Mercedes Cabello de Carbonera: une lecture de El Conspirador
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Bulletin Hispanique
Politique et hérédité dans El Conspirador de Mercedes Cabello de Carbonera (1892) Isabelle Tauzin-Castellanos
Citer ce document / Cite this document : Tauzin-Castellanos Isabelle. Politique et hérédité dans El Conspirador de Mercedes Cabello de Carbonera (1892). In: Bulletin Hispanique, tome 95, n°1, 1993. pp. 487-499. doi : 10.3406/hispa.1993.4798 http://www.persee.fr/doc/hispa_0007-4640_1993_num_95_1_4798 Document généré le 25/09/2015
Résumé El Conspirador, roman de Mercedes Cabello de Carbonera, est un témoignage et une caricature de la vie politique péruvienne à la fin du dix-neuvième siècle. Le fonctionnement des institutions et le comportement des hommes publics contemporains, Cáceres et Piérola, font l'objet d'une sévère censure. Mais la critique va au-delà du système politique ; l'auteur a le sentiment de vivre dans un monde décadent ; la hiérarchie entre les races et entre les classes est menacée par la démagogie du discours démocrate et aussi par le nouveau désordre amoureux qui favorise certaines ascensions sociales illégitimes. Vices et richesses ont désormais partie liées ; cette alliance a heureusement ses limites : la prostitution est un mal héréditaire qui se substitue à Dieu pour faire payer aux filles les fautes de leurs mères. Mais la femme de lettres ne compromet-elle pas elle aussi sa vertu en écrivant sur des sujets si scabreux ? La romancière péruvienne qui se sent extrêment isolée se dédouble pour ne pas être salie ; la narration sera assumée par un homme, Jorge Bello, porte-parole et subtil prêtenom de Mercedes Cabello.
Resumen El Conspirador, novela de Mercedes Cabello de Carbonera, es un testimonio mordaz sobre la vida política peruana a fines del siglo XIX. La marcha de las instituciones y los actos de los hombres públicos contemporáneos, Cáceres y Piérola, son censurados con mucha acritud. Ahora bien, la critica va más allá del sistema político ; a la autora le parece que vive en un mundo en decadencia ; la jerarquía entre las razas y las clases peligra por culpa de la demagogia del discurso demócrata y también por el nuevo desorden amoroso que facilita la ascensión social ilegítima. Así riquezas y vicios se dan la mano. Por suerte sobre esta alianza se cierne un castigo inexorable : la prostitución será una enfermedad hereditaria que reemplazará a Dios para cobrar a las hijas las faltas de las madres. Pero ¿ no compromete su virtud una escritora al tratar unos temas tan peligrosos ? Sintiéndose sumamente aislada, la novelista peruana se va desdoblando para no quedar perjudicada ; el relato será hecho por un varón, Jorge Bello, portavoz y testaferro de Mercedes Cabello.
POLITIQUE ET HEREDITE DANS EL CONSPIRADOR DE MERCEDES CABELLO DE CARBONERA (1892) Isabelle TAUZIN-CASTELLANOS
El Conspirador, roman de Mercedes Cabello de Carbonera, est un témoignage et une caricature de la vie politique péruvienne à la fin du dix-neuvième siècle. Le fonctionnement des institutions et le comportement des hommes publics contemporains, Cáceres et Piérola, font l'objet d'une sévère censure. Mais la critique va au-delà du système politique ; l'auteur a le sentiment de vivre dans un monde décadent ; la hiérarchie entre les races et entre les classes est menacée par la démagogie du discours démocrate et aussi par le nouveau désordre amoureux qui favorise certaines ascensions sociales illégitimes. Vices et richesses ont désormais partie liées ; cette alliance a heureusement ses limites : la prostitution est un mal héréditaire qui se substitue à Dieu pour faire payer aux filles les fautes de leurs mères. Mais la femme de lettres ne compromet-elle pas elle aussi sa vertu en écrivant sur des sujets si scabreux ? La romancière péruvienne qui se sent extrêment isolée se dédouble pour ne pas être salie ; la narration sera assumée par un homme, Jorge Bello, porte-parole et subtil prête-nom de Mercedes Cabello. El Conspirador, novela de Mercedes Cabello de Carbonera, es un testimonio mordaz sobre la vida política peruana a fines del siglo XIX. La marcha de las instituciones y los actos de los hombres públicos contemporáneos, Cáceres y Piérola, son censurados con mucha acritud. Ahora bien, la critica va más allá del sistema político ; a la autora le parece que vive en un mundo en decadencia ; la jerarquía entre las razas y las clases peligra por culpa de la demagogia del discurso demócrata y también por el nuevo desorden amoroso que facilita la ascensión social ilegítima. Así riquezas y vicios se dan la mano. Por suerte sobre esta alianza se cierne un castigo inexorable : la prostitución será una enfermedad hereditaria que reemplazará a Dios para cobrar a las hijas las faltas de las madres. Pero ¿ no compromete su virtud una escritora al tratar unos temas tan peligrosos ? Sintiéndose sumamente aislada, la novelista peruana se va desdoblando para no quedar perjudicada ; el relato será hecho por un varón, Jorge Bello, portavoz y testaferro de Mercedes Cabello.
