LA CUEVAS DE LOS TAYOS

August 21, 2017 | Autor: Christian Muller | Categoría: Incas, Eldorado, LA CUEVAS DE LOS TAYOS
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Descripción

LA CUEVAS DE LOS TAYOS ...ah les mythes, y'a qu'ça qui dure ! Sujet : l'or caché des incas Coordonnées géographiques : 1 ° 56'00 "S 77 ° 47'34 "W Région : Equador-Perù / Amérique du sud Epoque : 1950-2010

La Cuevas de los Tayos L'histoire : En l'an de grâce 1532, ivres d'incroyables récits sur l'or précolombien, les espagnols ayant capturé et emprisonné l'Inca Atahualpa, exigent une rançon exorbitante en échange de la vie du souverain : le volume d'une chambre remplie d'or. Il faudra 20 000 lamas pour apporter le précieux butin de tout l'empire ! Mais le conquistador Pizarro ne respecte pas son engagement et fait exécuter l'Inca. Le 15 novembre 1533, Cuzco est mise à sac, la demeure sacrée du Soleil pillée et rasée, l'or des murs arraché et les momies royales profanées. La croix chrétienne couvre le murmure des esprits ... en apparence.

Dans la famille des cavernes qui rendent gagas tous les alis pas si babas que ça... Faites votre choix : • l’or perdu des Incas ? • la bibliothèque atlante ? • les archives de l’humanité ? • la source du livre de Mormon ? • l’El Dorado ? • la prophéthie d’Edgar Cayce ?

La légende :

• la quête de centaines d’aventuriers ?

A défaut d'être dorée, elle est née à Bogota vers 1536 : «Eldorado», n'a

• une des portes de l’Agartha ?

jamais permi de trouver ces fameuses cités d'or qui hallucinèrent l'esprit

• etc... etc... etc...

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LA CUEVAS DE LOS TAYOS ...ah les mythes, y'a qu'ça qui dure !

d'aventuriers de tout poils ! certains, semble-t-il, ne se résigneront jamais, et ne guériront pas de cette fièvre étrange confinant à la folie, ...quitte à "fabriquer" leur rêve... Dernière en date, voici encore la "merveilleuse histoire", qui met en scène des acteurs moins crédibles que révélateurs des travers de notre charmante nature humaine...

La caverne : Los Tayos, c’est un ensemble de plusieurs grottes situées à la frontière équato-péruvienne à une altitude d'environ 800 m à l'intérieur de veines de calcaire et schiste fins. L’entrée principale se trouve dans la forêt tropicale au fond d'une vallée. La plus grande des trois entrées est un gouffre de 65 mètres de profondeur menant à 4,6 kilomètres de passages variés et d’une chambre de 90 mètres de large par 240 mètres de long. La grotte a une hauteur de 201 mètres avec son point le plus bas se terminant en puisard. La grotte est visitée par le indiens Jivaros qui y descendent chaque printemps en utilisant des échelles de bambou afin d’y attraper les Guacharos des cavernes dont ils sont friands. Ces oiseaux nocturnes nichent en groupes, capables d'écholocation (comme les chauves-souris) capables d’un bon odorat et ayant un régime alimentaire strictement frugivore. Son nom français vient de l'espagnol «guácharo», de «guacho», vagabond, lui-même emprunté au quechua, «wáhcha», pauvre, orphelin... Mais, n’est-ce pas au demeurant les gardiens d’éventuelles archives secrètes, donc interdites, donc perdues et donc faites pour le rester ?... ;-) Les références écrites aux grottes remontent à 1860 et ont été visitées par des chercheurs d'or et l’armée dans les années 1960.

PADRE CRESPI : Ce missionnaire salésien (Italie 1891 - Equador 1982) arrive en Équateur en 1923. Tout en s'occupant de son église de Cuenca, il devient, en autodidacte : explorateur, anthropologiste, botaniste, archéologue, et musicien. Il pourrait bien endosser le rôle du mystificateur... 2

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Aventuriers, opportunistes, mystiques, mystificateurs, passionnés ou manipulateurs ? Dès 1927, le père Crespi explore les profondeurs de l'Amazonie dans le but d’y convertir des tribus retirées. Il entre ainsi en contact avec les Shuar-Achuar (qu’il ira même jusqu’à filmer). Ce peuple amérindien fait partie d'un groupe ethno-linguistique habitant les forêts de la Haute-Amazone, désigné par les premiers envahisseurs espagnols sous le nom de Jivaros (Xibaros), un terme péjoratif, signifiant «sauvage» ou «barbare». Une population d’environ 70 000 indiens est répartie en 400 communautés, également nommés «Los Invencibles Shuar del Alto Amazons», entendez : «Les invincibles», car jamais les Incas ou même les Conquistadores n’ont pu les dominer. Réussissant à se lier avec ce peuple très farouche et à gagner leur sympathie, il reçu, échangea, acheta (ou fit fabriquer, allez savoir...) une quantité assez impressionnante d’artéfacts disons... assez singuliers et hétéroclites (par exemple : une guitare et une couronne géantes, ainsi que des copies conformes de bas-reliefs mésopotamiens et égyptiens...).

