B. DEDET, La céramique excisée du premier âge du Fer en Languedoc oriental

June 24, 2017 | Autor: Bernard Dedet | Categoría: Protohistoire, Premier âge Du Fer, Typologie Céramique Hallstatt
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Documents d'Archéologie Méridionale

La céramique excisée du Premier Age du Fer en Languedoc oriental Bernard Dedet

Citer ce document / Cite this document : Dedet Bernard. La céramique excisée du Premier Age du Fer en Languedoc oriental. In: Documents d'Archéologie Méridionale, vol. 3, 1980. pp. 5-43. doi : 10.3406/dam.1980.888 http://www.persee.fr/doc/dam_0184-1068_1980_num_3_1_888 Document généré le 01/10/2015

La céramique excisée du Premier Age du Fer en Languedoc oriental par Bernard DEDET*

1. Le procédé décoratif de l'excision a déjà été clairement décrit en 1911 par A. Guébhard qui, le premier, met l'accent sur l'originalité de cette technique par rapport à l'estampage, l'impression et le poinçonnement (1). Cet auteur parle d'une «riche ornementation géométrique, qui au lieu de tirer son effet du creux des traits eux-mêmes, la demande surtout aux reliefs des étroites plates-bandes laissées en réserve par de larges enlèvements de substance pratiqués dans la surface molle... (...). La netteté de délimitation des réserves, évidemment tracées à l'avance par un premier travail de gravure, contraste avec l'irrégularité des fonds de creux, dont chacun laisse voir les empreintes répétées du burin à pointe largement triangulaire qui, enfoncé obliquement, puis relevé par un mouvement de levier, enlevait par un arrachement irrégulier la portion du champ à lever ». A. Guébhard a également précisé la terminologie : « Sans doute serait-il excessif d'appeler excisé le décor lui-même, puisque ce n'est pas la partie enlevée, mais bien celle qui reste qui fournit dorénavant les lignes ornementales. Mais il y a pour cela une expression technique consacrée : celle de champlevé... ». Reprenant ce dernier point, C. Morel, en 1931, propose d'utiliser l'appelation de « décor excisé »

lorsque le motif ornemental apparaît en creux, et celle de « décor champlevé » lorsque le motif ornemental apparaît en relief (2). En fait, une telle distinction est impossible à établir dans de très nombreux cas. En outre, elle est impropre puisqu'elle confond le procédé utilisé et le résultat obtenu et de fait, elle n'a guère été reprise par la suite. Reconnue dès le début du XXeme siècle en Languedoc Oriental, la céramique excisée du Premier Age du Fer (3) a été très souvent confondue, à la suite de J. Déchelette (4), avec la céramique excisée du début du Bronze final (5). Cette confusion s'explique aisément. La plupart des documents sur lesquels se sont fondés les archéologues pâtissent de mauvaises conditions de trouvailles et n'ont pas été découverts dans des contextes stratigraphiques précis ou bien observés. Seuls les vases provenant de sépultures échappent à cette règle. Surtout, la Baume de Saint- Vérédème à Sanilhac-Sagriés (Gard) qui a donné son nom au style décoratif du début du Bronze final employant la technique de l'excision, a été occupée à diverses époques de la Préhistoire, de la Protohistoire et de la période historique, et en particulier au cours de l'Age du Bronze et du Premier Age du Fer. Les fouilles effectuées dans cette

Documents d'Archéologie Méridionale, 3, 1980

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* 49, rue des Fontaines - 30420 CALVJSSON - A. Guébhard, A propos de la décoration au champlevé, ou par excision, d'une poterie préhistorique provençale, dans Bull. Soc. Préh. Franc., VIII, 1911, p. 390395. Pour désigner cette technique, J. Déchelette, (Manuel d'Archéologie Préhistorique, Celtique et Gallo-romaine, 11, 1. Age du Bronze, 1910, p. 378-380), emploie l'expression « incisions profondes ». 2 - C. Morel, La céramique à décor champlevé dans les tumu'.i des Causses lozériens, dans Cah. d'Hist. et d' Arch., 1, 1931, p. 33-39 ; Sépultures tumulaires de la région de Freyssinel, Causse de Sauveterre, dans Bull, du Lab. de Géol. et de Préh. du Musée de Mende, 7-8, 1967-1968, p. 10-74 (réédition de l'article paru dans le Bull, de la Soc. des Let., Se. et Ans de la Lozère, V, 1936). 3 - U. Dumas, Des temps intermédiaires entre la pierre polie et l'époque romaine, dans Bull. Soc. Préh. Franc., VII. 1910, p. 122- 136 et 186-200. Cet auteur désigne la céramique excisée par le terme « céramique incisée » ou « profondément incisée ». 4 - J. Déchelette, Manuel, u.c., p. 378-380, applique l'expression «d'incision profonde », qu'il utilise lui aussi pour désigner la céramique excisée, aussi bien à des vases du Bronze final 1 (ceux de la Baume de Saint-Vérédème publiés par J. Sallustien, La Grotte néolithique de Saint- Vérédème, dans Mém. de l'Acad. de Nîmes, XVII, 1904, p. 1-36 et notamment pi. VIII et p. 32) qu'à un vase du Premier Age du Fer (publié par A. de Mortillet, La Grotte de Baume- Longue près de Dions (Gard), dans L'Homme Préhistorique, 11, 1903. p. 336-338, et notamment p. 337. fig. 65). 5 - Cf. par exemple M. Louis, O. et J. Taffanel, Le Premier Age du Fer Languedocien, I, Les Habitats, Bordighera-Montpellier, 1955, p. 41-44. Les fig. 1 et 12 se rapportent au Bronze final de même que les deux tessons centraux de la 3eme rangée à partir du haut, de la fig. 13, et le tesson n" 6 de la fig. 14. Seuls les autres tessons de la fig. 13 et les n"s à 5 de la fig. 14 sont du Premier Age du Fer. De même J.-J. Jully, Poterie exe isée. poterie peinte de «style méditerranéen »et poterie au graphite de la Grotte Saini-Vérédème, Sanilhac, Gard, dans Bull. Soc. Préh. Franc., LVIII, 1961, p. 332-341, ne fait pas la distinction entre les deux séries d'excisé sur la fig. I, p. 333. se trouvent tesson du Bronze final I (le n" 2) et 8 tessons du Premier Age du Fer (nos et 3 à 9) (identification faite sur pièces, au Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes).

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/r;'^. / - Céramique excisée ; 1 et 2 oppidum de St-Laurent-de-Carnols ; 3 habitat du Haut-Castel (Bagnols-sur-Cèze) ; 4 oppidum de StVincent (Gaujac) ; 5 : Grotte du Cimetière (Tharaux) ; 6 à 8 oppidum de Vié-Cioutat (Mons, Monteils) ; 9 tumulus du Tardre (Baron).

LA CÉRAMIQUE EXCISÉE EN LANGUEDOC ORIENTAL grotte sont anciennes et n'ont guère tenu compte de la succession des couches (6). Parmi le mobilier provenant de ce gisement, aujourd'hui conservé, se trouvent des tessons de vases excisés dont le style est daté ailleurs du Bronze final I et II (7) et des tessons excisés typiques du Premier Age du Fer (8). Récemment, J.-L. Roudil a donné une définition du style dit de « Saint- Vérédème » du début du Bronze final, qui doit permettre désormais d'éviter tout amalgame (9). D'un point de vue technique, le « style SaintVérédème » associe l'excision avec des sillons impressionnés et des coups de poinçon profonds. Ces derniers ne se retrouvent plus à l'Age du Fer. Quant au style, J.-L. Roudil distingue trois motifs principaux qui sont à la base de cette ornementation : des losanges incisés profondément et dans lesquels se place un gros coup de poinçon ; des lignes parallèles, profondément incisées, dégageant une bande en relief qui porte de profonds et larges trous obtenus avec une pointe enfoncée obliquement dans la pâte molle ; des triangles excisés, longs et étroits, disposés en dents de peigne qui, lorsqu'ils sont placés en double bande, pointes alternées, dégagent un zig-zag en relief, sur lequel prennent parfois place des coups de poinçon. A la suite des travaux effectués au milieu du siècle, et en particulier de ceux de C. Morel en Lozère et de M. Louis, O. et J. Taffanel en Languedoc (10), les archéologues languedociens ont accordé à la céramique non tournée à décoration excisée une place privilégiée, à la fois sur le plan culturel et sur le plan chronologique. On a fait de la céramique excisée trouvée en Languedoc oriental l'un des éléments caractéristiques de la civilisation dite «des Tumulus» (11), civilisation qui, dans les Garrigues languedociennes, résulterait « d'invasions celtiques » ou « hallstat-

tiennes » en marche vers le Sud-Ouest de l'Europe depuis l'Allemagne du Sud (12). De plus, toute trouvaille de telle céramique effectuée dans un gisement autre qu'une sépulture tumulaire témoignerait d'une expansion des « gens des tumulus » à l'extérieur de leur domaine ( 1 3). Par ailleurs, on considérait la céramique excisée du Premier Age du Fer comme un fossile directeur du « Hallstatt C » du Languedoc, c'est-à-dire le yjjeme s av j _q ou fes environs de 600 av. J.-C. (14). Les recherches récentes menées en Languedoc oriental imposent une révision de nos connaissances de la céramique non tournée à décor excisé du Premier Age du Fer. En multipliant la documentation, elles permettent de dresser une typologie des motifs et des formes supports. Les découvertes de plusieurs exemplaires de vases excisés dans des couches bien datées par ailleurs précisent la place chronologique de ce style. Surtout, la répartition géographique et chronologique, l'étude de la technique et du style conduisent à envisager d'une façon nouvelle la signification culturelle de cette céramique.

2. Répartition géographique et chronologique A l'intérieur du cadre géographique que nous nous sommes fixé, de la basse vallée du Rhône à celle du Vidourle et qui correspond à l'actuel département du Gard, auquel nous avons adjoint deux gisements littO' raux situés sur la rive droite de la basse vallée du Vidourle, la céramique excisée du Premier Age du Fer apparaît dans 24 gisements, bien répartis dans toute cette région ( 1 5) (Fig. 1 5). Elle est connue à la fois dans des habitats et dans des sépultures.

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6 - Sur les fouilles de cette grotte, voir J. Sallustien, La grotte néolithique Je Saint- Vérédème. Le ; F. Mazauric et J. Bourrilly, Fouille de la Baume Saint- Vérédème, première campagne 1912. dans A ssoc. Franc, pour l'Avanc. Se, Tunis, 1913, p. 412-417. Du matériel provenant des fouilles de J. Sallustien est conservé au Musée de la Société Archéologique de Montpellier. D'autres objets, provenant de celles de F. Mazauric et J. Bourrilly, figurent dans les collections du Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes. 7 - Le «style Saint- Vérédème » a d'abord été placé au Bronze moyen (= Bronze III de Déchelette, cf. J. Déchelette, Manue I, o.c, p. 378-380). Les recherches récentes de J.-L. Roudil ont conduit à dater ce style du Bronze final 1 et de la première moitié au moins du Bronze final II (J.-L. Roudil, L'Age du Bronze en Ijinguedoc oriental, Paris, 1972, p. 145). 8 - Voir infra. Cette grotte a également livré des vases grecs d'Occident typiques de la fin du VIeme et du Vemc s. av. J.-C. (cf. A. Coste, B. Dedet, X. Gutherz et M. Py, L'occupation protohistorique de la Grotte Suspendue de Collias (Gard), dans Gallia, 34, 1976, p. 129-166 et notamment p. 160, fig. 32 et p. 161-163). 9 - J.-L. Roudil, Les techniques décoratives de la céramique préhistorique du Languedoc oriental, dans Bull. Soc. Préh. Franc., 69, 1972, p. 430-443 et notamment p. 438 ; id.. L'Age du Bronze, o.c, p. 145-147 et p. 232, fig. 98, tableau récapitulatif des principaux décors du groupe Saint-Vérédème. 10 - C. Morel, Sépultures tumulaires. I.e., ; M. Louis, O. et J. Taffanel, Le Premier Age du Fer Languedocien, I, Les habitats, o.c. ; 11, Les nécropoles à incinération. Bordighera-Montpellier, 1958 ; III, Tumulus, conclusions, 1960. - Voir par exemple Centre Archéologique des Chênes- Verts, La nécropole hallstattienne de Cazevieille (Hérault), dans Et. Rouss., IV, 1-2, 1954-55, p. 7-56, et notamment p. 28 ; J. Arnal, R. MajureletH. Prades, La stratigraphie de Sextantio, Castelnau-le-ljez (Hérault), dans Bull. Soc. Préh. Franc., LXI, 1964,p.385421 et en particulier p. 417 ; J. Charmasson, La pénétration de l'hellénisme par les vallées de la Tave et de la Cèze (Gard), dans Ogam. XIX. 3-4, 1967, p. 145-168, et en particulier p. 158. 12 - M. Louis, Le Premier Age du Fer et les Ligures dans le Languedoc méditerranéen, dans Riv. St. Lig., 15, 1949, p. 171-175 J. Jannoray, Les fouilles d'Ensérune et les civilisations préromaines dans le Midi de la France, dans Riv. st. lig., 14, 1948, p. 85-103 ; Ensérune, Contribution à l'étude des civilisations préromaines de la Gaule méridionale. Paris, 1955, notamment p. 371-377; A. Soutou, La draille d'Auhrac et la progression hallstattienne dans le sud du Massif-Central. dans Cah. Lig. Préh. et d' Arch.. 8, 1959, p. 37-51 Les pointes de flèche en tôle de bronze de type « Le Bourget », Bull. Soc. Préh. Franc.. LIX, 1962. p. 184-190; M. Louis, O. et J. Taffanel, Le Premier Age du Fer, o.c. III, p. 403. 13 - Comme par exemple la découverte de vases excisés dans la nécropole à incinération en tombes plates du Grand-Bassin I à Mailhac (Aude) (cf. J. Jannoray. Ensérune..., o.c. p. 371 M. Louis, O. et J. Taffanel, Le Premier Age du Fer... o.c. 111, p. 381, 382 et 385), ou sur les habitats de Sextantio à Castelnau-le-Lez, Hérault (J. Arnal. R. Majurel et H. Prades, La stratigraphie de Sextantio..., I.e. p. 408 ; J.-C. M. Richard, La région montpelliéraine à l'époque préromaine. dans Latomus. 130. 1973. p. 89) ou de St-Laurent-de-Carnols, Gard (J. Charmasson, La pénétration de l'hellénisme. Le. p. 158 C. Hugues et M. Lorblanchet, Six tumulus du Causse Méjan (Lozère), dans Rev. Arch. Narb., Ill, 1970, p. 1-16 et notamment p. 15. 14 - Par exemple J. Arnal, Sépultures tumulaires du Premier Age du Fer dans ï Hérault, dans Gallia, XIV, 1956, p. 77-79 et notamment p. 79; J. Arnal. R. Majurel et H. Prades, La stratigraphie de Sextantio..., I.e. p. 417 J. Charmasson, La pénétration de l'hellénisme.... I.e. p. 158. 1 5 - Ont été cependant exclus de cette étude deux découvertes toutes récentes et qui vont être incessamment publiées deux vases provenant des tumulus du Sadoulet et de la Draille à Pompignan (fouilles Y. Gasco) et deux tessons trouvés dans les fouilles de la Grotte du Ran du Chabrier à St-Privat-de-Champclos par A. Forestier et l'équipe de la M.J.C. de Noisy-le-Sec (Seine-St-Denis).

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— habitats en grotte : Gorges de la Cèze : Grotte du Cimetière (Tharaux), Grotte du Ran du Chabrier (Saint- Privat-de-Champclos) ; Gorges du Gardon : Baume-Longue (Dions), Grotte Nicolas (SainteAnastasie), Baume de Saint-Vérédème (Sanilhac-et-

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Fig. 2 - Céramique excisée ; 10 tumulus du Tardre (Baron) ; 1 1 Grotte de la Fraissiniere (Collias) ; 12 à 16 Grotte Suspendue (Collias).

Sagriés), Grotte Suspendue et grotte de la Fraissiniere (Collias). — habitats de plein air : oppida de Saint-Laurentde-Carnols (St-Laurent-de-Carnols), du Haut-Castel (Bagnols-sur-Cèze), de Saint- Vincent (Gaujac), de Vie-

LA CÉRAMIQUE EXCISÉE EN LANGUEDOC ORIENTAL

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Cioutat (Mons, Monteils), de Roquecourbe (Marguerittes), de La Liquière, de La Font-du-Coucou (Calvisson) et de Villevieille (Villevieille), stations de Valaurède Nord et de la Jasse de Roque (Combas) et gisements lagunaires de Tonnerre 1 (Mauguio)et de La Rallongue (Lansargues). — sépultures tumulaires tumuli de Baron (et en particulier colline du Tardre), tumulus n° 1 et tumulus n° 2 du Serre des Galères et grand tumulus du Serre des Fontaines (Saint-Géniès-de-Malgoirès), tumulus n° 1 du Sadoulet et tumulus de la Draille (Pompignan). Les vases à décor excisé ont été trouvés dans des contextes bien datés, dans plusieurs de ces gisements. Ces trouvailles permettent de définir les limites chronologiques de ce style en Languedoc oriental à l'Age du Fer. Les documents les plus anciens sont ceux de la Grotte Suspendue (vases 12 à 19 de l'inventaire, § 4), fin du VIIeme s. et environs de 600 av. J.-C. (16), et de Tonnerre 1 (vases 69 à 71), premier quart du VIeme s. (17). Plusieurs exemplaires sont bien datés du deuxième quart du VIeme s. : ceux de La Rallongue (vase 68) ( 1 8) et de La Liquière, cabanes L 7-1968 (vase 48), L 6-1970 (vase 51) et L 9-1973 (vases 52 et 54). Pour un certain nombre d'autres spécimens de La Liquière, la position chronologique est moins précise, dans les trois derniers quarts du VIeme s. : cabanes L 31968 (vases 46, 47, 49 et 55-57) et L 1 1-1972 (vases 50 et 53) (19). L'exemplaire de La Font du Coucou (vase 58) est de la seconde moitié du VIeme s. (20). Celui de Roquecourbe (vase 45) figure dans une couche datable du VIeme s. ou début du Veme s. (21). Les vases excisés de Vié-Cioutat (vases nos 6 à 8) proviennent de couches de remblai contenant un mobilier de la deuxième moitié du Veme s., avec quelques rares éléments du IVeme s. (22). De même à Villevieille, les vases excisés (nos 66 et 67) procèdent d'un niveau remanié dont les limites chronologiques sont la fin du VIeme s. et le milieu du IVeme s. (23).

