   • La  comparaison  interrégionale  de  la  conjoncture  économique  et  sociale  et  l’évaluation  de  son  impact   sur  la  situation  générale  de  l’emploi  dans  chaque  région  ;   • L’identification  des  potentialités  régionales  et  locales  en  matière  d’investissement  et  d’emploi  afin  de   les  exploiter  pour  la  création  de  nouvelles  opportunités  d’insertion  pour  les  différentes  catégories  de   demandeurs  d’emplois  et  d’inactifs;   Le renforcement du programme de statistiques, d’études et de recherches des ORE et leurs plans de développement s’inscrivent dans cette double mission. Il s’efforce notamment d’intégrer les demandes d’analyses et de statistiques formulées par le Cabinet du Ministre, les Gouvernorats, les partenaires mais aussi par les responsables de l’administration réunis ERADRH: [email protected] - [email protected] - +33632044141 +359 877681056 8

dans le cadre du « Plan National Statistique». Le rôle de ce dernier étant de recenser les besoins en matière de statistiques et d’études des administrations économiques et sociales et d’organiser la réponse à cette demande. L’élaboration du programme de développement a bénéficié d’une discussion approfondie au sein du Comité de Pilotage de l’action pour garantir la qualité et la pertinence scientifique des travaux d’études et de recherche proposés par la mission sur le thème de l’emploi, du travail (et éventuellement de la formation professionnelle). Les orientations du programme de travail ont été fortement influencées par la nécessité de renforcer l’offre et l’analyse des statistiques régulières sur l’ensemble du champ emploi, travail et éventuellement la formation professionnelle et la nécessité de développer les travaux de suivi et d’évaluation des politiques publiques menées dans le domaine, à la suite notamment des nombreuses initiatives prises sur la période récente. L’approche de l’expertise a consisté dans une première séquence à établir un diagnostic et évaluer l’existant (méthodes et techniques utilisées dans le traitement et l’analyse de l’information statistique) afin de proposer un renforcement institutionnel permettant d’atteindre les résultats et un plan d’actions, calendrier d’exécution et de mise en place des bases de données, des tableaux de bords et d’outils de traitement et d’analyse, etc.); Cette première phase a permis l’élaboration de documents méthodologiques détaillés présentant la démarche appliquée et les techniques sous-jacentes utilisées pour appuyer les cadres des ORE dans la conception et la mise en place de tableaux de bords permettant un suivi périodique mensuel et trimestriel du marché de l’emploi. Un soutien méthodologique a été également apportée dans l’élaboration de rapports thématiques visant à enrichir les analyses habituellement produites par les ORE. La mission s’est attachée à assister le personnel des ORE à l’usage des nouvelles méthodologies et l’intégration des nouveaux outils dans les publications périodiques. L’enchainement logique des activités a conduit dans une seconde phase à l’élaboration du plan de formation et de renforcement des capacités et de délivrer une formations et une assistance dans le développement d’indicateurs permettant d’appréhender l’évolution conjoncturelle sur le marché de l’emploi au niveau régional en considérant que les travaux des ORE seront amenés à évoluer en fonction des attentes, des nouvelles initiatives ou des nouvelles orientations que pourraient éventuellement prendre les politiques publiques. Les principaux thèmes couverts par les indicateurs conjoncturels que les ORE pourraient intégrer couvrent des champs qui relèvent d’autres institutions et Ministère mais dont la pertinence et l’utilité devra être validée. Il s’agit notamment des thèmes suivants : 1 - Statistiques et conjoncture de l’emploi et du chômage 2 - Contrat de travail et gestion de la main d’oeuvre par les entreprises – temps partiels – réductions horaires, chômage technique, destructions d’emploi 3 - Métiers, qualifications, mobilité professionnelle 4 - Service public de l’emploi 5 - Formation professionnelle continue 6 - Allégement des coûts du travail et incitations financières à l'emploi 7 - Salaires, rémunération et mobilité salariale 8 - Durée et organisation du temps de travail 9 - Relations professionnelles, négociation collective 10 - Santé et sécurité au travail, conditions de travail et travail décent. 11 - Formation initiale et entrée sur le marché du travail 12 - Vieillissement et gestion des générations 13 - Situation des handicapés sur le marché du travail 14 - Emigration et réintégration sur le marché de l’emploi 15 - Egalité professionnelle hommes - femmes ERADRH: [email protected] - [email protected] - +33632044141 +359 877681056 9

17 – Gouvernorats et bassins d’emploi, territoires L’étroite collaboration avec le Coordonnateur National du Programme et les responsables du Ministère de l’Emploi et de l’Insertion Professionnelle des Jeunes et les Directions Régionales de l’Emploi en vue de la réalisation des résultats suivants: o Un plan de développement et d’organisation des ORE pilotes du Kef, de Gafsa et de l’Ariana; o Une maitrise des données nécessaires à l’analyse de la conjoncture sur le marché de l’emploi: assurer le recoupement et le croisement entre plusieurs sources de données statistiques portant sur la dynamique de l’emploi à l’échelle du gouvernorat (INS, ANETI, CNSS, Ministère des Finances, API, APIA, BTS, BFPME, autres…) ; o Des outils d’aide à l’analyse de la conjoncture du marché de l’emploi développés dans les ORE: conception d’une maquette de tableau de bord; o Les capacités des ORE en matière de production et de publication sont développées ; o Le personnel des ORE maîtrise les techniques d’analyse conjoncturelle du marché de l’emploi; o Les pratiques de l’analyse conjoncturelle du marché de l’emploi sont généralisées à tous les ORE.

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TABLE DES MATIERES CONTEXTE  DE  L’INTERVENTION ..........................................................................................................................5   PREAMBULE.............................................................................................................................................................. 13     I.  BESOINS  D’INFORMATION  ET  DE  MODÉLISATION  &  ORGANISATION  DU  SYSTÈME   STATISTIQUE............................................................................................................................................................ 14   ETUDES  PRIORITAIRES  ET  INVESTIGATIONS .............................................................................................................................14   LA  MODELISATION  DU  MARCHE  DU  TRAVAIL ..........................................................................................................................15   LES  SOURCES  STATISTIQUES  SUR  L’EMPLOI  ET  LE  MARCHE  DU  TRAVAIL ............................................................................15   I-­‐2  :  Sources  de  la  C.N.S.S  : ......................................................................................................................................................16   I-­‐3  :  Sources  de  L’ANETI  :..........................................................................................................................................................16   I-­‐4  :  Sources  de  L’ONEQ  :..........................................................................................................................................................16   I-­‐5  :  Sources  de  l’Agriculture: .................................................................................................................................................16     II.  L’ARCHITECTURE  GLOBALE  DES  TABLEAUX  DE  BORD......................................................................... 17   I.  LISTE  DES  TABLEAUX  PAR  THEME...............................................................................................................................18   THÈME  1  :  LES  DONNÉES  DÉMOGRAPHIQUES ................................................................................................................................18   LIBELLÉ ..............................................................................................................................................................................................18   SOURCE.............................................................................................................................................................................................18   TYPE  DE  DONNÉES ............................................................................................................................................................................18   EVOLUTION  DEPUIS  1994  DE  LA  POPULATION  TOTALE  ET  DU  NOMBRE  DE  MÉNAGES,  PAR  DÉLÉGATION .................................18   INS/ODS .........................................................................................................................................................................................18   NB  &  TX  ÉVOL ..................................................................................................................................................................................18   POPULATION  DE  10  ANS  ET  PLUS  SELON  LE  NIVEAU  D’INSTRUCTION,  PAR  DÉLÉGATION,  EN  2008 ...........................................18   INS/ODS .........................................................................................................................................................................................18   NB  &  RÉPART  EN  % .........................................................................................................................................................................18   DENSITÉ  DE  POPULATION  ET  TAUX  D’URBANISATION,  EN  2008...................................................................................................18   INS/ODS .........................................................................................................................................................................................18   HAB/KM2  ET  %  URB/RURAL ...........................................................................................................................................................18   TAUX  DE  CROISSANCE  DE  LA  POPULATION  TOTALE  DE  2009  À  2024  DANS  LE  GOUVERNORAT .................................................18   INS....................................................................................................................................................................................................18   PROJECTION  QUINQUENNALE ..........................................................................................................................................................18   PROJECTION  DE  LA  POPULATION  TOTALE  PAR  SEXE  ET  GROUPE  D’ÂGE,  JUSQU’EN  2  024,  AU  NIVEAU  DU  GOUVERNORAT .....18   INS....................................................................................................................................................................................................18   PROJECTION  QUINQUENNALE ..........................................................................................................................................................18   NOMBRE  DE  FOYERS  FISCAUX  AU  GOUVERNORAT.........................................................................................................................18   DGCF ...............................................................................................................................................................................................18   NB  &  TX  ÉVOL ..................................................................................................................................................................................18   NOMBRE  DE  MÉNAGES  NÉCESSITEUX .............................................................................................................................................18   DRAS................................................................................................................................................................................................18   NB  &  TX  ÉVOL ..................................................................................................................................................................................18   THÈME  2  :  POPULATION  ACTIVE,  POPULATION  EN  EMPLOI,  POPULATION  RETRAITÉE ................................................................18   THÈME  3  :  CHÔMAGE  ET  DEMANDE  D’EMPLOI .............................................................................................................................19   THÈME  4  :  OFFRES  D’EMPLOI,  PLACEMENTS  EN  EMPLOI,  TENSIONS  SUR  LE  MARCHÉ  DE  L’EMPLOI...........................................19   THÈME  5  :  POLITIQUES  ACTIVES  ET  MESURES  POUR  L’EMPLOI .....................................................................................................19   THÈME  6  :  TISSU  ÉCONOMIQUE  DU  GOUVERNORAT .....................................................................................................................20   THÈME  7  :  JEUNES  EN  SORTIE  DE  FORMATION  PROFESSIONNELLE  ET  SUPÉRIEURE .....................................................................20   II.1  OUTILS  D’ANALYSE  CONJONCTURELLE  :  FORMAT  DE  LA  NOTE  DE  CONJONCTURE ....................................................22     ERADRH: [email protected] - [email protected] - +33632044141 +359 877681056 11

III.  ANALYSE  CONJONCTURELLE  PAR  THÈMES ............................................................................................. 29   1.2.   1.  THEME  0  :  GEOGRAPHIE  DU  GOUVERNORAT ..........................................................................................................29   1.3.   2.  THEME  1  :  POPULATION .............................................................................................................................................29   1.4.   3.  THEME  2  :  POPULATION  ACTIVE,  POPULATION  EN  EMPLOI,  POPULATION  RETRAITEE...................................30   1.5.   4.  THEME  3  :  CHOMAGE  ET  DEMANDE  D’EMPLOI .......................................................................................................31   1.6.   5.  THEME  4  :  OFFRES,  PLACEMENTS  ET  TENSIONS  SUR  LE  MARCHE  DE  L’EMPLOI ...............................................32   1.7.   6.  TRAITEMENT  PARTICULIER  DES  OFFRES  NON  SATISFAITES  :  OUTIL  D’ORIENTATION  DE  LA  FORMATION   PROFESSIONNELLE. .......................................................................................................................................................................34   1.8.   7.  THEME  5  :  POLITIQUES  ACTIVES  ET  MESURES  POUR  L’EMPLOI ...........................................................................35   2.   8.  THEME  6  :  TISSU  ECONOMIQUE  DU  GOUVERNORAT ..................................................................................................36   3.   9.  THEME  7  :  JEUNES  EN  SORTIE  DE  FORMATION  PROFESSIONNELLE  ET  SUPERIEURE ...........................................37   IV.  ANALYSE  TRANSVERSALE  /  INDICES  SYNTHÉTIQUES.......................................................................... 38   V.  EMPLOI  NON  STRUCTURÉ ............................................................................................................................... 39   4.   1.  DONNEES  DE  BASE  SUR    L’EMPLOI  NON  STRUCTURE. ................................................................................................40   4.1.   2.  L’EMPLOI  DANS  L’AGRICULTURE  ET  LES  B.T.P.......................................................................................................40   4.2.   3.  LES  ACTIVITES  NON  STRUCTUREES ...........................................................................................................................40   4.3.   4.  LE  COMMERCE  FRONTALIER.......................................................................................................................................40   VI.  CIRCUIT  D’INFORMATION.............................................................................................................................. 41  