La découverte : En 1946 Petronillo Jaramillo, grâce à l’intermédiaire d’un «oncle» (le père Crespi ?) surnommé par les indigènes «Blanquito Pelado» (le blanc nu) qui témoignait de la bienveillance à l'égard de la tribu Achuar, dit s’être fait accepté de la tribu à son tour, et par gratitude,fut invité à partager un secret bien gardé (tiens, tiens, hum, pas très secret ce secret...). Agé de 16 ans en 1946, il aurait ainsi, pu admirer dans une des grottes une sorte de bibliothèque de plaques en métal, chaque plaque ayant des dessins géométriques, des inscriptions, le tout sur des sortes de rayonnages. Il y aurait vu une deuxième bibliothèque, celle-ci composée de plaques polies translucides et gravées également, posées sur des sortes de tréteaux dorés et des centaines de statues représentant des animaux, des insectes, et des hommes, des portes scellées (peut-être des tombes) et un sarcophage d’une matière translucide contenant un grand squelette humain recouvert de feuille d’or (c’est p’tê’t lui qui s’est fait piqué sa guitare dorée et son vieux chapeau...) Il n’en fallait pas moins pour faire germer les appétits et les fantasmes les plus fous !... PETRONILLO JARAMILLO A. : Cet équatorien (1930-1998) se dit le découvreur de la «bibliothèque de métal» et pourrait bien porter le rôle de «l’opportuniste de service»...

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Fin des années ’40, Janos Moricz Opos émigre d'une Hongrie tombée sous le joug soviétique et prend le nom de «Juan» Moricz. L’homme est engagé dans une société de prospection minière tenue par un allemand. Brillant, charmant, mais difficile et tenace, il s’associé en 1964 à un homme de loi, le docteur Gerardo Peña Matheus, et rencontre Petronillo Jaramillo. A son tour, il prétend aussi avoir vu la «bibliothèque de métal»...

JANOS MORICZ OPOS : Cet entrepreneur hungaro-argentin (Körmen/Hongrie 1923 - Guayaquil/Equador 1991) est le metteur en scène de la Cuevas de los Tayos en tant que «bibliothèque de métal». Il pourrait bien jouer le rôle de «l’aventurier aux dents longues»... 4

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L'officialité : Là on franchi une étape : soucieux de légitimer l’affaire (en négociant ses droits pour la suite qu’il compte bien donner à l’affaire) il déclare «sa» découverte, sous serment, aux autorités de la ville de Guayaquil, en date du 21 Juillet 1969. Par la suite, s’entourant de spécialistes (...hum, tous hongrois...), il n’aura de cesse de tirer des parallèles entre le Maygar (la langue hongroise liée à l’antique civilisation scythe) et les «textes» récupérés par le père Crespi, allant jusqu’à étayer sa thèse que les civilisations indo-européennes seraient issues des rescapés des civilisations anté-diluviennes réfugiés sur les hauts plateaux andins... qui plus tard auraient pris la mer (...merci Thor Heyerdahl) pour les deltas de l’Indus, puis du Tigre et de l’Euphrate... hum, ça fleure-t-y pas un peu l’Ahnenerbe ?... (société nazie pour la recherche et l’enseignement sur l’héritage ancestral)

ERICH VON DÄNIKEN : Cet essayiste-écrivain (1935 à Zofingue/Suisse) evhémériste (théorie des anciens astronautes) ufologue, et nostalgique du III Reich, a pondu une pléthore de bouquins aux théories plus fumeuses les unes que les autres. Il irait bien pour le rôle de «l’homme orchestre» !... 5

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La publicité : En 1973 Erich von Däniken flaire l’opportunité, et contacte l’hungaro-argentin, mais pour des raisons floues, il ne verra pas la bibliothèque tant convoitée (et personne d’ailleurs jusqu’à ce jour ne l’a encore vue ! tiens ?... c’est comme les tablettes mormones, et notre histoire pourrait bien être la même, mais juste... réchauffée). Il sort un bouquin bien documenté : ce sera «L’or des Dieux» où il relate sa rencontre avec Moricz. Sauf que, ce dernier niera (pour des raisons obscures), sa rencontre avec von Däniken (qui a bien eu lieu), jetant ainsi le discrédit sur l’écrivain prolifique, passionné d’énigmes archéologiques. Ces deux-là ne partageaient visiblement pas la même doctrine ésotérique ou plus prosaïquement, le même tiroir-caisse (pourtant c’est le même fond de commerce ! messieurs. hu hu hu).

La théorie : A cette même époque des années '70, Stan Hall considère que la théorie de l’Evolution est sujette à controverse. Estimant que l'Amérique du Sud est la «page manquante de la Préhistoire» et que le «catastrophisme interplanétaire» est le chaînon manquant dans la Création, il établit le contact avec Moricz, qui le présente au père Crespi. à partir de là, on met le turbo !...