En 1892 paraissait à Lima El Conspirador. Ce roman, le cinquième de la Péruvienne Mercedes Cabello de Carbonera, n'a pas été réédité depuis 1898 et n'a fait l'objet que de présentations concises dans le cadre d'ouvrages sur toute la littérature du Pérou. Il mérite pourtant d'être plus lu et mieux connu car il met en lumière les contradictions d'un pays et les inquiétudes d'une femme de lettres, célèbre alors dans tout le continent. B. Hi., T. 95, 1993, n° 1, p. 487 à 499.
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Les contradictions se trouvent tout d'abord dans les circonstances de la parution du Conspirador, lancé sur le maigre marché littéraire péruvien de façon commerciale. Des encarts publicitaires dans la presse annoncèrent le roman pour la fête annuelle de l'Indépendance, avec, qui plus est, un soustitre accrocheur à une telle période de l'année : l'« autobiographie d'un homme public ». Les journaux de l'époque exprimaient des avis très partagés sur les orientations du roman. Les chroniqueurs littéraires présentent El Conspirador sous le jour qui convient à leur camp politique. Les partisans du Président Morales Bermudez, substitut du général Cáceres qui symbolisa dans les années 1880 la résistance à l'envahisseur chilien, voient dans le héros conspirateur la juste représentation des défauts et des forfaits de leur adversaire, le « démocrate » Nicolás de Piérola, allié désormais à ses ennemis d'avant-guerre, la classe dominante, les « civilistes » par opposition aux militaires. Los Andes, la revue bi-hebdomadaire de l'écrivain Clorinda Matto de Turner publie un article en ce sens : No hay necesidad de que yo revele quién es este protagonista, el famoso conspirador, la encarnación de la ambición y la vehemencia del carácter [...] ; a pesar de su destierro y su relativa pobreza, tiene todavía en el Perú bastante prestigio y numeroso y compacto partido que no desespera de futura revancha1. Au contraire, El Comercio, proche des partis d'opposition, voit dans le roman l'interprétation de todos los anhelos de regeneración que hoy con necesidad imperiosa sentimos2. La régénération du Pérou est alors le maître mot des adversaires de Cáceres, les civilistes. Cette controverse journalistique et l'éloignement créé par le temps vis-àvis des événements relatés, facteur d'impartialité, nous conduisent à nous interroger tout d'abord sur le sens politique à donner au roman de Mercedes Cabello. Par ce biais commenceront à apparaître les multiples facettes de cette œuvre tombée dans l'oubli.
L'époque évoquée s'étend des années 1860 jusqu'à une date indéterminée, que le lecteur du siècle dernier assimilait à son présent, les années 1890. Une seule date apparaît dans El Conspirador3 et curieusement elle est erronée, signe du fait que Mercedes Cabello, prêtant sa voix au 1. Los Andes, 19 octobre 1892. 2. El Comercio, 30 août 1892. 3. Nous nous référerons à l'édition de l'imprimerie de La Voce d' Italia de 1892.