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PREAMBULE L’objectif principal de la seconde phase de l’étude relative au renforcement des capacités institutionnelles des observatoires régionaux de l’emploi (ORE) des gouvernorats du Kef, de Gafsa et de l’Ariana», d’après les termes de références de l’étude, a trait à la proposition d’un tableau de bord détaillé permettant un suivi régulier du marché de l’emploi dans ces trois gouvernorats ainsi qu’un guide pratique d’analyse conjoncturelle dudit marché. Il s’agit du « marché de l’emploi » l’interaction offre/demande et non de l’emploi et du travail qui comporte des analyses plus complexes où les qualifications et les règles et normes du code du travail interagissent sur le salariat et le travail indépendant. Le présent document représente le guide pratique décrivant les différentes phases de construction des tableaux et des indicateurs, proposés dans le tableau de bord, ainsi que leur signification et la manière de les exploiter tant individuellement qu’en croisement les uns par rapport aux autres. L’objectif ultime est de mettre à la disposition des cadres des ORE un outil de suivi et d’analyse du marché de l’emploi de leurs régions qui se veut cohérent, simple, permanent et qui sera présenté en détail lors de la troisième phase de cette étude intégré au plan de développement et de formation élaboré a cet effet. Lors de la première phase, Le diagnostic, a mis en évidence que le rôle des ORE se réduisait à collecter des tableaux statistiques, tableaux qui sont par la suite transmis à l’état brut au Ministère de l’emploi généralement quasiment sans interprétation, ni commentaires. L’élément positif étant que tous les ORE collectent les mêmes tableaux. On constate donc une uniformité de l’information statistique qui demeure quand à elle encore très hétérogène. On peut toutefois affirmer que les missions premières assignées aux ORE, lors de leur création en 2006, telles que «Le suivi régulier de l’évolution du marché de l’emploi et la connaissance approfondie de la réalité de l’emploi dans les différents secteurs économiques», ne sont que faiblement assurées et ce même si l’ORE, à travers les tableaux de l’API, de la BTS…, arrive à identifier sommairement «les potentialités régionales et locales en matière d’investissement et d’emploi, l’exploitation systématique et cohérente de ces données pour l’identification de nouvelles opportunités d’insertion des différentes catégories de demandeurs d’emplois, laisse aujourd’hui à désirer. Compte tenu du manque de moyens, il est important d’adopter une démarche progressive hiérarchisant les actions à entreprendre en les distinguant dans un horizon à court, moyen et long terme. La première de ces actions consiste à connaître la réalité économique du pays ainsi que son environnement international dans la mesure où ils pourraient avoir un impact sur l’employabilité dans une région déterminée. Comme par exemple une région spécialisée dans le textile ou les phosphates, qui subirait les aléas du marché international de ces secteurs.

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Rappel des sources et fichiers statistiques utilisables

I. BESOINS D’INFORMATION ET DE MODELISATION & ORGANISATION DU SYSTÈME STATISTIQUE. Le projet YEM peut contribuer par la promotion des ORE(F) dans le cadre de ce projet pilote à une meilleure maîtrise des l’information sur l’emploi. En effet malgré les avancées significatives enregistrées ces dernières années avec la création du Conseil National de la statistique et le renforcement progressif de l’ONEQ, l’emploi ne bénéficie pas d’un système intégré de statistique. Seul l’INS produit des données et peut intervenir sur des fichiers administratifs (données individuelles) de façon satisfaisante. La faible capacité des Observatoires Nationaux et Régionaux induit le plus souvent une approche descriptive des données produites par l’INS qui n’apporte pas une très grande valeur ajoutée à la connaissance des phénomènes économiques et sociaux qui façonnent le marché de l’emploi et les qualifications. En ce qui concerne les besoins spécifiques, nouveaux ou relativement mal couverts par l’activité statistique actuelle, les utilisateurs (Partenaires Sociaux, Entreprises, Administrations, Universitaires, Institutions Internationales, ONG, etc.) citent, notamment, les dimensions suivantes: La dimension régionale et locale : Forte demande en ce sens de la part, à la fois, des autorités centrales et régionales et des chercheurs ; La dimension sectorielle détaillée : notamment, dans une période où l’économie nationale s’intègre dans le processus de mondialisation, nécessitant une connaissance fine des avantages comparatifs et de compétitivité ; La dimension conjoncturelle : Pour l’emploi, ceci nécessite le suivi de la dynamique de création et de destruction de l’emploi ; La dimension qualification : La qualification de la main d’œuvre devient de plus en plus un enjeu majeur en matière de compétitivité ; La dimension formation : Elle devrait traduire les besoins des entreprises en compétences et en savoir faire et permettre l’adéquation de la formation à l’emploi ; La dimension salaires : Notamment pour la maîtrise des coûts salariaux et le suivi de la compétitivité ; La dimension durée de travail : Facteur de plus en plus considéré, notamment au niveau de l’âge du départ à la retraite ; La dimension négociations sociales : La Tunisie est confrontée, tous les trois ans, à l’échéance des négociations tripartites entre les partenaires sociaux ; La dimension genre : Elle doit non seulement figurer mais être développée dans les différentes opérations statistiques. La dimension productivité du travail La dimension liée à l’emploi des seniors de 55 ans et plus L’Enquête sur l’Emploi dans l’Agriculture : Le Ministère de l’Agriculture et l’INS pourraient greffer un volet « Emploi Agricole » sur une enquête Emploi ; Coordonner cette enquête « Emploi en Agriculture » avec l’enquête « Micro-Entreprises » de l’INS.

Etudes prioritaires et investigations Ces études et investigations permettraient d’améliorer sensiblement la connaissance de l’emploi en général et de l’emploi sectoriel et régional, plus particulièrement : Estimation trimestrielle des salariés dans les secteurs formels : Etude commune CNSS, INS et ONEQ, dès que la CNSS utilise la NAT. Synthèse annuelle de l’emploi et de la population active en Tunisie : Cette synthèse est rendue possible par la convergence des informations disponibles ; l’INS en assurerait le pilotage ; Le calcul du taux de chômage au niveau régional : Grâce à un rapprochement systématique des données sur les demandeurs en fin de mois (ANETI) et les chômeurs (sens BIT) de l’enquête INS. Tableau de bord régional de l’emploi et du marché du travail : ERADRH: [email protected] - [email protected] - +33632044141 +359 877681056 14

En s’appuyant notamment sur les données du RGPH de 2004 et sur les exploitations des fichiers administratifs au niveau régional et local. Une meilleure connaissance des «Créations d’Entreprises » : élargie ultérieurement vers une meilleure connaissance des créations d’activités et des créations d’emplois ; l’impact des politiques publiques telles que la promotion du travail indépendant et la création des micro-entreprises. L’emploi informel et les secteurs informels : Domaine sensible et trop mal connu ; la double enquête « Micro-Entreprises » et « Emploi dans l’Agriculture » contribueraient à mieux connaître ce secteur et ce type d’emplois. Immigration et Emigration d’actifs (tunisiens et étrangers) : Les données sur ces thèmes sont actuellement insuffisantes et trop dispersées : ANETI, OTE, ATCT.

La Modélisation du Marché du travail Dans ce registre il est à déplorer une relative stagnation des options présentées lors de l’étude financée par le Banque mondiale « vers un système intégré de statistiques de l’emploi ». Sur le plan de la « modélisation » les tendances sont certainement à l’utilisation des fichiers administratifs supportés par l’utilisation de nomenclatures (conformes aux normes internationales) harmonisées chez tous producteurs de données. Ce n’est aujourd’hui malheureusement pas le cas et cela complexifie la tâche des analystes. Pour cerner le champ complexe et multiforme de la Modélisation du marché du travail, on se reportera à la récente initiative de l’Union Européenne à travers sa DG-Emploi et l’étude «Modelling of Labour Markets in the European Union » Qui présente une approche complète et une méthodologie mais en langue anglaise. (On peut aussi s’intéresser avec profit aux méthodes d’analyse des besoins en qualification couvertes par la DG Emploi et le CEDEFOP. « Skill needs analysis & new skills for new job in the European Union ».)

Les Sources statistiques sur l’emploi et le marché du travail I-1 : SOURCES STATISTIQUES RELEVANT DE L’INS : Les Recensements : Ils offrent une vue complète et exhaustive sur le marché du travail à une période donnée, sans pouvoir capter son évolution, sa saisonnalité, etc. Périodicité décennale ; Evolution progressive vers l’adoption des normes du Bureau International du Travail (BIT). C’est une source indispensable mais insuffisante. Les Enquêtes sur l’emploi auprès des ménages : Ces enquêtes sont annuelles depuis 1999 et trimestrielles depuis peu; Elles ne permettent pas, du fait de la taille de l’échantillon, d’appréhender, d’une manière suffisante, certains aspects particuliers de l’emploi : dimension régionale et locale, dimension sectorielle fine, dimension infra annuelle. Le Répertoire National des Entreprises (RNE) : Ce répertoire occupe une place centrale dans le système statistique tunisien. Il regroupe, en 2004, 462.000 entreprises immatriculées. Il sert comme base de sondage pour les enquêtes économiques sur les entreprises. Le répertoire a été mis en place et est actualisé (trimestriellement) grâce à un programme de coopération (échange mutuel de fichiers administratifs) entre l’INS et la Direction Générale du Contrôle Fiscal (DGCF) d’une part, pour l’identification des entreprises et l’INS et la CNSS, d’autre part, pour l’identification des effectifs des salariés. Comme la dimension « Etablissement » est absente de ce fichier, il est difficile de l’adopter comme base de sondage sur la répartition géographique des activités. Ce répertoire n’enregistre pas bien les mouvements d’entreprises et leurs disparitions. Les informations sur l’emploi y sont figées. Les Enquêtes Annuelles sur les Activités Economiques (EAE) : Ces enquêtes connaissent un problème de couverture globale dû au refus de réponse et à la difficulté de repérer les entreprises sur le terrain, ce qui empêche d’extrapoler les résultats obtenus. L’Enquête quinquennale sur les Micro-Entreprises : Cette enquête prend appui sur le RNE ERADRH: [email protected] - [email protected] - +33632044141 +359 877681056 15

comme base de sondage. Dernière enquête en 2002, avec un échantillon aléatoire de 12500 unités stratifiées selon l’activité et le nombre de salariés. Important taux de non réponses.

I-­‐2  :  Sources  de  la  C.N.S.S  :   Le Fichier des Salariés immatriculés à la CNSS : Ce fichier prend en charge pour la population concernée le numéro de la carte d’identité nationale, ce qui permettrait de suivre la trajectoire individuelle des cotisants. Il recense, par cumul, tous les salaires perçus au cours des années de travail. Par contre, ce fichier n’offre aucune information sur la qualification et profession des salariés. Le Fichier des travailleurs non salariés de la CNSS : Ce fichier concerne les travailleurs indépendants. C’est un fichier peu connu et rarement utilisé par des structures extérieures à la CNSS. Le Fichier des Employeurs de la CNSS : C’est un fichier qui concerne les personnes physiques ou morales qui déclarent employer des salariés. Il permet la connaissance des entreprises par secteur d’activité. Les recoupements avec les données du RNE de l’INS ne sont pas possibles, car ces 2 fichiers n’utilisent pas la même nomenclature (NAE-1961 pour la CNSS et NAT pour l’INS).

I-­‐3  :  Sources  de  L’ANETI  :   Les fichiers de l’Agence Nationale de l’Emploi et du Travail Indépendant (ANETI) : Ces fichiers des offres d’emplois et des demandes d’emplois auprès de l’ANETI ne concernent que les entreprises et les individus qui prennent contact avec l’agence et qui sollicitent son intervention. Le fichier des « Demandes Insatisfaites » enregistrées à l’ANETI pourrait être assimilé à un fichier de suivi des chômeurs (au sens de l’ANETI). L’ANETI dispose d’un bon réseau qui s’étend sur toute la république. Une confrontation du fichier des entreprises de l’ANETI avec le RNE pourrait servir comme base de connaissance et de suivi de l’emploi au niveau régional et local.