Les indications fournies par les trouvailles faites dans des ensembles non clos, quoique plus vagues, confirment ces données. Le décor excisé apparaît à Valaurède Nord (vase n° 59) et à La Jasse de Roque (vases nos 61 à 64) dans un environnement de céramique non tournée typique de la seconde moitié du VIIeme s. privé de toute importation méditerranéenne, et dans la grotte du Cimetière, à Tharaux, (vase n° 5) en connexion avec des objets de la fin du VIIeme et du VIeme s. (24). L'ensemble du matériel recueilli à SaintLaurent-de-Carnols s'inscrit dans les limites du VIeme s. (25). Les tessons du Premier Age du Fer de La Baume de Saint- Vérédème doivent être rapportés- à la fin du yieme et au yeme s (26). Enfin l'oppidum de SaintVincent à Gaujac, qui a livré un tesson excisé en surface, n'est pas occupé avant la seconde moitié du Veme s. av. J.-C. Il ressort de ces constatations que la céramique excisée, autre que celle relevant du style dit de « SaintVérédème du début du Bronze final, apparaît en Languedoc oriental dans la deuxième moitié du VIIeme s. (27). Elle est bien attestée durant tout le VIeme s. : presque tous les gisements connus pour cette époque dans la région en ont livré. Par contre sa prolongation pendant le Veme s. et en particulier la seconde moitié de ce siècle à Vié-Cioutat et peut-être à SaintVincent-de-Gaujac, apparaît pour le moment comme un phénomène isolé, la céramique excisée étant absente de tous les autres gisements du Veme s. connus dans la région. La céramique excisée est partout très rare. Sur plusieurs gisements, les conditions de découverte permettent de calculer sa fréquence par rapport à l'ensemble de la céramique non tournée. Les proportions sont les suivantes (en se fondant sur le total des tessons excisés par rapport au total des fragments de céramique non tournée de chaque couche considérée) :

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16 - Datation fournie par un.vA yphos à bandes de style rhodien (A. Coste. B. Dedet, X. Gutherzet M. Py, L'occupation protohistorique de la Grotte Suspendue..., I.e., p. 138, 139 et 153). 7 - Datation fournie par des céramiques tournées archaïques amphore étrusque à fond plat, coupe ionienne à filets blancs, ary balle corinthien, cratère gris dent. La couche renfermant ces documents est scellée par un niveau du second quart du VIemc s. contenant du bucchero nero et des coupes ioniennes B2 d'importation. 18 - La datation repose sur la présence de fragments de bucchero nero et de céramique corinthienne peinte. 19 - Sur la datation des couches de La Liquière, voir en dernière analyse M. Py. Trouvailles de bucchero étrusque dans les habitats languedociens de La Liquière et de La Font du Coucou, dans Actes de la Table- Ronde d'Aix-en- Provence (21-23 mai 1975) Le bucchero nero étrusque et sa diffusion en Gaule méridionale, Ixitomus, 160, 1979, p. 147-161 et notamment p. 147-149. 20 - Cette datation repose sur la présence, dans la couche renfermant la céramique excisée, de bucchero nero, d'amphores étrusques 3A3, 3 A5 et 4 (selon la cation de M. et F. Py. Les amphores étrusques de Vaunage et de Villevieille, Gard, dans Mél. Ec. Franc. Rome, Antiquité, 86, 1974, 1, p. 141-254) et de coupes grecques d'Occident archaïsantes (M. Py et C. Tendille, Fouille d'une habitation de la deuxième moitié du Vlemcs. sur l'oppidum de lui Font-du-Coucou, commune de Calvisson (Gard), dans Rev. Arch. Narh., VIII, 1975, p. 33-65 et notamment p. 65). 2 - Cette couche est dépourvue de toute importation. Sa datation repose sur la typologie de certains vases non tournés et sur le fait que ce niveau est scellé par une couche bien datée du milieu du Vcme s. par la céramique grecque d'Occident (M. Py, Première exploration de l'oppidum protohistorique de Roquecourbe, commune de Marguerittes, Gard, dans Bull. Ec. Ant. Nîmes, 11-12-13, 1976-1977-1978, p. 31-55 et notamment p. 48-52). 22 - Datation fournie par la céramique grecque d'Occident et l'amphore massaliète (B. Dedet, Les niveaux protohistoriques de l'oppidum de Vié-Cioutat à Mons. Monteils. Gard, fouilles 1966-1968, dans Rev. Arch. Narb., VI, 1973, p. 1-71, et notamment p. 48-49). 23 - Datation donnée par de la céramique grecque d'importation (M. Py et C. Tendille, Villevieille Antique, Gard, Cahier n" 3, A. R.A.L.O., 1975. p. et 12). 24 - Céramique non tournée et amphore étrusque de type 3AI. 25 - Le gisement a livré du bucchero nero. des amphores étrusques, un bord de coupe des Petits Maîtres, des amphores massaliètes à bord arrondi replié et col droit, et de la céramique grecque d'Occident du VIermf s. (J. Charmasson, La penetration de l'hellénisme.... I.e.. p. 160-162). 26 - Voir supra, note 8. 27 - Elle est totalement absente antérieurement dans tous les milieux du Bronze final 111 a et III b, y compris les niveaux du Bronze final III b de faciès mailhacien 1.

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Fig. 3 - Céramique excisée ; Grotte Suspendue (Collias).

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3. Caractéristiques techniques 3.1. LA PÂTE De l'observation sommaire des pâtes à la loupe binoculaire et en particulier des dégraissants, on peut dégager quatre groupes de vases. 28 29 30

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— Groupe 1. Il s'agit des vases dont le dégraissant ajouté est presque uniquement composé de calcite broyée. Ces inclusions sont très fines et le plus souvent bien calibrées. Les plus gros éléments sont généralement compris entre 0,5 et 1 mm. Ils sont parfois inférieurs à 0,5 mm et rares sont ceux qui dépassent 1 mm. Dans quelques cas figurent de très rares grains de calcaire et, exceptionnellement de quartz, en général de dimensions supérieures à celles des grains de calcite. Largement majoritaire, environ les deux tiers des vases répertoriés, ce groupe inclut les vases nos 3, 4, 5, 6, 12, 1 4 à 22, 24 à 29, 4 1 , 43, 45, 47, 49 à 54, 58 à 60, 63 et 65 à 71. — Groupe 2. On trouve dans cette série, les vases dont le dégrais ant est formé de calcaire et de calcite broyés, en proportions sensiblement égales. Ces particules sont également très fines (moins de 1 mm) et le plus souvent bien calibrées. Ce groupe représente environ 16 % des exemplaires excisés de la région vases nos 1, 2, 10, 1 1, 13, 23, 30, 31, 34, 35, 39, 42, 44, 46 et 55-57. — Groupe 3. Ce groupe comprend les vases dont le dégraissant est formé uniquement de calcaire broyé, toujours très fin et bien calibré. 13 % des vases de la région font partie de ce groupe les exemplaires n'>s 6, 7, 9, 32, 36, 37, 40 et 48. Calcite et calcaire, qui constituent le dégraissant ajouté de 95 %de la céramique étudiée ici (groupes 1, 2 et 3), sont des roches extrêmement abondantes dans toute la région des Garrigues. Ils forment d'ailleurs le dégraissant de la quasi-totalité du reste de la céramique non tournée du Languedoc oriental, même dans les gisements côtiers. — Groupe 4. Dans ce groupe, le dégraissant est fait de calcite broyée très fine et de rares particules ferrugineuses. Ce groupe est réduit 5 % des vases étudiés, provenant tous du même gisement, la Jasse de Roque (Combas) vases n"s 61, 62 et 64. Les autres vases de ce gisement, montrent également le même dégraissant. En fait ces nodules ferrugineux existent à l'état naturel dans la région immédiate de la Jasse de Roque, sur la bordure sud-est des Bois des Lens (30). Ils attestent la fabrication locale de ces vases. D'une façon générale, la pâte des vases excisés du Languedoc oriental offre donc les caractères de l'ensemble de la céramique non tournée indigène de cette région. :

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Tonnerre 1, sondage 1. 1976, couche 4 (1er quart du Vleme s.) 4 sur 1959 fragments, soit 0,20 %. — La Rallongue, sondage 2.1978, couche 5 (2eme quart du VIeme s.) 1 sur 1380 fragments, soit 0,07 %. — La Liquière, cabane L8-1970, décapage 3 (2eme quart du Vleme s.) 1 sur 1216 fragments, soit 0,08 %. — La Liquière, cabane L9-1973, décapage 3 (2eme quart du VIeme s) 2 sur 1306 fragments soit 0,15 %. — La Liquière, cabane L 1 1-1972, décapage 2 (580-500) 7 sur 2291 fragments soit 0,30 %. — La Font du Coucou, sondage 5 - 1972, décapage 3 (2eme moitié du VIeme s.) 1 sur 895 fragments, soit 0,1 1 %. — Vié-Cioutat, îlot 2, salle 1, couche 4(2eme moitié du Veme s.) 1 sur 3028 fragments, soit 0,03 %. — Vié-Cioutat, îlot 3, maison 1, salle A, couche 5 (2eme moitié du Veme s.) 2 sûr 614 fragments, soit 0,32 %. Tout au long de l'époque où elle fut en usage, la céramique excisée est donc remarquable par l'extrême faiblesse de son taux de fréquence : moins de 0,3 % dans tous ces habitats. Par contre, elle peut paraître plus fréquente dans les sépultures tumulaires. Ainsi le tumulus n° 1 du Serre des Galères a livré trois vases dont deux excisés ; le tumulus n° 2 du Serre des Galères et le Grand tumulus du Serre des Fontaines ne contenaient chacun qu'un vase en céramique et dans les deux cas il s'agit d'un vase excisé. Globalement, l'ensemble des tumulus du Malgoirès fouillé par A. et C. Hugues a procuré sur un total de 1 6 à 20 vases non tournés quatre vases excisés (28), soit une proportion de l'ordre de 20 à 25 %. Mais cette proportion ne peut être comparée avec celle constatée dans les habitats puisque chaque sépulture ne livre qu'un nombre très réduit de vases. Remarquant la fréquence de la céramique excisée dans les tumulus du Malgoirès, C. Hugues a été amené à attribuer un usage funéraire à ces vases : « véritable poterie de luxe réservée aux morts » (29). Les recherches récentes, en mettant l'accent sur la présence de cette céramique dans presque tous les habitats connus de la deuxième moitié du VIIeme et du VIeme s. en Languedoc oriental et, en même temps sur son extrême rareté, montrent qu'il s'agit bien là d'une céramique de luxe, mais qu'elle n'a pas un usage exclusivement funéraire.

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3.2. LES FORMES Malgré le mauvais état de conservation de la plupart des exemplaires, on peut distinguer sept formes principales de vases décorés selon la technique de l'excision. — Forme 1. La forme 1 est une urne de dimensions petites ou moyennes et de proportions basses, à col divergent moyennement haut, bord sécant incliné vers l'extérieur à profil extérieur arrondi concave de type C muni le plus souvent d'un ou plusieurs méplats sur la face intérieure, panse à profil arrondi moyennement galbé, dont le diamètre maximum est situé très haut, et fond à pied bas (3 1 ). C'est la forme du vase 10 (Baron) à laquelle on rattachera les vases nos 16, 17 et 19 (Grotte Suspendue), 34 (Grotte Nicolas) et 36 (Baume-Longue) (fig. 2, 3 et 5). — Forme 2. Urne de dimensions beaucoup plus importantes et de proportions plus hautes que celles des urnes de forme 1, à col divergent très développé, bord déversé de type C avec un ou plusieurs méplats sur la face intérieure, panse à profil arrondi très galbé dont le diamètre maximum est situé très haut, et fond à pied bas. L'exemplaire n° 44 (Serre des Galères 2) est très représentatif de cette forme à

- C. Hugues, Les tumulus du Malgoirès, Gard, dans Bull. Soc. Préh. Franc., 10, 1929, p. 509-518. Le nombre total de vases ne peut être connu exactement car l'auteur ne signale parfois que la présence de « plusieurs fragments ». - Ibid., p. 518. - La majeure partie de la bordure sud-est des bois des Lens est constituée par les calcaires cristallins blancs du Barrémien supérieur à faciès urgonien. Dans les crevasses du Barrémien, on rencontre des concrétions de pisolithes ferrugineuses qui proviennent probablement du faciès sidérologique de l'Eocène. Pour la seconde moitié du 1er s. av. J.-C, des fours de potiers ont été découverts sur le site voisin des Brus (Combas) dans lesquels a été fabriquée une céramique non tournée renfermant ces mêmes pisolithes (J.-C. Bessac, R. Bonnaud et M. Py, Prospections et sondages archéologiques sur la bordure sud-est du Bois des Lens (Gard), dans Bull. Ec. Ant. Nîmes, 14, 1979. p. 41-83 et notamment p. 45-47). 31 - Nous utilisons ici, comme dans la suite, B. Dedet et M. Py, Classification de la céramique non tournée protohistorique du Languedoc méditerranéen, dans Rev. Arch. Narb.. Suppl., 4, 1975.

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Fig. 4 - Céramique excisée ; 20 à 29 Grotte de Saint-Vérédème (Sanilhac et Sagriés) ; 30 à 32 Grotte Nicolas (Ste-Anastasie).

LA CÉRAMIQUE EXCISÉE EN LANGUEDOC ORIENTAL laquelle se rattachent également, étant donnés les dimensions et le galbe des panses, les vases n° 38 (Baume-Longue) et 69 (Tonnerre 1) et probablement les récipients n" 53 (La Liquière) et 60 (Jasse de Roque) (fig. 5, 6, 8 et 9). Un certain nombre de fragments de col ou de panse se rapportent à l'une ou l'autre de ces deux premières formes, sans qu'il soit possible de les distinguer. Ce sont les fragments de col n° 1 1 (Fraissinière), 14 (Grotte Suspendue), 23 et 24 (Baume de Saint- Vérédème) (fig. 2 et 4) et les fragments de panse nos 13 et 15 (Grotte Suspendue), 22, 24 et 29. (Baume de Saint- Vérédème), 31 et 33 (Grotte Nicolas) et 42 (Serre des Galères 1) (fig. 2 ,4, 5 et 6). — Forme 3. Urne basse, à col divergent bas, peu dégagé, panse arrondie peu galbée, fond creux à base élargie. Appartiennent à ce groupe les vases n" 9 (Baron), 18 (Grotte Suspendue) et 46 (La Liquière) (fig. 1, 3 et 9). Les exemplaires nos 6 et 7 (Vié-Cioutat) (fig. 1) pourraient également relever de cette forme. — Forme 4. Urne basse, à col divergent bas, bien dégagé, panse carénée basse et très galbée, et pied bas. Cette forme n'est représentée que par le vase n° 43 (Serre des Fontaines). — Forme 5. Coupe à panse arrondie convexe à bords soit divergents, coupes n° 3 (Haut-Castel), 12 (Grotte Suspendue), 48 et 49 (La Liquière) (fig. 1, 2 et 9), soit parallèles, coupes n° 30 (Grotte Nicolas) et 39 (Baume-Longue) (fig. 4 et 6), soit convergents, coupes nos 1 et 2 (Saint-Laurent-de-Carnols), 20 (Baume de Saint-Vérédème) et 40 (Baume-Longue) (fig. 1, 4 et 6). En outre, les coupes nos 21 et 28 (Baume de Saint-Vérédème), 32 (Grotte Nicolas), 47, 50, 5 1 et 52 (La Liquière) et 67 ( Villevieille) (fig. 4, 8 et 9) appartiennent à ce type mais leur conservation ne permet pas de préciser la forme du bord. — Forme 6. Coupe à panse tronconique ou subtronconique. Moins fréquente que la précédente, cette forme est attestée à Tharaux (vase n° 5) et à la Jasse de Roque (vases nos 64 et 65) (fig. 1 et 9). — Forme 7. Gobelet à panse arrondie. Rare, cette forme existe au Serre des Galères 1 (vase n" 41) (fig. 6). Les formes des vases excisés ne sont pas propres aux seuls vases décorés selon cette technique. Au contraire, elles existent fréquemment inornées, ou décorées selon d'autres techniques, dans la céramique non tournée contemporaine. Ainsi les formes 1 et 2 sont dans la région particulièrement typiques de la céramique non tournée des gisements de la seconde moitié du VIIeme s et des environs de 600. Des vases de forme semblable aux exemplaires excisés de forme 2 sont connus sur l'oppidum de La Redoute à Beaucaire, dans la Grotte Suspendue, dans la Grotte Saint-Joseph (32) et à La Jasse de Roque. La forme 1, plus basse, est attestée en céramique non tournée inornée sur l'oppidum de La Liquière et dans le gisement de Port-Vielh (33). La coupe à panse arrondie convexe, qui est l'une des formes où s'applique le plus fréquemment le décor excisé, est très largement représentée dans le répertoire de la céramique non tournée des gisements languedociens de la fin du VIIeme s. au Veme s., qu'il s'agisse

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d'exemplaires à bords divergents, parallèles et convergents, ou de coupelles hémisphériques à fond creux (34). Les coupes tronconiques enfin existent, quoique dans des proportions moindres, dans la seconde moitié du VIIeme s. et aux alentours de 600 (35). 3.3. LES PROCÉDÉS DE FINITION Les types d'aménagement des surfaces qui dominent, aussi bien pour les urnes que pour les coupes à décor excisé, sont le lissage fini et, en proportion presque aussi forte le polissage (36). Pour les urnes, sur 19 cols observables, 9 présentent un lissage fini à l'extérieur, 2 un aménagement intermédiaire entre le lissage fini et le polissage et 8 sont polis ; sur 34 panses observables, 19 ont subi un lissage fini sur la surface extérieure, 2 un aménagement intermédiaire entre le lissage fini et le polissage et 13 un polissage. Sur les exemplaires qui conservent à la fois le col et la panse (9 vases), on observe dans tous les cas une identité d'aménagement entre la surface du col et celle de la panse (lissage fini dans 5 cas ; polissage dans 3 cas ; stade intermédiaire entre lissage fini et polissage dans un cas). Parmi les coupes arrondies convexes, 14 présentent un type d'aménagement des surfaces identique à l'extérieur et à l'intérieur : le lissage fini affecte la moitié de ces coupes, mais le polissage se rencontre très souvent (6 cas), tandis qu'un exemplaire a subi un type d'aménagement intermédiaire entre le lissage fini et le polissage. Par contre, 4 autres coupes possèdent une surface extérieure moins bien aménagée que la surface intérieure (lissage fini à l'extérieur, polissage à l'intérieur). 3.4. LA TECHNIQUE DE DÉCORATION Le travail d'excision est préparé par une esquisse du décor projeté, incisée dans la pâte humide et destinée à délimiter les zones en relief des zones creusées. Cette opération préliminaire est très nettement visible sur la plupart des vases excisés du Languedoc oriental : la surface réservée apparaît limitée avec régularité par un trait incisé ; fréquemment dans les angles rentrants des surfaces réservées, le trait incisé se prolonge sur le motif réservé. Parfois il traverse même la surface réservée lorsque celle-ci est étroite et que le motif excisé est identique de part et d'autre de cette surface. Cependant, ces incisions préparatoires ne sont pas toujours visibles, soit qu'un ultime aménagement de la surface du vase,

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32 - Pour La Redoute, cf. B. Dedet, A. Michelozzi, M. Py, C. Raynaud et C. Tendille, Ugernum, Protohistoire de Beaucaire, Cahier n" 6, A. R.A.L.O.. 1978. p. 64, fig. 43, n" 2, et p. 65 ; pour la Grotte Suspendue A. Coste, B. Dedet, X. Gutherz et M. Py. I.e.. p. 140-142 ; pour la Grotte Saint-Joseph, ibid., p. 161 et 162, fig. 33, n" 146 ; pour La Jasse de Roque, J.-C. Bessac, R. Bonnaud et M. Py, Prospections et sondages. Le. p. 73, fig. 22, n" 6. 33 - Pour La Liquière A. Coste. B. Dedet, X. Gutherz et M. Py,/.r, p. 162, fig. 35. n" 160; pour Port-Vielh X. Gutherz et M. Py ■, Note sur l'habitat protohistorique de Port-Vielh à Aiguës-Mortes (Gard), dans Rev. Arch. Narb., IX, 1976, p. 191-201 et notamment p. 195, fig. 4. 34 - Par exemple à Port-Vielh dans la deuxième moitié du VIIeme s. (X. Gutherz et M. Py, Note sur l'habitat protohistorique de Port-Vielh. I.e.. p. 196, fig. 5. nlls 7 et 8) à La Liquière (M. Py, Les oppida de Vaunage (Gard), fouilles 1958-1968. Thèse de 3cme cycle, Montpellier, 1972 (dactylographié), pi. 215, 220 et 222 (pour la fin du Vlleme s.), 224 et 225 (pour les alentours de 600). 229 et 230 (pour le Vlcme s.) dans la Grotte Suspendue vers 600 (c'est la forme de 83,4 % des coupes de ce gisement A. Coste, B. Dedet, X. Gutherz et M. Py,/.c. p. 146, fig. 18, 19, n" 57. fig. 20. n"s 59. 60 et 62 à 65) à la fin du V]cmes. à La Font du Coucou (M. Pyet C. Tendille, Fouille d'une habitation. I.e., p. 36, fig. 4, n° 2) au Vemc s. au Plan de la Tour où cette forme représente 85 %des coupes (B. Dedet, Premières recherches sur l'oppidum du Plan de la Tour à Gailhan, Gard, sondages 1975-1977. Cahier n° 8, A. R.A. L.O.. 1979) et dans la deuxième moitié de ce siècle à Vié-Cioutat (ici, Us niveaux protohistoriques. Le. p. 13. fig. 8, nm 40 et 41, p. 14, fig. 9, p. 24, fig. 19, n°- 150 à 158. p. 25. fig. 20. n"s 159 et 160. p. 34. fig. 27. p. 35, fig. 28. n1"- 265-269, p. 44. fig. 35, n"s 364-367 et p. 45, fig. 36, n" 368-392). 35 - Voir par exemple A. Coste. B. Dedet. X. Gutherz et M. Py, L'occupation protohistorique de la Grotte Suspendue.... I.e., p. 150, fig. 21, n" 72-75. 36 - Selon le classement des traitements de surface, élaboré en collaboration avec P. Arcelin, dans B. Dedet et M. Py, Classification.... o.c. Annexe III, p. 103-106.