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héros-narrateur, a écrit inspirée par des souvenirs et non en historienne rigoureuse : Años y años han transcurrido, todo lo que yo he amado, todo lo que ha embellecido mi vida, ha muerto o desaparecido ; hasta los sitios han sido destruidos por el cataclismo de 1868, que estremeció la tierra y derrumbó todas las poblaciones del sur (p. 15). Ce tremblement de terre qui, en 1869, causa plus de mille cinq cents morts dans la région de Moquegua, terre natale de l'écrivain, aurait dû être daté avec la plus grande exactitude. L'éloignement de l'auteur, déjà installé à Lima, n'explique pas cette confusion ; la guerre du Pacifique (1879-1883) a ensuite endeuillé tout le Pérou, transformant la catastrophe naturelle en une simple péripétie. Et pour Mercedes Cabello, ce deuxième drame est encore indescriptible dans le cadre d'une œuvre de fiction ; aussi préfère-telle créer une période de paix factice entre les années 1860 et 1890, omettant tous les événements d'une politique extérieure très tourmentée. L'ensemble du système politique péruvien constitue déjà, il est vrai, à lui seul un vaste sujet. Dans les premiers chapitres de El Conspirador, sont représentées les relations entre la province et la capitale. La région d' Arequipa d'où est originaire le personnage principal, Jorge Bello, est manipulée dans ses comportements politiques par les Liméniens. Le héros-narrateur évoque les explosions de violence qui s'y sont produites depuis l'Indépendance en mettant l'accent sur l'enthousiasme désintéressé des populations insurgées : diríase que sus hijos llevan en su alma el sello de su volcánico suelo, donde las pasiones políticas después de fermentar en su seno, corren desbordadas [.„! (p. 13). Est conté en particulier un épisode révolutionnaire qui aboutit à la déroute des Aréquipéniens sans grand mal pour le conspirateur qui les a entraînés dans cette aventure ; le lecteur interprète la fiction en reconnaissant là une allusion à Manuel Ignacio de Vivanco et à la destruction d' Arequipa en 1858 : Todo un pueblo decidido y patriota, todo un ejército de valientes y denodados soldados habían sido víctimas de un hombre, que no pensó sino en su engrandecimiento, ni obedeció sino a necias vanidades y ruines emulaciones (p. 74). De son engagement, la capitale du Sud du Pérou, idéalisée comme un lieu où il faisait bon vivre, n'a tiré aucun bénéfice ; le sort du pays continue d'être réglé à Lima. Dans la capitale, quatre groupes de taille différente débattent ou luttent pour le pouvoir. Mais, tout d'abord, l'absence de parti idéologique est
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soulignée et ce serait la raison première des errements de la vie publique ; chaque chef politique, à l'instar du héros-narrateur, agit en fonction de son intérêt personnel au lieu d'être guidé par l'intérêt national : Un jefe de partido es algo así como un comerciante ; necesita dar para que le den, y antes que la justicia ve la conveniencia (p. 79). Autour du protagoniste dont le parti ne porte pas de nom mais dont le journal El Demócrata évoque irrésistiblement Nicolás de Piérola, se rassemblent toutes les classes sociales. Le peuple, présenté de façon très défavorable, sale, buveur et sans éducation, fait la force de Jorge Bello (p. 128) ; dans le seul but d'augmenter le nombre de ses partisans, le personnage se fait le chantre de l'égalité sociale et raciale : Tomé por arma ofensiva el odio de razas que en el Perú, germina latente, pero listo para hacer explosión. Y con tal intento, yo azuzaba a las razas inferiores, indios, negros y mestizos, manifestándoles que eran víctimas de las extorsiones de la raza opresora [...] (p. 135). Les déclarations de Bello rappellent de façon caricaturale celles de Piérola qui se proclamait en pleine guerre du Pacifique, en 1880, « Protecteur de la Race Indigène ». Les opportunistes, les profiteurs soutiennent aussi Jorge Bello dans l'espoir d'un bénéfice personnel (p. 129130) ; les milieux aisés l'appuient lorsque la victoire semble proche (p. 130) ; et quelques personnalités viennent apporter leur caution à ce mouvement hétérogène (p. 130). Opposée à Bello, l'armée constitue le groupe d'intérêts le plus puissant et le plus constant. Dans le roman, ce groupe ne prend pas la forme d'un parti structuré, contrairement à la réalité des années 1890 avec la formation du Parti Constitutionnaliste autour du général Cáceres. Mais un certain antimilitarisme affleure. Les chefs militaires qui accèdent au pouvoir suprême par des coups de force sont présentés comme des incultes, pratiquement des analphabètes (p. 93). Les galons ne correspondent pas à de véritables mérites ; c'est le cas de Bello lui-même, promu colonel de façon inattendue. Les chefs militaires sont responsables des plus grands maux : ¿ De qué le sirve al Perú [...] tener un escalafón militar comparativament más numeroso que el de cualquiera otra nación europea ? Los militares peruanos [...] no sirven más que para las formaciones de Corpus o para los entierros de ministros y presidentes ; lo que es, en Arequipa, no han servido sino para hacerles revoluciones a los Gobiernos (p. 28). Ils ont pour adversaires les catégories les plus aisées (p. 135). Ce dernier fait correspond à la situation des années 1890 lorsque se forge l'alliance des
