Analyse de la Qasbah des Oudayas

May 25, 2017 | Autor: Abdessamad Farazdag | Categoría: Architecture, Patrimoine, Rabat
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Descripción

Ecole Nationale d’Architecture de Rabat

Atelier Mme Benabdellah S3 le 12/10/2015

Analyse Qasbah des Oudayas

Réalisé par : BOUZAGANE Driss / DIBIA Ghita / FARAZDAG Abdessamad / ROSSAFI Asmae

LA QASBAH DES OUDAYAS Ribat, puis forteresse Almoravide de quatre hectares, la Qasba des Oudayas, surplombe l'estuaire en entretenant des liens forts avec le fleuve et l'embouchure. Encerclée de remparts appareillés à saillants et à redans qui épousèrent l'architecture de la falaise et du piton rocheux afin de la rendre inaccessible, la Qasba fut le point de départ de la conquête de l'Espagne. Son enceinte, complétée par la falaise, s'interrompait pour laisser place au rocher et à sa végétation suspendue. La Qasba fut le premier noyau urbain de Rabat et la ville refuge d'une partie de la tribu des Oudayas - dont elle porte le nom – après son expulsion de la ville de Fès au XIXème siècle

La Qasbah a été le premier monument historique classé au Maroc par Lyautey au début du XXème siècle; elle fut restaurée et valorisée grâce à l'aménagement d'un jardin d'inspiration andalouse, un musée et un café maure. Ses panoramas spectaculaires sur la béance de la vallée en font un bijou et un chef d'oeuvre architectural incontestable et incontournable de l'aval de vallée. Autour de la Tour des Pirates et du Grand Patio, un grand espace à la pointe de la Qasbah aurait pour vocation d'abriter un espace culturel (Musée, fondations pour artistes, ateliers) pouvant ainsi contribuer à la valorisation et l'animation des Oudayas. Ce serait le répondant des jardins et du musée de l'enceinte alaouite.

Situation géographique La Qasbah des oudayas se situe au nord-est de la ville de rabat. elle se dresse sur un promontoire rocheux, dominant, les médinas de rabat et salé, la côte atlantique et l’embouchure du Bouregreg.

C’est une forteresse médiévale, siège temporaire du pouvoir almohade, qui constitue le premier noyau de la ville islamique de rabat. son nom réfère à celui d’une tribu sahraouie recrutée dans l’armée alaouite pour défendre et protéger la ville de rabat contre les tribus non soumises de la région.

Plan de la résidence princière

Historique et Patrimoine

Préhistoire et Histoire antique I.

Les découvertes archéologiques Selon les découvertes Arquéologiques :

- Restes de l’homme Atlantrophes découverts dans les grès dunaires en 1934 à Kebibat et Dar Caïd Belaroussi datant 165 000ans . - Grotte Dar es-soltane du côté Sud Ouest de Rabat, qui était occupée par l’Atérien datant de 30 000 ans.

II.

Période Romaine • Le Sala ( 4ème siècle avt J-C) : Naissance grâce à des étrangers pratiquant le commerce avec les autochtones

-Ville commerciale ( produits agricoles et artisanales) -Base maritime et navale grâce au Oued de Bouregreg connu sous le nom de l’OUED SALA -Escale maritime entre Lixus et Mogador.

• Edification du Chellah centre romain important au Maroc • Construction d’une caserne pour défendre Sala et contrôler l’estuaire (le Ksar des Benitargas)

Comment fût le choix du site par rapport à l’ensemble de la vallée? Haute colline  Dernier méandre de du Bouregreg avant l’estuaire  Site abritant une végétation luxuriante

Quels furent les vestiges réalisés dans la cité de chellah entre le 8er siècle avt JC et le 1er siècle?  Le Forum Romain  Ruelles Magasins et maisons Romaines

Les dynasties marocaines I.

Almoravides (1040-1145) • Première phase de l’urbanisation sur la rive gauche de la vallée • HISN EL FARAH ( Citadelle de la joie) : Une partie de LA QASBAH DES OUDAYAS petite kasbah construite le dernier sultan Almoravide Tachfin Ben Ali

• Rôle important pour la conquête du Nord du Pays et de l’Andalousie

II.