B. DEDET

33

cm

10 35

/jç. 5 - Céramique excisée ; 33 à 35 : Grotte Nicolas (Ste-Anastasie) ; 36 à 38 Baume-Longue (Dioris). :

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LA CÉRAMIQUE EXCISÉE EN LANGUEDOC ORIENTAL

3.4.1. Droites et segments de droites (A)

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3.4.3. Surfaces carrées (C) :

— C 1 le fond du motif n'est pas uniforme. Une mpitié triangulaire du carré est lissée par enfoncement oblique de la lame selon la diagonale du carré ; l'autre moitié est grattée à la pointe de la lame. C'est la technique d'excision des vases nos 18, 47, 50 et 54. — C 2 un coup de pointe mousse, vertical, crée une dépression plus ou moins circulaire au centre du motif ; la forme carrée est donnée par les traits incisés de l'esquisse. Ce procédé apparaît sur les vases nos 46 et 67. 4. Style décoratif 4.1. LA LOCALISATION DU DÉCOR

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— A I : le fond et les côtés du sillon sont lissés le motif est complètement effectué ou seulement terminé par le déplacement d'une pointe mousse. Cette technique qui est la plus fréquente pour les motifs linéaires se retrouve sur les vases nos 1 , 2, 3, 4, 5, 1 2, 1 3, 1 5, 1 6, 18, 42, 45 et 67. — A 2 le fond du sillon présente des rayures parallèles à l'axe du sillon ; les côtés du sillon sont lissés et sont symétriques le motif résulte du déplacement d'une « spatule » pointue appliquée perpendiculairement à la paroi du vase. Ce procédé, également fréquent, affecte les vases nos 8, 20, 27, 29, 41, 43, 44, 50, 51, 53 et 65. — A 3 : le fond du sillon est strié selon l'axe du sillon ; les côtés sont lissés mais sont asymétriques. Même procédé que précédemment mais dans ce cas la spatule est appliquée obliquement par rapport à la paroi. Cette technique se retrouve sur le vase n° 66. — A 4 le sillon présente un fond irrégulier formé par la juxtaposition d'empreintes triangulaires lissées, dans l'axe du sillon, séparées par des zones d'arrachement irrégulier de pâte. C'est le résultat d'une double action répétée : enfoncement de la pointe de la spatule qui laisse une empreinte lissée triangulaire suivi d'un mouvement de levier de la spatule qui arrache le morceau de pâte. Cette technique est attestée sur les vases nos 60 et 64. — A 5 le sillon présente un fond irrégulier formé par la juxtaposition d'empreintes triangulaires lissées, perpendiculaires à l'axe de la droite ou du segment de droite, entourées par des zones d'ar achement de pâte. Il s'agit d'un procédé identique au précédent mais les coups de spatule ne sont plus donnés dans l'axe du sillon mais perpendiculairement à cet axe. Un lissage grossier tente ensuite de réduire les inégalités. Ce procédé se retrouve sur les vases nos 63 et 69.

— fi 5 le creusement de l'ensemble du motif se fait par petits coups de lame en tous sens. Ce procédé affecte également surtout les grands triangles vases nos 18, 20, 29, 44, 46, 49 et 70. — fi 6 le creusement du motif est obtenu par grattage avec la pointe de la lame de l'ensemble de la surface. Le fond du motif présente des stries en tous sens. Ce procédé apparaît sur les vases nos 43 et 55-57.

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postérieur à la réalisation du décor excisé en ait fait disparaître les traces (cela semble être le cas des vases nos 5, 9, 10, 21, 28 et 47) soit que ce travail préliminaire n'est pas eu lieu (comme cela semble être le cas pour le vase n°41 dont les motifs excisés sont traités de manière très irrégulière et négligée). D'après la diversité des traces d'exécution encore visibles, il apparaît que la technique de l'excision proprement dite varie selon le motif visé, c'est-à-dire la forme de la surface devant être excisée : droites et segments de droites, surfaces triangulaires et surfaces carrées. Mais pour chacune de ces surfaces plusieurs procédés d'excision peuvent être relevés.

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3.4.2. Surfaces triangulaires (B) — fi / : le procédé le plus fréquemment attesté sur les vases excisés du Languedoc oriental, consiste en l'enfoncement en oblique de la pointe de la lame le long d'un côté du triangle, généralement la base, suivi d'un mouvement de levier : le résultat en est une surface triangulaire lisse entourée sur deux côtés par des zones d'arrachement de la pâte, bien délimitées vers l'extérieur du motif par l'incision préalable de l'esquisse. La surface relative du triangle lissé et des zones à arrachements dépend de l'angle d'enfoncement de la lame. De telles traces sont visibles sur les vases nos 2, 3, 8, 13, 14, 15, 16, 17, 19, 41, 42, 50, 52, 53, 54, 58, 59, 61, 62, 68, 69 et 70. — fi 2 : le procédé précédent peut être complété par un deuxième coup de lame, en principe assez proche de la verticale, le long d'un autre côté du triangle. C'est le cas des vases nos 12, 26, 60 et 71. — B 3 : trois enfoncements de lame, le long de chacun des côtés du triangle déterminent un creux pyramidal aux trois faces triangulaires lissées. Ce procédé n'apparaît qu'une fois, sur le vase n" 5. — B 4 : la lame, enfoncée de façon oblique mais proche de la verticale, détermine un triangle lissé assez réduit par rapport à la surface du motif. L'arrachement de pâte, sur le reste de la surface est complété par des coups de lame en tous sens. Cette technique intéresse surtout les motifs de taille importante ; vases nos 26, 27 et 48.

II existe un certain nombre de constantes, propres à chaque forme, dans la localisation du décor excisé. Sur les urnes de forme 1 , 2, 3 et 4 le décor excisé occupe toujours une zone horizontale, au niveau du diamètre maximum de la panse, à l'extérieur (vases nos 4, 6, 7, 9, 10, 13, 15, 16, 17, 18, 22, 25, 26, 27, 29, 31, 33, 34, 35, 36, 38, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 53, 54, 59, 60, 61, 62, 66, 68, 69, 70 et 71). Le col est très rarement décoré à l'extérieur : deux cas seulement (vases nos 8 et 43) sur les 14 cols conservés pour l'ensemble de ces quatre formes. Par contre, à l'intérieur, une bande décorée prend très souvent place juste sous le bord : vases nos 11, 14, 16, 17, 19, 23, 24, 37, 46 et 58, soit 10 urnes sur les 14 dont on possède encore le bord. Les coupes arrondies convexes peuvent être décorées soit à l'extérieur et à l'intérieur, c'est le cas de 5 coupes sur 18 observables (vases nos 3, 12, 39, 40, 67), soit seulement à l'extérieur, 5 coupes entrent dans cette catégorie (vases nos 1, 2, 20, 21 et 26), soit seulement à l'intérieur, et ce sont les plus nombreuses (7 coupes : nos 30, 32, 47, 49, 50, 51 et 52). Le décor à l'extérieur est disposé selon une zone horizontale au niveau du diamètre maximum du vase, c'est-à-dire à l'endroit le plus visible. Lorsqu'il se trouve à l'intérieur, le décor est disposé de deux manières : soit une bande horizontale sous le bord, en haut de la panse (3 cas : vases nos 47, 49 et 51), soit plus souvent, de façon rayonnante (7 vases : nos 5, 12, 30, 32, 39, 40 et 50). Enfin, les coupes tronconiques sont toutes décorées uniquement à l'intérieur (vases nos 5, 64 et 65). 4.2. LES MOTIFS DÉCORATIFS Les motifs décoratifs qui ornent la céramique excisée de la région considérée sont nombreux. On peut toutefois distinguer deux grandes séries. Les motifs simples, droites ou segments de droites, triangles, lignes brisées et plus rarement carrés et losanges, utilisés isolément

B. DEDET

16

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Fig. 6 - Céramique excisée ; 39 et 40 Baume-Longue (Dions) ; 41 et 42 tumulus 1 du Serre des Galères (St-Géniès-de-Malgoirès). ou répétés, sont les plus courants et se retrouvent sur de nombreux vases (motifs nos 1 à 18). Les motifs complexes (motifs nos 19 à 32) ne sont attestés, le plus souvent, qu'une fois (fig. 16).

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— motif «" 1. Ligne droite. Ce motif est très fréquent 13 vases, soit 18,3 % de l'ensemble. Il existe sous sa forme isolée (une seule ligne) ou répétée (jusqu'à 5 lignes groupées) 1 ligne sur le vase n° 2 (St-Laurent-de-Carnols) et 1 ligne ou plus (registres incomplets) sur les vases nos 8 (Vié-Cioutat) et 71 (Tonnerre 1) ; 2 lignes sur les vases nm 2 (St-Laurent-de-Carnols), 1 8 (Grotte Suspendue) et 39 (BaumeLongue) et 2 lignes ou plus sur le vase n" 65 (Jasse de Roque) ; 3 lignes ou plus sur les vases nos 1 (St-Laurent-de-Carnols) et 53 (La Liquière) ; 4 lignes sur le vase n" 67 ( Villevieille) et 4 lignes ou plus sur les nos 45 (Roquecourbe), 63 et 64 (Jasse de Roque), 5 lignes sur le vase n° 34 (Grotte Nicolas). — motif n" 2. Double rangée de triangles excisés, emboités bases inversées, déterminant une bande brisée champlevée. C'est le motif le plus courant dans la région puisqu'il affecte 46 des 71 vases répertoriés, soit 64,7 % vases 1 et 2 (St-Laurent-de-Carnols), 5 (Tharaux), 6, 7 et 8 (Vié-Cioutat), 10 (Baron), 13, 15, 16 et 17 (Grotte

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4.2. 1. Les motifs simples

due), 20, 21, 22, 23, 25, 26, 27 et 28 (Baume de Saint-Védérème), 31, 33, 34 et 35 (Grotte Nicolas), 36, 37, 38, 39 et 40 (Baume-Longue), 42 (Serre des Galères 1 ), 43 (Serre des Fontaines), 44 (Serre des Galères 2), 45 (Roquecourbe), 46, 48, 52, 53 et 54 (La Liquière), 59 (Valaurède nord), 60, 6 1 et 62 (Jasse de Roque), 66 (Villevieille), 68 (La Rallongue), 70 et 71 (Tonnerre 1). — motif n" 2 a. Variante du précédent la bande brisée champlevée centrale est divisée en deux longitudinalement par une bande brisée excisée. Cette variante apparaît sur 5 vases, soit 7 % vases n"s 3 (Haut-Castel), 4 (St- Vincent), 9 (Barori), 41 (Serre des Galères 1) et 43 (Serre des Fontaines). — motif n° 2 b. Variante du motif ni' 2 la bande brisée champlevée centrale est divisée en trois longitudinalement par deux bandes brisées excisées. Ce motif se rencontre sur le vase n" 1 8 (Grotte Suspendue) (1,4 % des vases excisés de la région). motif n° 2 c. Variante du motif 2 la bande brisée champlevée centrale est divisée en quatre longitudinalement par trois bandes brisées excisées. Cette variante est présente sur le vase n° 32 (Grotte Nicolas) (1,4 % des vases excisés). — motif n" 3. Bande brisée excisée vase n" 20 (Baume de SaintVérédème) (1,4 % des vases excisés). -- motif n" 3 a. Variante du précédent triple ligne brisée excisée vases nos 5 (Tharaux) et 53 (La Liquière) (soit 2,8 % des vases excisés).

LA CÉRAMIQUE EXCISÉE EN LANGUEDOC ORIENTAL

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— motif n° 18. Triple ligne brisée formant une étoile rayonnant autour du fond. C'est un motif fréquent sur les coupes 4 vases, soit 5,6 % des vases excisés vases nos 12 (Grotte Suspendue), 30 (Grotte Nicolas), 39 et 40 (Baume-Longue).

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37 - Ce sont justement les vases les plus récents de toute la région.

4.2.2. Les motifs complexes — motif n° 19. Rectangle excisé inscrit dans un cadre excisé vase n° 67 (Villevieille). — motif n" 20. Trois rectangles excisés inscrits vase n° 9 (Baron). — motif n" 21. Grecque excisée vase n" 40 (Baume-Longue). — motif n° 22. Motifs angulaires excisés à 3 éléments emboités vase n° 10 (Baron). — motif n° 23. Motifs angulaires excisés à 4 éléments emboités vases nos 13, 15 (Grotte Suspendue) et 69 (Tonnerre 1). - motif n° 24. Créneaux excisés emboités vase n" 44 (Serre des Galères 2). — motif n° 25. Surface trapézoïdale inscrite dans 3 trapèzes excisés vase n" 33 (Grotte Nicolas). — motif n" 26. Chevrons et triangles excisés emboités paral èlement à deux diagonales d'un carré vase n" 29 (Baume de SaintVérédème). — motif n" 27. Losanges et chevrons excisés emboités vase n° 29 (Baume de Saint- Vérédème). — motif n° 28. Chevron excisé vase n° 44 (Serre des Galères 2). — motif n" 29. Deux chevrons excisés accolés vase n° 44 (Serre des Galères 2). motif n° 30. Equerre excisée vase n° 38 (Baume-Longue). — motif V 31. Motif en forme de « H » vases nos 31 et 35 (Grotte Nicolas). — motif n" 32. Motif anthropomorphe vase n° 36 (BaumeLongue). :

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— motif n" 4. Rangée de triangles excisés bases vers le haut, surmontant une triple ligne brisée excisée vase n° 43 (Serre des Fontaines) (1,4 % des vases). — motif n° 5. Double rangée de triangles excisés, bases inversées, opposés par la pointe et encadrant une rangée de losanges champlevés. Ce motif décore deux vases, soit 2,8 % nos 50 (La Liquière)et 60 (Jasse de Roque). — motif n° 5 a. Variante du précédent la double rangée de triangles encadre une rangée de doubles losanges excisés inscrits un exemplaire, soit 1,4 % (vase n" 29, Baume de Saint- Vérédème). — motif n° 6. Lignes excisées obliques se coupant à angle droit et dégageant des losanges champlevés un vase, soit 1,4 %, n" 51 (La Liquière). — motif n° 7. Rangée de triangles isocèles excisés, bases vers le haut ou vers l'extérieur un vase, soit 1,4 %, n° 58 (Font du Coucou). — motif n° 7 a. Variante du précédent motifs n° 7 répétés et superposés, pointes des triangles disposés en quinconce. On trouve ce motif sur 4 vases, soit 5,6 % 3 rangées sur les vases nos 9 (Baron) et 69 (Tonnerre 1) et 3 rangées ou plus sur le vase n" 68 (La Rallongue), 5 rangées ou plus sur le vase n" 55-57 (La Liquière). — motif n° 8. Motif inverse du n" 7, bases vers le bas ou vers le centre motif présent sur deux vases, soit 2,8 % n° 19 (Grotte Suspendue) et 46 (La Liquière). — motif n° 8 a. Motif inverse de la variante 7 a. Il est assez répandu, avec 2 ou, au minimum, 3 rangées superposées. On le rencontre sur 9 vases ; soit 12,6 %avec 2 rangées vases n"s 1 1 (La Fraissinière), 14, 15 et 17 (Grotte Suspendue), 24 (Baume de SaintVérédème) et 44 (Serre des Galères 2) ; avec 3 rangées vases nos 9 (Baron) et 12 (Grotte Suspendue) ; avec au moins 3 rangées vase n" 70 (Tonnerre 1). — motif n" 9. Rangées superposées de triangles isocèles, bases alignées à gauche. Ce motif est attesté avec au moins deux rangées sur le vase n° 6 de Vié-Cioutat (1,4 % des vases excisés). — motif n° 10. Motif inverse du précédent, bases alignées à droite. Attesté également uniquement à Vié-Cioutat, vase n° 7, avec au moins 3 rangées. — motif n° 11. Rangée de triangles rectangles excisés, base vers le bas, hypoténuse à droite. Présent sur un exemplaire, vase n° 62 (Jasse de Roque) (1,4 %). — motif n" 12. Rangée de triangles rectangles excisés, base vers le bas, hypoténuse à gauche. Ce décor affecte trois vases, soit 4,2 % du total vases nos 22, 25 et 26 (Baume de Saint- Vérédème), avec 2 à 4 rangées ou plus. — motif n° 13. Motif inverse du précédent, bases vers le haut, hypoténuse à droite. Ce motif n'a été rencontré que sous forme simple vase n° 29 (Baume de Saint- Vérédème) (1,4 %). — motif n° 14. Composition des deux précédents rangées de triangles rectangles excisés, bases vers le bas, avec alternativement hypoténuse à gauche ou à droite, selon les rangées un seul vase, n° 35 (Grotte Nicolas), soit 1,4 % avec 7 rangées conservées. — motif n° 15. Motif inverse du n° 14, bases vers le haut. Deux vases possèdent ce motif, soit 2,8 % des vases excisés n° 59 ( Valaurède nord), avec au moins 2 rangées ; n° 61 (Jasse de Roque), avec au moins 5 rangées. — motif n° 16. Triangles rectangles excisés non jointifs, bases vers le bas, hypoténuse à gauche 1 cas, (1,4 %), vase n° 10 (Baron). — motif n° 17. Rangée de carrés excisés 1 cas ( 1 ,4 %), vase n° 48 (La Liquière). — motif n° 17a. Variante du précédent rangées superposées, jusqu'à 6 attestées, de carrés disposés en damier 9 vases, soit 12,6 %, présentent ce motif: vases nos 18 (Grotte Suspendue, 4 rangées), n° 31 (Grotte Nicolas, 5 rangées) ; n° 36 (au moins 2 rangées) et 39 (au moins 3 rangées) (Baume-Longue), nos 46 (6 rangées), 47 et 49 (au moins deux rangées) et 54 (4 rangées) (La Liquière) et n" 67 (5 rangées) (Villevieille).

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D'un tel inventaire il ressort que de nombreux motifs sont communs à la céramique excisée de plusieurs sites. Le motif n° 2 apparaît même dans tous les gisements. Il en va de même, à l'exception des tumulus de Gardonnenque, du motif n° 1 . Les motifs nos 7 à 1 5, tous à base du même petit triangle excisé dont seul le mode de groupement et la direction varient, existent également dans presque tous les gisements à l'exception de ceux de la Cézarenque et de Roquecourbe. Toutefois, à l'intérieur de cet ensemble des nuances régionales apparaissent, bien que dans chacune de ces petites régions, le faible nombre d'exemplaires de vases excisés rende toute généralisation très hypothétique. Ainsi, au Nord, la céramique excisée de la Cézarenque (Tharaux, Saint-Laurent-de-Carnols, Haut-Castel, auxquels on rattachera Saint- Vincent-de-Gaujac) (vases nos 1 à 5) formerait un groupe caractérisé par la pauvreté du répertoire décoratif : les seuls motifs attestés sont les motifs 1, 2, 2 a et 3 a. De même, au Nord-Ouest, ViéCioutat (vases 6, 7 et 8) marquerait aussi une certaine originalité : si on y rencontre là comme ailleurs les motifs 1 et 2, par contre les motifs 9 et 10 n'existent que là (37). Plus au Sud, de part et d'autre de la Gardonnen-

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7 - Céramique excisée ; 43 Grand tumulus du Serre des Fontaines ; 44 tumulus 2 du Serre des Galères (St-Géniès-de-Malgoirès).

LA CÉRAMIQUE EXCISÉE EN LANGUEDOC ORIENTAL

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étroit (sauf exception, vase n" 44), et il reprend souvent le même motif que celui du registre supérieur les vases nos 33, 34, 38 et 46 répètent le motif n° 2 et le vase n° 18, le motif n° 1. Une telle composition apparaît également sur de nombreux registres incomplets. Ainsi le registre supérieur est constitué par le motif n" 2 sur les vases n"s 22, 25, 26, 27, 3 1 , 35, 42, 53, 54, 59, 60, 6 1 , 62, 66, 68 et 70, et par le motif n° 1 sur le vase n° 45. Le deuxième registre est composé de motifs en métopes sur cinq vases nos 25, 27, 3 1 , 35 et 54 et d'une frise sur deux autres vases nos 53 et 60. En définitive, sur panse d'urne, la composition à trois éléments horizontaux, un élément central large, soit divisé en métopes, soit décoré en frise continu, et encadré par deux éléments plus étroits qui se répètent souvent, est très typique de la région considérée.

4.3. LA COMPOSITION

— L'extérieur de la panse des coupes arrondies convexes. Pour orner la panse des coupes arrondies convexes, à l'extérieur, deux types de composition ont été utilisés — une composition horizontale c'est le cas le plus fréquent (vases n»s 1, 2, 3, 12, 20, 28, 39 et 40); — une composition verticale ou rayonnante un seul cas attesté, le vase n° 67. Cinq exemplaires complets, donc permettant l'étude de détail, sont décorés selon la première façon. La division de l'espace y est beaucoup plus variée que pour les panses des urnes. Deux coupes (vases nos 3 et 12) ne comportent qu'un seul registre ; une coupe (n° 40) comprend deux registres, une autre (n° 2) trois registres et une troisième (n° 39) quatre registres superposés. Le registre supérieur utilise très souvent le motif n° 2 (vases nos 1 , 20 et 40) et le motif n° 1 (vases nos 2 et 39), c'est là un point commun avec la décoration des urnes. De même, dans certains cas (coupes nos 20 et 39) un registre intermédiaire est divisé en métopes. Mais dans d'autres cas, il s'agit d'une frise continue.