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civilistes et des piérolistes aspirant à éliminer de la scène politique le général Cáceres. Les libéraux, seuls, ont la sympathie du narrateur et derrière lui, de Mercedes Cabello, malgré leur incapacité à s'organiser en un parti fort (p. 218) ; jeunesse, courage et idéalisme les définissent (p. 219) : pour les lecteurs contemporains, il ne peut que s'agir d'une représentation de la Unión Cívica qui, autour de Manuel González Prada, réunit de nombreux intellectuels critiques et novateurs. Tiraillée entre ces différents groupes de pression, la presse paraît mal à l'aise pour défendre les intérêts nationaux. La majorité des journaux sont accusés de faiblesse vis-à-vis du pouvoir, voire de vénalité : le livre que publie Bello est applaudi de tous sans avoir été lu (p. 95). Mais l'écrivain tient à manisfester aussi son admiration pour une poignée de sages et de savants qui gardent leur indépendance en dépit de la corruption ambiante (p. 96). Car telle est la caractéristique des institutions politiques représentées dans le roman. L'Etat est qualifié de « grand polichinelle qui dispense toutes les faveurs » (p. 186). A la tête de l'exécutif se succèdent des hommes sans capacités intellectuelles (p. 93) ou aux mérites méconnus (p. 77). Ce sont des prête-noms désignés en sous-main par l'homme fort du moment, qui aspire à revenir à la tête du pouvoir une fois passée une législature, comme l'exige la Constitution (p. 77). Les ministres, selon Jorge Bello, sont choisis en fonction inversement proportionnelle à leurs mérites (p. 80) : la malhonnêteté présumée ou les charmes d'une épouse (p. 215) seraient les qualités les plus appréciées. Des cabinets de coalition sont parfois organisés, mais c'est pour museler l'adversaire en lui faisant prendre goût au pouvoir (p. 78) ; l'inaction, l'absence de réformes sont les conséquences de ces intrigues politiques. Jorge Bello, devenu ministre des Finances, puise sans se gêner dans les caisses de l'Etat afin de structurer son propre parti et de parvenir à la Présidence de la République (p. 79). Toute l'administration imite le ministre : todos cual más cual menos debieran en vez de la cadena de oro engarzada al chaleco arrastrar la del presidiario, condenado por robo con abuso de confianza, y estafa con circunstancias agravantes (p. 18). Le fonctionnement du pouvoir législatif est également défectueux. Le narrateur évoque de façon caricaturale le prix à payer pour obtenir les voix des députés : Tanto para los diputados mudos o automáticos ; tanto para los que sabían decir cuatro disparates para fundar su voto ; algo más a los que tenían amigos e influencias en su provincia ; mucho más a los ensartadores de dislates ; y la cantidad se doblaba, cuando llegaba a los que sabían manejar la oratoria parlamentaria (p. 87).
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La charge est plus que révélatrice de la mauvaise opinion de Mercedes Cabello. D'autres exemples de la vénalité des parlementaires sont donnés (p. 152). Quant aux obstructionnistes, qui apparaissent comme les seuls défenseurs des intérêts nationaux, ils sont expulsés du Congrès et de nouvelles élections sont organisées pour les remplacer (p. 86), fait qui s'est produit effectivement en 1889 lorsque le général Cáceres voulut signer le Contrat Grâce épongeant la dette extérieure en échange de la concession des chemins de fer ; le roman renvoie là aussi à l'actualité immédiate et aux polémiques les plus brûlantes. L'organisation des consultations électorales, sujet de controverses dans la réalité, est décrite à travers l'expérience du personnage principal. L'électorat populaire liménien est soudoyé ; le narrateur suggère une réforme qui restreindrait le droit de vote aux possédants : [es el] verdadero patriota, el que, con su despreocupación y desprendimiento natural, abandonna su chacra o su taller para ir a cumplir sus deberes de ciudadano ; y se presenta allí, abrochada su levita nueva [...] (p. 138). Serait exclue esa abigarrada mescolanza de hombres de todos colores y razas [...] preocupados exclusivamente de aquello que puede servir para la satisfacción de sus propios vicios y groseras necesidades (p. 137-138). Le déroulement des campagnes électorales est également critiqué. Des manifestations de rue ont lieu avec des partisans achetés et en état d'ébriété; par ces démonstrations de force, les partis, au lieu de donner l'exemple de la sagesse, propagent le désordre : Días antes del solemne paseo, soltábamos unos cuantos capituleros, o « jefes de sección » para recoger partidarios, tomándolos hasta en los cuchitriles de los callejones de Lima, y « el día de la exhibición » se nos presentan ellos con sus legiones de hombres « medio chupaditos » según su gráfica expresión [...]. Estas ruidosas manifestaciones asemejanse a una de esas procesiones carnavalescas del « buey gordo parisiense » (p. 129). Des banquets sont organisés fréquemment pour vendre la bonne cause à l'électeur pique-assiette (p. 139). Aucune idée sérieuse n'est débattue (p. 129). Jorge Bello, encore une fois caricature de Piérola, prononce des discours populistes, incitant dangereusement à la lutte entre les races ; le peuple ainsi encouragé tient des propos vengeurs : - Yo he oido decir, agregó un indígena, que el Perú con todas sus riquezas fue de nosotros, y que ellos nos robaron y nos pusieron a trabajar. - Si matar blancos es matar ladrones, repuso un hijo de la ardiente África [...] (p. 136-137). Le jour des élections, la force prévaut à nouveau. D'un côté, c'est la force physique qui est employée ; les violences se multiplient autour des