I-­‐4  :  Sources  de  L’ONEQ  :   L’Observatoire National de l’Emploi et des Qualifications (ONEQ) : Cet observatoire, relevant du Ministère de l’Emploi et de l’insertion professionnelle de la jeunesse, est appelé à analyser le fonctionnement du marché du travail et à évaluer les différents programmes de la politique de l’emploi. C’est surtout un utilisateur de données statistiques. Cependant, sous la pression de besoins urgents en information statistique conjoncturelle, l’ONEQ a engagé des enquêtes sectorielles trimestrielles, dans des secteurs stratégiques et sensibles : L’Enquête trimestrielle dans le secteur de l’hôtellerie (enquête exhaustive fondée sur le fichier de l’ONTT) et l’Enquête trimestrielle sur le secteur textile (dans le cadre de l’évaluation des conséquences sur l’emploi du démantèlement des accords multifibres). Par ailleurs, l’ONEQ a inauguré un Système d’Information sur les Diplômés du Supérieur.

I-­‐5  :  Sources  de  l’Agriculture:   L’Information Statistique sur l’Emploi dans le secteur Agricole : Cette source d’information reste peu exploitée et peu connue, malgré les travaux de la Direction des Statistiques du Ministère de l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques. On enregistre une faiblesse au niveau de la couverture saisonnière et régionale. On remarque, également que l’emploi non qualifié dans le secteur agricole varie en sens inverse avec l’emploi dans le secteur du bâtiment.

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II. L’ARCHITECTURE GLOBALE DES TABLEAUX DE BORD Le tableau de bord proposé peut être catégorisé en cinq grands volets : Les données démographiques : synthétisées par les tableaux de 1 à 5 et décrivant la population des trois gouvernorats tant en niveaux actuels et projetés à l’horizon 2024 qu’en structures par tranche d’âge, sexe, niveau d’instruction, délégation, milieu… Les statistiques de l’activité : synthétisées par les tableaux de 7 à 10 et décrivant la population active (PA), la population active occupée ou en emploi (PAO) et celle partie à la retraite, d’abord, selon les mêmes caractéristiques d’âge et niveau d’instruction…et, ensuite, selon les secteurs d’activité. Les statistiques du chômage et de l’emploi : synthétisées par les tableaux de 11 à 17 en plus du tableau 22 et décrivant la demande et l’offre d’emploi ainsi que les tensions susceptibles d’affecter ce marché. A noter que l’ANETI est la principale source de ce type d’informations. Les politiques actives et mesures pour l’emploi : synthétisées par les tableaux de 18 à 20 donnant les statistiques des programmes spécifiques et des stages d’insertion des différentes catégories de demandeurs d’emploi. Le tissu économique et la dynamique de l’activité au Gouvernorat : décrits par les tableaux 6 et 21 relatifs aux statistiques des patentes et des effectifs touchés par les difficultés économiques. Ces cinq volets ont été ensuite éclatés par thème, dont la liste s’établit comme suit : Thème 1 : Données démographiques Thème 2 : Population active, population en emploi, population retraitée Thème 3 : Chômage et demande d’emploi Thème 4 : Offres d’emploi, placements en emploi, tensions sur le marché de l’emploi Thème 5 : Politiques actives et mesures pour l’emploi Thème 6 : Tissu économique du gouvernorat Thème 7 : Jeunes en sortie de formation professionnelle et supérieure

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I. LISTE DES TABLEAUX PAR THEME

La liste des tableaux par thème se présente comme suit :

Thème  1  :  Les  données  démographiques   Libellé  

Source  

Type  de  données  

Evolution   depuis   1994   de   la   population   totale   et   du   nombre   de   INS/ODS   Nb  &  tx  évol   ménages,  par  délégation     Population   de   10   ans   et   plus   selon   le   niveau   d’instruction,   par   INS/ODS   Nb  &  répart  en  %     délégation,  en  2008       Densité  de  population  et  taux  d’urbanisation,  en  2008   INS/ODS   Hab/km2   et   %     urb/rural   Taux   de   croissance   de   la   population   totale   de   2009   à   2024   dans   le   INS   gouvernorat  

projection   quinquennale  

Projection   de   la   population   totale   par   sexe   et   groupe   d’âge,   jusqu’en   2   INS   024,  au  niveau  du  gouvernorat  

projection   quinquennale  

Nombre  de  foyers  fiscaux  au  Gouvernorat  

DGCF  

Nb  &  tx  évol  

Nombre  de  ménages  nécessiteux  

DRAS  

Nb  &  tx  évol  

    Thème  2  :  Population  active,  population  en  emploi,  population  retraitée   Libellé

Source

Type de données

Projection de la population active par sexe et groupe d’âge, jusqu’en 2 024, au niveau du gouvernorat

INS

Nb & tx évolution

Taux d’activité (avec ou sans emploi) par sexe dans le gouvernorat et au niveau national, en 2004 et 2007

INS

Tx à date ref %

Population active occupée (ayant un emploi) par sexe et niveau d’instruction, dans le gouvernorat, en 2007

INS

Nb & répartition en %

Population active occupée par secteur d’activité (NAT en 6 postes) dans le gouvernorat, en 1994, 2004 et 2007

INS

Nb & répart. en % et évol.

Affiliés à la CNSS et à la CNRPS, dans le gouvernorat

CNSS CNRPS CNSS CNRPS CNSS CNRPS

Nb & tx évolution

Retraités pensionnés du secteur privé et du secteur public, dans le gouvernorat Ratio cotisants / pensionnés, dans le gouvernorat

Nb & tx évolution ratio

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Thème  3  :  Chômage  et  demande  d’emploi   Bien que les bureaux de l’emploi et l’ANETI ne gèrent qu’un segment ‘réduit’ du marché de l’emploi structuré ; et compte tenu de l’avantage de l’informatisation et de la transmission en temps réel des données au Ministère : on peut affirmer que les données de l’ANETI sont le meilleur baromètre du marché de l’emploi. Libellé

Source

Type de données

L’évolution de la demande d’emploi inscrite à l’ANETI : flux trimestriels d’inscription, de placements en emploi et nombre total de demandeurs en fin de trimestre

ANETI

Nb & tx évolution

Les caractéristiques des demandeurs d’emploi inscrits à l’ANETI : photographie en fin de trimestre et évolution depuis 1 an

ANETI

Nb & tx évolution

Niveau d’instruction de la population au chômage (selon la déclaration aux enquêtes INS)* , gouvernorat et national

ANETI

Nb & répartition en %

Thème  4  :  Offres  d’emploi,  placements  en  emploi,  tensions  sur  le  marché  de  l’emploi   Libellé

Source

ANETI

Type de données Nb & tx évolution Nb & tx évolution Nb & ratio

L’évolution des offres d’emploi par secteur d’activité et qualification L’évolution des placements en emploi par secteur d’activité et qualification Tension sur le marché de l’emploi par niveau et spécialité de formation Ratio d’offres d’emploi non satisfaites par secteur et par métier

ANETI

ANETI

ratio

ANETI

Thème  5  :  Politiques  actives  et  mesures  pour  l’emploi   Libellé

Source

Tableau ANETI Mesures actives synthèses

ANETI

Contrats de réinsertion professionnelle par délégation

ANETI

Contrats emploi solidarité par délégation

ANETI

PC 50 par délégation

ANETI

Stages d’initiation à la vie professionnelle (SIVP 1 + 2) par délégation Contrats adaptation-insertion (instruments A et D du FIAP) par délégation Contrats emploi formation par délégation

ANETI ANETI ANETI

Type de données Nb Nb & tx évolution Nb & tx évolution Nb & tx évolution Nb & tx évolution Nb & tx évolution Nb & tx évolution

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Contrats d’insertion des diplômés d’enseignement supérieur par délégation Contrats d’insertion des diplômés d’enseignement supérieur par délégation Emplois générés par les chantiers « environnement naturel » en journées de travail par délégation Emplois générés par les « chantiers régionaux « environnement naturel » par délégation

ANETI

Nb & tx évolution Nb & tx évolution Nb & tx évolution Nb & tx évolution

ANETI CRDA Conseil Régional ?

Thème  6  :  Tissu  économique  du  gouvernorat   Libellé

Source



RNE. Entreprises (pas établissements) par secteur d’activité et taille d’effectifs

INS, DGCF, ONEQ

Nombre

Ouvertures de patentes dans l’industrie et les services

DGCF

Effectifs salariés touchés par des difficultés économiques

Inspect° du travail Inspect°

Nb & tx évolution Nb & tx évolution Nb Tx évolution

Fermetures d’entreprises & licenciements

Thème  7  :  Jeunes  en  sortie  de  formation  professionnelle  et  supérieure   Libellé Nombre de diplômés de formation professionnelle initiale (apprentissage inclus) au niveau du gouvernorat Nombre de diplômés de fin d’études de l’enseignement supérieur au niveau du gouvernorat

Source



MEIPJ, ONEQ

Nombre

MEIPJ, ONEQ

Nombre

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II. Structure de la Note de Conjoncture & Publications, En se basant sur les outils proposés et la synthèse présentée au paragraphe suivant Les ORE devraient pouvoir élaborer une note trimestrielle de conjoncture contenant l’essentiel des éléments exposés auparavant. La synthèse des différentes notes régionales se fera par l’ONEQ après validation du comité de pilotage régional présidé par le gouverneur et suite à l’avis du comité scientifique de l’ORE(F). De même, un bulletin annuel régional sur la conjoncture de l’emploi dans le gouvernorat, peut se faire et connaîtra le même traitement à l’ONEQ. Pour s’acquitter de ces tâches, il est entendu qu’un ORE est supposé à même de comprendre et maîtriser les données économiques nationales en particulier celles qui se rapportent à la population active et au chômage exposées dans le document. Il est cependant souhaitable que les cadres chargés de cette fonction bénéficie de formation régulière afin de se tenir informé des tendances globales de l’économie. Pour réaliser à bien ces tâches, il est recommandé d’avoir toutes les publications et études relatives à la région, (données publiées par l’INS, le Ministère du plan, les ODS et ODN...) bref, se constituer dans la DRE une bibliothèque régionale contenant toutes les informations statistiques, études, décisions du gouvernement, voire même les décisions réglementaires (JORT) qui touchent directement ou indirectement l’emploi. Avoir le 11ème et le 12ème plan de développement, et surtout, connaitre et extraire les orientations du plan en matière de

création d’emploi et de promotion et d’incitations à l’autocréation d’emplois indépendants. Connaitre   les   principales   activités   et   les   principaux   secteurs  de  la  région,  d’une  part,  et  ceux    qui  jouent   un   rôle   important   dans   l’économie   nationale   d’autre   part.   Il   s’agit   de   bien   se   focaliser   sur   ces   activités   et   connaître   les   détails   les   plus   fins   les   concernant.  Par  exemple,  à  Gafsa  la  compagnie  des   phosphates   de   Gafsa   (la   CPG)   est   un   pôle   économique  à  connaître  dans  tous  ses  détails.   Outre les tableaux de bord proposés et collectés chez les différents partenaires de la région (API,APIA, CRDA, D.R de l’équipement, B.T.S…) ; l’ORE/DRE devra être en mesure de rester en contact permanent et continu avec les dits partenaires à travers un comité de pilotage et un comité scientifique afin de créer une synergie d’échanges continus d’informations et cela dans le but d’avoir et de transmettre toutes les informations qualitatives et quantitatives sur l’emploi présent et potentiel de la région, et d’autre part déceler, prévoir les mutations conjoncturelles qui peuvent avoir un effet direct sur l’emploi. La connaissance et le recours à la NAT est une nécessité de moyen et long terme. Par l’identification des potentialités régionales et locales en matière d’investissement et d’emploi et à coté du rôle de synthétiseur des données sur l’emploi, l’ORE(F) et la DRE devraient pouvoir être l’avertisseur, ‘le clignotant’, l’informateur du conseil du gouvernorat et des décideurs sur les potentialités existantes.

