Gonzales Sainz César, Cacho Toca, Roberto, Fukazawa, Takeo, 2003: Arte paleolitico en la region cantabrica. Base de datos multimedia photo VR, DVD-ROM version windows / Paleolithics arts in northern Spain. Photo VR database, DVD-ROM windows version. Santander, Gobierno de Cantabria, Universidad d...

Comptes rendus d’ouvrages / L’anthropologie 112 (2008) 502–508

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intérieur et le bord extérieur du trait gravé, ce qui donne une idée de son épaisseur. On regrettera (contrainte de l’éditeur ?) que la plupart de ses relevés ne portent pas d’échelle. Quelques imperfections sont à noter par ailleurs, comme la figure 231bis (page 107) trop pixellisée et la qualité d’impression des photos en noir et blanc, parfois trop atténuées (figure 238, page 111). Le chapitre 4 aborde (page 119) « les questions qui touchent au quotidien et à l’imaginaire de ces peuples dont le temps nous a transmis les précieux témoignages » à travers « les différentes cultures de cette région », telles que François Soleilhavoup les a identifiées sur les parois rocheuses. Suivent un rappel, les principaux styles et quelques notes impressionnistes sur les thèmes principaux : buffles antiques, félidés, moutons et béliers, animaux rares comme l’éléphant et l’autruche ou aberrants (comme ce pseudo « scorpion », figures 311 et 312, page 151), enfin représentations humaines. En conclusion, François Soleilhavoup revient sur la spécificité de cet art atlasien. Il apparaît alors qu’aussi bien dans sa phase ancienne que récente, cet art n’est pas réaliste ni narratif. Tout au plus, pour les images d’époque moyenne, peut-on proposer une sorte de « zoolâtrie » (personnages en position d’orant, béliers à coiffe). Par petites touches, sans se muer en théoricien, François Soleilhavoup nous entraîne avec lui dans des rêveries sur de possibles interprétations, indémontrables en l’état actuel des recherches, mais stimulantes pour l’imaginaire : indispensables contrepoints à un ouvrage descriptif qui sinon, trop sec, risquerait de rebuter le large public auquel il s’adresse. Romain Pigeaud Disponible sur Internet le 13 mai 2008 0003-5521/$ – see front matter # 2008 Publié par Elsevier Masson SAS. doi:10.1016/j.anthro.2008.04.001

Gonzales Sainz Ce´sar, Cacho Toca, Roberto, Fukazawa, Takeo, 2003 : Arte paleolitico en la region cantabrica. Base de datos multimedia photo VR, DVD-ROM version windows / Paleolithics arts in northern Spain. Photo VR database, DVD-ROM windows version. Santander, Gobierno de Cantabria, Universidad de Cantabria, servicio de publicaciones, 199 p ., ill. N&B, re´f. Bibl. pp 196–199, DVD-Rom, ouvrage en espagnol et anglais. ISBN 84 8102 344 2 La France, terre de tradition jacobine, possède déjà quelques synthèses générales de son art paléolithique, mais trop peu des synthèses régionales, en tout cas qui soient récentes. En Espagne, pays de plus en plus fédéral, c’est l’inverse : il est difficile pour un chercheur français de se faire une idée d’ensemble, entre l’art des Cantabres, des Asturies, de Catalogne, de la Meseta, de l’Andalousie, du Pays Basque et du Pays Valencien et j’en oublie sûrement. Le bon côté, en revanche, c’est que nous avons de bonnes synthèses régionales, régulièrement mises à jour et présentées de façon moderne et didactique. C’est ainsi qu’il faut saluer cet ouvrage et le DVD consacré à l’art paléolithique de la région cantabrique. Celui qui est le plus familier à nos yeux, car en partie étudié par l’école de l’abbé Breuil et souvent rapproché de l’art de nos cavernes pyrénéennes. En fait, comme l’indique le titre anglais, plus explicite, de cet ouvrage bilingue, sont concernés non seulement les sites de Cantabrie, mais aussi ceux des Asturies et du Pays

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Basque. Il s’agit d’une base de données multimédia, issue d’une collaboration entre des préhistoriens espagnols et des ingénieurs japonais de la compagnie Texnai de Tokyo1 de 1997 à 1999. Les grottes ornées, les objets d’art mobilier, les objets archéologiques retrouvés dans ces grottes, les stratigraphies, la position relative des représentations dans les cavités, tout est répertorié dans des fiches très précises et faciles d’utilisation. L’originalité de cette base est qu’elle utilise la « PhotoVR image », c’est-à-dire la technique de l’immersion visuelle, à l’aide d’images virtuelles obtenues par des méthodes photographiques. Employée en 1994 pour la première fois, elle se base sur le logiciel QuickTime VRW. Le principe est simple : à l’aide d’une série d’images prises à 360-, on réalise un panorama que l’on fait tourner à l’aide de la souris de l’ordinateur. Un procédé de visualisation IPIXW (téléchargeable à partir du DVD) permet d’obtenir des visions panoramiques, obtenues avec un objectif fish-eye. Le résultat est impressionnant : on a vraiment l’impression de se promener dans la grotte. On peut juste regretter que les vues ne soient pas toujours très nettes. Bien sûr, aujourd’hui, l’emploi de tels procédés est habituel dans l’étude d’une grotte ornée où la troisième dimension est importante dans l’impression visuelle recherchée par l’artiste paléolithique lorsqu’il plaçait ses images sur les reliefs et les volumes des parois. Mais il est exceptionnel qu’une base de données aussi exhaustive soit disponible pour le public (spécialistes et amateurs éclairés). Le livre est là pour servir de support au DVD et expliciter quelques points. La technique et ses difficultés d’application en grotte sont expliquées en ouverture. La seconde partie du livre est plus classique : il s’agit de réflexions générales sur l’art paléolithique du nord de l’Espagne, ainsi que d’une présentation de chacun des sites, complétée par une bibliographie générale. Ce DVD et ce livre sont donc des outils indispensables pour celui qui veut avoir une vision claire et synthétique de l’art paléolithique de cette zone géographique. À quand la même chose en France ? Romain Pigeaud Disponible sur Internet le 13 mai 2008 0003-5521/$ – see front matter # 2008 Publié par Elsevier Masson SAS. doi:10.1016/j.anthro.2008.04.002

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http://www.texnai.co.jp/texnai_E.html.