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bureaux de vote que contrôlent les partis, opérant eux-mêmes le décompte des voix qui leur sont favorables (p. 139). D'autre part, le gouvernement manque d'impartialité en désignant un candidat officiel qui finit par l'emporter (p. 139). Le détournement des suffrages et la falsification des procès-verbaux apparaissent de façon incidente comme des pratiques courantes (p. 139 ; p. 212). El Conspirador est ainsi un roman ancré dans l'actualité des années 1890, virulente dénonciation du système politique en place. Mais il s'achève sur un message d'espérance ; l'erreur de Jorge Bello a été de confondre politique et conspiration, politique et intérêt personnel. Ce doit être autre chose, affirme de façon pathétique, au seuil de la mort, sa compagne. Ce doit être la poursuite de la justice sociale et la défense de l'intérêt public (p. 281). Cette leçon morale que donne Mercedes Cabello présente toutefois des aspects discutables. Il est loisible de relever des contradictions dans le roman : qui bénéficierait de la justice sociale ? On peut douter du fait que l'écrivain l'envisage pour « les races inférieures » si maltraitées dans El Conspirador (p. 135). D'autre part, ce plaidoyer pour une autre politique est placé de façon contradictoire dans la bouche d'une femme et un des leitmotive est l'influence néfaste des femmes dans la politique péruvienne : la tante de Jorge Bello avait causé la mort de son mari en le poussant au coup de force (p. 16) ; la rencontre avec Ofelia, l'héroïne, constitue la véritable raison de l'échec de la carrière politique de Bello car amour et politique sont inconciliables. L'homme public doit ou se consacrer à la politique ou renoncer pour se donner tout entier à la femme aimée. La forme littéraire adoptée, le roman personnel s'avère illustrer, au fond, l'embarras de l'écrivain en tant que femme et en tant qu'intellectuelle vis-à-vis de la politique : Mercedes Cabello désire dire son opinion, faire donc de la politique et d'autre part, opte pour l'autocensure, indice non pas de résignation mais de raison face à des adversaires pugnaces ; le journaliste du Comercio écrit de façon euphémique : La forma de la novela |...l hace perder de vista la personalidad del autor que no siempre goza de simpatía Ce masculin, que nous soulignons, ne fait que confirmer la sagesse de Mercedes Cabello quant au mode de narration privilégié ; se dédoublant en quelque sorte, elle dissimule et répète inlassablement son patronyme dans le nom de Bello4. Le rejet de Piérola et l'aspiration à une autre forme de politique correspondent ainsi à ses choix.
4. Les Confessions de Rousseau (cité dans El Conspirador p. 7), Le Disciple (1889) de Paul Bourget et La Dame aux Camélias (1848) d'Alexandre Dumas fils ont été des sources d'inspiration de Mercedes Cabello. Au sujet des ambiguïtés du genre autobiographique et des jeux sur le nom, on pourra se reporter aux analyses de Philippe Lejeune dans Le pacte autobiographique, éd. Seuil, Paris, 1975.
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Un deuxième sujet de débat, tout autant d'actualité il y a un siècle que la critique de la politique, et tout aussi douloureux par les remises en cause intimes qu'il suppose, apparaît dans la seconde partie de El Conspirador et va nous permettre de rendre compte de la diversité de ce texte : c'est le thème de l'hérédité. Pour le chroniqueur du Comercio qui nous offre le témoignage d'une lecture contemporaine de l'œuvre, les théories déterministes expliquent le personnage de Bello, véritable créature lombrosienne : se le ve nacer al Coronel Bello, crecer y desarrollar guardando perfecta consonancia con los principios de la Psicología mórbida. Desciende de una familia de psicópatas. [...1 El tipo del loco criminal más corriente a menudo halla en la política o la religión, el medio que necesita para ejercitar su mórbida acción [...] ha debido parar este héroe no al destierro, ni mucho menos hallarse en prisión donde escribe estas memorias, sino al Manicomio. Or cette lecture naturaliste ne correspond pas à la présentation du protagoniste. Jorge Bello n'est pas victime d'un mal héréditaire mais du milieu dans lequel il grandit et de la société péruvienne tout entière fascinée par les grandes figures de l'Indépendance, modèles dont Bello s'est complètement imprégné : [...] esta generación a la que pertenezco [...] como fatal herencia lleva el espíritu subversivo y revolucionario de los ínclitos conspiradores [...] (p. 23). No es la educación de la familia, ni tampoco la de los colegios, lo único que imprime su sello individual en el hombre público ; es más bien el medio ambiente, esa atmósfera moral en que se amolda su espíritu y se animan sus ideas (p. 34-35). Comment comprendre alors l'interprétation du chroniqueur du Comercio ? Une telle perspective, qui met en avant un certain intérêt scientifique du texte de Mercedes Cabello, et passe sous silence son côté engagé, la satire de Nicolás de Piérola, s'explique sans aucun doute par la ligne politique du quotidien qui soutient le candidat démocrate. En fait, le thème de l'hérédité est développé après l'apparition d'Ofelia, figure féminine à laquelle ne s'intéresse pas le journal liménien. La femme vertueuse, cet idéal romantique aux dires d'un personnage (p. 164), paraît totalement incarnée par la protagoniste. Le prénom shakespearien d'Ofelia annonce la grandeur tragique, l'amour pur, mais un amour qui débouche dans Hamlet sur la folie, thème fort évocateur dans les années 1890.