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II.1 Outils d’analyse Conjoncturelle : format de la note de conjoncture Lecture des chiffres clefs et note de synthèse des tableaux de bord outils de l’analyse conjoncturelle. Evolution depuis 1994 de la population totale et du nombre Evolution de 2004 à 2009 Habitants de ménages, par délégation 1 Analyses : contrairement à la tendance nationale, la population du gouvernorat du Kef a enregistré une baisse de 5% de 1994 à 2004; S’interroger sur : cette baisse est-elle liée aux migrations vers d’autres gouvernorats Gouvernorat -100,00% pour cause d’emploi ? Est ce la même évolution dans toutes les délégations du gouvernorat ? Est ce la même évolution dans des gouvernorats de même type du point de vue urbain/rural, agricole/industrie et services ? National #DIV/0! Population de 10 ans et plus selon le niveau d’instruction, Illettrés Primaire Secondaire 2 par délégation, en 2008 Commentaires : pour caractériser la situation du gouvernorat, on comparera la répartition en % avec le niveau national et avec d’autres gouvernorats « ruraux » ; Est ce la même situation dans toutes les délégations du 10% 50% 0,2 gouvernorat ? Illustrer par un graphique « en camembert » la répartition en % entre les 5 niveaux pour le gouvernorat d’une part et pour le national d’autre part. Densité de population et taux d’urbanisation, en 2008 3 Commentaires : pour caractériser la situation du gouvernorat, on comparera la répartition en % urbain/rural avec d’autres gouvernorats « ruraux »

4

-100,00%

#DIV/0! Supérieur

0,15

Gouvernorat

…. Hab./km2

National

…. Hab./km2

Taux de croissance de la population totale de 2009 à 2024 dans le gouvernorat

Population totale en 2009

Population totale en 2014

Population totale en 2019

Population totale en 2024

Commentaires : on comparera l’évolution du gouvernoratavec l’évolution nationale et avec l’évolution de gouvernorats de même type (urbain/rural, agricole/industire et services). Illustrer par les courbes d’évolution des indices du gouvernorat et du national

250 000

240 000

235 000

230 000

National

5

Ménages

9 000 000

Evolution de la population de 2009 à 2014

Commentaires : on dégagera de ces données les tendances d’évolution de la « population en âge de scolarité » (5 à 19 ans), de la « population en âge d’activité » (20 à 64 ans) et la population âgée (65 ans et +); ces tendances renseignent sur l’évolution à venir du nombre de jeunes à scolariser (+ ou - qu’aujourd’hui?) sur la croissance ou décroissance de la population en âge d’activité (est ce que cette population évolue =/- vite que l’emploi ?) et sur le nombre de personnes âgées potentiellement en charge de l’entourage familial ou social. Illustrer par les pyramides d’âges 2009 et 2024 Nombre de foyers (ou déclarants) fiscaux au Gouvernorat 6a

10 000 000 10 500 000 11 000 000

5 à 19 ans

20 à 64 ans

65 ans & +

2009/2019

2700

0

250

130,2%

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Commentaires : l’évolution du nombre de foyers fiscaux devrait a priori être de même signe que l’évolution de la population; d’autres facteurs peuvent aussi influencer le nombre de foyers fiscaux déclarés : l’évolution de l’emploi et l’évolution de la « couverture » des ménages par les services fiscaux; le nombre de ménages nécessiteux est influencé d’abord par l’intensité de la pauvreté locale et ensuite par l’intensité de la « couverture » par les services sociaux. En tout état de cause, l’évolution est « favorable » si le 1er indicateur (6a) est croissant et si le 2ème (6b) est décroissant.

Gouvernorat

Nombre de ménages nécessiteux

6b

Année N

Projection de la population active par sexe et groupe d’âge, jusqu’en 2 024, au niveau du gouvernorat 7 Commentaires : comme toute projection, le résultat obtenu dépend des hypothèses posées; en l’occurrence l’hypothèse la plus sensible est les taux d’activité dont l’évolution est un fait de société et, aussi, un fait conjoncturel (lorsque l’emploi augmente, cela crée un effet d’aspiration auprès de personnes qui n’ont pas d’emploi et ont renoncé à en chercher); cette projection est très intéressante pour connaître quelle est la tendance à long terme : est ce qu’il faudra faire face à une population active croissante notamment chez les jeunes et chez les femmes ? y aura-t-il au cours de la période une inversion de tendance liée au vieillissement ? quand ? Taux d’activité (avec ou sans emploi) par sexe dans le gouvernorat et au niveau national, en 2004 et 2007 8a Commentaires : le niveau d’instruction de la population active est une variable sociétale, dont l’évolution dépend peu de la conjoncture; il est intéressant de comparer la situation du gouvernorat avec d’autres gouvernorats ayant un profil économique et urbain/rural identique. Population active occupée (ayant un emploi) par sexe et niveau d’instruction, dans le gouvernorat, en 2007 8b Gouvernorat Hommes

Gouvernorat 2700 Evolution 2009 -2024 en %

Gouvernorat

Illettré

Population active occupée par secteur d’activité (NAT en 6 postes) dans le gouvernorat, en 1994, 2004 et 2007 Commentaires : les données ci-dessus sont à analyser en structure (répartition de l’emploi par secteur) et en tendance d’évolution ; de ce point de vue, il est pertinent de comparer le gouvernorat avec le national et avec les gouvernorats identiques (en terme de urbain/rural notamment) ; de ce fait on verra les spécificités du gouvernorat du point de vue du poids des grands secteurs d’activité et on verra également quelles évolutions structurelles marquent le gouvernorat ; dans l’exemple cidessus, on observe en particulier la baisse du poids de l’agriculture (en emplois, pas forcément en niveau de production) au profit du secteur des services. Agriculture, pêche, forêt Industrie manufacturière dont textile, cuir Mines et énergie Services Indéterminé

National

#DIV/0!

Evolution N / N-1 8%

Ménages 0

Hommes

Femmes

-12,78%

-28,23%

Hommes

Femmes

…%

…%

Gouvernorat

primaire secondaire supérieur

22

10 Femmes 12

9

#DIV/0!

23 12 11

27 14 13

38 15 23

EE

2007

%

1994-2004

20042007

14500 5200 1800 850 43000 400

22,67% 8,13% 2,81% 1,33% 67,24% 0,63%

-9,48% -0,48% 39,08% -32,44% 17,87% -55,11%

-3,97% 0,33% 7,85% -13,71% 4,58% -25,37%

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Affiliés à la CNSS et à la CNRPS, dans le gouvernorat 10a

Semestre S (exemple 2ème sem. an n) CNSS

10b

Retraités pensionnés du secteur privé et du secteur public, dans le gouvernorat

12000 10000 Semestre S (exemple 2ème sem. an n) privé public 5000 5700 Semestre S - 1 (exemple 1er sem. an n)

Ratio cotisants / pensionnés, dans le gouvernorat 10c Commentaires : le ratio cotisants/pensionnés renseigne sur la charge qui pèse à l’instant t sur le financement des retraites

privé 0,41

public 0,56

Semestre S (exemple 2ème sem. an n) 12 RSA 14 RSNA 16 RTNS Autres 15 régimes* 57 Total

Affiliés à la CNSS selon le régime 10d Tableau additionnel

11

CNRPS

Evolution en 1 an (de S -2 à S) % CNSS 20,0%

privé 25,0%

privé 0,42

public 0,57

Evolution en 1 an (de S -2 à S) % 0

20,0% 27,3% 33,3% 15,4% 23,9%

3,85%

Tendance

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public 14,0%

Semestre S (exemple 2ème sem. an n)

Evolution en 1 an (de T à T-4)

1 0,00% Placements en emploi total Caractéristiques des demandeurs d’emploi inscrits à l’ANETI : Fin de trimestre et Evolution depuis 1 an 12 Commentaires : la tendance annuelle est une hausse de Trimestre Evolution 5,77 % du nombre de demandeurs d’emploi; par trimestre T (ex : en 1 an on constate une baisse (exemple en T-2) ; il faut en 4ème T an (de T à identifier les raisons : effet saisonnier ? effet conjoncturel n) T-4) ? par exemple en comparant avec la tendance nationale. Par contre, l’évolution du nombre de diplômés d’enseignement supérieur diminue et celle des diplômés d’enseignement professionnel est stable : cela veut-il dire que les diplômés vont s’inscrire dans un autre gouvernorat ? ou que la conjoncture économique du gouvernorat est favorable à l’insertion des diplômés ? 5500 6% Nombre de demandeurs inscrits en fin de trimestre

11,1%

Evolution en 1 an (de S -2 à S) %

L’évolution de la demande d’emploi inscrite à l’ANETI : flux trimestriels d’inscription, de placements en emploi et nombre total de demandeurs en fin de trimestre Commentaires : on s’intéressera aux évolutions annuelles Trimestre et trimestrielles (fortement marquées par la saisonnalité T (ex : comme les flux d’inscription des jeunes diplômés); on 4ème T an comparera les évolutions hommes/femmes (très n) différentes dans notre exemple); s’intéresser aussi à l’évolution annuelle et trimestrielle des placements en emploi : est ce qu’elle est plus favorables pour les jeunes diplômés que pour le total des demandeurs ? Il est important aussi de comparer les évolutions (dernière colonne) du gouvernorat et du national. Très important de se rappeler que stock fin de trimestre T = (stock de fin de trimestre T-1) + (flux d’inscription en T) - (placements en emploi en T) - (autres sorties du chômage (radiation, retour en formation ...etc)). Flux total d’inscriptions au fichier des Demandeurs 1350 d’emploi

CNRPS

Dont : primo-demandeurs (1) Dont : diplôm ens. supérieur (2) Dont : diplômés ens. prof. (3) Le niveau d’instruction de la population au chômage (selon la déclaration aux enquêtes INS)* , gouvernorat et national 13 Commentaire : en valeur absolue (nombre de chômeurs) ces données ne sont pas comparables aux statistiques de l’ANETI car celles-ci comptabilisent les demandeurs inscrits aux bureaux de l’emploi; cependant, le tableau cidessus donne des indications utiles au plan qualitatif car il indique quel est le niveau d’instruction de la main d’oeuvre potentiellement disponible dans le gouvernorat. National

14 L’évolution des offres d’emploi par secteur d’activité et qualification Commentaires : l’évolution des offres d’emploi est liée à la conjoncture économique annuelle ou trimestrielle (ex: effet d’un investissement local, effet de la conjoncture internationale sur le tourisme), aux variations saisonnières (agriculture, industrie agro-alimentaire, tourisme) et à l’activité de l’ANETI (taux de pénétration du marché des offres par l’ANETI); par secteur, il sera utile de comparer le taux annuel d’évolution du gouvernorat avec le taux national. Attention l’INS adapte la NAT aux standards européens NACE Rev2 et la classification des TdB ANETI est à réviser pour harmoniser les secteurs. Gouvernorat Eclairage d’un secteur dominant Eclairage d’un secteur dominant National

Trimestre T

15 L’évolution des placements en emploi par secteur d’activité et qualification

1200 1200 500

20% 20% 0%

augmentation diminution stable

Illettrés

Primaire

Secondaire

Supérieur

…..%

…..%

…..%

…..%

…..%

…..%

…..%

…..%

(ex : 4ème T an n)

Cadres

Non cadres

Evolution en 1 an (de T à T-4) Cadres Non cadres

15 A sélectionner A sélectionner 0

400

50%

33%

0

#DIV/0!

#DIV/0!

Trimestre T Cadres

Non cadres

Evolution en 1 an Cadres

Non cadres

362

-6%

0%

Commentaires : l’évolution annuelle des 16 placements dépend de l’évolution des offres recueillies par l’ANETI (donc de la conjoncture économique), mais aussi de l’adéquation entre les offres des employeurs et les demandeurs inscrits à l’ANETI. Il faut donc analyser attentivement cette question, secteur par secteur en comparant le gouvernorat avec la moyenne nationale. L’évolution trimestrielle est plus le fait de la saisonnalité de l’activité économique (agriculture, BTP, tourisme ...) et de la variation saisonnière des inscriptions des demandeurs, en particulier des inscriptions des jeunes diplômés.