Almohades (1121-1269) • Nouvelle fondation urbaine sur la rive gauche du Oued : Réalisation de plusieurs édifices civils, religieux et militaire pour renforcer le Jihad Maritime et le rôle commercial de la zone • LES ENCEINTES ENTOURANT LE RIBAT AL FATEH ET LEURS PORTES • LA TOUR HASSAN • FORTIFICATION DE LA QASBAH DES OUDAYAS • LA MÉDINA DE RIBAT AL FATEH

 Ajout de La grande porte : BAB LKBIR (1)  Bab lehabess (2) : porte secondaire du Bab Lkbir qui donne sur l’intérieure des Oudayas Actuelle  Fortifications des enceintes (3)

III.

République du Bouregreg

 1610 :L’arrivée des musulmans et de juif chassés de l’Espagne = Se vengent à travers la piraterie = Intense activité maritime =  La république de Bouregreg ou de Salé entre 1627 -1666; capitale: Quasbah des Andalous

République de Bouregreg : carte de Coindreau et l'image de 1600 montrent une rive droite assez ensablée, seule la rive gauche (= sud) étant bien dégagée.

IV.

Alaouites (Depuis 1666)

 Extansion de la qasbah vers le sud = Résidence princière entourée d’enceinte = actuel musée des oudayas  Fortification et ajout du la SQUALA sur le côté nord Ouest qui domine l’embouchure  Implantation des tribus des Oudayas qui porte leur noms aujourd’hui

Le protectorat La première trace de jardin dans la Casbah remonte au XVIIIe siècle : la cour d’une belle demeure située près des remparts en aurait abrité un, mais nous n’en avons aucune preuve archéologique. La seule certitude est que, si ce jardin a jamais existé, il a été rapidement transformé en place d’armes en raison de sa situation défensive. Les Français y auraient campé entre 1912 et 1914. Cette cour aménagée pourrait être l’ancêtre du jardin andalou que l’on connaît aujourd’hui. L’arrivée des Français au Maroc en 1911 et l’établissement du protectorat en 1912 bouleversent l’évolution de Rabat que le maréchal Lyautey choisit comme capitale. Il met alors en place des administrations de planification urbaine ainsi qu’un « service des Beaux Arts et des Monuments historiques » (novembre 1912). Une nouvelle ville est construite à côté de la médina. Le service du patrimoine se charge alors de faire un relevé des monuments et des zones « indigènes » à préserver. Lyautey fait d’ailleurs rénover la demeure qui entoure la cour-place d’armes dans la Casbah afin de la transformer en musée des arts marocains. En 1914 une partie de la Casbah est classée par ses services dans la catégorie « patrimoine ». Elle est donc protégée des aménagements de la ville nouvelle planifiée par Henri Prost.

Les années 40

En revanche, la Qasbah est concernée par le « système de parcs » mis au point dès 1913 par Forestier, conservateur des Promenades de Paris. Ce dernier, qui a séjourné et travaillé à Séville s’était fortement intéressé aux jardins arabes et compte tenir compte de la culture « locale » dans ses créations marocaines. C’est ainsi qu’il conçoit en 1914 un jardin public de style andalou dans la cour du musée de la Casbah, réalisé en 1919. Situé au sein d’un ensemble de bâtiments patrimonialisés, inspiré d’une tradition architecturale et paysagère arabo-andalouse, le jardin acquiert alors une dimension historique jamais remise en question depuis. En 1919, lorsque Forestier réaménage le jardin des Oudaïas, il le dessine en fonction des règles du jardin andalou qu’il a étudiées lorsqu’il a travaillé à Séville. Séduit par l’ambiance intime et sensuelle de ces jardins, acquis au « mythe andalou » du califat de Cordoue, la cour du musée lui offre un site idéal. Mais ce jardin andalou est récent lorsqu’il devient un patrimoine avec le reste de la Casbah. Forestier a ici réinventé la tradition du jardin d’islam. Il l’a réinterprétée en fonction des conditions du moment en utilisant à la fois des références « locales » (dont on n’avait pas d’exemple à Rabat) et, un savoir faire et un regard occidentaux. Ce jardin a cependant acquis une légitimité historique et son origine française s’est effacée au profit de la tradition arabo-andalouse qu’il suggérait. Le jardin des Oudaïas fait sens et est vécu comme une création majeure de l’art des jardins andalous à Rabat.

Revêtement sol du Jardin des Oudayas inspiré par celui du Jardin andalous d’Alhambra

Revêtement sol du Jardin d’Alhambra

Selon de nombreux visiteurs, ce jardin date du XIIe ouXIIIe siècle, il est ainsi perçu comme aussi ancien que les remparts. les usagers du jardin des Oudaïas affirment que le jardin est une preuve d’un certain « âge d’or » de la culture arabo-musulmane, désormais perdu. Cette description nous rappelle que l’art est aussi et avant tout une question de perception. Les jardins sont des lieux surinvestis par l’affect, et peu importe que la tradition ait été réinventée, du moment que le jardin soit parlant du point de vue de l’identité, et invite à l’imagination et à l’appropriation symbolique.