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L'apparence physique de notre personnage est en harmonie avec son prénom. C'est une fleur exotique, européenne, transplantée sous les tropiques : elle est vue pour la première fois coiffée d'un chapeau lilas, décoré de fleurs champêtres ; la couleur de ses yeux, dissimulés par la brume d'une voilette, est le seul point précis et révélateur : Sus ojos claros, de ese azul verdoso y poético propio de la raza sajona, diríase que la iluminaban todo el rostro, manifestando esa movilidad signo seguro de vivacidad de carácter, y expresión de infinita ternura (p. 157). Ofelia n'est qu'un regard, mais un regard qui dit le caractère passionné et l'amour prêt à tous les sacrifices, un regard qui est révélateur en outre d'une ascendance anglaise. Nous reviendrons sur ce point. L'héroïne est aussi dotée d'une voix de rossignol ; mais son corps lui-même n'est pas décrit ; Mercedes Cabello, au fil des romans, réduit la part de description pour privilégier l'action. Ofelia s'habille avec élégance mais sans les excès d'une coquette. Les détails vestimentaires, sujet par excellence de la littérature féminine de l'époque, sont proscrits, de même que les scènes de bal, si propices à la rêverie. Ofelia est la femme parfaite, en tout mesurée. Mariée, admise dans la haute société grâce à son titre de comtesse5, elle occupe de la meilleure manière ses journées : elle rend des visites de charité. Elle a aussi son jour de réception. Pour se distraire, elle va au théâtre et fréquente la station balnéaire de Barranco, le Deauville liménien, reliée à la capitale par une ligne de chemin de fer moderne. A ces signes de distinction sociale s'ajoute dans le processus d'idéalisation du personnage féminin le leitmotiv de la vertu imprenable : esa mujer es tan honrada como hermosa [...1 (p. 158). Dicen que es mujer virtuosa [...1 (p. 160). Ofelia es la única de entre sus seis hijas que no aceptó a uno de los amantes de su madre, para hacerlo su marido [...1 (p. 161-162). [he] encontrado una mujer virtuosa y bella, que merece ser amada y admirada (p. 168). para colmo de males [iba a dar] con una virtud incorruptible, que me condenara al papel de enamorado desgraciado (p. 170). Daba gran importancia al honor de la mujer [...1 (p. 175). Qui plus est, Ofelia est un modèle d'abnégation : elle a supporté en silence les violences physiques et les infidélités de son mari, un Français épousé à l'âge de quinze ans par amour et qui l'a abandonnée. A vingt-cinq 5. Mercedes Cabello de Carbonera ne peut s'empêcher alors de faire cette remarque ironique sur la nouvelle aristocratie péruvienne : « El que compra una cosa es porque la necesita y negarle el título sería defraudarle su dinero, casi como robárselo >► (p. 171).