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16 Tension sur le marché de l’emploi par niveau Niveau et et spécialité de formation spécialité 1 (des offres et des demandes d’emploi)*

Commentaires : il convient d’abord de chiffre le ratio pour les différents niveaux et spécialités, pour connaître la « fourchette » de distribution du ratio; puis repérer les niveaux et spécialités situés aux extrémités de la distribution; pour celles-ci en effet on peut parler, selon les cas de « tension sur les embauches » (difficultés de recrutement pour les employeurs) ou de « tension sur les placements » (difficultés d’insertion pour les demandeurs d’emploi). Il faut également regarder si ces résultats vont dans le même sens que l’indicateur « d’offres non satisfaites ». Ratio Offres pour 100 Demandes

0

Niveau et spécialité 2 (des offres et des demandes d’emploi)*

Niveau et spécialité 3 (des offres et des demandes d’emploi)*

Tous niveaux et spécialités

0

0

0

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17

Ratio d’offres d’emploi non satisfaites par secteur et par métier Commentaires : le ratio des offres d’emploi non satisfaites permet d’affiner, d’un point de vue qualitatif, l’analyse conduite à partir du ratio offres/demandes d’emploi ; en effet, même si le ratio offres/demandes est inférieur à 100% (ce qui signifie qu’il y a plus de demandes que d’offres) il peut exister une certaine proportion d’offres non satisfaites si les profils des demandeurs ne sont pas adaptés à la qualification demandée par l’employeur ou si les demandeurs préfèrent un emploi d’un autre métier.

19

Métier ….

Total Métiers

Métier ….

A élaborer avec l’ONEQ

Zoom Secteur Zoom Secteur Total Secteurs

18

Métier ….

0

Politiques actives et mesures pour l’emploi Mesures pour l’emploi : déclinaison analytique par délégation à opérer dans une seconde phase d’analyse dans le cadre d’un rapport annuel

Source ANETI année 2009 National Trimestre Trimestre Trimestre Trimestre T T-1 T T

Mesures pour l’emploi : définitions, voir tableau 18 Commentaire Analyse: Ce tableau est extrait de l’intranet ONEQ ANETI est peut facilement être constitué pour chaque gouvernorat. Il serai intéressant d’affiner l’analyse par secteur NAT pour cerner les principaux secteurs utilisateur des mesures pour l’emploi et mesurer la performance des instruments, identifier des effets pervertis propres aux emplois et stages subventionnés.

nouveaux contrats

contrats en cours

Contrat achevés & résiliés

stagiaires insérés

SIVP1

33629

23586

37879

14173

SIVP2

1683

1069

6722

3014

CEF

702

461

2816

1638

CIDES

2387

2093

289

5

CIAP

16206

13194

2993

93

CRVA

223

182

41

1

54830

40585

50740

7028

8208

8500

Total 18924 Problématique: Le faible % de stagiaires insérés correspond-t-il à une montée en puissance de la mesure? Emplois générés par les « chantiers régionaux « environnement 20 naturel » par délégation Analyser la population bénéficiaire de ces opérations / Evolution agriculteurs saisonniers ? Mesurer l’impact sur les familles Trimestre Trimestre Trimestre en 1 an nécessiteuses (prioritaires) et les qualifications des personnes T-4 T-3 T de T-4 à employées sur ces contrat NQ Diplomés….? T(%) 21

JT

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21%

Tissu économique du gouvernorat Entreprises et/ou établissements par secteur d’activité 21a et taille d’effectifs Utilisation du Fichier ANETI (exemple du gouvernorat de Gafsa) On réalisera un éclairage sur les secteurs NAT dominants afin de cerner la spécificité du gouvernorat. nombre d’établissements effectifs employés Ouvertures de patentes dans l’industrie et les services cumul et taux de croissance par secteur L’accès au fichier DGCF est essentiel pour suivre les évolution au niveau du gouvernorat de l’ouverture de patentes. La situation de référence en trimestre T-4 présente le nombre total de patentes enregistrées

10et plus

ensemble

Gafsa

2193 7447

524 27622

2717 35069

ANETI

Cumul T-3 / T

Total Patentes

Croissance T-4 / T

315

907

53%

Trimestre 66

Effectifs salariés touchés par des difficultés économiques réductions d’horaires-fermetures temporaires Un éclairage particulier pour un secteur est à envisager. Total Gouvernorat Fermetures d’entreprises (clôture des patentes et dossier fiscal ou fermetures sauvages) Le tableau rend compte des licenciements enregistres pendant la période de référence ainsi que le cumul annuel en nombre d’emplois détruits et la tendance annuelle. Total Gouvernorat Jeunes en sortie de formation professionnelle et supérieure Nombre de diplômés de formation professionnelle initiale (apprentissage inclus) Gouvernorat Définition : il est utile de connaître les flux de jeunes qui sortent des centres de formation initiale professionnelle (y c apprentissage) et des de l’enseignement supérieur, au regard des besoins en emploi d’une part et, d’autre part, de la question de l’insertion professionnelle de ces jeunes; on s’intéressera donc aux effectifs de diplômés de l’enseignement professionnel (CAP, Brevet Technique Professionnel, Brevet de Technicien Supérieur, yc par apprentissage) et aux effectifs de diplômés de l’enseignement supérieur par niveau et par spécialité. Nombre de diplômés de fin d’études de l’enseignement supérieur au niveau du gouvernorat Synthèse à construire de façon synthétique dans un tableau assez large dont les principales caractéristiques seront reprises dans cette note de synthèse.

moins de 10

Semestre S

Salariés 549

Cumul Salariés

Etablissements 9

Cumul annuel Semestre S Licenciements des / Destructions destructions d’emplois

Evolution en 1 an de S-2 à S (%)

2556 Evolution en 1 an de S-2 à S (%)

56

111

1,8%

CAP

Brevet Tech

BTS

Total

0

0

0

0

Groupes de diplôme

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-0,39

III. ANALYSE CONJONCTURELLE PAR THÈMES

1.2. 1. Thème Géographie gouvernorat

0: du

Ces données décrivent l’infrastructure de formation, de route et de santé du gouvernorat, et en donnent les sources officielles de ce type d’information. Elles pourront être présentées sous forme de cartes thématiques. D’autres informations sur les réseaux publics peuvent être aussi collectées telles que celles relatives à l’électricité, l’eau, l’assainissement, les télécom. Etc. Signalons que les principales sources émettrices de ce type de données sont l’INS et les offices de développement régionaux.

1.3. 2. Thème Population

1

:

Le tableau 1 décrit l’évolution de la population du gouvernorat en nombre d’habitants et en nombre de ménage entre 1994 et 2004. Ces données sont déclinées par délégation. On en déduit les taux de variation entre ces deux dates. Il serait intéressant de comparer les données du gouvernorat par rapport aux données nationales et de dégager la part relative (le pourcentage) du gouvernorat par rapport à l’ensemble du pays. Ce tableau ne manquera pas de susciter quelques interrogations du type : une baisse de la population est-elle liée aux migrations vers d’autres gouvernorats pour cause d’emploi ? Est-ce la même évolution dans toutes les délégations du gouvernorat ? Est-ce la même évolution dans des gouvernorats de même type du point de vue répartition par milieu urbain/rural, ou par secteur d’activités agriculture/industrie et services ? Le tableau 2 donne pour l’année 2008 la répartition de la population âgée de 10 ans et plus par délégation et par niveau d’instruction (analphabètes, primaire, secondaire, supérieur) et les pourcentages qui s’y rapportent. Une comparaison avec le niveau

national permettra de déterminer le niveau du potentiel des ressources humaines disponibles dans le gouvernorat d’une part et sa capacité de travail (main d’œuvre non qualifié, niveau primaire, secondaire…) pour les entreprises désireuses de s’installer dans la région. La comparaison de la situation du gouvernorat avec d’autres gouvernorats « ruraux », d’une part, et la comparaison entre délégations du même gouvernorat, d’autre part, seront fort instructives en la matière. Signalons que ce tableau peut être illustré par deux graphiques « en camembert » dont l’un donnant la structure pour le gouvernorat et l’autre pour l’ensemble du pays. Le tableau 3 donne pour l’année 2008 la densité de population par Km2 du gouvernorat et sa répartition entre milieu urbain et rural en pourcentage. La comparaison des données du gouvernorat avec les données nationales permettra d’estimer les mutations sectorielles. Un tel tableau permettra entre autres de faire apparaître s’il s’agit d’un gouvernorat à dominante agricole ou plutôt industrielle ou commerciale. En évolution il permettra d’appréhender les déplacements entre milieux synonymes de passage de l’agricole vers l’urbain industriel ou commercial ou l’inverse. Notons que ce tableau peut être mis à jour en fonction du rythme de publication des données INS par délégation. On signale toutefois qu’une mise à jour tous les 5 ans suffirait car la densité de la population et sa répartition entre milieu urbain et milieu rural se caractérise généralement par une évolution assez lente. Le tableau 4a permet de décrire l’évolution de la population jusqu’à l’année 2024 et de dégager les taux de croissance annuel moyen, de comparer cette évolution avec les données nationales et de conclure si le gouvernorat est en situation de ‘dépeuplement relatif’ ou au contraire est en état de surpeuplement synonyme de pression sur le marché de l’emploi. Ce tableau est à croiser avec celui de la densité (tableau 3) pour analyser la nature de la demande future d’emploi. Soulignons à ce niveau que les projections de population effectuées par l’INS tiennent compte de la situation réelle au départ (2009) et appliquent les effets de la natalité, du vieillissement, de la mortalité et des taux de migration constatés ces dernières années (migration avec un autre gouvernorat ou avec

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l’étranger). Ce type d’indicateur est à actualiser par période assez longue (exemple tous les 5 ou 6 ans). Le tableau 4b fournit les indices d’évolution de la population comparés entre le niveau du gouvernorat et le niveau national. Il pourra être illustré par les courbes d’évolution des indices du gouvernorat et de l’ensemble du pays. Signalons que la formule du calcul d’un indice temporel d’une variable (ici la population) entre deux dates courantes (t) et initiale (0) s’établit comme suit : It/0 = (Xt / X0) * 100 Cette valeur s’interprète en lui retranchant 100 (indice de l’année de base) ; Ainsi un indice de 96, par exemple, signifie une baisse de la variable de 4% (96 – 100 = - 4%). Le tableau 5 fournit les projections de la population totale par sexe et tranche d’âge à l’horizon 2024, au niveau du gouvernorat. On dégagera de ces données les tendances d’évolution de la « population en âge de scolarité » (5 à 19 ans), de la « population en âge d’activité » (20 à 64 ans) et la population âgée (65 ans et +). Ces tendances renseignent sur l’évolution à venir du nombre de jeunes à scolariser, sur la croissance ou décroissance de la population en âge d’activité (est ce que cette population évolue au même rythme, plus ou moins vite que l’emploi ?) et sur le nombre de personnes âgées potentiellement en charge de l’entourage familial ou social. Il pourra être illustré par les pyramides d’âges 2009 et 2024. Comme le précédent et pour les mêmes motifs, ce type d’indicateur est à actualiser par période assez longue (exemple tous les 5 ou 6 ans). Le tableau 6a donne le nombre de foyers fiscaux (patentes ouvertes à la recette des finances) dans le gouvernorat et au niveau national. La principale source à ce niveau est la recette des finances (RDF). Le tableau 6b donne le nombre de ménages nécessiteux dont la principale source est la Direction régionale des statistiques (DRAS). Signalons que l’évolution du nombre de foyers fiscaux devrait a priori être de même signe que l’évolution de la population. D’autres facteurs peuvent aussi influencer le nombre de foyers fiscaux déclarés telle l’évolution de l’emploi et celle de la « couverture » des ménages par les services fiscaux. Le nombre de ménages nécessiteux est influencé d’abord par l’intensité de la pauvreté locale et ensuite

par l’intensité de la « couverture » par les services sociaux. En tout état de cause, l’évolution est jugée « favorable » si le 1er indicateur (6a) est croissant et si le 2ème (6b) est décroissant.

