Apellaniz, J.M., Calvo Gomez, F., 1999. La forma del arte paleolitico y la estadistica. Analisis de la forma del arte figurativo paleolitico y su tratamiento estadistico. (La forme de l’art paléolithique et la statistique. Analyse de la forme de l’art figuratif paléolithique et son traitement sta...

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Comptes rendus d’ouvrages / L’Anthropologie 106 (2002) 647–653

Comptes rendus d’ouvrages Apellaniz, J.M., Calvo Gomez, F., 1999. La forma del arte paleolitico y la estadistica. Analisis de la forma del arte figurativo paleolitico y su tratamiento estadistico. (La forme de l’art paléolithique et la statistique. Analyse de la forme de l’art figuratif paléolithique et son traitement statistique). Bilbao, Universidad de Deusto, Cuadernos de Arqueologia n° 17, série « Arqueologia » 388 p., 189 fig., ill. N&B, nbr. réf. bibl., annexes. Apellaniz, J.M., 2001. La abstraction en el arte figurativo del paleolitico. Analisis del componente abstracto en la figuraci
n naturalista del grafismo paleolitico. (L’abstraction dans l’art figuratif du Paléolithique. Analyse du composant abstrait dans la figuration naturaliste du graphisme paléolithique). Bilbao, Universidad de Deusto, serie « Arqueologia », 231 p., 98 fig. N&B, couleur, nbr. réf. bibl. Les travaux de Juan Maria Apellaniz ont toujours suscité des débats contradictoires. En effet, ce chercheur s’efforce depuis plusieurs années de renouveler en profondeur les analyses stylistiques. Un des premiers à se servir de l’Analyse Factorielle des Correspondances, il a même été jusqu’à proposer un modèle d’analyse de l’auteur de représentations paléolithiques, qu’il a par exemple appliqué à Lascaux. On peut contester certaines de ses conclusions, peut-être un peu trop aventureuses, surtout quand il prétend retrouver des mains dans des figures identiques, alors que l’Histoire de l’Art nous enseigne justement que deux œuvres d’un même artiste ne sont jamais pareilles, et que dans le cas contraire nous avons visiblement affaire à un copiste ou un élève. Mais on ne peut se défendre d’un certain trouble devant la pertinence de ses analyses. Ce qui restera en particulier, ce sont ses classements et ses typologies, beaucoup plus (trop ?) fines qui permettent de solides discussions. Malheureusement, comme souvent en analyse stylistique, tous ces détours et contours aboutissent aux conclusions attendues : oui, il y a bien schématisation des formes au Paléolithique, sauf au Magdalénien triomphant, naturaliste jusqu’à la caricature. Oui, il y a bien des trucs de métiers ou d’ateliers que l’on retrouve systématiquement. Mais le problème de la simplification des formes et de l’abstraction, c’est bien les convergences qu’elles ne manqueront d’entraîner. Et l’on en revient toujours au même point : il faut dater davantage de représentations, il faut poursuivre des fouilles minutieuses pour leur dénicher un contexte chrono-culturel — il faut des relais archéologiques entre les sites pour pouvoir avec rigueur les corréler entre eux. Tant que nous ne disposerons pas assez de données, toute analyse stylistique, aussi grandiose soit-elle, ne sera bâtie que sur des châteaux de sable. Romain Pigeaud PII: S 0 0 0 3 - 5 5 2 1 ( 0 2 ) 0 1 1 3 2 - 9

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Castelli Gattinara, G., 2000. Libia. Arte rupestre del Sahara. (Libye. Art rupestre du Sahara). Foto di Mario Verin. Vicchio del Mugello (Italie), casa editrice Polaris, 163 p., fig., tabl., cartes, ill. N&B, réf. bibl., ill. couleur h.t. Ce petit ouvrage abondamment illustré de dessins et photos en noir et couleur, a vu le jour à l’issue d’un voyage au Fezzan, effectué par l’auteur et le photographe qui accompagnaient la mission archéologique du professeur Fabrizio Mori. Une première partie permet au lecteur d’acquérir les connaissances essentielles en préhistoire. L’histoire de la découverte du Sahara et de ses richesses archéologiques complète cette première approche. La seconde partie est consacrée à l’art rupestre de la région avec une description plus précise des gravures du Messak et des peintures du Tadrart Acacus dont l’étude détaillée était l’objet de la mission archéologique. Marie Perpère PII: S 0 0 0 3 - 5 5 2 1 ( 0 2 ) 0 1 1 3 4 - 2

J. Clottes, (Sous la dir. de), 2001. La grotte Chauvet. L’art des origines. Paris, Éditions du Seuil, collection « Arts rupestres », 225 p., 206 fig., ill. couleur, notes bibl., nbr. réf. bibl. Voici une pré-monographie. La pression - aussi bien celle des médias que des scientifiques qui n’y avaient pas accès, était trop grande, et il a bien fallu se résoudre à publier un premier bilan de l’étude de la grotte Chauvet. Il est impressionnant : après une description minutieuse de la karstologie de la cavité, étape fondamentale pour espérer dater la fermeture de la cavité et l’aspect que les salles et les galeries devaient avoir à l’époque du Paléolithique, suit un inventaire de l’archéologie du sol et des parois, avec un rappel des fameuses dates radiocarbones qui ont jailli comme un coup de tonnerre dans le ciel trop serein des spécialistes. Puis le lecteur est invité à parcourir la grotte et à découvrir « comme s’il y était » les différents panneaux ornés. Il est servi en cela par les magnifiques photographies ainsi que les relevés précis et soignés de l’équipe dirigée par Jean Clottes. Ensuite, on passe à l’inventaire des techniques ainsi que du corpus iconographique : chaque thème est répertorié, et une petite topographie associée permet de les re-situer dans l’espace de la grotte. Une bipartition spatiale entre représentations rouges et représentations noires semble se dessiner. Suivent différentes contributions de spécialistes extérieurs (philosophes, historiens de l’art). L’heure du bilan et de la synthèse n’a pas encore sonné : la cavité est si riche encore de mystères ! Ceci se fera dans la monographie finale, qui promet d’être un modèle du genre, si on en croit l’impression générale que donne ce livre : un coin du voile de l’étude en cours est levé pour notre plus grand plaisir, à la fois pour aiguillonner notre envie d’en