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— L'intérieur de la panse des coupes arrondies convexes. A l'intérieur de la panse des coupes arrondies convexes, on rencontre trois types de composition — une composition horizontale, sous le bord vases n"s 47, 49 et 52; — une composition rayonnante, qui est plus répandue vases nl)S3, 5, 12, 30, 32, 39, 40 et 67; — une composition mixte associant une zone horizontale sous le bord et des bandes rayonnantes ; un seul cas vase n° 50. Les exemplaires offrant une composition horizontale sont trop fragmentés pour permettre une étude complète. On remarquera toutefois que sur 2 des 3 vases à composition horizontale, le motif n° 2 est employé comme registre supérieur (ou unique ?). Pour la même raison de mauvaise conservation des spécimens, la composition exacte des motifs à disposition rayonnante est impossible à discerner. Seules, les coupes décorées d'une triple ligne brisée dessinant une étoile autour du fond (motif n° 18), forment une série homogène à composition rayonnante qui n'existe que dans les gisements des Gorges du Gardon (Grotte Suspendue, Grotte Nicolas et BaumeLongue) (coupes nos 12, 30, 39 et 40). :

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— La zone sous le bord, à l'intérieur. Les 1 1 exemplaires conservés décorés à l'intérieur sous le bord ont tous une composition rayonnante. Cette composition utilise 5 motifs, à base de triangles — motif n" 8 a pour 4 vases Fraissinière, vase n° 1 1 , Grotte Suspendue, vases nos 14 et 17, et Baume de Saint- Vérédème, vase n° 24. — motif n" 2 pour 3 vases Grotte Suspendue, vase n° 16, BaumeLongue, vase n° 37 et Serre des Galères, vase n° 44. — motif n° 8 pour 2 vases Grotte Suspendue, vase n° 19 et La Liquière, vase n° 46. — motif n" 7 pour 1 vase Font du Coucou, vase n° 58. — motifs nos 7 et 8 pour 1 vase Baume de Saint- Vérédème, vase n" 23. — La panse à l'extérieur. Dans tous les cas, la composition forme une frise horizontale avec superposition de motifs horizontaux. L'étude de la composition est possible pour 1 1 vases dont nous avons le registre décoratif complet. Le décor s'y organise de trois façons 1er cas 3 registres superposés ; 9 vases (vases nos 10, 15, 18,29,33, 34, 38, 44 et 46), et de nombreux vases dont le décor n'est pas entièrement conservé se rapportent à ce type. 2eme cas 2 registres superposés, 1 exemplaire (vase n° 16). jeme cas ] seui registre, 1 exemplaire (vase n° 9). Seul le premier type, à 3 registres superposés, permet une étude générale. Dans la plupart des cas, le registre supérieur, toujours étroit, est constitué par le motif n° 2 (vases 10, 15, 33, 34, 38, 44 et 46). Dans un cas il s'agit du motif n° 1 (vase n° 18). Le registre médian est plus large ; il comprend soit plusieurs motifs disposés en métopes (vases nos 18, 38 et 46), soit un motif continu en frise (vases nos 10, 15, 33, 34 et 44). Le registre inférieur est, comme le registre supérieur,

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4.3.1. Les urnes

4.3.2. Les coupes arrondies convexes

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La composition est adaptée au support et à la forme de la zone à décorer. Elle est donc différente selon qu'elle affecte l'intérieur du bord des urnes, l'extérieur de la panse des urnes, l'extérieur et l'intérieur des coupes arrondies convexes.

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que, les tumulus de Baron et du Malgoirès (vases nos 9, 10, 41 à 44) ont en commun plusieurs motifs simples et se distinguent des autres gisements par l'absence du motif n° 1 (38). Quelques vases de la Jasse de Roque (vases nos 63, 64 et 65) décorés uniquement de lignes droites excisées très larges (motif n° 1), diffèrent très nettement du style des vases des autres sites de la région (39). Les autres groupes géographiques (Gorges du Gardon, Vaunage, Vidourlenque et gisements lagunaires) ne présentent pas, pour leur part, de dif érenciation nette entre eux. D'une manière générale, dans toute la région étudiée, domine un décor fait de motifs petits, de dimensions réduites, dont la disposition est déterminée par une composition bien définie.

38 - A Baron sont attestés les motifs n" 2. 2a, 8a, 7a, 16, 20 et 22 ;à St-Géniès-de- Malgoirès (Serre des Galères et Serre des Fontaines) les motifs nos 2, 2a, 4, 8a, 24. 28 et 29. 39 - On remarquera que dans ce gisement, il existe une série de vases excisés dont le style est identique à celui des autres vases excisés du Gard (vases n"s 60 à 62). Par ailleurs, les vases incluant dans leur dégraissant des nodules ferrugineux se rencontrent, dans ce gisement, indistinctement dans les deux groupes stylistiques.

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Fig. 8 - Céramique excisée ; 45 oppidum de Roquecourbe (Marguerittes) ; 46 à 57 oppidum de La Liquiere (Calvisson) ; 58 oppidum de La Font-du-Coucou (Calvisson) ; 59 habitat de Valaurède nord (Combas).

LA CÉRAMIQUE EXCISÉE EN LANGUEDOC ORIENTAL

complet ; 5 registres superposés ; de haut en bas motif n° I double, motif n° 2, motif n° 1 simple, motif n° 2, motif n° 1 simple technique esquisse incisée ; procédés Al pour motif n° 1, Bl pour motif n°2. Habitat de pente du Haut-Castel (Bagnols-sur-Cèze) (Gard) (44) n° 3 (fig. 1). Dépôt archéologique de Bagnols-sur-Cèze (Gard) provenance surface. Coupe à panse arrondie convexe, à bord divergent de forme E04 ; diam. ouv. 19. Pâte de couleur noire homogène sur la surface intérieure ; gris-noir à gris-brun sur la surface extérieure ; en épaisseur, gris-noir au centre et vers la surface intérieure, brun-beige rosé vers l'extérieur. Dégraissant assez abondant de calcite finement broyée et bien calibrée (jusqu'à 0,5 mm). Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur, 1 à l'intérieur. Décor excisé à l'extérieur et à l'intérieur. A l'extérieur zone horizontale ; complet ; un registre motif n° 2 a ; à l'intérieur décor rayonnant incomplet mettant en œuvre les motifs nos 2 a et 1 (au moins double) ; technique esquisse incisée ; procédés Al pour les droites, Bl pour les triangles.

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Grotte du Cimetière (Tharaux) (Gard) (46) n°5(fig. 1 et 10). Musée du Colombier à Aies, Gard ; provenance surface du boyau de l'entrée supérieure ; environnement tessons d'amphore étrusque de type 3 A 1 ou 4 de F. et M. Py, et céramique non tournée, fin du VIIeme-VIeme s. av. J.-C. Fragment de coupe subtronconique. Pâte de couleur noire sur la surface intérieure ; gris-noir sur la surface extérieure ; gris homogène en épaisseur. Dégraissant de calcite broyée (jusqu'à 0,4 mm). Aménagement des surfaces 3 à l'extérieur ; 1 à l'intérieur. Décor excisé à l'intérieur décor rayonnant incomplet utilisant notamment les motifs nos 2 et 3 a ; technique absence d'esquisse incisée ; procédés A 1 pour les sillons et B3 pour les triangles. Oppidum de Vié-Cioutat (Mons, Monteils) (Gard) (47) n° 6 (fig. 1). Dépôt archéologique de Vézenobres, Gard ; inventaire V.C. 804 ; provenance fouille 1966-68, couche 3, décapage 3C ; remblai non homogène renfermant un mobilier datable pour l'essentiel de la seconde moitié du Veme s. et quelques objets du jyeme s partie supérieure de la panse et départ du col d'une petite urne (48). Pâte de couleur brun-gris à gris sur la surface extérieure ; gris homogène sur la surface intérieure ; noir homogène en épaisseur. :

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Oppidum de Saint- Laurent-de-Carnols (Saint- Laurent-de-Carnols) (Gard) (43) n° 1 (fig. 1). Dépôt archéologique de Bagnols-sur-Cèze (Gard). Provenance surface ; environnement milieu du VIeme s. au début du Veme s. av. J.-C. Coupe à panse arrondie convexe à bord convergent de forme 109 ; diam. ouv. 22. Pâte de couleur gris sombre homogène sur toutes les surfaces et en épaisseur. Dégraissant très abondant, en particulier sur la surface extérieure, essentiellement composé de calcaire mêlé à un peu de calcite ; présence de mica ; éléments broyés et mal calibrés (quelques rares inclusions atteignent 3 mm ; la plupart ne dépassent pas 0,8 mm) ; aménagements des surfaces : extérieur 2 et altérations ; intérieur 2. Décor zone horizontale sur la surface extérieure, incomplet vers le bas ; 2 registres superposés conservés : motif n° 2 sur motif n° 1 (au moins triple). Cette surface étant altérée, aucune trace d'esquisse incisée n'apparaît ; technique d'excision A 1 pour les droites ; non analysable pour les triangles. n° 2 (fig. 1 et 10). Dépôt archéologique de Bagnols-sur-Cèze (Gard) ; provenance surface ; même environnement que n° 1. Coupe à panse arrondie convexe à bord légèrement convergent, lèvre absente ; diam. max. 26,3. Pâte gris-beige à noir sur la surface extérieure ; gris sombre homogène sur la surface intérieure et en épaisseur. Dégraissant assez peu abondant de calcaire, calcite et mica noir, jusqu'à 1 mm. Aménagement des surfaces état intermédiaire entre 1 et 2 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale sur la surface extérieure, dans la région du diamètre maximum de la panse,

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Oppidum de Saint- Vincent (Gaujac) (Gard) (45) n° 4 (fig. 1). Dépôt archéologique de Bagnols-sur-Cèze (Gard) ; provenance surface ; environnement deuxième moitié du Veme s. av. J.-C. et périodes gallo-romaine et médiévale. Partie supérieure de panse d'urne avec amorce de départ du col. Pâte de couleur gris-noir homogène sur les surfaces et en épaisseur. Dégraissant abondant de calcite broyée (jusqu'à 0,8 mm). Aménagement des surfaces extérieur 2 ; intérieur 3. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur sur la panse ; incomplet ; un registre conservé, motif n" 2 a ; technique traces d'esquisse incisée ; procédé Al pour le creusement des sillons. :

Nous avons recensé et étudié 71 exemplaires complets ou fragmentaires de vases excisés du Premier Age du Fer à l'intérieur du cadre géographique que nous nous sommes fixé (40). Les pièces seront étudiées gisement par gisement. Pour chacune figureront dans le même ordre les indications suivantes : numéro d'ordre attribué à chaque pièce dans cette étude ; renvoi aux illustrations graphique et photographique ; lieu de conservation et éventuellement numéro d'inventaire lorsque le document en est pourvu ; provenance précise, position stratigraphique chaque fois que possible et éventuellement datation par le contexte ; forme complète et/ ou fragmentaire ; dimensions en cm (H = hauteur totale ; diam. ouv. = diamètre à l'ouverture ; diam. max. = diamètre maximum ; diam. pied = diamètre extérieur du pied ;couleur(s) ; dégraissant ; aménagement des surfaces ; décor : localisation, motifs (41), composition, procédé d'excision (42).

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5. Inventaire des documents

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40 - Nous remercions MM. J. Arnal, J.-C. Bessac, R. Bonnaud, M. Bordreuil, J. Charmasson, A. Coste, X. Gutherz, C. Hugues, R. Montjardin. F. et M. Py, Mme C. Tendille et M.E. Vigneron, qui ont bien voulu nous confier pour étude des vases parfois inédits, de même que M. et Mmc Lassalle, conservateurs du Musée Archéologique de Nîmes et M. et Mme Jeantet, conservateurs du Muséum d'Histoire Naturelle qui nous ont permis d'étudier les vases excisés de ces deux musées. Nous remercions également M"e O. Taffanelet MM. Lauriolet Rigal qui nous ont fourni, pour comparaison, les dessins de tous les vases excisés découverts à Mailhac, Azille (Aude) et Agel (Hérault), ainsi que M. Ch. Bonnet, de Colmar, pour ses renseignements sur la céramique excisée en Alsace. 41 - Nous signalerons chaque motif par le numéro que nous leur avons attribué dans le paragraphe 4.2., en renvoyant à ce paragraphe pour la description du motif. 42 - Nous utilisons ici le classement des divers procédés d'excision mis au point au paragraphe 3.4. Pour les traitements de surface, comme pour les formes, nous renvoyons à B. Dedet et M. Py, Classification de la céramique non tournée..., o.c. 43 - Sur ce gisement, J. Charmasson, La pénétration de l'hellénisme..., I.e.. p. 156-165. 44 - Habitat inédit et découvert récemment, qui n'a fait l'objet que de recherches de surface (renseignement de J. Charmasson) ; il est situé sur la pente sud de dum du Castel de la Fontaine aux Loups (signalé dans J. Bourrilly et F. Mazauric, Statistique des enceintes préhistoriques et protohistoriques du département du Gard, dans 7eme congrès préh. de France, Nîmes, 191 1-1912, p. 540-610 et notamment p. 573). 45 - Voir la présentation de l'ensemble du site dans J. Charmasson, L'oppidum de Saint- Vincent à Gaujac, Gard, dans Archéologia, 30, 1969, p. 70-79. Sur la phase d'occupation du Veme s., G. Barruol, Informations, dans Gallia, 33, 1975, p. 514-515. 46 - Trouvaille récente de M. Jolivet et renseignement M. Bordreuil. Sur ce gisement, J.-L. Roudil, L'Age du Bronze..., o.c, p. 269-270. 47 - Sur ce site B. Dedet, Céramique dite indigène du deuxième Age du Fer sur l'oppidum de Vié-Cioutat (Mons, Monteils, Gard), dans Cah. Lig. Préh. et d'Arch. 17, 1968, p. 178-197; Recherches récentes sur l'oppidum de Vié-Cioutat, Gard, 1966-1972, dans Bull. Ec. Ant. Nîmes. 6-7, 1971-1972. p. 17-46; Les niveaux protohistoriques.... I.e. 48 - Cf. B. Dedet, Les niveaux protohistoriques..., I.e., p. 42 et p. 47, fig. 38, n" 427.

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n° 7 (fig. 1). Dépôt archéologique de Vézenobres, Gard ; inventaire V.C.,56 18-52 et V.C. 5618-53 ; provenance fouille 1, îlot 3, maison 1 , salle A, couche 5 ; deuxième moitié du Veme s.-début du I Veme s. av. J.-C. Deux fragments jointifs de la partie supérieure de la panse d'une urne. Pâte de couleur gris homogène en surface et en épaisseur. Dégraissant extrêmement abondant et broyé très finement (jusqu'à 0,5 mm), essentiellement composé de calcaire avec un peu de calcite

et de schiste. Aménagement des surfaces extérieur altéré ; intérieur 2. Décor excisé zone horizontale à l'oxtérieur sur la panse ; incomplet ; 2 registres conservés de haut en bas motif n° 2 et motif n° 10 (répété au moins trois fois) ; technique d'excision non déterminable par suite de l'altération de la surface. n°8(fig. 1). Dépôt archéologique de Vézenobres, Gard ; inventaire V.C. 40 90 - 7 ; provenance fouille 1, îlot 2, salle 1, couche 4 ; remblai contenant du mobilier de la deuxième moitié du Veme s. et du lyeme s av j _q Fragment de col d'urne. Pâte de couleur beige sur les surfaces, grise en épaisseur. Dégraissant de calcite broyée (jusqu'à 1 mm). Aménagement des surfaces extérieur 2 ; intérieur 2 ; décor excisé zone horizontale sur le col à l'extérieur ; incomplet ; deux registres superposés conservés, de haut en bas motif n° 2 et motif n° 1 (une seule droite conservée) ; technique esquisse incisée ; procédés A2 pour la droite ; Bl pour les triangles. :

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Dégraissant très abondant et très fin de calcaire broyé exclusivement (avec quelques grains de calcaire de dimension supérieure, jusqu'à 1,5 mm). Aménagement des surfaces à l'extérieur 2 sur le col ; panse altérée ; à l'intérieur 2. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur sur la panse ; incomplet ; 2 registres conservés de haut en bas motif n° 2 et motif n° 9 (répété au moins deux fois) ; technique d'excision non déterminable par suite de l'altération de la surface.

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Fig. 9 - Céramique excisée ; 60 à 65 habitat de La Jasse de Roque (Combas) ; 66 et 67 oppidum de Villevieille ; 68 habitat de La Rallongue (Lansargues) ; 69 à 71 : habitat de Tonnerre 1 (Mauguio).

LA CÉRAMIQUE EXCISÉE EN LANGUEDOC ORIENTAL

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Grotte Suspendue (Collias) (Gard) (51) n° 12 (fig. 2 et 10). Dépôt archéologique de Vézenobres (Gard) ; inventaire G. S. 16 ; provenance couche 3 ; fin du VIIeme s. et environs de 600. Coupelle presque complète à panse arrondie convexe, de forme 461 ou 462 ; bord E01 ; le fond manque. Diam. ouv. 12. Pâte de couleur gris beige uniforme sur les parois et gris sombre homogène en épaisseur. Dégraissant abondant de calcite broyée avec quelques grains de calcaire (jusqu'à 1 mm). Aménagement des surfaces 1 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé à l'extérieur et à l'intérieur. A l'extérieur, zone horizontale sur la partie supérieure de la panse, complet, motif n° 8 a (triple) ; à l'intérieur, décor rayonnant incomplet, motif n° 18 ; technique traces d'esquisse incisée ; procédés AI pour les lignes droites et B2 pour les triangles. n° 13 (fig. 2). Dépôt archéologique de Vézenobres (Gard) ; inventaire G. S. 348 ; provenance et datation idem que n° 12. Fragment de panse d'urne. Pâte de couleur noire homogène sur les surfaces et en épaisseur. Dégraissant peu abondant et très fin de calcaire, calcite et mica (jusqu'à 0,2 mm) ; nombreuses vacuoles. Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur sur la panse ; incomplet, 3 registres, de haut en bas motifs nos 2, 2 et 23 ; technique procédés Al pour les droites et Bl pour les triangles. n° 14 (fig. 2 et 10). Dépôt archéologique de Vézenobres (Gard) ; inventaire G. S. 14 ; même provenance et datation que n° 12. Col divergent d'urne ; bord Cil. Diam. ouv. 26. Pâte gris-noir homogène à l'extérieur, à l'intérieur et en épaisseur. Dégraissant de calcite très

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Grotte de la Fraissinière (commune de Collias) (Gard) (50) n° 11 (fig. 2). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes. Contexte inconnu. Fragment de bord d'urne de forme C 14; diam. ouv. 17,9. Dégraissant de calcaire et de calcite broyés. Aménagement des surfaces extérieur 2 ; intérieur 1. Décor excisé à l'intérieur sous le bord, motif n° 8 a (à deux rangées).