1.4. 3. Thème 2: Population active, population en emploi, population retraitée Le tableau 7 fournit des projections de la population active par sexe et groupe d’âge, jusqu’en 2024, au niveau du gouvernorat. Signalons que la principale source de ce type d’informations est l’INS. Les projections, qu’elle effectue pour la population active, sont basées sur les projections de population totale (natalité, vieillissement, mortalité et migration) auxquelles sont appliqués des taux d’activité par sexe et tranche d’âges (voir tableau 8). Ces taux d’activité évoluent (augmentent) comme le montrent les recensements et enquêtes successifs. Leur évolution est projetée jusqu’en 2024. Comme toute projection, le résultat obtenu dépend des hypothèses posées; en l’occurrence l’hypothèse la plus sensible concerne les taux d’activité dont l’évolution est un fait de société et, aussi, un fait conjoncturel (lorsque l’emploi augmente, cela crée un effet d’aspiration auprès de personnes qui n’ont pas d’emploi et ont renoncé à en chercher). Cette projection est très intéressante pour connaître quelle est la tendance à long terme : est ce qu’il faudra faire face à une population active croissante notamment chez les jeunes et chez les femmes ? Y aura-t-il au cours de la période une inversion de tendance liée au vieillissement ? Si oui, à quel horizon? Le tableau 8a donne le taux d’activité (avec ou sans emploi) par sexe dans le gouvernorat et au niveau national, en 2004 et 2007. Sa source principale est l’INS. Soulignons à ce niveau que les taux d’activité sont des variables sociétales, dont l’évolution tendancielle est lente, même si la conjoncture peut en accélérer l’évolution à un moment donné (effet d’aspiration de la croissance de l’emploi). Il serait intéressant de comparer les taux du gouvernorat concerné avec d’autres gouvernorats ayant un profil économique et urbain/rural comparable.

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Le tableau 8b renseigne sur la population active occupée (ayant un emploi) par sexe et niveau d’instruction, dans le gouvernorat, en 2007. A noter que le niveau d’instruction de la population active est une variable sociétale, dont l’évolution dépend peu de la conjoncture. Comme pour l’indicateur précédent, il serait intéressant de comparer la situation du gouvernorat avec d’autres gouvernorats ayant un profil économique et urbain/rural comparable. Le tableau 9 répartit la population active occupée par secteur d’activité (NAT en 6 postes) dans le Gouvernorat, en 1994, 2004 et 2007. Soulignons à ce niveau que les effectifs reportés dans ce tableau sont obtenus à partir des déclarations des individus lors des recensements et de l’enquête emploi (après redressement des chiffres de l’échantillon). Ils peuvent donc être différents des données d’emplois obtenues par exploitation de fichiers administratifs tels que le fichier des adhérents à la CNSS. Ces données peuvent cependant être considérées comme fiables lorsqu’elles sont présentées en indicateurs de structure (cas de la répartition par secteur) et en indicateurs d’évolution pluri annuelle. Notons que la comparaison de telles informations avec celles de l’ensemble du pays et celles de gouvernorats à structure urbain/rural comparable, permettra d’apprécier les spécificités du gouvernorat du point de vue du poids des grands secteurs d’activité et de voir également quelles mutations structurelles, au niveau sectoriel, marquent le gouvernorat. Les tableaux 10a et 10b fournissent pour le gouvernorat en question respectivement le nombre d’affiliés à la CNSS et la CNRPS et le nombre de retraités pensionnés des secteurs public et privé. Il s’agit de données semestrielles avec calcul des évolutions d’un semestre à l’autre. Le tableau 10c calcule le ratio « cotisants / pensionnés », dans le gouvernorat, dont la finalité est de renseigner sur la charge qui pèse à l’instant t sur le financement des retraites. Les sources principales de ce type d’information sont les caisses sociales CNSS et CNRPS. Soulignons à ce niveau que les entreprises et les employés (patrons ou salariés ou indépendants) du secteur privé cotisent à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS)

sous les régimes : salariés non agricoles, salariés agricoles, indépendants agricoles ou non agricoles (patentés ou non), employeurs agricoles ou non agricoles. D’autre part, les entreprises et services publics et leurs salariés cotisent à la Caisse Nationale Régime Public de Sécurité Sociale (CNRPS), tant pour leur future retraite que pour l’assurance maladie. A noter que les fichiers administratifs de ces 2 organismes permettent d’obtenir des statistiques périodiques sur la population en emploi ; mais à l’heure actuelle, les microentreprises et leurs employés ne sont que partiellement inscrits à la CNSS même si des efforts sont accomplis par ces entreprises et par les services de la CNSS pour le faire. Il faudra, donc, ne jamais perdre de vue que ce sont des statistiques incomplètes, en particulier pour les petites entreprises du commerce, de l’artisanat.

1.5. 4. Thème 3 : Chômage et demande d’emploi Le tableau 11 décrit l’évolution de la demande d’emploi inscrite à l’ANETI : flux trimestriels d’inscription, de placements en emploi et nombre total de demandeurs en fin de trimestre. La convention adoptée à ce niveau est que la « demande d’emploi » est l’ensemble des personnes qui s’inscrivent à l’ANETI en vue de la recherche d’un emploi. Les indicateurs de suivi des nouvelles inscriptions à l’ANETI (« flux d’inscription »), de suivi du nombre de demandeurs à une date donnée (« stock » ou « demande d’emploi en fin de mois ») et de « placements en emploi » indiquent la tendance conjoncturelle annuelle et saisonnière (liée aux travaux agricoles, à l’arrivée des nouveaux diplômés …etc). On s’intéressera à ce niveau aux évolutions annuelles et trimestrielles (fortement marquées par la saisonnalité comme les flux d’inscription des jeunes diplômés). On comparera les évolutions hommes/femmes. On s’intéresse aussi à l’évolution annuelle et trimestrielle des placements en emploi : est ce qu’elle est plus favorable pour les jeunes diplômés par rapport au total des demandeurs ? Il est important aussi de comparer les évolutions du gouvernorat et du national. Il est aussi très important de se rappeler que stock fin de trimestre se calcule comme suit : T = (stock de fin de trimestre T-1) + (flux d’inscription en T) - (placements en emploi en

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T) - (autres sorties du chômage (radiation, retour en formation ...etc). Soulignons dans ce cadre que le chômage, dans le sens absolu du terme, devrait être calculé par la différence entre la population active (PA) et la population active occupée (PAO). On constate, néanmoins, que seule une partie de cette masse s’inscrit effectivement à l’ANETI et qu’on pourra qualifier de ‘Demande institutionnelle d’emplois’. Le reliquat, que l’on peut désigner par la ‘Demande latente d’emploi’, pourrait s’expliquer par 3 raisons majeures : • •   Le  manque  d’informations  relatives  aux  BRE.   • •   Le   manque   de   confiance   dans   les   performances  des  BRE.   • •   La   débrouillardise  sans   l’aide   du   BRE   :   recherche   personnelle   d’emploi,   installation   pour   propre   compte,   travaux   occasionnels   et   saisonniers,  ou  recours  au  marché  parallèle  …   De ce fait, on peut construire le ratio R1 qu’on peut désigner par ‘taux d’institutionnalisation de la demande d’emploi ‘ R1 = demande institutionnelle d’emploi / demande totale (nombre de chômeurs selon l’INS) R1 devra être régulièrement suivi dans la mesure où la demande latente pourra se manifester sous l’influence de facteurs conjoncturels tels que les restrictions d’emploi sur le marché parallèle, le retour forcé de travailleurs immigrés, etc. Le tableau 12 permet de suivre chaque trimestre les poids de différentes catégories de demandeurs d’emploi, telles que les deux catégories sensibles des diplômés de l’enseignement supérieur et des primo demandeurs d’emploi. Il en donne également une répartition par sexe. A noter que si la tendance annuelle de cette variable est à la hausse alors qu’elle a baissé pour un trimestre déterminé, il faut en identifier les raisons à travers une comparaison par rapport aux données nationales : s’agit-il d’un effet saisonnier ou d’un effet conjoncturel ? Par ailleurs, si l’évolution du nombre de diplômés d’enseignement supérieur diminue et celle des diplômés d’enseignement professionnel est stable : cela veut-il dire que les diplômés vont s’inscrire dans un autre gouvernorat ou plutôt que la conjoncture économique du gouvernorat est favorable à l’insertion des diplômés ?

Il faudra souligner que ce type d’interaction entre le quantitatif et le qualitatif constitue le principal défi d’un observatoire car il est relativement plus aisé de suivre les évolutions périodiques de ce type de variables (fichiers des BRE) que d’en expliquer les causes (observations, études et sondages). Le tableau 13 permet de comparer le nombre des chômeurs diplômés du supérieur (DES) de la région par rapport au niveau national, son évolution entre 2004 et 2007 ainsi que sa structure par niveau d’instruction. Sa principale source est l’INS à travers le recensement de 2004 et l’enquête « emploi » de 2007. Soulignons qu’en valeur absolue (nombre de chômeurs), ces données ne sont pas comparables aux statistiques de l’ANETI car celles-ci comptabilisent les demandeurs inscrits aux bureaux de l’emploi. Cependant, le tableau 13 donne des indications utiles sur le plan qualitatif car il indique quel est le niveau d’instruction de la main d’œuvre potentiellement disponible dans le gouvernorat.

1.6. 5. Thème 4 : Offres, placements et tensions sur le marché de l’emploi Le tableau 14 décrit l’évolution trimestrielle et annuelle des offres d’emploi, recueillies par l’ANETI et émanant des différents secteurs publics et privés, par secteur d’activité et par qualification. A ce titre, le croisement entre la répartition par secteur et par qualification permettra, entre autres, de détecter les secteurs les plus offreurs d’emplois pour les cadres (diplômés de l’enseignement supérieur) et planifier les cycles de formation en conséquence. A noter que les autres caractéristiques des offres recueillies par l’ANETI (métier, durée de l’emploi …etc) peuvent être étudiées plus finement dans le cadre d’études ciblées complémentaires au tableau de bord. Se pose à ce niveau la question de la pertinence de l’utilisation d’une NAT à 10 secteurs par l’ANETI en vue d’orienter convenablement une politique de formation et d’emploi cohérente et efficace. La révision d’un tel choix et l’orientation vers des nomenclatures plus désagrégées s’imposent avec acuité. Soulignons enfin que l’évolution des offres d’emploi est intimement liée à la conjoncture

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économique annuelle ou trimestrielle (exemple: effet d’un investissement local, effet de la conjoncture internationale sur le tourisme), aux variations saisonnières (agriculture, industrie agro-alimentaire, tourisme) et à l’activité de l’ANETI (taux de pénétration du marché des offres par l’ANETI). Par secteur, il sera utile de comparer le taux annuel d’évolution du gouvernorat avec le taux national. Le tableau 15 décrit l’évolution trimestrielle et annuelle des placements en emploi par secteur d’activité et par qualification. Il est utile de préciser à ce niveau que les « placements en emploi » comptent tous les demandeurs inscrits à l’ANETI qui ont trouvé un emploi. Ainsi, l’évolution annuelle des placements dépend de l’évolution des offres recueillies par l’ANETI (donc de la conjoncture économique), et aussi de l’adéquation entre les offres des employeurs et les demandeurs inscrits à l’ANETI. Il faut donc analyser attentivement cette question, secteur par secteur en comparant le gouvernorat avec la moyenne nationale. L’évolution trimestrielle est plus le fait de la saisonnalité de l’activité économique (agriculture, BTP, tourisme ...) et de la variation saisonnière des inscriptions des demandeurs, en particulier des inscriptions des jeunes diplômés. Signalons que le découpage en 10 secteurs d’activité actuellement utilisé n’interdit pas de procéder à des « zoom » sur tel ou tel secteur en cas de besoin. On pourra par exemple faire un zoom sur l’industrie agro-alimentaire ou tout autre secteur de l’industrie bien implanté dans le gouvernorat. Sur   un   plan   purement   statistique,   Il   serait   intéressant   de   calculer   un   tableau   différentiel   Offres   –   Placements   (case   par   case,   secteur   par   secteur,   trimestre   par   trimestre),   qu’on   pourra   désigner  par  tableau  15b.  Son  interprétation  se  fait   de  la  manière  suivante  :   Une   différence   positive   (+)  traduit   les   offres   non   satisfaites  par  trimestre  et  par  secteur  d’activité.  Si   pour   tous   les   trimestres   la   valeur   est   élevée,   cela   veut   dire   que   l’offre   non   satisfaite   est   permanente   durant   l’année     et   qu’il   n’y   a   pas   d’effet   de   saison.   Il   faudra,  dans  ce  cas,  regarder  de  près  (en  détail)  les   profils   demandés   par   les   offreurs   d’emplois   et   avertir  les  décideurs  de  ces  déséquilibres.  Mais  si  la   valeur  est  positive  et  élevée  pour  seulement  un  ou   2   trimestres   on   peut   conclure   alors   à   un   effet   saisonnier.  