La galerie des oudayas qui était autrefois une sorte de magasins

Récapitulation : Impressionné par le charme de la Qasbah et par la beauté de ses monuments historiques, Lyautey ordonna l’aménagement, à l’emplacement de l’ancien méchouar, d’un jardin andalou. Pendant la première moitié du XXe siècle, la Qasbah des oudaïa a connu plusieurs campagnes de restauration, ce qui a permis de sauvegarder et de mettre en valeur ses monuments historiques. elle a également connu des mesures de protection et des travaux d’aménagement qui témoignent de l’intérêt porté par les concepteurs de la ville nouvelle de rabat aux ensembles architecturaux, aux monuments et aux sites environnants, preuve qu’ils étaient considérés comme un prolongement du projet urbain naissant. parmi ces mesures et ces travaux : classement au titre des monuments historiques par dahir du 6 juin 1914 création du jardin andalou à l’intérieur de l’enceinte Moulay rachid ; • Aménagement du café maure avec une belle vue sur l’estuaire ; • création du Musée ethnographique devenu actuellement le Musée national des bijoux ; • création d’ateliers d’artisanat.

Les travaux réalisés dénotent de l’ingéniosité des plans tracés par Maurice tranchant de Lunel, premier inspecteur des Monuments Historiques nommé par Lyautey dès 1912. L’accès à ce jardin fermé au regard extérieur par une enceinte crénelée, se fait par une porte en ferronnerie. Une fois cette entrée franchie, on arrive à un grand bassin situé dans la partie la plus haute du site, qui sert à irriguer les parterres rectangulaires disposés de façon symétrique et à alimenter les vasques en pierre situées au croisement des allées. Juste à côté, se dresse la noria et son bassin et un peu plus loin les pergolas en bois soutenus par des poutres en pierre taillée. L’espace du jardin andalou est agrémenté de plusieurs essences de plantes et de fleurs (jasmin, lauriers, gerbes bleues de volubilis) qui se mêlent à des arbres fruitiers (orangers, néfliers, figuiers…), offrant ainsi, une grande variété de couleurs et de parfums. Les allées du jardin conduisent au musée national des bijoux, au café maure et à une petite bibliothèque disposant d’un riche fonds documentaire patrimonial.

Analyse Architecturale

L’ambiance du Jardin Plus qu’un parc, c’est un véritable lieu de mémoire où se perpétue la tradition des jardins clos. Protégé par des remparts crénelés, renforcés par un chemin de ronde et ponctués de tours, le jardin est fermé au regard extérieur pour s’ouvrir complètement à l’intérieur. Une fois en son sein, les murailles semblent diminuer de hauteur, l’espace s’élargir, grâce à la pureté de l’aménagement et à l’emploi de tracés purs. En effet, l’entrée discrète ressemble à celle des maisons traditionnelles, le jardin respecte le concept introverti des tissus qui comprennent les tissus avoisinants, le lieu a un esprit particulier, mélange réussi d’atmosphères marocain et andalouse. Dans cette profusion de végétations compatible avec une certaine rigueur, l’agencement est parfaitement rehaussé par la qualité des revêtements de sol : galets de rivière habilement disposés comme dans les jardins de l’Alhambra et du Généralife. Le tracé est marqué par une conception fonctionnelle et sensorielle polyvalente : il permet de voir simultanément tous les aspects d’un lieu (lumière, ombre, couleur, sons, odeurs, eau, végétal, minéral)

Axes et géométrie du Jardin

4,2 m 2,5 m

1,5 m

3m 2,5 m 1,5 m

3m

Axe Galerie - Fontaine - Puit

Axe visuel de la tour du musée

Allées secondaires, petits largeurs et petite fontaine

Accessibilité

Axes et perspectives dans la galerie

Subdivision d’espaces et topographie

Chemin de parcous

Cheminement du parcours de la galerie

Matériaux

Sous bassement en pierre de Salé Marches en terre cuite et nez de marche en bois

Dalle en briques de terre cuite Poutrelles en Bois de Gaîza

Calepinage du sol

Ouvertures, Luminosité, et aération

Ouverture zénithale Porte vitrée

Ancien ouverture zénithale Ancien porte en bois

Climatiseur Spots lumineux

Relation intérieur/ extérieur

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