STAN HALL : Cet ingénieur écossais (Edimbourg 1936 - Ecosse 2008) a grandi à Dunbar. Parallèlement à ses études universitaires et à sa carrière dans la construction, il explore l'ingénierie antique, et la mytho-histoire des civilisations. C’est le genre à jouer le «passionné pragmatique» (mais sachant rêver)... 6

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L’expédition : En 1976, Hall mets sur pied la logistique d’une entreprise qui se veut «purement scientifique». S’il y a bien une bibliothèque, la première étape consistera à dresser la carte du site. C’est le principal et unique but avoué de l’expédition. Prévue pour trois semaines, l’exploration est menée conjointement avec les armées britannique et équatorienne, secondée par une équipe de géologues, botanistes et autres spécialistes, en tout une douzaine d'institutions sont impliquées, sans oublier une figure honorifique : Neil Armstrong qui se joint à cette mission.

NEIL ARMSTRONG : Ce pilote de chasse, de mort et d’essai (1930 Wapakoneta-Ohio - 2012 Columbus/USA) devenu astronaute, déclaré premier homme avoir été sur la Lune (et à en être revenu !), devenu professeur, restera pour la posterité un homme étrange et bien secret... Un peu «le Buzz-l’Eclair de service» (bien que «Buzz» ai plûtot été son pote de galère lunaire Aldrin) 7

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La déception : Le 3 août 1976, alors que l’expédition touche à sa fin, aucune trace des «livres de métal». Néanmoins, l’équipe répertorie au passage quatre cents nouvelles espèces végétales ainsi qu’une sépulture abritant un corps en position assise. On établira par la suite que la tombe remonte à 1500 av. J.-C. 8

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Les recycleurs : Maintenant que Moricz a la notoriété d’un truc de plus en plus mystérieux, il peut vendre «sa découverte» aux médias internationnaux, via émissions de radios et télévisuelles, et il ne va pas se gêner...

Andreas Faber-Kaiser : Cet auteur ufologue germano-espagnol (Barcelone 1944 - Barcelone 1994), animateur de radio et conférencier, surfera sur la vague du mythe de la «bibliothèque», rendant la Cueva encore un peu plus populaire.

Juan José Benítez : Ce journaliste et ufologue espagnol (Pampelune 1946), entretiendra aussi le mythe devenu inoxydable.

Nota Bene 1 : Hum, il est impossible de dire à ce jour, tout ce qui a été dit et le nombre de livres (en papier ceux-ci, rassurezvous !) écrits sur le sujet... une chose est sûre : le trésor, lui, est toujours introuvable... mais il y aura toujours quelqu’un pour vous affirmer savoir où il dort... vous voilà averti !... 9

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Les embrouilles : En 1991 près la mort de Moricz, Stan Hall (...les deux hommes s’étaient fâchés après l’expédition de 1975) décide de retrouver le «troisième homme», celui qui a guidé l’hungaro-argentin sur le site en question et dont ce dernier n’a jamais voulu révéler l’identité...

La seconde expédition : Stan Hall fini par retrouver Jaramillo. En fait, sur les dires du «découvreur» équatorien, la fameuse bibliothèque ne se trouverait pas dans la Cueva de los Tayos, Moricz aurait brouillé les pistes ! (tiens, pourquoi ?). Les deux hommes collaborent et une nouvelle expédition est envisagée. Les contacts sont établis avec divers ambassadeurs, hommes politiques et la communauté scientifique est informée. Jaramillo a l’intention de conduire l’équipe sur les lieux, où elle passerait trois à quatre mois (durant la saison sèche) à répertorier le contenu du site et à s’assurer que rien ne disparaisse. Tout resterait sur place. Seul un rapport de recommandations résulterait de cette expédition, qui impliquerait l’Unesco. Mais en 1995, l’aviation péruvienne bombarde une base militaire équatorienne et le projet tombe en sommeil. En 1997, Hall profite d’une importante conférence d’anthropologie pour promouvoir le projet. Six anthropologues s’y intéressent, mais, (re-mais) cette même année, le régime politique de l’Équateur change et Hall rentre en Écosse avec sa famille. Néanmoins, les préparatifs de l’expédition semblent se poursuivent. ...Et puis, en 1998, patatra !... Jaramillo est assassiné... Caramba encore raté !

Gerardo Peña Matheus : Ce juriste, complice dès la première heure avec Moricz et dernier témoin vivant de cette joyeuse équipe, à sorti un énième bouquin sur le sujet en 2010 : «Historia documentada del descubrimiento de las Cuevas de Los Tayos». Il correspond assez bien au «consultant désintéressé», jamais partie prenante mais sachant parfaitement où et quand il y a un profit à tirer, aussi modeste soit-il...

Nota Bene 2 : Il est à noter qu’un nombre impressionnant de «fraternités» ésotériques de tout poils (souvent à tendance raciste, vous savez la «blanche» est la meilleure !) ont récupéré l’affaire à leur tour et à leur compte. A les écouter, ils savent tous où est la bonne entrée de la bonne caverne... mais chuuut, il faut d’abord suivre leurs conférences, ensuite y croire, et puis enfin et surtout acheter leur bouquin, (avec le DVD)... Yesss ! Chris, février 2013 10

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