Une   différence   voisine   de   zéro   signifie   que   toutes   les   offres   ont   été   satisfaites   synonymes   d’équilibre   offre/demande  pour  le  secteur  concerné.   Une   différence   négative   (-­‐)   (c’est   un   cas   rare),   signifie   que   les   placements   sont   supérieurs   aux   offres.   On   distinguera   à   ce   niveau   les   tendances   «  lourdes  »   allant   dans   le   même   sens   pour   tous   les   trimestres,  qu’on  pourra  qualifier  d’effet  structurel,   des   tendances   «  changeantes  »   d’un   trimestre   à   l’autre,  qu’on  pourra  qualifier  d’effet  conjoncturel.     Les tableaux 14 et 15 doivent être examinés à la loupe dans la mesure où ils fournissent les indicateurs les plus significatifs du marché de l’emploi et de son comportement sectoriel. Le tableau 16 décrit les tensions sur le marché de l’emploi. Précisons que ces tensions indiquent, par niveau et spécialité de formation, si l’offre d’emplois des entreprises est supérieure ou inférieure au nombre de demandeurs d’emploi. Si l’offre des entreprises est supérieure aux demandes d’emploi « correspondantes », il y a apriori des difficultés d’embauche. Et inversement, si la demande est supérieure à l’offre, c’est le placement des demandeurs d’emploi qui est difficile. Ce ratio doit être calculé sur une période annuelle, sinon on risque de confronter des valeurs trop faibles pour la fiabilité du ratio. Signalons aussi que le découpage de cette variable en différentes rubriques peut être plus ou moins détaillé. Toutefois, le tableau de bord devra se baser sur un découpage retreint sachant que des zooms complémentaires pourraient être effectués, par exemple, sur le détail des spécialités de l’enseignement supérieur. Pour construire et interpréter ce tableau, il convient d’abord de chiffrer le ratio pour les différents niveaux et spécialités en vue de connaître sa « fourchette » de distribution, puis de repérer les niveaux et spécialités situés aux extrémités de la distribution. Pour celles-ci, en effet, on peut parler, selon les cas, de « tension sur les embauches » (difficultés de recrutement pour les employeurs) ou de « tension sur les placements » (difficultés d’insertion pour les demandeurs d’emploi). Il faut également regarder si ces résultats vont dans le même sens que l’indicateur « d’offres non satisfaites ». A noter que ce tableau fournit un ratio synthétique à la marge, toutes spécialités et

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tous niveaux confondus, calculant le nombre d’emplois offerts pour 100 demandes. Celui-ci est un indicateur de la tension globale sur le marché de l’emploi. Exemple : si ce ratio = 20, cela signifie que pour 100 demandes d’emplois il y a seulement 20 offres, d’où l’importance des zooms par secteur et par qualification pour orienter les décisions en la matière. Le tableau 17 fournit le ratio d’offres d’emploi non satisfaites par secteur et par métier. Signalons, à ce propos, que ce ratio permet d’affiner, d’un point de vue qualitatif, l’analyse conduite à partir du ratio offres/demandes d’emploi. En effet, même si le ratio offres/demandes est inférieur à 100% (ce qui signifie qu’il y a plus de demandes que d’offres), il peut exister une certaine proportion d’offres non satisfaites si les profils des demandeurs ne sont pas adaptés à la qualification demandée par l’employeur ou si les demandeurs préfèrent un emploi d’un autre métier. Plus concrètement, 2 à 3 mois après le dépôt d’une offre d’emploi à l’ANETI, un état des « offres d’emploi non satisfaites » est dressé, notamment par métier, pour donner une indication sur les difficultés éventuelles de recrutement liées soit à un manque de main d’œuvre soit à d’autres motifs (attractivité de l’offre, durée de l’emploi …). Le « ratio d’offres non satisfaites » représente, donc, le rapport du nombre d’offres reçues au cours d’une année non satisfaites au bout de 3 mois au nombre total d’offres reçues dans la même année. A noter que le découpage en 10 secteurs d’activité n’interdit pas de procéder à des zooms sur tel ou tel secteur en cas de besoin et selon son importance d’implantation dans le gouvernorat. Par ailleurs, la nomenclature des métiers proposée dans ce tableau de bord est la GRPNNP en 28 postes. On peut aussi adopter un découpage plus fin des métiers (ex CODNPP) pour un secteur d’activité donné. Pour ce tableau des ratios, il est aussi intéressant d’avoir le même tableau en chiffres absolus, pour connaître l’importance des métiers non satisfaits par secteurs d’activités. Pour le même gouvernorat si le nombre d’offres non satisfaites est par exemple supérieur à 30 ou 35 pour un métier donnée, cela peut justifier de lancer une formation professionnelle à la commande pour ce même

métier. On peut donc fixer un indicateur d’alerte pour cette formation. Cependant avant de lancer cette formation s’assurer de l’origine de cette offre non satisfaite. S’agit-il d’un manque de main d’œuvre qualifiée ou plutôt de pénibilité du travail et/ou salaire bas ou bien d’un travail occasionnel pour une courte durée, etc...

1.7. 6. Traitement particulier des offres non satisfaites : outil d’orientation de la formation professionnelle. Pour le faire, il faut se référer, d’abord, au dictionnaire des métiers et des qualifications du BIT et on recommande d’actualiser celui de l’ANETI en conséquence (objectif de moyen terme). Au niveau régional, il faudra classer par ordre décroissant selon les effectifs, les métiers et qualifications offertes sur le marché du travail. Ce classement devrait aussi se faire par groupe de métiers selon la nomenclature BIT. Sur cette base, il faudra attirer l’attention des responsables régionaux (conseil du gouvernorat) sur les 3, 4 ou 5 groupes de qualifications insuffisamment dotées. L’agrégation au niveau national de ces 24 tableaux (niveau de l’ONEQ) et le classement selon le même critère serait un bon support d’orientation de la formation professionnelle et de sa localisation géographique. Pour détailler la structure des placements réalisés par l’ANETI au niveau régional (gouvernorat), on pourra mener l’analyse suivante : Soit DE les demandes d’emplois régionales enregistrées par l’ANETI. Soit DEC les demandes d’emplois des cadres enregistrées par l’ANETI. Soit DENC les demandes d’emplois des non-cadres enregistrées par l’ANETI. Soit PE l’ensemble des placements réalisés par l’ANETI au niveau régional. Soit PEC les placements d’emplois des cadres réalisés par l’ANETI. Soit PENC les placements d’emplois des non-cadres réalisés par l’ANETI. DE =

DEC + DENC

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PE =

PEC + PENC

On peut alors calculer les taux suivants : TPG =

= Le taux régional

placement d’emplois. TPC =

par

des

demandeurs

= Le taux de placement régional

par l’ANETI d’emplois TPNC =

l’ANETI

de

des

cadres

demandeurs

A partir de ces tableaux et pour une année donnée, il est intéressant de connaître la part des politiques actives de l’Etat par rapport aux placements faits par l’ANETI. Pour cela on peut construire 4 ratios : Soit CRP : les contrats de réinsertions professionnelles. Soit CES : les contrats emplois solidarité. Soit PC50 : les prises en charge par l’Etat de 50 % des salaires. En fin d’existence cependant. Le   ratio         =         ce   ratio   indique   l’importance   relative   des   mesures   actives   de   l’Etat   à   placer   les   demandeurs   d’emplois.   C’est   un   ratio   global   de   l’ensemble   des   mesures   de   l’Etat   qui   peut   lui-­‐même   être   décomposé   en   3   sous   ratios   R1,  R2  et  R3,  décrits  ci-­‐après.   LE   Ratio   R1   =           qui   mesure   la  

= Le taux de placement régional

par l’ANETI des non-cadres demandeurs d’emploi. Ces taux constituent des indicateurs pertinents de la facilité d’embauche d’une catégorie (ou encore l’efficacité régionale de placement de l’ANETI) des cadres, noncadres ou diplômés du supérieur.

part   des   contrats   de   réinsertion   professionnelles   dans   les   placements   de   l’ANETI.   Le  ratio  R2  =      qui  mesure  la  part  

1.8. 7. Thème 5: Politiques actives et mesures pour l’emploi Les tableaux 18a, 18b et 18c donnent la répartition du nombre des contrats de réinsertion professionnelle (18a), emploi – solidarité (18b) et PC 50 (18c) par délégation. En effet, à l’heure actuelle, le MEIPJ met en œuvre plusieurs types d’actions dans le cadre du fonds national de l’emploi 21-21, parmi lesquelles on peut citer : l’appui au recrutement comprenant notamment : le contrat de réinsertion professionnelle, le contrat emploi solidarité et le PC 50 (prise en charge de 50% du salaire au titre de l’encouragement au recrutement de jeunes diplômés) l’appui à l’insertion professionnelle comprenant notamment : les stages d’initiation à la vie professionnelle (SIVP), les actions « adaptation-insertion » (fond « FIAP »), le contrat emploi-formation (CEF), les contrats d’insertion des diplômés de l’enseignement supérieur au chômage depuis 3 ans depuis l’obtention de leur diplôme, les contrats d’adaptation et d’insertion professionnelle pour les demandeurs d’emploi non titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur.

des   contrats   emploi   solidarité   dans   les   placements  de  l’ANETI.   Le  ratio  R3  =      qui  mesure  la  part   des  PC50  dans  les  placements  de  l’ANETI.   On  précise  que  R1  +    R2  +  R3  =     Les tableaux 19a, 19b, 19c, 19d fournissent respectivement la répartition par délégation des contrats relatifs aux : SIVP : Les stages d’initiation à la vie professionnelle (SIVP 1 + 2). CAI-FIAP : les contrats d’adaptation et d’insertion du FIAP. CEF : les contrats d’emploi formation. CI-DES : les contrats d’insertion des diplômés du supérieur. Pour une année donnée, il s’agit de mesurer la part de l’Etat par les politiques actives dans le placement de l’ANETI. Pour cela, on peut construire 5 ratios : = Ce ratio mesure l’autre volet de la politique active de l’Etat dans le placement des jeunes rapporté aux placements de l’ANETI. r1 = mesure la part des SIVP dans les placements de l’ANETI.

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r2 =

mesure

la

part

des

contrats d’adaptation et d’insertion dans les placements de l’ANETI. r3 = mesure la part des contrats formation emploi placements de l’ANETI r4 = mesure la

dans part

les des

contrats d’insertion des diplômés du supérieur. On précise que 2 = r1 + r2 + r3 + r4 En fait le ratio le plus synthétique qui résume les données des tableaux 18 et 19, est le ratio R = 1 + 2 qui regroupe, pour une année donnée, toutes les actions de la politique active de l’Etat et sa relative importance par rapport à tous les placements de l’ANETI. R= + = R1 + R2 + R3 + r1 + r2 + r3 + r4 Les tableaux 20a et 20b informent sur les emplois générés par les chantiers environnementaux. On souligne à ce niveau que : dans le domaine de l’environnement naturel on trouve : les chantiers forestiers, les chantiers pour la conservation de l’eau et des sols… Ces chantiers « saisonniers » génèrent de l’activité de main d’œuvre comptée en journées de travail dont l’organisation et le recrutement sont suivis par le CRDA et par l’ANETI. dans le domaine des infrastructures on trouve les chantiers concernant les ponts, routes, écoles ... Ceux-ci génèrent de l’activité de main d’œuvre comptée en journées de travail dont l’organisation et le recrutement sont suivis par la Direction de l’Equipement et par l’ANETI. Signalons que pour ce tableau et pour une année donnée, il s’agit de faire la somme des J.T (journées de travail) créées et de le convertir en emplois annuels (sachant que ces emplois sont occasionnels) en considérant par exemple que 200 J.T = un poste d’emploi annuel.