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Tumulus de la colline du Tardre (Baron) (Gard) n° n" d'inventaire 10 (fig. 2 et; provenance 10). Muséumcolline d'Histoire du Tardre. NaturelleUrne de basse, Nîmes, sans complète, de forme 226 A, bord C14; fond 61 C; H : 13,1 ; diam. ouv. : 19, 1 ; diam. max. 19,8 ; diam. pied 6 ; rapport 66. Pâte de couleur chamois à gris sombre. Dégraissant très fin, bien calibré et bien réparti, de calcaire et de calcite broyés. Aménagement des surfaces extérieur, col et panse 1 ; intérieur 2. Décor excisé zone horizontale sur la partie supérieure de la panse à l'extérieur ; complet ; 3 registres superposés, de haut en bas motifs nos 2, 22 et 16.

finement broyée (0,2 mm). Aménagement des surfaces 1 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé à l'intérieur sous le bord, motif n" 8 a (deux rangées) ; technique esquisse incisée procédé B 1. n° 15 (fig. 2). Dépôt archéologique de Vézenobres (Gard) ; inventaire G. S. 21 ; même provenance et datation que.n° 12. Fragment de panse d'urne à carène adoucie. Pâte de couleur gris sombre à grisbeige sur les surfaces, grise en épaisseur. Dégraissant abondant de calcite broyée très fine (jusqu'à 0,3 mm) ; présence de très rares grains noirs. Aménagement des surfaces : 2 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale sur la partie supérieure de la panse à l'extérieur ; complet ; 3 registres, de haut en bas motif n° 22, motif n° 8 a (à deux rangées) ; technique traces d'esquisse incisée ; procédés A I pour les segments de droite et B 1 pour les triangles. n° 16 (fig. 2). Dépôt archéologique de Vézenobres (Gard) ; inventaire G. S. 24 ; même provenance et datation que n° 12. Partie supérieure d'urne bord C21 ; col haut et divergent à contact col-panse anguleux ; panse carénée probablement haute ; diam. ouv. 25,7. Pâte de couleur noire homogène en surface, grise à blanchâtre en épaisseur. Dégraissant abondant de calcite broyée (jusqu'à 0,6 mm). Aménagement des surfaces : 2 à l'extérieur, col et panse ; à l'intérieur, 2 sur le col et 3 sur la panse. Décor excisé en deux endroits, à l'intérieur sous le bord et à l'extérieur sur la partie supérieure de la panse. A l'intérieur sous le bord, motif n° 2. A l'extérieur, zone horizontale ; complet ; 2 registres superposés ; de haut en bas, motif n° 2 et motif de lignes droites se recourbant ; technique : esquisse incisée ; procédés A 1 pour les droites et B 1 pour les triangles. n" 17 (fig. 3). Dépôt archéologique de Vézenobres (Gard) ; inventaire G. S. 15 ; même provenance et datation que n° 12. Partie supérieure d'urne bord B09 ; col haut divergent à contact col-panse anguleux. Diam. ouv. 26,7. Pâte de couleur gris-marron homogène sur les surfaces, gris homogène en épaisseur. Dégraissant abondant de calcite broyée (jusqu'à 0,8 mm). Aménagement des surfaces 1 à l'extérieur et à l'intérieur du col. Décor excisé à deux endroits, à l'intérieur sous le bord et à l'extérieur sur la partie supérieure de la panse. A l'intérieur, sous le bord, motif n° 8a (à deux rangées) ; à l'extérieur, zone horizontale ; incomplet ; 2 registres superposés conservés motif n° 2 répété deux fois ; technique traces d'esquisse incisée ; procédé B 1 pour les surfaces triangulaires. n° 18 (fig. 3). Dépôt archéologique de Vézenobres (Gard) ; inventaire G. S. 13. ; mêmes provenance et datation que n" 12. Partie supérieure d'urne bord COI, col bas divergent à contact col-panse adouci ; panse à profil arrondi peu galbé. Diam. ouv. et diam. max. 16,7. Pâte de couleur beige-gris homogène sur les surfaces ; en épaisseur, centre de la paroi gris bordé de deux zones rouge-brique vers les surfaces. Dégraissant abondant de calcite broyée (jusqu'à 1 mm). Aménagement des surfaces 1 à l'extérieur. Décor excisé zone horizontale sur la partie supérieure de la panse ; complet ; 3 registres superposés de haut en bas, motif n" 1 (double) sur le premier registre, motif n° 1 7 a, rectangle réservé et motif n° 2 b, sur le deuxième registre (disposition en métope), motif n" 1 (double) à nouveau sur le troisième registre ; technique esquisse incisée ; procédés A 1 pour les droites, B 5 pour les grands triangles et C 1 pour les carrés. n° 19 (fig. 3 et 11). Dépôt archéologique de Vézenobres (Gard) ; inventaire : J 2 3 b ; même provenance et datation que n" 12. Col parallèle haut d'urne, bord C 19. Diam. ouv. 18,8. Pâte de couleur beige à gris sur la surface extérieure ; gris homogène sur la surface intérieure et en épaisseur. Dégraissant assez peu abondant de calcite broyée très fine ; quelques grains noirs de dimension supérieure (jusqu'à 0,4 mm) et un peu de mica. Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé à l'intérieur sous le bord motif n° 8 ; technique esquisse incisée ; procédé B 1. :

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Tumulus de la commune de Baron (Gard) (49) n"9(fig. 1). Musée Archéologique de Nîmes ;sansn° d'inventaire ; marqué au crayon « Baron tumulus Age du Fer » ; provenance précise Tardre ? Vase complet et restauré (restaurations masquant parfois le décor). Urne basse de forme 222 D surbaissée ; bord C09 ; fond 22B ; H 9,5 ; diam. ouv. 17,9 ; diam. pied 4 ; rapport 53. Couleur beige-chamois. Dégraissant calcaire broyé, jusqu'à 1,2 mm, avec quelques inclusions noires. Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur, col et panse, souvent recouvert d'un mince dépôt calcaire. Décor excisé zone horizontale sur la partie supérieure de la panse à l'extérieur ; complet. Cette bande est divisée en panneaux rectangulaires (7 conservés) ; succession des motifs n"s 12, 20, 20, 2 a sur 7 a, 20, 20, 2 a sur 2 a sur 12 ; absence d'esquisse incisée.

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49 - Les recherches d'Ulysse Dumas dans les sépultures tumulaires du Premier Age du Fer des garrigues de Baron, à la fin du XlXeme et au début du XXeme s., ont amené la découverte de deux vases excisés dans un ou deux tumulus de la colline du Tardre (ici les n1" 9 et 10). Mais, par suite de l'absence de toute indication précise de provenance sur les objets eux-mêmes et du caractère sommaire des relations publiées par l'auteur, il n'est plus possible de savoir actuellement dans quel (ou quels) tumulus se trouvaient ces vases, ni de connaître les objets qui leur étaient associés, (cf. U. Dumas, Epoque hallstattienne, tumulus d'Aigaliers, Baronet Belvezet. dans Bull. Soc. cl' Et. des Se. Nat. de Nîmes, 33, 1 905, p. 102-116; Fouille d'un nouveau tumulus au quartier de Tardre. commune de Baron (Gard), da ns Bull. Soc. d'Et. des Se. Nat. de Nîmes. 36, 1908, p. 68-70. 50 - Fouilles inédites de l'abbé Bayol. Cf. A. Coste, B. Dedet, X. Gutherz et M. Py, I.e., p. 162, fig. 34, n" 151 et p. 164. 51 - Ibid., p. 129-157.

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12 etFig.14 10Grotte - Céramique Suspendue excisée; (Collias) 2: oppidum (2 et 5, grossis de Saint-Laurent-de-Carnols deux fois ; 10, réduit ; d'un 5 : Grotte tiers du ; 12Cimetière et 14, grandeur (Tharaux); naturelle). 10: tumulus du Tardre (Baron)

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Nicolas F/^. (Sainte-Anastasie) // - Céramique excisée ; 38 Baume-Longue ; 19 Grotte Suspendue (Dions) (Grandeur (Collias) 26naturelle, Grotte sauf de Saintn° 26,Vérédème grossi deux (Sanilhac-et-Sagriès) fois). ; 30 à 33 et 35 Grotte

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(Grandeur Fig. 12naturelle). - Céramique excisée ; 39 et 40 Baume-Longue (Dions) ; 43 Grand tumulus du Serre des Fontaines (Saint-Géniès-de-Malgoirès)

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Fig. 13 - Céramique excisée ; 44 tumulus 2 du Serre des Galères (Saint-Géniès-de-Malgoirès); 52 à 55 oppidum de La Liquiere (Calvisson) (44 grandeur naturelle ; 52 à 55 : grossis deux fois).

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69 (Grossis Fig. deux 14 - fois). Céramique excisée ; 68 : habitat lagunaire de La Rallongue (Lansargues) ; 69 à 71 : habitat lagunaire de Tonnerre I (Mauguio)

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peut discerner le motif n° 3 vertical. Technique esquisse incisée ; procédés A 2 pour le motif n° 3 et B 5 pour les triangles. A l'intérieur se trouve une zone de fines gravures effectuées avant cuisson sur pâte sèche dessinant des croisillons irréguliers (décor ?). n° 21 (fig. 4). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes ; marqué « Saint- Vérédème » ; contexte inconnu. Fragment de panse découpe arrondie convexe. Pâte de couleur brun-marron homogène. Fin dégraissant de calcite broyée (jusqu'à 0,5 mm). Aménagement des surfaces 1 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur sur la panse ; incomplet vers le haut ; 3 registres superposés conservés ; de haut en bas, motif non identifiable, motif n° 2 répété deux fois. Technique : pas de trace d'esquisse incisée. :

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Baume de Saint- Vérédème (Sanilhac et Sagriès, Gard) (52) n" 20 (fig. 4). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes ; inventaire S V76. PI. 71. Rem ; provenance nettoyage récent de la grotte ; pas de contexte. Fragment de coupe à panse arrondie convexe et bord convergent de forme IO1. Diam. ouv. : 26,1. Pâte de couleur gris sombre homogène sur les surfaces, rouge à noir en épaisseur. Dégraissant abondant de calcite broyée (jusqu'à 0,9 mm) et très rares grains de calcaire. Aménagement des surfaces 1 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé : zone horizontale à l'extérieur, en haut de la panse, sous le bord ; incomplet ; 2 registres conservés ; motif n° 2 sur le registre supérieur -deuxième registre formé de métopes où l'on

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52 - Cette grotte a fait l'objet de fouilles anciennes (voir ci-dessus, note 6) (dont proviennent les exemplaires n"s 2 à 25, 28 et 29 a, c et d) et d'un nettoyage récent des déblais de la part de MM. A. Coste et E. Vigneron qui a permis de retrouver 8 fragments excisés supplémentaires (nos 20, 26, 27 et 29 b, e, f, g et h).

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n° 29 (fig. 4). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes ; inventaire S V 76 P I 7 1 pour les nos 29 b, e, f, g, h. Contexte inconnu. Huit fragments non jointifs de panse d'urne de grandes dimensions. Pâte de couleur gris clair à gris sombre et à noir sur les surfaces ; en épaisseur, centre de la paroi gris, minces zones brun-marron vers les surfaces. Dégraissant très fin de calcite broyée (jusqu'à 0,5 mm). Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé large zone horizontale à l'extérieur sur la partie supérieure de la panse ; probablement 3 registres superposés registre supérieur, motif n° 5 a ; registre médian : motif n° 13 (une seule rangée) et motif n" 27 ; registre inférieur motif n° 26. Technique : esquisse incisée ; procédés A 2 pour les segments de droites et B 5 pour les triangles.

n° 22 (fig. 4). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes ; marqué « Saint- Vérédème » (53) ; contexte inconnu. Partie supérieure de panse d'urne avec amorce de départ de col. Pâte gris-noir homogène. Dégraissant de calcite broyée très fine (moins de 0, 1 mm). Aménagement des surfaces I à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur sur la partie supérieure de la panse ; incomplet vers le bas, 2 registres conservés sur le premier registre, motif n" 2 ; sur le second registre, motif n" 12 (deux rangées conservées). Esquisse incisée. n" 23 (fig. 4). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes ; marqué « Saint- Vérédème » ; contexte inconnu. Bord d'urne CM. Pâte de couleur gris-noir homogène. Dégraissant fin de calcaire et de calcite (jusqu'à 0,9 mm). Aménagement des surfaces : 1 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé à l'intérieur sous le bord ; de l'extérieur vers le centre, motif n" 7 et motif n° 8. Traces d'esquisse incisée. n° 24 (fig. 4). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes ; marqué « Saint- Vérédème La Polada Bronze Moyen » ; contexte inconnu. Bord d'urne de forme AOL Pâte de couleur gris-noir homogène dégraissant de calcite broyée très fin (jusqu'à 0,7 mm). Aménagement des surfaces 1 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé à l'intérieur sous le bord motif n° 8a. Traces d'esquisse incisée. n" 25 (fig. 4). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes ; marqué « Saint- Vérédème » ; contexte inconnu. Fragment de panse arrondie d'urne. Pâte de couleur gris-noir homogène à l'extérieur et brunmarron à l'intérieur. Dégraissant très fin de calcite broyée (jusqu'à 0, 1 mm). Aménagement des surfaces 1 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé : zone horizontale à l'extérieur sur la partie supérieure de la panse ; incomplet, 2 registres conservés motif n° 2 sur le registre supérieur ; métopes dont un formé par le motif n° 12 (4 rangs conservés) sur le second registre. Traces d'esquisse incisée. n" 26 (fig. 4 et 11). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes ; inventaire S V 76, P I 71, Rem ; contexte inconnu. Fragment de panse d'urne. Pâte de couleur gris-noir homogène sur les surfaces ; gris à rouge en épaisseur. Dégraissant abondant de calcite broyée (jusqu'à 0,7 mm). Aménagement des surfaces 1 à l'extérieur, 2 à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale sur le dessus de la panse à l'extérieur ; incomplet vers le bas ; 2 registres conservés motif n° 2 sur le registre supérieur ; motif n° 1 3 (deux rangées conservées) sur le registre inférieur. Technique esquisse incisée ; procédés B 2 pour les grands triangles (motifs n" 2) et B 4 pour les petits triangles (motifs n° 13). n" 27 (fig. 4). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes ; inventaire S V 1976 PL 71 Rem. Contexte inconnu. Fragment de panse d'urne. Pâte de couleur marron sombre sur la surface extérieure, noire sur la surface intérieure, grise à rouge en épaisseur. Dégraissant abondant de calcite broyée (jusqu'à 1 mm). Aménagement des surfaces 1 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur sur la partie supérieure de la panse ; incomplet vers le haut et vers le bas ; 3 registres conservés de haut en bas, motif n" 2 répété deux fois et métopes. Technique : traces d'esquisse incisée ; procédés A 2 pour les segments de droites et B 4 pour les triangles. n" 28 (fig. 4). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes ; marqué « Saint- Vérédème La Polada Bronze Moyen ». Contexte inconnu. Fragment de panse de coupe arrondie convexe. Pâte de couleur grisnoir homogène. Dégraissant de calcite broyée très fin (jusqu'à 0,4 mm). Aménagement des surfaces 1 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé, sur la panse à l'extérieur ; incomplet vers le haut, un seul registre conservé, motif n" 2. Pas de trace d'esquisse incisée.

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Grotte Nicolas (Sainte- Anastasie, Gard) (54) n" 30 (fig. 4 et 11). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes. Contexte inconnu. Fragment de coupelle à panse arrondie convexe, bord FO9. Dégraissant fin et abondant, composé de calcite et de calcaire broyés mêlés à un peu de mica. Aménagement des surfaces 1 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé à l'intérieur ; incomplet ; motif rayonnant n" 18. n° 31 (fig. 4 et 11). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes. Contexte inconnu. Fragment de panse d'urne à contact col-panse anguleux. Dégraissant abondant de calcaire et calcite broyés (jusqu'à 1 mm). Aménagement des surfaces : 2 à l'extérieur ; 3 à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur sur le dessus de la panse ; incomplet ; 2 registres conservés ; registre supérieur, motif n° 2, deuxième registre découpé en métopes motifs n"s 31 et 17 a. n" 32 (fig. 4 et 11). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes; contexte inconnu ; fragment de coupe à panse arrondie convexe et fond creux de forme 21 A. Dégraissant abondant et très fin de calcaire et de mica. Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé situé à l'intérieur composition rayonnante à base de motif 2 C. n" 33 (fig. 5 et 11). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes; contexte inconnu. Trois fragments d'urne à panse arrondie très galbée (55). Décor excisé : zone horizontale à l'extérieur sur le dessus de la panse ; incomplet vers le bas ; 3 registres superposés conservés :de haut en bas, motif n° 2, motif n" 25, motif n" 2. n" 34 (fig. 5). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes ; contexte inconnu. Fragment de panse à profil arrondi très galbé et col d'urne, contact col-panse adouci. Dégraissant abondant mais mal calibré (jusqu'à 1 mm) de calcite et calcaire broyés mêlés à un peu de mica. Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur, col et panse, et à l'intérieur. Décor excisé : zone horizontale à l'extérieur sur le dessus de la panse ; complet ; 3 registres registre supérieur, motif n° 2 ; registre médian, motif n" 1 (à 5 droites) ; registre inférieur, motif n° 2. n° 35 (fig. 5 et 11). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes. Contexte inconnu. Fragment de panse d'urne à profil arrondi. Dégraissant abondant, fin et bien réparti de calcaire et calcite broyés. Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur ; surface intérieure altérée. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur sur le dessus de la panse ; incomplet vers le bas ; 2 registres conservés registre supérieur, motif n° 2 ; second registre découpé en métopes, motifs nos 31 et 14 (à 7 rangées conservées). Baume- Longue (Dions, Gard) (56) n° 36 (fig. 5). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes. Contexte inconnu. Partie supérieure d'urne, bord Cil, col divergent à contact

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53 - Tesson attribué par erreur à la Grotte Nicolas par M. Louis, O. et J. Taffanel, Le Premier Age du Fer, o.c, I, p. 42, fig. 13, dernière rangée en bas, à gauche, de même que les exemplaires numérotés ici 23 (ibid., 3eme rangée en partant du haut, dernier tesson à droite), 24 (ibid.. 2eme rangée à partir du haut, dernier tesson à droite), 25 (ibid., dernière rangée en bas, le 2eme tesson à partir de la gauche) et 29a (ibid.. 3eme rang à partir du haut et Ier tesson à gauche). 54 - Fouilles effectuées anciennement. Cf. U. Dumas, La Grotte Nicolas, commune de Sainte- Anastasie, dans Rev. Ec. Anthr. Paris, 1905, p. 1 18-124 ; Groupe Archéologique d'Uzès, Fouilles de grottes et stations faites par le groupe, Uzès, 1 9 p. 9- 2 H. Bauquier, Présentation d'une statuette et defragments de poterie provenant de la grotte Nicolas, dans Rhodania, 240. Grenoble, 1920, p. 44 A. Coste, B. Dedet, X. Gutherz et M. Py, I.e., p. I60-I6I. 55 - L'un de ces tessons est attribué par erreur à la Baume-Longue dans M. Louis, O. et J. Taffanel, Le Premier Age du Fer, o.c, I, p. 44, fig. 14, n" 2 (figuré à l'envers). 56 - Cette grotte a fait l'objet de recherches anciennes F. Mazauric, Le Gardon et son canon inférieur, dans Spelunca, Mém. Soc. Spéléologique, 1898, p. 199 ; U. Dumas, La Grotte de la Baume Longue à Dions, dans L'Homme Préh., 1906, p. 1 19-120; J. de Saint- Venant, Les Premiers Ages des Métaux dans le Gard, dans Cong. Préh. France, 1908, p. 632 F. Mazauric, Exposition du Congrès préhistorique de Nîmes, dans L'Homme Préh., 191 1, p. 269 ; A. Coste, B. Dedet, X. Gutherz et M. Py, I.e., p. 158-159.

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57 - C Hugues, Les tumulus du Malgoirès, I.e., p. 515-516. 58 - /bid.,d., p. 513.

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Fig. 15 - Répartition de la céramique excisée du Languedoc oriental (+ habitat en grotte ; x habitat de plein air ; o tombe).

