BSR2014 Fuentes Comarque

semblent être intégrés à l'organisation générale et à l'habitat noble.

La campagne de

prospections archéologiques

effectuée en 2013 était axée sur les problématiques liées aux fonctions, à la répartition et à la chronologie

d'utilisation

des

structures troglodytiques.

La

méthodologie de prospection s'est développée autour d'un relevé intégral des ensembles creusés au moyen

d'un scanner numérique afin de servir de support à I'enregistrement de tous les aménagements. L'étude de prospections-sondages réalisée en 2014 sur les habitats troglodytiques se développant au pied du castrum a permis de compléter les connaissances liées au développement du site et à sa chronologie. Les premières observations réalisées au niveau de l'ensemble I laissent supposer la préexistence de certaines structures creusées et d'élévations conservées directement en relation avec ces dernières. L'observation des creusements nous a permis de mettre en valeur des constructions assez homogènes, présentant au maximum deux états d'aménagement au

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niveau de l'ensemble L Les observations menées dans l'ensemble ll ont quant à elles livré une chronologie plus large, probablement du fait de l'emplacement des structures au niveau de la poterne ou « fausse porte »

du castrum. L'analyse de la céramique a permis de placer l'occupation la plus dense au bas Moyen Âge, aux alentours du XlVe siècle. L'abandon de l'occupation

semble se réaliser aux alentours du XVle siècle pour les structures ayant fait l'objet de sondages. En complément des apports liés à la compréhension

du site, plus largement, l'étude des bâtiments

troglodytiques du château de Commarque permet d'approfondir les connaissances sur cette forme

architecturale, caractéristique de l'architecture vernaculaire de la Dordogne. Les structures

troglodytiques du château de Commarque s'inscrivent dans les modèles d'architecture troglodytique connus en Europe pour le Moyen Âge. Notice issue du rapport final d'opération fourni par la responsable Navetat Mylène

r

Située sur la commune des Eyzies-de-Tayac-Sireuil, la grotte de Commarque s'ouvre au pied d'une falaise de calcaire coniacien, supportant les imposantes ruines du château fort de Commarque (Xlle-XVe siècles)' Elle se trouve au fond d'un vaste abri, en rive gauche de la vallée de la Beune, au confluent du ru de Commarque et de la Grande Beune. Le gisement se situe dans un contexte archéologique particulièrement riche. ll fait face en amont à l'abri occupé et orné au Gravettien de Laussel, et en aval à l'abri occupé et orné au Magdalénien de Cap-Blanc. Le dispositif pariétal paléolithique est révélé dès 1915 par H. Breuil et P. Paris (Capitan et al., 1915)L'abbé Breuil réalise un premier décompte des æuvres pariétales (21 motifs) en décrivant également un riche contexte archéologique. Enlre 1977 et 1979, B. et G. Delluc reprennent I'étude complète (Delluc et Delluc 1981, 1984). lls

L'opération que nous avons réalisée en2O14 visait à établir un diagnostic archéologique de la cavité, portant autant sur les aspects Iiés au sol que sur les parois. Nous

complètent l'inventaire de H. Breuil et proposent un premier relevé à vocation exhaustive de l'ensemble

potentiel archéologique nous incitant

des graphismes pariétaux (21

à 34

motifs).

lls

réalisent aussi les premiers relevés topographiques, observations géologiques ainsi que des sondages. La cavité mesure une soixantaine de mètres de long, creusées au fond d'un abri. L'entrée actuelle s'ouvre par un porche dans la partie Ia plus profonde de I'abri creusé au pied de la falaise. La cavité est ramifiée en deux galeries principales et deux petits diverticules, et adopte schématiquement la forme d'un T.

avons ainsi révélé de nombreux restes au sol (silex, matières organiques, traces de charbon) montrant un fort potentiel, mais également des éléments nouveaux concernant les traces sur parois. Nous avons constaté de nombreux vestiges graphiques (gravures, sculptes), mais également des traces de pigments et un os fiché dans une fissure. Nous avons déterminé deux registres pariétaux à relever, un registre médian (1m50/1m80 du sol actuel) et un registre supérieur (4m du sol actuel). Des analyses menées sur le matériel lithique conservé au château de Commarque ont confirmé l'attribution du matériel à un magdalénien moyen. Certaines pièces ont montré des traces d'usures et d'activités domestiques dans la cavité. Ce diagnostic nous a permis de révéler un riche

à continuer

les

recherches. Les objectifs sont de mieux définir la période de l'occupation paléolithique et de réalisation des décors pariétaux (relevés analytiques, acquisition numérique 3D), l'état de la cavité au moment de son décor par les magdaléniens, ainsi que son environnement et le paysage. La proximité avec l'abri magdalénien sculpté du Cap-Blanc sera également un axe à déterminer. Fuentes Oscar 69