2. 8. Thème 6 : Tissu économique du gouvernorat Les Tableaux 21a et 21b décrivent le tissu économique du gouvernorat. A noter que : le tissu économique se caractérise d’abord par les entreprises ou établissements existants (une entreprise ayant son siège à Tunis peut avoir des établissements dans différents

gouvernorats), leur taille d’effectifs, leur activité principale (classée en secteur selon la NAT). Il se caractérise également par les créations ou extensions d’entreprises mais, aussi, par les entreprises « en difficulté » voire en fermeture. Le tissu économique c’est aussi les ressources humaines : cas des salariés touchés par des difficultés économiques (retraite anticipée, licenciement, chômage technique, etc.), voir aussi le nombre d’emplois dans les différents secteurs (tableau 9) et les demandeurs d’emploi par qualification (tableau 12) Le tissu économique c’est également la dynamique des secteurs présents localement : quelles sont leurs tendances d’évolution dans le contexte local, national voire international ? Ces questions supposent des analyses croisées de différents phénomènes : évolution de la demande, évolution des produits et techniques, capacité d’investissement, disponibilité des ressources humaines, ...etc. Ces analyses croisées relèvent d’études quantitatives et qualitatives ciblées comme les enquêtes sectorielles (agriculture, hôtellerie, industrie textile-habillement) menées dans le cadre du CRDA, de l’API, de l’ONEQ ...etc. Soulignons que les sources de données statistiques sur les entreprises et les établissements ou les secteurs d’activité sont multiples, mais ne constituent pas un ensemble permettant de couvrir tous les pans de l’activité en Tunisie. Le déficit ou l’imprécision des données concerne surtout les petites entreprises qui sont très présentes dans le commerce et l’artisanat. A noter que l’intérêt de ce tableau régional est de comparer le tissu économique de la région avec le niveau national. Niveau régional niveau national Secteur NAT 10 Secteurs NAT…

Taille

Taille 10-50

Taille 50 et +

TOTAL Taille

En absolu Par rapport

Et en % Au niveau

En absolu

Et en %

national

Ce tableau permettra de comparer le tissu économique du gouvernorat avec le niveau national. Par secteur d’activité, on fera apparaître, le pourcentage de tel ou tel

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T 1 5

secteur de la région par rapport au niveau national et, s’il y a une spécificité sectorielle du gouvernorat elle apparaîtra à travers un fort pourcentage par rapport à l’ensemble du pays. Le tableau 21 b répartit les ouvertures de patentes dans les RDF par secteur d’activités. Il révèle notamment l’existence ou non d’une dynamique économique dans le gouvernorat. Ces chiffres sont aussi à comparer avec le taux de progression et la répartition sectorielle des ouvertures de patentes au niveau national.

3. 9. Thème 7 : Jeunes en sortie de formation professionnelle et supérieure Les tableaux 22a et 22 b fournissent respectivement la répartition sectorielle pour le gouvernorat des nombres de diplômés de la formation professionnelle initiale et de fin d’étude de l’enseignement supérieur. En effet, il s’avère utile de connaître les flux de jeunes qui sortent des centres de formation professionnelle initiale (y compris d’apprentissage) et de l’enseignement supérieur, au regard des besoins en emploi d’une part et, d’autre part, de la question de l’insertion professionnelle de ces jeunes. On s’intéressera donc aux effectifs de diplômés de l’enseignement professionnel (CAP, Brevet Technique Professionnel, Brevet de Technicien Supérieur, apprentissage compris) et aux effectifs de diplômés de l’enseignement supérieur par niveau et par spécialité.

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IV. ANALYSE TRANSVERSALE / INDICES SYNTHÉTIQUES Analyse conjointe de la demande, de l’offre, des placements et des offres non satisfaites Dans la liste des tableaux régionaux proposés, plusieurs recoupements et comparaisons peuvent donner lieux à des indicateurs pertinents utiles pour l’analyse de l’emploi et du chômage. Au niveau régional, une première analyse globale de la demande, de l’offre, des placements et des offres non données trimestrielles T1-07 T2-07 T3-07 T4-07 T1-08 T2-08 T3-08 T4-08 T1-09 T2-09 T3-09 T4-09

Demande 140 120 100 110 160 145 160 98 170 165 150 125

satisfaites constituerait une synthèse du marché de l’emploi. Les données régionales trimestrielles globales (totaux) de l’ANETI, sur la demande, l’offre, les placements faits, et les offres non satisfaites sur les deux années précédentes (2007 ; 2008) et l’année en cours 2009, sont à placer sur un même graphique soit pour chaque variable (donnés) entre 12 valeurs (3 années x 4 trimestres T1, T2, T3 et T4). Exemple hypothétique : Données régionales trimestrielles sur la demande, l’offre, les placements et les offres non satisfaites offre 60 55 50 45 70 65 80 38 85 75 68 55

placement 50 45 34 37 40 45 56 24 54 48 38 25

Offre NS 10 10 19 22 24 21 32 19 30 37 23 24

180   160   140   120  

Demande  

100  

offre  

80   60  

placement  

40  

Offre  NS  

20   0   T1-­‐07  T2-­‐07  T3-­‐07  T4-­‐07  T1-­‐08  T2-­‐08  T3-­‐08  T4-­‐08  T1-­‐09  T2-­‐09  T3-­‐09  T4-­‐09  

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Ce tableau régional global synthétique et analytique est un outil d’analyse conjoncturelle dans la mesure où les tensions actuelles et du passé récent, qui sont visible à l’œil nu sur le graphique peuvent y être décelé par les indicateurs suivants : Un indicateur d’écart ‘E1’ entre la demande et l’offre régionales (ANETI). C’est un indicateur de mesure de la tension sur le marché du travail. Un indicateur ou un ratio ‘E2’ entre les placements et la demande. Un indicateur ratio ‘E3’ entre les Offres non satisfaites et les Offre globales. ‘E3’ serait donc une mesure de l’aptitude des ressources humaines disponibles à répondre aux offres d’emploi. Pour avoir une bonne visibilité de la conjoncture, ces observations quantitatives doivent être perçues et combinées avec les données qualitatives régionales et même nationales (situation sociale, mouvement inter-gouvernorat de la population, nouveaux projets réalisés dans la région et intentions d’investissements nouveaux, situation politique du pays, perception du gouvernorat par les autorités centrales, etc…)

V. EMPLOI NON STRUCTURÉ Estimation : l’estimation de l’emploi non structuré peut se faire à travers une analyse de l’emploi (Privé-Public) saisi par les affiliations à la CNSS et la CNRPS, selon les étapes suivantes : Vérifier la correspondance entre le total du tableau régional des affiliés à la CNRPS, avec les totaux régionaux de l’emploi du secteur Public ( Ep ). De même, on peut comparer les totaux régionaux du tableau des affiliés à la CNSS (4 régimes) au total des emplois dans le secteur privé (Ev). Il s’agit dans ce cas des indépendants et des salariés. E = Ep + Ev c’est l’emploi régional total dans les secteurs public et privé. La somme des deux tableaux semestriels régionaux des retraités pensionnés du secteur privé (CNSS) donnera Rv = les départs annuels à la retraite du secteur privé.

De même la somme des deux tableaux semestriels régionaux des retraités pensionnés du secteur public (CNRPS) donnera Rp = les départs annuels à la retraite du secteur public. R = Rv + Rp les départs régionaux à la retraite (secteur public + secteur privé cotisants) Il s’agit d’un indicateur des emplois dégagés ou libérés susceptibles d’être remplacés par des jeunes nouveaux recrus synonymes d’emplois à pourvoir. A partir de ces chiffres on peut calculer un taux ‘r’ qu’on pourra désigner par taux annuel régional de départ à la retraite (secteur public et privé confondus). r  =    

 =    

Par ailleurs, pour une année donnée et pour un gouvernorat donné, l’INS nous fournit la population active occupée PAO : PAO = Ep + Ev + X X = PAO – ( Ep + Ev ) [Equation 1] X sera donc une approximation de l’ensemble de la population active du gouvernorat employée dans l’agriculture + celle employée dans le bâtiment et travaux publics + ceux qui exercent dans les petites activités informelles (non affiliés), + tous les non déclarés à la CNSS y compris ceux qui travaillent dans le secteur privé mais qui ne sont pas déclarés. X est donc le volume de l’emploi non-structuré (non-affiliés). Ainsi pour un gouvernorat on peut déterminer le ratio : NS = X/PAO Où NS représente un indicateur de nonstructuration de l’emploi du gouvernorat et compris entre 0 et 1. L’équation 1 devient PAO = ( Ep + Ev ) + X Signifiant : Population active occupée = emploi structuré + emploi non structuré Soit S = ( Ep + Ev ) / PAO = emploi structuré sur population active occupée Par conséquent : S + NS = 1 C’est-à-dire : le pourcentage de l’emploi structuré + le pourcentage de l’emploi non structuré De ce fait : S = 1-NS

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S sera donc une mesure du degré de structuration de l’emploi du gouvernorat

4. 1. Données de base l’emploi non structuré.

un impôt forfaitaire et ne sont pas suivies par le fisc (pour motif de faible rendement fiscal).

sur

Il faudra toujours tenir compte de certaines données de base dans une analyse conjoncturelle réaliste du marché de l’emploi dans la mesure où elles jouent un rôle important pour éponger une partie des vrais chômeurs, un rôle d’amortisseur et de catalyseur des tensions pouvant apparaître sur ce marché. Signalons que même si ces données sont difficilement quantifiables et statistiquement quasi insaisissables, on peut en faire une estimation. On peut les qualifier de ‘données floues’.

4.1. 2. L’emploi dans l’agriculture et les B.T.P

4.3. 4. Le frontalier

commerce

Par ailleurs, le commerce frontalier de contrebandes est un autre foyer d’emploi informel non négligeable, mais difficilement estimable. Avec la Lybie et l’Algérie, des centaines voir des milliers de ‘commerçants’ informels trouvent un ‘emploi’ et une source de revenu à travers l’achat et la revente de centaines de produits (essence, produits manufacturiers, textile, etc…). Combien sont-ils ? Quelle est la masse des revenus générés ? Personne ne peut avancer de statistiques plausibles à ce commerce frontalier qui constitue certainement une éponge à chômeurs des régions du Sud et de l’Ouest du pays.

La première remarque est relative à deux activités économiques où l’emploi est difficilement mesurable et quantifiable à savoir l’agriculture et les B.T.P ; ensemble elles devraient représenter pas moins de 30 % de la population active occupée (PAO) dans le pays. Chaque branche mérite une investigation et une analyse fine qui tendrait uniquement à estimer l’emploi et la qualification de la branche. (Deux champs d’investigation pour l’ONEQ : un pour chaque branche).

4.2. 3. Les activités non structurées La deuxième remarque est relative aux petites activités non structurées qualifiées aussi d’activités informelles. Le répertoire National des entreprises (RNE) de l’INS, qui contient 550.000 entreprises, est constitué à plus de 90 % de ces petites activités exercées par des indépendants, travaillant seuls ou avec un ou deux salariés non déclaré(s). Ces activités constituent un important gisement d’emplois statistiquement peu saisissables. Elles devraient toutefois représenter entre 30 et 35 % de l’emploi total dans le pays –hors agriculture. Il s’agit du petit commerce, des activités de réparation, etc… qui, selon un responsable de la CNSS, sont peu ou pas contrôlées par la CNSS (pour motif social et pour laisser faire l’auto-emploi). Elles payent ERADRH: [email protected] - [email protected] - +33632044141 +359 877681056 40

VI. CIRCUIT D’INFORMATION L’ORE devrait synthétiser et lister toutes les sources d’informations pertinentes, pour l’analyse du marché de l’emploi à l’échelle régionale, ainsi que les circuits qui les génèrent. On peut citer dans cette perspective, la liaison informatique des communes aux recettes régionales des finances (RDF) à travers l’implantation d’un système d’information nommé GRB (gestion des ressources budgétaires). Ce système, qui sera opérationnalisé dans toutes les communes tunisiennes à fin 2010, comprendra un répertoire de toutes les entreprises patentées exerçant sur le territoire communal, avec leur matricule fiscal, y compris celles dont le siège

social se trouve dans une autre grande ville, telle que la capitale. Et même si la nomenclature des activités n’est pas tout à fait conforme à la NAT, le matricule fiscal pourra nous y ramener sans grosses difficultés. Sachant que toutes les entreprises sont supposées déposer au bureau de contrôle fiscal, en parallèle à leur déclaration annuelle d’impôts, une déclaration d’employeur recensant l’ensemble de leurs effectifs employés, l’emploi régional pourrait être ainsi saisi avec une plus grande fiabilité. C’est donc une source potentielle de moyen terme qui devrait être mieux analysée afin de vérifier son efficacité et sa capacité à fournir des informations pertinentes aux services régionaux de l’emploi.

ERADRH: [email protected] - [email protected] - +33632044141 +359 877681056 41

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