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Grand tumulus du Serre des Fontaines (Saint-Géniès-de-Malgoirès, Gard) (58) n° 43 (fig. 7 et 12). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes. Le contexte ne permet pas de préciser la datation. Urne complète et restaurée de forme 1 24 B surbaissée ; bord C 19, fond 42 A. Diam. ouv. 44 ; diam. max. : 45,2 ; diam. pied :-9,4 ; H : 15,9 ; rapport 36. Pâte de couleur marron à noire sur les surfaces ; brun rouge en épaisseur. Dégraissant de calcite broyée (jusqu'à 1 mm). Aménagement des surfaces 1 à l'extérieur et ji l'intérieur sur le col ; 1 à l'extérieur sur la panse. Lamelles d'étain appliquées sur la panse. Décor excisé en deux endroits du vase à l'extérieur, sur le col et sur la panse. Sur le col, zone horizontale ; complet ; motif n° 4. Sur la panse, juste au dessous de la carène, zone horizontale ; complet, motif n° 2 a. Facture : esquisse incisée ; excision large ; procédés À 2 pour les segments de droite et B 6 pour les triangles. Tumulus n° 2 du Serre des Galères (Saint-Géniès-de-Malgoirès, Gard) (59) n° 44 (fig. 7 et 13). Collection C. Hugues à Saint-Géniès-deMalgoirès. Pas de contexte. Urne reconstituable de forme 224 A ; bordC21 ; fond 42 C. Diam. ouv. :42,8 ; diam. pied 10,4; H 33,9 ; rapport 79,2. Pâte de couleur rouge-marron à noir sur les surfaces ; :

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col-panse adouci ; diam. ouv. 20,1. Dégraissant abondant, fin et moyen, bien calibré et bien réparti de calcaire broyé. Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur, col et panse, et à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur, sur le dessus de la panse ; incomplet ; deux registres conservés registre supérieur, motif n° 2 ; deuxième registre, motif n° 17 a. n° 37 (fig. 5). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes. Contexte inconnu. Partie supérieure d'urne, bord Cil, col divergent à contact col-panse anguleux. Diam. ouv. 29. Dégraissant abondant, fin et moyen (jusqu'à 1 mm), mal calibré et bien réparti, composé de calcaire broyé. Aménagement des surfaces 1 à l'extérieur, 2 à l'intérieur. Décor excisé à l'intérieur sous le bord motif n° 2. n° 38 (fig. 5 et 11). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes. Contexte inconnu. Fragment de panse d'urne à carène adoucie. Dégraissant abondant, fin et moyen (jusqu'à 1 mm), bien calibré et bien réparti. Aménagement des surfaces 1 à l'extérieur, 3 à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur sur la partie supérieure de la panse ; complet ; 3 registres registre supérieur, motif n" 2 ; registre médian motif n" 30 et motif n° 32 (représentation anthropomorphe sexuée) ; registre inférieur, motif n° 2. n° 39 (fig. 6 et 12). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes. Contexte inconnu. Coupe à panse arrondie convexe et bord parallèle de forme FOI. Diam. ouv. 24. Dégraissant abondant, fin (jusqu'à 0,5 mm), bien calibré et bien réparti, composé de calcite et calcaire broyés mêlés à du mica. Aménagement des surfaces : 2 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé en deux endroits à l'extérieur et à l'intérieur. A l'extérieur, zone horizontale en haut de la panse ; complet ; 4 registres superposés, premier registre, motif n° 1 (répété deux fois) ; deuxième registre, motif n" 2 ; troisième registre découpé en métopes, motifs n° 17 a et motif n° 1 (à deux segments de droites) ; quatrième registre motif n° 2. A l'intérieur, décor rayonnant autour du fond ; incomplet ; motif n° 18. n° 40 (fig. 6 et 12). Muséum d'Histoire Naturelle de Nîmes ; contexte inconnu. Coupe complète de forme 422, bord 1O1, fond 21 A. Diam. ouv. 19,8 ; diam. max. 20,2 ; H 8 ; Rapport 37. Dégraissant très abondant, mal calibré (jusqu'à 1 mm) de calcaire broyé. Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur ; 1 à l'intérieur. Décor excisé en deux endroits du vase : à l'extérieur et à l'intérieur. A l'extérieur, zone horizontale dans la partie supérieure de la panse ; complet ; 2 registres superposés : registre supérieur, motif n" 2 ; registre inférieur, motif n" 21. A l'intérieur, décor rayonnant autour du fond ; complet ; motif n° 18. Tumulus n° 1 du Serre des Galères (Saint-Géniès-de- Malgoirès, Gard) (57) n° 41 (fig. 6). Collection C. Hugues à St-Géniès-de-Malgoirès ; inventaire S G 1.5 ; S G 1.6 ; S G 1.7 ; S G 1.8 et S G 1. 13. Contexte ne permettant pas de datation précise. Plusieurs fragments de la panse d'une petite urne ; diam. max. : 1 1,1. Pâte de couleur ocre-marron uniforme sur les parois et en épaisseur. Dégraissant abondant, fin et bien calibré de calcite broyée (jusqu'à 0,4 mm). Aménagement des surfaces : 1 à l'extérieur sur la panse ; col altéré ; 2 à l'intérieur, col et panse. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur sur la partie supérieure de la panse ; complet ; deux registres superposés registres supérieur et inférieur se répètent motif n" 2a ; décor très négligé ; pas d'esquisse incisée ; procédés A 2 pour les segments de droite et B 1 pour les triangles. n° 42 (fig. 6). Collection C. Hugues à Saint-Géniès-de-Malgoirès ; inventaire S G 1. 19. Même contexte que n° 41. Fragment de panse d'urne. Pâte de couleur ocre-marron uniforme sur les surfaces, ocrerouge en épaisseur. Dégraissant de calcaire et calcite broyés, jusqu'à 0,8 mm ; une inclusion de schiste roulée (de 1 mm). Aménagement des surfaces 1 à 2 à l'extérieur ; 2 à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur sur le dessus de la panse ; incomplet vers le bas ; 2 registres conservés registre supérieur, motif n° 2 deuxième registre motif incomplet de type 21 à 23. Facture négligée ; pas d'esquisse incisée ; procédés A 1 pour les droites et B 1 pour les triangles.

LA CÉRAMIQUE EXCISÉE EN LANGUEDOC ORIENTAL

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Oppidum de Roquecourbe (Marguerittes, Gard) (60) n° 45 (fig. 8). Dépôt archéologique de Caveirac (Gard). Provenance sondage 3-75, zone 3 C, décapage 4. Contexte attribuable au VIeme s., et en tout cas antérieur au milieu du Veme s. avant J.-C. Fragment de panse d'urne à profil arrondi. Pâte de couleur gris blanchâtre à l'extérieur, noire à l'intérieur et en épaisseur. Dégraissant composé essentiellement de calcite à laquelle sont mêlés quelques grains de calcaire; ces inclusions sont broyées (jusqu'à 0,7mm). Aménagement des surfaces : 2 à l'extérieur ; 3 à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur sur la partie supérieure de la panse ; incomplet ; 2 registres conservés : de haut en bas, motif n" 1 (à 4 traits) et motif n" 2. Facture esquisse incisée ; procédé A 1 pour les droites. Oppidum de La Liquière (Calvisson, Gard) (61) n° 46 (fig. 8). Dépôt archéologique de Caveirac (Gard) ; inventaire L 1. Provenance cabane L 3. 1968, couche supérieure (couche 8) ; datation 580-500. Urne partiellement reconstituable et restaurée de forme 221 A ou 222 A, bord CO7, fond absent ;diam. ouv. 17,1 ; H. conservée 9,2 ; rapport approximatif 58. Pâte de couleur beigechamois homogène à l'extérieur, grise à l'intérieur ; épaisseur non observable par suite de la restauration du vase. Dégraissant de calcaire et calcite broyés (jusqu'à 0,6 mm). Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé en deux endroits du vase à l'intérieur sur le bord ; à l'extérieur sur la partie supérieure de la panse. A l'intérieur, motif n" 8. A l'extérieur, zone horizontale ; complet ; 3 registres superposés registre supérieur, motif n° 2 ; registre médian divisé en métopes, motifs n° 17 a et autres non identifiables (62) ; registre inférieur, motif n° 2. Facture esquisse incisée ; procédés A 2 pour les segments rectilignes, B 5 pour les triangles et C 2 pour les carrés. n° 47 (fig. 8). Dépôt archéologique de Caveirac (Gard) ; inventaire : L 1. Provenance : cabane L 3 - 1968, couche supérieure (couche 8) ; datation 580-500. Fragment de panse de coupe arrondie convexe. Pâte de couleur ocre-jaune à beige à l'extérieur, beige à noire à l'intérieur, noire à ocre-beige en épaisseur. Dégraissant abondant de calcite broyée (jusqu'à 1,2 mm). Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé, zone horizontale à l'intérieur ; incomplet ; 2 registres superposés conservés de haut en bas, motif non identifiable et motif n° 17 a. Facture : pas de trace d'esquisse incisée ; procédé C 1 pour les carrés. n° 48 (fig. 8). Dépôt archéologique de Caveirac (Gard). Provenance cabane L 7 - 1968, couche 8 ; datation 580-540. Fragment de bord de coupe à panse arrondie convexe, bord EO2. Diam. ouv. 14. Pâte de couleur rouge-marron à l'extérieur ; gris-noir à l'intérieur ; en épaisseur, ocre vers la surface extérieure et gris-noir vers la surface intérieure. Dégraissant abondant de calcaire broyé mal calibré, jusqu'à 1 mm. Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale sous le bord ; incomplet ; 2 registres conservés de haut en bas, motifs nos 17 et 2. Facture procédé B 4 pour les triangles. n° 49 (fig. 8). Dépôt archéologique de Caveirac (Gard). Inventaire L 1. Provenance cabane L 3 - 1968, couche 8 ; datation 580-500. Fragment de coupe arrondie convexe ; bord EO1. Pâte noire homogène sur les surfaces et en épaisseur. Dégraissant de calcite broyée finement (jusqu'à 0,5 mm). Aménagement des surfaces 2 à

rieur et à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale à l'intérieur, sous le bord ; incomplet vers le bas ; un registre conservé motif n° 2. Facture esquisse incisée ; procédé B 5 pour les triangles. n" 50 (fig. 8). Dépôt archéologique de Caveirac (Gard). Inventaire L 1003 et L 1241. Provenance cabane L II - 1972, décapage 2. Datation 580 - 500. Deux fragments jointifs d'une coupe à panse arrondie convexe. Pâte uniformément noire en surface et en épaisseur. Dégraissant abondant de calcite broyée (jusqu'à 0,8 mm) et présence de quelques rares inclusions de quartz également broyées mais plus grosses (jusqu'à 3,4 mm). Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé à l'intérieur ; composition horizontale pour la partie supérieure et sans doute rayonnante pour la partie inférieure ; incomplet ; dans la partie supérieure, deux registres superposés motifs nos 5a et 1 (à deux traits) ; dans la partie inférieure, motif n° 17a vertical. Facture esquisse incisée ; procédés A 2 pour les droites, B 1 pour les triangles et C 1 pour les carrés. n° 51 (fig. 8). Dépôt archéologique de Caveirac (Gard). Inventaire L 490- 167 ; provenance cabane L 8- 1970, décapage 3 ; datation 580 - 540. Fragment de coupe à panse arrondie convexe. Pâte de couleur noire uniforme sur les surfaces ; noire à brun rouge en épaisseur. Dégraissant de calcite broyée (jusqu'à 1,2 mm), avec quelques inclusions plus grosses de quartz. Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur et 1 à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale à l'intérieur : motif n° 6. Facture esquisse incisée ; procédé A 2. n" 52 (fig. 8 et 13). Dépôt archéologique de Caveirac (Gard). Inventaire L 1 427 - 6 ; provenance cabane L 9 - 1 973, décapage 3 ; datation 580 - 540. Fragment de coupe arrondie convexe. Pâte noire homogène à l'extérieur, à l'intérieur et en épaisseur. Dégraissant de calcite broyée, mal calibrée (jusqu'à 2 mm). Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale à l'intérieur ; incomplet ; un seul registre conservé motif n° 2. Facture esquisse incisée ; procédé B 1. n° 53 (fig. 8 et 13). Dépôt archéologique de Caveirac (Gard). Inventaire L 1002 et L 1004. Provenance cabane L 1 1 - 1972, décapage 2 ; datation 580 - 500. Deux fragments jointifs de panse arrondie d'urne. Pâte de couleur marron-gris sombre homogène sur les surfaces ; brun-rouge à gris en épaisseur. Dégraissant de calcite broyée mêlée à un peu de calcaire (jusqu'à 1,5 mm). Aménagement des surfaces : 2 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur, sur la partie supérieure de la panse ; incomplet ; 3 registres conservés registre supérieur motif n" 2 ; registre médian divisé en métopes un seul métope conservé, motif n" 3 a, et départ d'un second ; registre inférieur, motif n" 1 (au moins à trois traits). Facture traces d'esquisse incisée ; procédés A 2 pour les segments de droites et B 1 pour les triangles. n° 54 (fig. 8). Dépôt archéologique de Caveirac (Gard). Inventaire L 1417-7. Provenance cabane L 9 - 1973, décapage 3 ; datation 580 - 540. Fragment de panse d'urne. Pâte rouge-marron sur la surface extérieure ; ocre-rouge sur la surface intérieure ; en épaisseur : marron vers la surface extérieure, et ocre-rouge vers la surface intérieure. Dégraissant abondant de calcite broyée (jusqu'à 1,5 mm). Surfaces altérées. Décor excisé : zone horizontale à l'extérieur, sur la partie supérieure de la panse ; probablement complet ; trois registres superposés registre supérieur, motif n° 2 ; registre médian divisé en métopes motif n" 1 vertical (un trait conservé) et motif n° 17 a ; registre inférieur, motif n° 2. Facture esquisse incisée ; procédés B 1 pour les triangles et C 1 pour les carrés. n° 55 - 57 (fig. 8 et 13). Dépôt archéologique de Caveirac, (Gard). Inventaire L 1. Provenance cabane L 3 - 1968, couche supérieure (couche 8). Datation 580-500. Quatre fragments d'urne. Pâte de couleur noire homogène à l'extérieur et à l'intérieur, ocre-marron en épaisseur. Dégraissant broyé de calcite et en quantité moindre, de calcaire (jusqu'à 1,5 mm). Aménagement des surfaces : 1 à l'extérieur ; 2 à l'intérieur. Décor à l'extérieur associant deux techniques l'excision et l'incision linéaire. En excision, motif n° 7 a (5 rangées conservées); en incision linéaire, décor «exubérant». Facture: esquisse incisée ; excisions traitées très peu profondément, procédé B6. :

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rouge-marron en épaisseur. Dégraissant abondant de calcaire et de calcite broyés (jusqu'à 1,5 mm) avec quelques grains de schiste roulés ( 1 mm). Aménagement des surfaces stade intermédiaire entre 1 et 2 partout à l'extérieur et sur le col à l'intérieur ; 2 ailleurs à l'intérieur. Décor excisé en deux endroits du vase, à l'intérieur sous le bord et à l'extérieur sur la partie supérieure de la panse. A l'intérieur, motif n° 2. A l'extérieur, zone horizontale ; complet ; 3 registres superposés registre supérieur, motif n° 2 ; registre médian, motif n" 8 a (à deux rangs), registre inférieur, motif n" 24 associé aux motifs nos 28 et 29. Facture esquisse incisée procédés A 2 pour les droites et segments de droite, B 5 pour les triangles.

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60 - Sur ce gisement voir M. Py, Première exploration.... I.e.. et pour la position du tesson excisé, p. 51, §d et p. 52. 61 - Sur le site, voir M. Py, L'oppidum des Castels à Nages (Gard) (Fouilles 1958-1974), J5cme suppl. à Gallia, 1978, p. 33-40. 62 - L'interprétation de ce motif comme un « Z » par les auteurs de la fouille (cf. M. et F. Py. Les amphores étrusques de Vaunage, I.e., p. 209, fig. 4, et M. Py, L'oppidum des Castels, o.c, p. 39, fig. 10, n" 15) est douteuse. En fait, seule l'extrémité supérieure du motif est visible.

B. DEDET

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Fig. 16 - Céramique excisée du Languedoc oriental ; tableau schématique des motifs.

LA CÉRAMIQUE EXCISÉE EN LANGUEDOC ORIENTAL

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n° 64 (fig. 9). Dépôt archéologique de Caveirac (Gard). Inventaire S S. J R 1 32-S. Mêmes provenance et datation que n° 60. Fragment de panse de coupe tronconique. Pâte de couleur marronlie-de-vin homogène en surface, ocre-rose en épaisseur. Dégraissant abondant de calcite broyée mal calibrée (jusqu'à 1 mm) avec quelques nodules ferrugineux (jusqu'à I mm). Aménagement des surfaces 2 à l'intérieur ; 3 à l'extérieur. Décor excisé à l'intérieur ; incomplet ; motif n° 1 (à 4 lignes droites). Facture esquisse incisée ; procédé A 4. n° 65 (fig. 9). Dépôt archéologique de Caveirac (Gard). Inventaire S S. J R 1 - 43. S. Mêmes provenance et datation que n° 60. Fragment de panse de coupe tronconique. Pâte de couleur ocre-rose à l'extérieur et en épaisseur, rose à l'intérieur. Dégraissant abondant de calcite broyée jusqu'à 1 mm. Aménagement des surfaces stade intermédiaire entre 1 et 2 à l'extérieur, 2 à l'intérieur. Décor excisé à l'intérieur, incomplet segments de droites en composition angulaire. Facture procédé A 2.

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Gisement de la Rallongue (Lansargues, Hérault) (67) n°68 (fig. 9 et 14). Dépôt archéologique de Lattes (Hérault). Inventaire Rai. 154.1. Provenance sondage 2- 1978. Décapage 5. Datation second quart du VIeme s. av. J.-C. Fragment de panse d'urne. Pâte de couleur grise homogène sur les surfaces, ocre-jaune à gris en épaisseur. Dégraissant de calcite broyée (jusqu'à 0,5 mm). Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur sur la partie supérieure de la panse ; incomplet ; 2 registres conservés ; registre supérieur motif n° 2 ; deuxième registre, motif n° 7 a (à 3 rangées conservées). Facture esquisse incisée ; procédé B 1. : :

Gisement de Tonnerre 1 (Mauguio, Hérault) (68) n° 69 (fig. 9 et 14). Dépôt archéologique de Lattes (Hérault). Inventaire Ton. 211-6 et Ton. 127-1. Provenance: sondage 1-1976. Couche 4. Datation 1er quart du VIeme s. Deux fragments jointifs de panse d'urne à profil arrondi très galbé. Pâte ocre à gris-noir sur la surface extérieure, grise sur la surface intérieure, marron-gris à gris en épaisseur. Dégraissant de calcite broyée, mal calibré (jusqu'à 0,9 mm). Aménagement des surfaces 1 à l'extérieur, 2 à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur, sur la partie supérieure :

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Oppidum de Villevieille, (Gard) (66) n° 66 (fig. 9). Dépôt archéologique de Caveirac (Gard). Inventaire : V 4 - 402. Provenance sondage V 1, couche 2. Datation 525350. Fragment de panse d'urne. Pâte gris-clair à grise sombre sur les surfaces, grise homogène en épaisseur. Dégraissant abondant de calcite broyée, mal calibrée (jusqu'à 1 mm). Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur et 1 à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur, sur la partie supérieure de la panse ; incomplet ; 2 registres conservés registre supérieur, motif n° 2 ; deuxième registre segments de droites obliques et parallèles. Facture esquisse incisée ; procédés A 3 pour les segments de droites. n° 67 (fig. 9). Dépôt archéologique de Caveirac (Gard). Inventaire V 4/400. Mêmes provenance et datation que n° 66. Fragment de panse de coupe arrondie convexe. Pâte chamois à gris-chamois à l'extérieur, gris-chamois à l'intérieur, grise à chamois en épaisseur. Dégraissant de calcite broyée, très fin (jusqu'à 0,3 mm). Aménagement des surfaces 1 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé à l'extérieur et à l'intérieur. A l'extérieur, bande verticale ; incomplète vers le haut; motifs nos 17a et 19. A l'intérieur, composition rayonnante ? ligne brisée comprenant une alternance de motifs nos 1 (à 4 segments de droites) et 17a. Facture très soignée ; esquisse incisée ; procédés A 1 pour les segments de droite et C 2 pour les carrés.