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ans, elle vit avec l'austérité apparente d'une veuve, chaperonnée par sa mère. Or c'est là que le bât blesse. Le seul défaut de l'héroïne, défaut qui permet de valoriser d'autant plus sa vertu, c'est justement sa naissance. La mère d'Ofelia a gravi tous les échelons dans la hiérarchie de la prostitution, passant du taudis dans le quartier réservé d' Abajo el Puente, près du fleuve, à l'hôtel particulier de la demi-mondaine : [...] la madre escandalizó a la sociedad de Lima ; pero supo sostenerse a gran altura, debido a su vida rumbosa y derrochadora [...]. Los amantes de la madre pasaron a ser novios de las hijas, y la sociedad toda iba a casa de la señora Olivas a comer y beber, fingiendo ignorar lo que ella jamás se cuidó de ocultar (p. 161). Conséquence physiologique de son immoralité, elle n'a mis au monde que des filles, six filles, chiffre précis qui souligne encore sa dépravation, qu'elle leur a d'ailleurs léguée, en favorisant des mariages incestueux. Mercedes Cabello dit de la sorte, de façon implicite, sa croyance en une loi de la procréation particulière aux femmes légères. De manière involontaire, l'auteur révèle aussi son sentiment d'une infériorité des femmes puisque la prostituée ne peut mettre au monde que des être dégénérés et que ce sont des filles ! Quant à la lourde hérédité qui pèse sur Ofelia, elle est décelable : les effluves de parfum qui étourdissent le héros lors de leur première rencontre trahissent ses origines douteuses (p. 153). L'histoire d'Ofelia est alors celle d'une mise à l'épreuve : la volonté individuelle, ici le désir de vertu, peuvent-ils l'emporter sur les lois de l'hérédité ? Le roman se veut la confrontation de deux thèses qu'énoncent un ami de Bello et celui-ci : - La hija de la prostituta es prostituta I...), es ley invariable de la naturaleza [...]. - No, la mujer que es honrada sufriendo los desmanes de un marido infame y corruptor, lleva en su alma algo tan sublime, tan inextinguible, que sólo puede ser esa chispa divina que se llama virtud (p. 163-164). En fait, l'écrivain ne conserve pas l'objectivité d'un juge ou d'un savant. Tout l'entourage d'Ofelia est contaminé de façon subreptice par la prostitution : l'arriviste français qu'elle a épousé n'est autre qu'un fils de cocher, ce qui est mis en relief à plusieurs reprises par le surnom dont est affligée l'héroïne « la condesita del pescante » alors qu'à Paris, les voitures fermées sont des lieux privilégiés pour les entreprises galantes ; un exemple fameux se trouve dans Madame Bovary qu'a lu et relu Mercedes
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Cabello6. En outre, ce mari roturier ne songe qu'à vendre au plus offrant les charmes de sa jeune femme (p. 162 ; p. 167). La famille paternelle d'Ofelia n'est pas non plus au-dessus de tout soupçon : le père s'est enrichi de façon malhonnête dans la consignation du guano et du salpêtre (p. 161), négoce malodorant... Qui plus est, c'était un métis ou un Indien, catégories infamantes souligne le narrateur : el Olivas padre era un jornalero de pata al suelo y poncho al hombro según el decir de mi tío (p. 176). De façon très surprenante, Mercedes Cabello est alors prise au piège, en pleine contradiction car elle avait auparavant suggéré une ascendance paternelle anglo-saxonne. En outre, il s'avère que : Ofelia era sobrina y no hija de la señora Olivas, es decir sobrina oculta por ser hija de una hermana soltera de la señora (p. 185). Autrement dit, Ofelia hérite des vices d'un père et d'une mère qui ne sont pas les siens ! L'héroïne se donne à Bello. Assaillie d'abord par la honte de la femme adultère (p. 192), très vite, elle change de comportement et devient provocante : [pasó] al más atrevido e impúdico descaro. [...] hacía alardes de desafiar la opinión pública (p. 193). descubría nuestros amores,muchas veces con innecesario escándalo (p. 193). Le narrateur explique cette transformation par une réaction physiologique, ce qui sous-entend la résurgence d'un facteur héréditaire : Cual si en su espíritu hubiérase realizado una violenta reacción (p. 193). No alcanzo a darme cuenta cabal de aquel fenómeno que en el ánimo de mi amada se realizaba [...] (p. 193)7. Bello suggère aussi l'influence néfaste de la « mère » d'Ofelia : Eran quizá consejos de su pervertida madre, que hallándose arruinada y casi perdida su antigua fortuna, pretendía acudir a la bolsa de los amantes de su hija [...] (p. 193). Le pluriel amantes dans cette dernière citation prophétise en fait la déchéance de l'héroïne. Par la suite, le thème de l'hérédité disparaît. Le couple Ofelia Olivas / Jorge Bello mène une vie douillette, la jeune femme se chargeant de tout, aussi bien de l'aménagement de leur appartement que des réunions 6. Le rôle des cochers est évoqué par Alain Corbin dans Les Filles de Noce, p. 167, éd. Champ-Flammarion, Paris, 1982. 7. Soulignés par nous.