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Oppidum de La Font du Coucou (Calvisson, Gard) (63) n° 58 (fig. 8). Dépôt archéologique de Caveirac (Gard). Inventaire C 77-38. Provenance sondage 5 - 1972, décapage 3. Datation 550 - 510. Bord d'urne de forme Ail. Diam. ouv. 12,9 env. Pâte beige chamois homogène sur les surfaces et en épaisseur. Dégraissant de calcite broyée (jusqu'à 1 mm). Aménagement des surfaces stade intermédiaire entre 1 et 2 à l'extérieur ; 2 à l'intérieur. Décor excisé à l'intérieur sous le bord motif n° 7. Facture traces d'esquisse incisée ; procédé B 1. Station de Valaurède nord (Combas, Gard) (64) n" 59 (fig. 8). Dépôt archéologique de Caveirac (Gard). Inventaire V E N. 1A. 215. Provenance surface. Environnement céramique non tournée du début du Premier Age du Fer, sans importation méditerranéenne. Fragment de panse d'urne. Pâte de couleur gris-marron homogène sur les surfaces, rouge en épaisseur. Dégraissant de calcite broyée, avec un peu de calcaire (jusqu'à 1,2 mm). Surfaces altérées. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur, sur la partie supérieure de la panse ; incomplet ; 2 registres conservés de haut en bas, motif n" 2 et motif n° 15. Facture procédé B 1. Station de La Jasse de Roque (Combas) (65) n° 60 (fig. 9). Dépôt archéologique de Caveirac (Gard). Inventaire 58 J.R. 156/5. Provenance surface après charruage. Datation environnement constitué par de la céramique non tournée du Premier Age du Fer antérieure aux importations méditerranéennes. Quatre fragments jointifs de panse d'urne à profil arrondi très galbé. Pâte de couleur rouge-marron sombre, homogène sur les surfaces ; gris homogène en épaisseur. Dégraissant abondant et mal calibré (jusqu'à 1,6 mm) de calcite broyée. Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur sur le dessus de la panse ; incomplet vers le bas ; 2 registres conservés registre supérieur, motif n" 2 ; deuxième registre, motif n" 5. Facture esquisse incisée ; procédés A 4 pour les segments de droite ; B 2 pour les triangles. n° 61 (fig. 9). Dépôt archéologique de Caveirac (Gard). Mêmes provenance et datation que n° 60. Fragments de panse d'urne à profil arrondi. Pâte de couleur brun-rouge à l'extérieur, rose-ocre à l'intérieur et en épaisseur. Dégraissant abondant et mal calibré de calcite broyée (jusqu'à 1 mm) avec quelques nodules ferrugineux (jusqu'à 1,4 mm). Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur ; 3 à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur sur le dessus de la panse ; incomplet ; 2 registres superposés conservés registre supérieur motif n° 2 ; deuxième registre, motif n° 15. Facture esquisse incisée ; procédé B 1 . n° 62 (fig. 9). Dépôt archéologique de Caveirac (Gard). Mêmes provenance et datation que n° 60. Fragment de panse et départ de col d'urne. Pâte de couleur brun-rouge à l'extérieur, rose-ocre à l'intérieur et en épaisseur. Dégraissant abondant de calcite broyée (jusqu'à 1,2 mm) mêlée à quelques nodules ferrugineux (jusqu'à 1,2 mm). Aménagement des surfaces 2 à l'extérieur ; intérieur altéré. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur ur la partie supérieure de la panse ; incomplet vers le bas ; 2 registres conservés registre supérieur motif n° 2 ; deuxième registre motif n° 1 1 Facture esquisse incisée ; procédé B 1. n° 63 (fig. 9). Dépôt archéologique de Caveirac (Gard). Mêmes provenance et datation que n° 60. Fragment de panse d'urne. Pâte de couleur gris-marron à l'extérieur, marron-rouge à l'intérieur et en épaisseur. Dégraissant abondant de calcite broyée (jusqu'à 1 mm). Aménagement des surfaces : 2 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé à l'extérieur ; incomplet ; motif n° 1 (à 4 lignes droites). Facture procédé A 5.

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Sur cet oppidum, voir M. Py et C. Tendille, Fouille d'une habitation.... I.e., p. 33-65. Cf. J.-C. Bessac, R. Bonnaud et M. Py, Prospections et sondages.... I.e., p. 76. Ibid. p. 72-74. Cet important oppidum a fait l'objet de recherches récentes, relatées dans M. Py et C. Tendille, Villevieille Antique, o.c. Sondages B. Dedet, M. Py, X. Gutherz et H. Prades, 1978, en cours d'étude. Sondages M. Py, en 1976 (en cours d'étude). Signalons, pour être complet, deux tessons de vases excisés provenant d'un niveau bouleversé par les travaux coles à Fumérian (commune de Manduel, près de Nîmes), et qui a livré, entre autres, des documents datables du Bronze final II (cf. C. Hugues, Céramiques des Champs d'urnes des plaines et des oppida du Gard, dans Celticum, VI, 1963, p. 5 1-58 et notamment p. 55, pi. 2, fig. 4, n"s 3 et 4) ; l'un de ces deux tessons, le n" 4, pourrait appartenir au Ier Age du Fer.

B. DEDET

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Fig. 17 - Céramique excisée des Garrigues montpelliéraines ; tableau schématique des motifs. 1 à 31, motifs connus en Languedoc oriental 3b à 36 variantes de motifs connus en Languedoc oriental ; 37 motif original.

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6. Comparaisons avec les régions voisines (Midi méditerranéen) Les vases excisés que nous venons d'étudier ne sont pas isolés dans le Midi de la France. Des régions voisines, à l'Ouest les Garrigues montpelliéraines, la basse vallée de l'Hérault et la vallée de l'Aude, à l'Est la Provence rhodanienne et au Nord-Ouest les Causses lozériens, livrent également de la céramique excisée, dans des proportions difficiles à chiffrer mais qui, à première vue, ne semblent guère différentes de celles que nous trouvons pour les gisements gardois (fig. 22).

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de la panse ; incomplet vers le haut ; 2 registres conservés : de haut en bas, motifs nos 23 et 7 a (3 rangs de triangles). Facture esquisse incisée ; procédés A 5 pour les segments de droite et B 1 pour les triangles. n°70(fig. 9 et 14). Dépôt archéologique de Lattes (Hérault). Inventaire Ton. 127.2. Mêmes provenance et datation que n" 69. Fragment de panse d'urne. Pâte grise homogène sur les surfaces, ocre-rose en épaisseur. Dégraissant de calcite broyée (jusqu'à 0,6 mm). Aménagement des surfaces 1 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur, sur la partie supérieure de la panse ; incomplet vers le bas, 2 registres conservés : registre supérieur, motif n° 2 ; deuxième registre motif n° 8 a (à 4 rangs conservés). Facture esquisse incisée ; procédés B 1 pour les grands triangles et B 5 pour les petits triangles. n° 71 (fig. 9 et 14). Dépôt archéologique de Lattes (Hérault). Inventaire Ton. 144-6. Mêmes provenance et datation que n° 69. Fragment de panse d'urne. Pâte gris clair homogène à l'extérieur grisfoncé à l'intérieur, grise en épaisseur. Dégraissant très fin de calcite broyée (jusqu'à 0,5 mm). Aménagement des surfaces 1 à l'extérieur et à l'intérieur. Décor excisé zone horizontale à l'extérieur sur la partie supérieure de la panse ; incomplet vers le haut ; un registre conservé, motif n° 2. Facture esquisse incisée ; procédé B 2.

6.1. LES GARRIGUES MONTPELLIÉRAINES (Hérault) L'inventaire des gisements d'où proviennent des vases excisés s'établit actuellement comme suit (fig. 22) :

LA CÉRAMIQUE EXCISÉE EN LANGUEDOC ORIENTAL — habitat de Sextantio à Castelnau-le-Lez (69), — tumulus C2, F3, G8, L4 et L 1 2 de la nécropole de Cazevieille (70), — tumulus 1 et 10 du Ravin des Arcs à NotreDame-de-Londres (71), — tumulus de Conquette à Saint-Martin-deLondres (72), — tumulus B2 de Conquette-Frouzet à SaintMartin-de-Londres (73), — tumulus 1 du Lebous à Saint-Mathieu-deTréviers (74), — grotte de Labau à Valfaunès (75). Aucun de ces gisements ne fournit d'indice chronologique précis à l'intérieur du Premier Age du Fer (76). La disproportion dans la répartition entre les trouvailles faites en habitat et celles en provenance de tombes ne doit pas faire illusion. Elle reflète en fait la rareté des fouilles d'habitats de cette époque dans cette région. Deux formes possèdent une décoration (fig. 21, nos 1 et 2) : des urnes basses à panse de profil arrondi, col divergent bas et fond plat, creux ou arrondi (Cazevieille F3 et L12, Ravin des Arcs 1 et 10, ConquetteFrouzet B2) qui correspondent à la forme 3 distinguée dans le Gard ; une coupe à panse arrondi convexe et fond creux (Conquette-Frouzet B2) du type de la forme 5 du Gard. Pour les urnes basses, le décor se localise essentiel ement dans la zone de diamètre maximum de la panse, comme dans le Gard. Deux différences cependant avec cette région : le décor à l'intérieur juste sous le bord est inconnu ; à l'inverse on rencontre parfois des bandes verticales de décor excisé, rayonnantes autour du fond à l'extérieur (Cazevieille F3, Conquette-Frouzet B2). La coupe arrondie convexe, exemplaire unique au demeurant (Conquette-Frouzet B2), montre une composition originale par rapport à celle relevée sur ses homologues gardois.

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La plupart des motifs sont connus dans le Gard : fig. 1 7, nos 1 , 2, 2a, 4, 7a, 8a, 1 2a, 1 7a et 3 1 . D'autres ne sont que des variantes de motifs déjà attestés à l'Est du Vidourle : fig. 17, nos 3b, 3c, 13a, 33a à 36. Seul le motif n° 37, deux séries de triangles excisés opposés par la pointe et dégageant des losanges champlevés, n'est pas attesté actuellement dans le Gard. La composition décorative sur la panse des urnes basses est du même type que celle des urnes de l'Est du Vidourle. Elle est cependant ici plus complexe : jusqu'à 5 registres superposés (contre 3 au maximum dans le Gard), les registres médians parfois interrompus par des motifs en métopes ; comme dans le Gard, les registres supérieurs et inférieurs répètent les mêmes motifs, mais ici, les motifs utilisés pour ces registres sont plus variés. En définitive, tant par les formes des récipients que par les motifs décoratifs, leur localisation et leur composition, la céramique excisée des Garrigues montpelliéraines apparaît proche de celle du Gard, et particulièrement des séries des Gorges du Gardon et de La Liquière. 6.2. LA BASSE VALLÉE DE L'HÉRAULT Deux gisements de la basse vallée de l'Hérault ont livré de la céramique excisée : les nécropoles à incinération en tombes plates Hu Peyrou à Agde et de SaintJulien à Pézenas. La découverte de la première est trop récente pour pouvoir être prise en compte ici (77). Seule la seconde peut être utilisée. A cette région, on rattachera les gisements tout proches des Combes et de Puech-Madame à Poussan qui ont fourni quatre tessons de vases excisés différents (78) (fig. 22). Six exemplaires sont issus de la nécropole de SaintJulien : l'un d'une tombe bien datée de la première moitié du VIeme s. (tombe 189), un autre d'une tombe bien datée du troisième quart du VIeme (tombe 6), trois de tombes datées moins précisément (600-525) (tombes 126, 169 et 183) et un hors tombe (79). Formes des vases, répertoire et composition permettent de distinguer deux groupes stylistiques.

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69 - J. Arnal, R. Majurel et H. Prades, La stratigraphie de Sextantio..., I.e., p. 407, pi. V, en bas J.-C. M. Richard, La région montpelliéraine..., o.c. pi. IX. 70 - Cçntre de Recherches Archéologiques des Chênes-Verts, La nécropole hallstattienne Je Cazevieille, I.e., p. 37, 42, 44, 47 et 48. 71 - Id., La nécropole hallstattienne du Ravin des Arcs, commune de Notre-Dame de Londres, Hérault, duns, El. Rous., Ill, I, 1953, p. 71-90et notamment p. 73et 81 72 - J. Arnal, Sépultures tutnulaires.... I.e., p. 79. 73 - Centre de Recherches Archéologiques des Chênes-Verts, Recherches archéologiques dans la commune de Saint- M artin-de- Londres, Hérault, dans Bull. Soc. Préhist. Franc., LU, 1956, p. 632-644 et notamment p. 639-640. 74 - J. Arnal, Présentation de quelques tumulus de l'Age des métaux dans la commune de Saint- Mathieu-de-Tréviers, dans Zephyrus, VI, 1955, p. 183-191 et ment p. 190-191 et pi. 1 Le Lebous à Saint- Mathieu-de-Tréviers (Hérault), ensemble du Chaleolilhique au Gallo-romain, dans Gallia- Préhistoire, 16, 1973, p. 131-193. 75 - J. Audibert et J. Boudou, La Grotte de Labau (Valfiaunès, Hérault), dans Bull. Soc. Préhist. Franc., L, 1953. p. 366-371. 76 - L'attribution au Bronze final III b de trois tessons de vases excisés différents de Sextantio (J. Arnal, R. Majurel et H. Prades, La stratigraphie de Sextantio..., I.e., p. 399-401) si elle est exacte, serait unique dans tout le Midi méditerranéen. Cette datation est en fait fort douteuse. La couche F2 qui a livré ces tessons, avec quelques autres typiques du Bronze final III b, repose sur un niveau Bronze final III b homogène, et est surmonté par des niveaux contenant des céramiques d'importation méditerranéenne du VIeme s. av. J.-C. Or, il apparaît que la couche F2, épaisse de 5 cm seulement (ibid., p. 390 et 392), est en fait une couche bien remaniée par les occupations postérieures (ibid, p. 399 « La couche F2 est relativement pauvre, car elle a souffert près du croissant de chaux énigmatique dont il est question dans la stratigraphie. En outre, il y a eu des nivellements faits par les nouveaux venus porteurs de céramique d'importation »). Par ailleurs, J.-C. -M. Richard a bien voulu nous faire savoir que des fouilles effectuées sur ce site par lui-même et F. Daumas postérieurement à celles de J. Arnal. R. Majurel et H. Prades, avaient livré d'autres exemplaires de céramique excisée, toujours dans des couches bien datées du VIeme s. par des importations méditerranéennes. 77 - Fouilles de Sauvetage de la Direction des Antiquités Historiques du Languedoc-Roussillon, en cours d'étude. 78 - Recherches récentes de R. Montjardin. 79 - B. Dedet, La céramique non tournée de la nécropole de Saint-Julien à Pézenas (Hérault) dans son contexte languedocien au V/cmes. av. J.-C. Thèse de 3eme cycle, Montpellier, 1974 (dactylographiée), p. 387-389 et respectivement fig. 84, n" 195 ; fig. 25, n" 1 fig. 59, n" 107; fig. 71, n° 147; fig. 79, n" 179 et fig. 101, n" 265. La numérotation des tombes, utilisée ici, est celle mise au point par l'ERA 63.

B. DEDET

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17a

3b

2d

Le premier groupe, vases des tombes 6 et 126, est très proche des vases du Languedoc oriental. 11 s'agit d'urnes basses à col divergent et panse très galbée identiques aux urnes de forme 3 du Gard (cf. fig. 21, n° 3). Là aussi le décor se localise à l'extérieur, dans la zone de diamètre maximum de la panse, et à l'intérieur juste sous le bord. Le répertoire décoratif comprend, sauf une exception (fig. 18, n° 38), des motifs courants en Languedoc oriental (fig. 18, nos 1, 2, 2b, 2c, 4 et 17a) ou qui en dérivent (fig. 18, n° 2d et 3b). Le motif n° 2 est ici aussi prédominant. La composition est par ailleurs identique à celle qui est employée dans le Gard : à l'intérieur, sous le bord, bande horizontale utilisant le motif n° 2 ; à l'extérieur, trois registres horizontaux superposés, avec reprise du même motif, toujours le n° 2, sur les registres supérieur et inférieur. Les autres vases excisés ont des formes variées, inconnues en Languedoc oriental : gobelet caréné (tombe 189), urne à pied haut (tombe 169) (fig. 21, n° 4), urne basse carénée à pied bas (hors-tombe). La localisation du décor (pied, col) et les motifs euxmêmes (fig. 18, nos 38 à 41) sont originaux par rapport à ceux du Languedoc oriental. La composition, beaucoup plus simple, se réduit à une frise horizontale comprenant un seul motif (tombes 169 et 189) ou à des motifs isolés non jointifs (vase hors-tombe). Tous ces traits rapprochent au contraire ces vases du style de ceux du bassin de l'Aude. Le gobelet de la tombe 183 possède, pour sa part, une composition qui rappelle celle des vases des Garrigues montpelliéraines : double bande horizontale de motifs dans la zone du diamètre maximum de la panse et bandes verticales, rayonnantes autour du pied. Mais les motifs et la composition sont très particuliers. 6.3. LA VALLÉE DE L'AUDE

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39

La liste des sites qui ont livré des céramiques excisées est la suivante (fig. 22) : — nécropole à incinération de la Prade à Agel (Hérault), 1 exemplaire (80), — nécropole à incinération du Grand-Bassin I à Mailhac (Aude) : 25 exemplaires (tombe 8, n° 6 ; T 18, n° 27 ; T 26, n° 13 ; T 45, n° 5 ; T 55, n° 21 ; T 64, n° 20 ; T 99, n° 32 ; T 121, nos 25 et 38 ; T 122, nos 3 et 31 ; T 125, n° 25 ; T 132, n° 1 ; T 168, nos 1 et 2 ; T 170, nos 13 et 26 ;T 173, n° 4 ; T 180, nos 37,46et 47 ;T 182, nos 1, 2 et 3 et hors tombe) (81),

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Fig. 18 - Céramique excisée de la basse vallée de l'Hérault ; tableau schématique des motifs 1 à 17a motifs connus en Languedoc oriental ; 2d et 3b variantes de motifs connus en Languedoc oriental ; 38 à 41 motifs originaux.

80 - G. Barruol, Informations, dans Gallia, 31, 1973, p. 488. 81 - M. Louis, O. et J. Taffanel, Le Premier Age du Fer, o.c. II, p. 49, fig. 34, T 8, n" 6 et T 26, n" 13 ;O. et J. Taffanel, Deux tombes de cavaliers du Premier Age du Fer à Mailhac (Aude), dans Gallia, XX, 1962, p. 3-32 et notamment p. 8, fig. 5. n" 32 et p. 11, fig. 8 ; O. Taffanel, Le Premier Age du Fera Mailhac (Aude), dans Cah. Lig. de Préhist. et d'Arch., ! 1, 1962, p. 159-163 et notamment p. 160, fig. 2 ; O. et J. Taffanel, Fouilles 1974 à Mailhac (Aude), dans Bull. Comm. Arch, de Narb., 36, 1974, p. 19-27 et notamment p. 25, fig. 2. Les autres vases sont inédits.

LA CÉRAMIQUE EXCISÉE EN LANGUEDOC ORIENTAL

82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94

6.4. LA PROVENCE RHODANIENNE La Provence a livré à ce jour peu de vases excisés datables du Premier Age du Fer. Tous les sites sont localisés dans la vallée du Rhône (fig. 22). Ce sont — La Baume des Anges à Donzère (Drôme) : un gobelet (85), — L'oppidum du Mourre de Sève à Sorgues (Vaucluse) : deux coupes (86), — L'habitat de la Montagne de Cordes à Fontvieille (Bouches-du-Rhône) : 1 exemplaire (87), — L'habitat de Tamaris à Martigues (Bouches-duRhône) (88) : 1 coupe. Les vases bien datés confirment les datations obtenues ailleurs : à Tamaris, le contexte indique la fin du yijeme s et/ou les alentours de 600 (89) ; la datation des exemplaires du Mourre de Sève, moins précise, doit être située à la fin du VIIeme ou au début du VIeme s. (90). Les formes attestées en Provence sont identiques à celles du Languedoc oriental : formes 3 (Donzère) et 5 (les deux coupes du Mourre de Sève et celle de Tamaris). Les motifs excisés sont également ceux le plus fréquemment rencontrés en Languedoc oriental : motifs nos 1 et 2 à Tamaris et au Mourre de Sève ; motifs nos 1 et 17a à Donzère et au Mourre de Sève. Les compositions sont semblables, elles aussi, à celles du Gard. :

— nécropole à incinération de la Redorte à Azille (Aude) : 4 vases (T 5, n° 4 ; T 9, nos 2, 15 et 16) (82), — habitat de Carsac à Carcassonne (Aude) (83) : 1 exemplaire. Au Grand-Bassin I, de même qu'à Agel et à Azille, la céramique excisée est datable de la seconde moitié du VIIeme s. (84). A Carsac, elle apparaît dans un contexte de la fin du VIIeme - première moitié du VIeme s. Le répertoire des formes comprend quek les urnes à panse à profil arrondi, col haut divergent et pied bas qui ne sont pas sans rappeler les urnes de forme 2 du Gard (Grand-Bassin I, T 1 32, n° 1 et T 1 70, n° 26), et un certain nombre d'autres formes propres au Languedoc occidental : des urnes à panse à profil arrondi ou caréné, col haut divergent très développé et pied haut (fig. 21, n° 6) (Azille, T 9 ; Grand-Bassin I, T 26, n° 6 ; T 121, n°38 ; T 125, n° 25 et T 180, nos 46 et 47) ; des urnes à panse à profil arrondi, col divergent moyennement haut et pied bas (fig. 21, n° 5) (Grand-Bassin I, T 55, n° 21 ; T 99, n° 32 ; T 170, n° 13 ; T 180, n° 1) ; des urnes à panse à profil arrondi, col moyennement haut et pied haut (Grand-Bassin I, T 18, n° 27 ; T45, n° 5 ; T 64, n° 20 ; T 122, n° 31 et T 173, n° 4) ; des urnes à panse arrondie, sans col, à pied haut (Azille, T 5 ; Grand-Bassin I, T 122, n° 3) ; de petites urnes à fond plat (Grand-Bassin I, T 180, n° 37 et T 8, n° 6) ; une coupe tronconique à pied haut (Agel). Sur les urnes, le décor occupe généralement toute la moitié supérieure de la panse. On le rencontre également parfois sur le col (Grand-Bassin I, T 121, n° 38 et T 125, n° 25). Il n'affecte toutefois jamais l'intérieur du col juste sous le bord. A cause de la taille souvent importante des motifs, la composition se limite généralement à un registre horizontal unique ne comprenant qu'un seul motif répété tout autour du vase. Lorsque les motifs utilisés sont petits, mais ce sont des cas exceptionnels, le décor s'ordonne en registres superposés (Grand-Bassin I, tombe 170, n° 26 : deux registres de plusieurs motifs disposés chacun en métopes) ou en un seul registre de plusieurs motifs en métopes. Formes des vases supports, style et composition des motifs différent donc fortement de ceux du Languedoc oriental

37

6.5. LES CAUSSES DE LA LOZERE Les Causses lozériens, essentiellement le Méjan et celui de Sauveterre, ont fourni un lot assez important de vases excisés (fig. 21) : — tumulus IV de Chabrits à Mende (91), deux exemplaires, — station de Malepeyre à La Canourgue (92), — tumulus VI (deux exemplaires), XVII, XVIII, XIX et XXI du Freyssinel, communes de Saint-Bauzile et d'Ispagnac (93) et tumulus XL du Freyssinel, commune de Saint-Etienne-du-Valdonnez (94),

- Vases inédits. Sur la nécropole voir G. Barruol, Informations, dans Gallia, 31, 1973, p. 475. - P. Barrié, J. Guilaine et G. Rancoule, Les fosses à céramique des niveaux supérieurs de Carsac (commune de Carcassonne), dans Bull. Soc. d'Et. Se. Aude, 72, 1972, p. 35-52, et notamment p. 48, fig. 10. - Sur la datation du Grand-Bassin I, voir B. Dedet, Datation et faciès de la nécropole de Recobre à Quarante (Hérault), dans Rev. Arch. Narb., IX, 1976, p. 1-21 et notamment p. 5, note 2. - M. Lambert, A. Bocquet et Ch. Lagrand, Les grottes de Donzère (Drôme), dans le Livret -guide de l'excursion A9, UISPP, IXeme Congrès, Nice, 1976, p. 32-37 et notamment p. 35, fig. 6, n" 5. - Informations, dans Gallia, XV11I, I960, p. 263-264. - R. Montjardin, Quelques vestiges du Bronze final au Premier Age du Fer, dans Ogam. XV, 1963, p. 313-322, et notamment p. 315, fig. 4, n" 17 et p. 316. - Ch. Lagrand, Recherches sur le Bronze Final en Provence méridionale. Thèse de doctorat d'Université, Aix-en-Provence, 1968 (dactylographiée), p. 248-249 et pi. LXXXV, D4. - Coupe étrusque d'imitation corinthienne, bols ioniens à filets blancs et rouges, canthares et olpés étrusques en bucchero nero, coupe ionienne à bandes de type A2 de Vallet et Villard. - La céramique^excisée se trouvait dans une couche contenant deux lèvres d'amphore étrusque. Cette couche était surmontée par un niveau qui a livré de l'amphore étrusque et marseillaise, du bucchero nero, de la céramique grise monochrome et des vases ioniens (Gallia. XVIII, I960, p. 263-264). - Ch. Morel, Fouilles et recherches inédites, sépultures tumulaires, dans Rev. Gév., 7. 1961, p. 103-159 et notamment p. 124 et p. 151, fig. 22. - Id., Sépultures tumulaires de la région du Freyssinel, I.e., p. 69-70, fig. 19, I, b. - Ibid., p. 42-43. - Id., Fouilles et recherches inédiles. I.e., p. 109 et p. 150, fig. 21.

B. DEDET

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65 33X 55

66 67

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Fig. 19 - Céramique excisée de la vallée de l'Aude ; tableau schématique des motifs ; 1 à 1 7a motifs connus en Languedoc oriental ; 5 1 à 67 motifs originaux.

LA CÉRAMIQUE EXCISÉE EN LANGUEDOC ORIENTAL 1

— tumulus de Montredon à Laval-du-Tarn (95), — tumulus de la route de Laval à Laval-du-Tarn (96), — tumulus de Mazel-Roncy à La Malène (97), — tumulus II du Bac à Sainte-Enimie (98), — tumulus de La Condamine à Montbrun (99), — tumulus I et III (deux exemplaires) de Gargo à Vébron (100). Aucun de ces vases n'apporte d'indice précis de datation à l'intérieur du Premier Age du Fer. La provenance funéraire de la plupart d'entre eux n'est le reflet, ici aussi, que de la rareté des fouilles d'habitat de cette époque. Quatre formes sont attestées dont trois existent dans le Gard : la coupe arrondie convexe (fig. 21, n° 8) (Freyssinel VI, vases 1 et 2 ; Freyssinel XVII ; Gargo I) qui correspond à la forme 5 du Gard ; l'urne basse à col divergent bas, panse carénée et pied bas ou fond annulaire (fig. 21, n° 7) (Freyssinel XL et Chabrits IV) qui est semblable à la forme 4 du Gard ; la grande urne à col divergent haut, bord déversé, panse à profil arrondi très galbée et fond à pied bas (Bac II), proche des urnes de forme 2 ; la coupe carénée à fond creux (Freyssinel XXI ; Gargo III) qui ne possède pas, quant à elle, d'équivalent en Languedoc oriental.

Z 2 ^ 7

17a

24a

24b

62

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Fig. 20 - Céramique excisée des Causses de la Lozère ; tableau schématique des motifs 1 à 1 7a motifs connus en Languedoc oriental ; 3b à 26a variantes de motifs connus en Languedoc oriental ; 40b à 40d : variantes de motifs connus dans la basse vallée de l'Hérault ; 62 motif connu dans la vallée de l'Aude ; 68 à 70 motifs originaux.

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Sur les urnes, le décor se localise dans la zone de diamètre maximum de la panse. Dans un cas, on le rencontre également sur le col à l'extérieur. Sur les coupes, il se situe toujours à l'extérieur, sur la partie supérieure de la panse, et il est disposé selon une zone horizontale. Ce sont des dispositions classiques en Languedoc oriental. On remarquera par contre, à la différence du Gard, l'absence de décor à l'intérieur des coupes et sous le bord à l'intérieur des urnes. La plupart des motifs sont les mêmes que ceux en usage dans le Gard (fig. 20, nos 1, 2, 7, 8 et 17a) ou n'en sont que des variantes proches (fig. 20, n° 3b, 3d, 24a, 24b et 26a). Les motifs fig. 20, n° 40b, c et d sont les variantes d'un thème connu à Saint-Julien-dePézenas ; un autre (fig. 20, n° 62) figure parmi le répertoire du Grand-Bassin I. Parmi les décors exclusifs à cette région (fig. 20, nos 68, 69 et 70), on notera la fréquence des motifs nos 69 et 70 (Freyssinel VI et Gargo I). L'ordonnance du décor est généralement proche de celle du Gard : trois registres horizontaux superposés, avec répétition des registres supérieur et inférieur, registre médian découpé en métopes (Freyssinel XXI, XL, VI vase n° 2, Chabrits IV, Mazel-Roncy, Gargo

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III). Quelques cas cependant témoignent d'un style différent : ceux qui utilisent de grands motifs couvrant de grandes surfaces (Gargo I, Bac II et Freyssinel XVII). En définitive, les vases excisés des causses lozériens constituent un groupe non homogène pour une grande part assez proche, par bien des traits, de celui du Languedoc oriental (101).

95 - /ci.. Sépultures tumulaires de la région du Freyssinel, Le, p. 69 et p. 70, fig. 19, I, a. 96 - Ibid., p. 70, fig. 19, n" II. 97 - Ibid., p. 71, fig. 20. 98 - Id., ^Fouilles et recherches. Le, p. 117-118 et fig. 9. 99 - C. Hugues, Préhistoire du Causse Méjan oriental, dans Congrès Préh. de France. Paris, 1950. p. 377, pi. V. 100 - C. Hugues et M. Lorblanchet, Six tumulus du Causse Méjan. I.e., p. 4-7. 101 - On peut signaler, pour une région également limitrophe du Gard, un tesson excisé dans les Gorges de l'Ardèche, Grotte des Cloches, dans un style identique à celui du Gard (A. et P. Huchard et M. Louis, La grotte des Cloches (commune de Saint- Martin-d' Ardèche), dans Rev. Et. Lig.. XVI, 1-3, 1950. p. 133-139 et notamment p. 138, pi. III, n" 7).

40

B. DEDET

3 cm

6 cm

5cm

LA CÉRAMIQUE EXCISÉE EN LANGUEDOC ORIENTAL

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Fig. 21 - Céramique excisée ; exemplaires de comparaison ; 1 et 2 Garrigues montpelliéraines (tumulus B2 de Conquette-Frouzet à StMartin-de-Londres, Hérault, d'après Le Languedoc au Premier Age du Fer, Féd. Arch, de l'Hérault, 1975, p. 38, fig. 18, nos 1 et 2) ; 3 et 4 basse vallée de l'Hérault (n° 3 tombe 126, vase A498 et n° 4 tombe 169, vase A685 de la nécropole de St-Julien à Pézenas, Hérault, d'après B. Dedet, La céramique non tournée de la nécropole de Saint- Julien à Pézenas (Hérault), dans son contexte languedocien au K/eme s. av.J.-C, Thèse de 3eme cycle, Montpellier, 1974 (dactylographiée), fig. 59, n° 107 et fig. 71, n° 147); 5 et 6 vallée de l'Aude (n° 5 tombe 55, vase 21 et n" 6 tombe 121, vase 38 de la nécropole du Grand-Bassin I à Mailhac, Aude, d'après des croquis inédits communiqués par M"e O. Taffanel) ; 7 et 8 Causses de la Lozère (n° 7 tumulus XL du Freyssinel, St-Etienne-du-Valdonnez, Lozère, d'après C. Morel, Fouilles et recherches inédites, sépultures tumulaires, dans Rev. du Gév., 7, 1961, p. 1 50, fig. 2 1 ; n° 8 tumulus VI du Freyssinel, d'après C. Morel, Sépultures tumul-aires de la région du Freys inel (Causse de Sauveterre), dans Bull, du Lab. de Géol. et de Préh. du Musée de Mende, 7-8 1967-1968, p. 68, pi. IV, au centre (publié sans échelle)).

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Fig. 22 - Répartition de la céramique excisée dans le Midi méditerranéen. Les points sans numéro renvoient à la carte de répartition de la céramique excisée du Languedoc oriental (fig. 1 5) ; I à 7 groupe des Garrigues montpelliéraines ( 1 oppidum de Sextantio à Castelnau-le-Lez ; 2 tumulus du Lebous à St-Mathieu-de-Tréviers ; 3 nécropole tumulaire de Cazevieille ; 4 tumulus de Conquette à St-Martin-de- Londres ; 5 tumulus de Conquette-Frouzet à Saint-Martin-de-Londres ; 6 nécropole tumulaire du Ravin-des-Arcs à Notre-Dame-de-Londres ; 7 Grotte de Labau à Valflaunès, Hérault) ; 8 à 10 groupe de la basse vallée de l'Hérault (8 Les Combes et Puech-Madame à Poussan ; 9 nécropole à incinération de St-Julien à Pézenas ; 10 : nécropole à incinération du Peyrouà Agde, Hérault); 11 à 14 groupe de la vallée de l'Aude (1 1 nécropole à incinération de la Prade à Agel (Hérault) ; 12 ; nécropole à incinération du Grand-Bassin I à Mailhac ; 13 nécropole à incinération de la Redorte à Azille ; 14 habitat de Carsac à Carcassonne (Aude)) ; 15 Basse-Ardèche (Grotte des Cloches à St-Martin-d'Ardèche) ; 16 à 19 groupe de la Provence rhodanienne (16 Baume des Anges à Donzère(Drôme); 17: oppidum du Mourrede Sève à Sorgues(Vaucluse); 18: habitat de la Montagne de Cordes à Fontvieille ; 19 habitat de Tamaris à Martigues (Bouches-du-Rhône)) ; 20 à 28 groupe des Causses de la Lozère (20 tumulus de Chabrits à Mende ; 21 station de Malepeyre à La Canourgue ; 22 tumulus du Freyssinel à St-Bauzile, Ispagnac et St-Etienne-du-Valdonnez ; 23 tumulus du Bac à Sainte-Enimie ; 24 tumulus de Montredon à Laval-du-Tarn ; 25 tumulus de la route à Laval-du-Tarn ; 26 tumulus du MazelRoncy à La Malène ; 27 tumulus de La Condamine à Montbrun ; 28 : tumulus de Gargo à Vébron (Lozère)).

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Fig. 23 - Céramique excisée ; exemplaires de comparaison nécropole de Mindelheim, Bavière méridionale (Allemagne de l'Ouest), (d'après G. Kossack, Sudbayern Wàhrend der Hallstattzeit, Rômisch-Germanische Forschungen, 24, Berlin, 1959, pi. 22, n" 1 3 ; pi. 23, n° 1 3 et pi. 26, nos 1 et 8). 6.6. CONCLUSION La comparaison de la céramique excisée du Gard avec celle des régions voisines, tant du point de vue de la forme des vases supports que des motifs utilisés, de la façon de traiter ces motifs et de les associer entre eux, est instructive. Des différences notables apparaissent selon les régions : Provence rhodanienne et Garrigues montpelliéraines, très proches du Gard, ont livré les vases les plus ressemblants à ceux du Gard ; en

revanche les exemplaires de régions plus éloignées (vallée de l'Aude) ou plus difficiles d'accès (Causses lozériens) sont ceux qui diffèrent le plus des vases gardois (102). De ce point de vue, la dualité de style repérée à Saint-Julien-de-Pézenas qui occupe une situation géographique intermédiaire, est éloquente. En définitive, seule la technique de l'excision est commune à toute cette aire géographique du Midi méditerranéen à l'intérieur d'une période bien délimitée (deuxième moitié du VIIeme-Veme s.). Régionalement, la façon d'utili-

102 - Même en tenant compte du fait que la plupart des vases de la vallée de l'Aude (en particulier ceux des nécropoles d' Agel, du Grand-Bassin I et d' Azille) qui datent de la seconde moitié du VIIeme s. ne peuvent être comparés qu'avec les vases excisés les plus anciens du Languedoc oriental (Grotte Suspendue et Tonnerre I).

LA CÉRAMIQUE EXCISÉE EN LANGUEDOC ORIENTAL ser cette technique diffère : ce procédé décoratif est appliqué à des formes de vases caractéristiques de la région et des styles régionaux apparaissent. Il s'agit donc de vases fabriqués localement ou régionalement. Ces vases ne sont pas la trace matérielle d'échanges économiques ou ethniques entre les groupes humains vivant dans ces régions. Mais ils sont par contre un des témoignages d'une culture commune pour ceux qui les ont fabriqués et /ou utilisés. 7. Conclusions Cette étude nous a permis de faire un certain nombre de constatations. La datation de la céramique excisée du Languedoc oriental se place entre la deuxième moitié du VIIeme et le courant du Veme s. av. J.-C. Le terminus ante quern devra être précisé par les recherches futures. Cette céramique n'est pas l'apanage d'une prétendue « civilisation des tumulus » pas plus qu'elle n'est réservée à un usage funéraire puisqu'on la rencontre à la fois dans les tombes sous tumulus, dans les tombes plates des nécropoles à incinération et dans les habitats, grottes, oppida et stations littorales. La présence de ces vases dans les habitats ne saurait non plus s'expliquer par des relations, commerciales ou autres, entre un « peuple des tumulus » et un « peuple des oppida » selon le schéma traditionnel puisque les excisions existent encore au Veme s., à une époque où les rites tumulaires sont passés d'usage dans la région (103). Par ailleurs, les caractères techniques des vases et les formes utilisées montrent qu'il s'agit d'une céramique languedocienne. L'emploi de motifs décoratifs identiques et de règles de composition communes donnent à l'ensemble des vases retrouvés dans le Gard une grande unité de style. Mais l'existence de tel motif préférentiel dans telle petite unité géographique comme la Cézarenque, la Gardonnenque ou les Gorges du Gardon, la présence aussi de dégraissants particuliers à certains sites, comme c'est le cas dans les Bois des Lens, indiquent clairement que ces vases ne sont pas diffusés à partir de

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centres spécialisés dans cette production mais, qu'au contraire, comme tout le reste de la céramique non tournée, ils sont locaux. Ce caractère local apparaît avec plus de netteté encore par la comparaison des vases excisés du Languedoc oriental avec ceux des régions les plus proches (Provence rhodanienne, Garrigues montpelliéraines) ou ceux de régions plus éloignées (Causses de la Lozère, basse vallée de l'Hérault, vallée de l'Aude) : plus on s'éloigne et plus les différences prévalent. L'originalité de chacune de ces zones s'impose, les unes par rapport aux autres mais aussi par rapport à la céramique excisée d'autres régions, la péninsule ibérique (104) ou le Jura (105), par exemple, ou les régions alpines et de l'Allemagne du sud-ouest (106). Certes, en Allemagne du sud-ouest, où les excisions sont toujours, là encore, peu abondantes, un certain nombre de motifs simples, courants dans le Midi méditerranéen, sont très répandus, comme par exemple la double rangée de triangles excisés emboités bases inversées, déterminant une bande brisée champlevée (motif n° 2) ou bien les rangées superposées de triangles isocèles excisés bases vers le haut (motif n° 7a) ou vers le bas (motif n° 8a), ou encore les rangées superposées de carrés disposés en damier (motif n° 17a) (107). Mais dans ce pays les formes des vases excisés sont tout à fait typiques du Premier Age du Fer local dans sa phase Hallstatt C 1 de P. Reinecke (soit la première moitié du VIIeme s. av. J.C.) : assiettes à degrés, assiettes à fond en talon, panse à profil arrondi et bord rectiligne déversé, urnes très globuleuses à fond à talon et col évasé très court {cf. fig. 23) ; la localisation et la composition des décors répondent à une esthétique complètement différente de celle des vases excisés du Midi méditerranéen, y compris de ceux de la seconde moitié du VIIeme s. (108). Les vases excisés du Midi méditerranéen ne peuvent donc être considérés comme des importations de la zone alpine et nord-alpine, pas plus qu'ils ne peuvent être utilisés pour témoigner d'hypothétiques invasions « hallstattiennes » ou « celtiques », lentes ou brutales, au Premier Age du Fer. Bernard DEDET

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103 - Sur les problèmes chronologiques des tumulus voir B. Dedet, Les tombes du Languedoc oriental au Premier Age du Fer dans leur contexte culturel : acquis et problèmes, dans Rev. Arch. Narb., XII, 1979, p. 9-42. 104 - Voir par exemple M. Almagro, La ceràmica excisa de la Primera Edad del Hierro de la Peninsula ibérica. dans Ampurias, 1, 1939, p. 137-157 (qui traite en fait de trouvailles, pour la plupart peu précisément datées, du Bronze final et du Premier Age du Fer), et plus particulièrement M.-C. Blasco Bosqued, Notas sobre la ceràmica de « El Redal » (Logrono), dans Miscelànea Arqueologica. 1, Barcelona, 1974, p. 175-186. 105 - Par exemple à Montmorot, J.-P. Millotte, Les civilisations de l'Age du Fer dans le Jura, dans La Préhistoire Française, II. 1976, p. 724-733, et notamment p. 729, fig. 3, n" 8. 106 - Céramique de l'Alb-Hegau ou de l'Alb-Salem répandue dans le Wurtemberg et en Bavière (cf. J. Keller, Die Alb-Hegau Keramik der àlteren Eisenzeit, Tubingen, 1939, et aussi l'ouvrage de synthèse de G. Kossack, Sùdbayern Wàrhendder Hallstattzeit, Rômisch-Germanische Forschungen, 24, Berlin, 1959, T. Il, passim (divers exemples sur les sites de Mindelheim, Bad Wôrishofen (ldkr Mindelheim), Unterstall (ldkr Neuburg a. d. Donau), Stadtbergen-Sud (ldkr Augsburg), Bobingenet Graben (ldkr Schwabmunchen), Staatswald Miihlhart (ldkr Fiirstenfeldbruck), Pullach (ldkr Miinchen), Tutzing-Monatshausen (ldkr Starnberg) et Eglfing (ldkr Weilheim). 107 - G. Kossack, Sùdbayern..., o.c, II, pi. 22, n" 13. 108 - Ibid., II, pi. 22, n° 1 pi. 23, n" ; pi. 24, n" 20 pi. 26, nos I, 3 à 5 et 7 à 9 pi. 31,n"s3et 5 pi. 32, n» 8 ; pi. 34, n° 9 pi. 42. n" 20 ; pi. 55, n°6 pi. 58, n" 7 pi. 59, n"s 7, 1 et 14 ; pi. 70, n° 27 ; pi. 80, nos 32 et 33 ; pi. 96, n" 15 et pi. 106, n° 5.

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