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politiques dans ce nid d'amour (p. 211). Elle devient la colonelle Bella (p. 216) dont la beauté fait gagner des partisans au camp démocrate. Elle est aussi devenue dépensière (p. 209) et à son amant stupéfait de ce changement de personnalité, elle se justifie par des raisons inattendues : elle veut désormais vivre sa vie en ne s'embarrassant plus des règles d'une société cynique qui vénère seulement la puissance : Ofelia tomando la expresión satírica de la mujer de mundo exclamó : - ¡ Bah ! No me hables de moralidad aqui en esta sociedad ; eso estaba bueno para cuando yo era una inocentona que nada comprendía ; la prueba es que nunca tuve tantos amigos y aduladores como ahora ; y lo que es con respecto a ti, ¿ eres acaso el único hombre público que vive escandalosament con una mujer casada y recibe cartas y amigos en casa de su querida ? (p. 196). Mercedes Cabello dit ainsi de façon indirecte son pessimisme vis-à-vis de ses contemporains. La deuxième partie de El Conspirador est caractérisée par un va-et-vient entre chasteté et dépravation. Au moment de se prostituer, acte exprimé alors de façon euphémique, Ofelia est désespérée (p. 253). C'est par amour qu'elle sacrifie tout ce qu'elle a de plus cher : sa fortune, son honneur de femme mariée et sa dignité personnelle sont perdus pour sauver l'homme aimé, le conspirateur trahi de tous et qu'elle entretient malgré des scènes de jalousie répétées. Ofelia se rend la nuit dans une maison de rendez-vous ; le mot prostitution jaillit, très péjoratif dans la bouche de Bello : estoy comiendo con la prostitución de la mujer a la que amo (p. 257). C'est la spirale de l'avilissement mutuel. Mais l'héroïne a encore un sursaut de dignité à l'agonie, en se refusant à nommer sa condition : no comprendí toda mi abyección... ¡ ah ! no fui más que una... (p. 282). Ofelia est foudroyée par la tuberculose, fléau qui frappe en littérature les âmes admirables, mais elle manifeste aussi en ces derniers instants une nervosité hystérique (p. 283), mal que les contemporains associent à la débauche et considèrent comme une tare héréditaire. L'héroïne de Mercedes Cabello regrette sa déchéance morale ; se rachetant ainsi, elle meurt après avoir reçu l'extrême onction d'un prêtre indifférent à son malheur (p. 284-285). De façon tout à fait inopinée, survient ce représentant de l'Eglise que la romancière met en cause indirectement : l'intérêt personnel et l'ambition guident les gestes des rares ecclésiastiques qui traversent le roman (p. 115 ; p. 120), et non le salut de leurs prochains.
POLITIQUE ET HÉRÉDITÉ DANS El CONSPIRADOR
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El Conspirador est ainsi un témoignage romancé, quelquefois caricatural des dysfonctionnements du système politique péruvien à la fin du XIXe siècle, dysfonctionnements de l'exécutif et du législatif, dysfonctionnements encore ô combien actuels ! Ce roman révèle aussi l'embarras de Mercedes Cabello qui se trouve confrontée à de nouvelles connaissances sur l'homme. Dans la première partie du roman, elle a exprimé avec une extrême concision sa croyance en une hiérarchie des races, infériorité des unes et dégénérescence des créoles que seule résoudrait l'inoculation du sang pur et sain d'autres races (p. 37)8, autrement dit, la panacée, ce serait l'immigration européenne. Ce thème est tout juste esquissé ; mais l'acceptation d'une hiérarchie des races de la part d'une femme de lettres si portée à la réflexion est significative pour nous de la permanence de la mentalité raciste môme parmi les esprits les plus novateurs9. Mercedes Cabello est prôte à admettre d'autre part la transmission héréditaire de certains vices, la sexualité vénale, l'alcoolisme et la passion du jeu (p. 163-164) ; la mort misérable d'Ofelia en est la preuve. Mais ce point de vue, l'écrivain se refuse à l'affirmer et le fait assumer par un personnage secondaire, l'ami de Bello (p. 163-164). La transmission héréditaire des vices, mal sans remède, constitue une explication bien utile en ces dernières années du siècle pour tous ceux qui ont l'impression de vivre dans un mode décadent. Par contamination, la corruption est en train de tout atteindre ; la société est gangrenée car le règne de l'argent l'emporte ; un anglicisme révélateur de ce désordre s'est glissé sous la plume de Mercedes Cabello : [a casa de señora Olivas] concurría la high Ufe de b sociedad limeña [...] (p. 1&4). Le salut pourrait peut-être venir des femmes : por regla general paréceme que en el Perú acontece la singular anomalía de ser, no sólo en cualidades morales e intelectuales, sino también en condiciones físicas, muy superiores las mujeres a los hombres (p. 189). A moins qu'il ne s'agisse là d'une déclaration de pure forme. Ofelia, en se sacrifiant et en prêchant la justice sociale, permet d'espérer encore, malgré tout, un retour à la morale perdue.
8. Les premières transfusions sanguines sont récentes ; elles se font dans les années 1860-1865. 9. Mercedes Cabello ne partage pas le point de vue de Manuel González Prada qui affirme la possibilité d'une rédemption des populations indiennes grâce à l'instruction, notamment dans son discours au théâtre Politeama, en 1888.
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